• Chapitre 01

    Theodore se réveilla de lui-même ce matin-là. Il n'ouvrit pas les yeux et se contenta de se tourner dans son lit, à la recherche de quelque chose... ou de quelqu'un plutôt. Pourtant il ne rencontra que du vent.

    Lentement (il ne fallait pas trop le presser avant le petit déjeûné), le brun quitta le lit, la chambre, descendit les escaliers tout en baîllant, manqua de se cogner une dizaine de fois dans un mur ou une porte, avant d'enfin arriver à bon port : la cuisine.

    - Bonjour Theodore.

    Il sursauta et manqua de s'asseoir à côté de sa chaise. La seconde présence lui avait complétement échappé, il ne l'avait même pas soupçonnée de pouvoir être encore présente.

    - Hermione c'est toi ? demanda-t-il.
    - Bien sur que oui, idiot, se moqua-t-elle avant de l'embrasser. Du café ?

    Oh non pas du café bon sang. Il en avait horreur, Zacharias, Draco, tous le savaient mis à part elle. Mais il se tût, prétextant n'avoir envie de rien pour le moment.

    La brune le regarda quelques secondes avant de hocher les épaules. A mille lieux de se demander pourquoi il n'avait jamais envie de prendre une tasse de café lorsqu'elle était là, elle prit place sur les genoux de Theodore Nott qui passa ses bras autour de sa taille.

    Tous les deux se turent.

    - Mais tu es sur que tu ne veux pas de café ? redemanda l'ancienne lionne. Tu m'as l'air bien endormi.
    - Je suis juste fatigué, sourit le brun. J'irais me recoucher quand tu seras partie bosser.

    Il savait pourtant que ce serait faux. Sitôt l'ancienne lionne partie, ce serait au tour de Zacharias de débouler au milieu de sa cuisine sans prévenir. Enfin... il savait que le blond apparaîtrait donc ce n'était pas comme s'il n'en avait réellement aucune idée.

    Et pour tout dire... il savait même comment commencerait leur discussion : Je vais te préparer ton chocolat, restes assis. C'était peut-être pour ça, au fond, qu'il ne disait pas à Hermione qu'il avait horreur du café... cela lui permettait d'avoir encore le ventre vide à l'arrivée de Zach et de le voir pester pour tenter de trouver ce dont il avait besoin ... alors que tout était encore et toujours : à la même place.

    - Qu'est ce qui te fait sourire comme ça ?
    - Rien... rien du tout.

    Ce fût au tour de la jeune femme de sourire, rapidement. Son visage revint pourtant vite à la normale et elle se releva, posa sa tasse de café dans l'évier, embrassa rapidement le brun qui ne semblait pas faire attention... puis partit, tout en lui ébouriffant les cheveux et lui criant un "Je t'aime" depuis la porte d'entrée.

    Il ne lui répondit pas. Il ne lui répondait plus. Plus aux "Je t'aime" en tout cas.

    Avachis sur la table de la cuisine, la tête entre les bras, Theodore sursauta à l'arrivée de Zacharias.

    - Je vais te préparer ton chocolat, sourit le blond après un rapide coup d'oeil sur son ami. Restes assis.

    Theodore sourit. Ce n'était pas qu'il avait vu l'avenir... il avait surtout vu le passé. C'était une habitude... bonne ou mauvaise, il ne savait... mais une habitude qu'il ne voulait pas changer.

    Grinçant mentalement sur l'elfe de maison de Theodore qui "ne rangeait jamais rien deux fois de suite à la même place", le meilleur ami de Theodore Nott ne manqua pas de remarquer la tasse vide et utilisée qui trônait, solitaire, dans l'évier.

    - Pourquoi tu ne lui dis pas que tu ne supportes pas le café.
    - Au moins... elle me le propose et ne me prépare pas ma tasse sitôt levé.
    - Tu serais dans de beaux draps.
    - M'en parles pas ... la seule solution qu'il me resterait serait de me montrer maladroit et tout renverser.
    - Tu sais que le café ça brûle, n'est ce pas ?
    - Sans doute mieux que toi... j'en ai consommé aussi, sais-tu.
    - A t'entendre on pourrait croire que tu parles d'autre chose...

    Zacharias s'approcha de la table, un mug en main. Il le posa face au brun qui daigna enfin lever un peu la tête.

    - T'as une sale tronche, tu sais.
    - J't'emmerde Zach.
    - Oh mais j'disais ça pour faire la conversation, hein.
    - Converses mais sans critiquer ma tête. Elle ne t'a rien fait.
    - C'est ça de faire des folies avec miss Granger.

    Theodore recracha aussi sec ce qu'il venait de boire. Bien entendu, il fallu que Zacharias ne se trouve être juste en face de la bouche... et ne se réceptionne tout. Le premier ne présenta aucunes excuses et se contenta de ricaner.

    - Ca t'apprendras. Parles pas de ça pendant que je boie.
    - Elle est si bonne que ça ?
    - Vas te changer. J'ai encore des fringues à toi dans la chambre d'ami.
    - Tu parles d'une chambre d'ami... je suis sur qu'il n'y a qu'une personne qui a jamais dormi dedans et que cette personne c'est... moi.

    Theodore ne pu lui donner tord. Cette chambre était, effectivement, réservée à Smith. Les autres, eux, avaient une chambre plus éloignée de la sienne.

    - Si tu buvais pas comme un trou, se justifia, pourtant, l'ancien condamné.
    - Si t'avais moins d'alcool à me proposer, je ne buvrais pas autant.
    - Si tu ne buvais pas autant je n'aurais pas tant à te proposer.
    - Ok... donc c'est ma faute et quoi que je dise ça sera toujours ma faute. J'ai toujours tords, n'est ce pas.
    - Y a de l'idée.
    - Tu sais... t'étais vachement plus sympa avant.


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