• Quelques jours étaient passés. Quelques jours pendant laquelle la population magique n'avait cessé de s'agiter. Les journaux n'avaient fait qu'une bouchée des dernières nouvelles.

    Arrestations multiples de sorciers (bien souvent respectés au sein de la société) suspecté d'être des mangemorts. Second enlèvement en pas moins de deux semaines. Par les mêmes sorciers que cités plus tôt dans le journal. Nombreuses tortures et actes de barbaries, magie noire et impardonnables étaient aussi de sortie. Un des deux disparus était à présent dans un état stable (et d'ores et déjà en mesure d'agacer les autres) ; le second dans un état critique.

    - C'est pas en restant toujours debout que tu reprendras plus vite, souffla Blaise à Zacharias. Tu devrais écouter Jones et t'allonger.
    - Et toi tu devrais m'écouter... et te taire.

    Blaise Zabini soupira. Il avait toujours trouvé ce blondinet particulièrement agaçant ; l'avait trouvé légèrement plus supportable au décès de Theodore... mais alors maintenant que ce même homme était en train de se battre pour sa survie... il n'était plus gérable ; plus du tout.

    - Tu sais que j'ai envie de te frapper, avoua tout à fait sérieusement Blaise. Tu n'en fais qu'à ta tête ; ne m'écoute jamais... n'écoute pas Jones. Tu n'écoutes personne.
    - Théo, avoua le blond. Théo je l'aurais écouté.
    - Tu n'aurais pas eu à l'écouter, riposta Zabini. Simplement parce que si il n'était pas Là en ce moment tu serais bien sagement allongé et ne ferais pas chier ton monde.

    Le blond se détourna un instant de la vitre, abandonnant son observation minutieuse. Il regardait Blaise, un sourire moqueur au visage. Pensait-il vraiment ce qu'il disait ?

    - Que tu croies, souffla Zach visiblement amusé. J'aurais trouvé un prétexte. Mais ! Qu'est ce qu'ils font ! Ils sont débiles ou débiles !

    Blaise tourna rapidement la tête vers la vitre et vit aussitôt la raison de la "colère ?" de son "ami ?". Lui aussi ne comprit pas la raison d'un tel attroupement autour de leur ami commun (sur ce point il n'y avait pas à douter : Theodore était son ami).

    Zacharias abaissa la poignée et entra dans la pièce, se moquant bien d'être dans cet horrible pyjama puant. Il cria sur les médicommages, qui le regardèrent de haut et voulurent le mettre à la porte.

    - Médicommage Smith, spécialisé dans l'étude de cas bizarroïde, se présenta-t-il. J'exige que vous ne bougiez immédiatement. C'est... mon patient attitré.
    - Vous êtes un patient de l'hôpital.
    - Et j'ai une vie en dehors du lit grinçant qu'on m'a attribué, il leur offrit sa plus belle grimace. Oui, même moi j'ai besoin de travailler... surprenant n'est ce pas.
    - Hep, interpella un des médicommages resté en retrait. Si tu veux je le raccompagne... il a dû fausser compagnie à Esteban. Suivez moi monsieur, je vais vous raccompagner jusqu'à votre chambre, lui parla doucement l'abruti.
    - Ils me prennent pour un fou, comprit Zacharias.

    Blaise était, quand à lui, restait hors de la pièce. Si on leur avait interdit d'y entrer, il devait bien y avoir une raison. De plus, il avait cru reconnaître Draco au bout du couloir... ou alors une personne qui avait la même couleur de cheveux.

    Il s'approcha donc doucement de cet homme, qui fût son ami. L'était-il à présent ? Il n'en savait plus rien. Il avait tout de même risqué sa vie pour Theodore. Cela devait bien signifier quelque chose ; peut être même qu'il s'en voulait. Qui pouvait savoir ?

    - Draco, appela-t-il.

    Le métis avait posé sa main sur l'épaule de son vieil ami, qui sursauta au contact. Il se tourna, pour reconnaître son ancien camarade de dortoir, apeuré. Depuis quand un Malfoy était-il ainsi ?

    - Merci, sourit Blaise. Tu l'as probablement sauvé.
    - Tu me remercieras une fois qu'il ne sera plus sur un lit à se battre pour vivre, grinça Draco. J'aurais toujours tout fait de travers avec lui.

    Blaise serra alors l'épaule de ce vieil ami ; il ne pouvait plus lui en vouloir. Les envies de meurtre qu'il éprouvait à son encontre venaient de s'estomper.

    - Je pense que...
    - ESPECE D'ENFOIRE D'AUROR DE MES DEUX ! Hurla-on soudain à travers l'étage. Tu ne peux pas... espèce de...

    Un troupeau de médicommage se précipita dans la chambre ; certains en ressortir en tenant un blond comme les blés qui gesticulaient dans tous les sens et les insultaient... d'autres restaient à l'intérieur.
     


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  • Harry leva la jambe et défonça la porte d'un bon coup de pied dans cette dernière. Alice, qu'il avait tenu à garder auprès de lui, le regardait un sourire moqueur au visage. Saleté de Serpentard.

    - Tu sais, commença-t-elle. Tu as une baguette, tu peux t'en servir... ça t'éviterais de défoncer la porte.
    - Je sais, sourit l'homme. Mais ça fait longtemps que j'en avais envie.

    Théophile lâcha enfin son fils et le fit voler contre le mur. La haine qu'il éprouvait à l'égard de son fils semblait lui donner une force surhumaine. Draco se précipita aux côtés de son ancien ami et lui ordonna d'inspirer et expirer doucement. Le brun l'écouta, à la surprise du blond.

    Le fils de Lucius plaça l'autre homme derrière lui. Comme s'il avait la moindre chance de stopper Théophile dans sa folie meurtrière. Il comptait bien éliminer définitivement Theodore pour ne plus le trouver en travers de sa route ; et s'il lui fallait, pour y arriver, tuer Draco par la même occasion, voilà qui serait parfait : un traître en moins et ça n'était pas comme si Lucius lui en tiendrait rigueur. Là où il était, le blond semblait bien peu intimidant (quoi que six pieds sous terre aurait été encore mieux ; emprisonné à Azkaban lui convenait... pour l'instant).

    Sans compter que Terence reprenait ses esprits et recommençait à attaquer. Un gémissement plaintif du brun fit que Draco se rapprocha un peu plus encore de lui. S'il devait mourir pour cet ancien ami : il le ferait. Ca ne serait par cher payer.

    - Tu entends ? S'inquiéta Harry. Ca vient de...
    - Par ici au lieu de parler, coupa la femme. Allez.

    Il soupira. Par moment, quand elle était inquiète notamment, c'était à se demander qui était le chef entre les deux. Un "Teddy" perçant les interpella. Seul ses anciens amis, à savoir Blaise et Draco, l'appelaient ainsi. Or Blaise était pour le moment cloîtré avec Zacharias et Hermione, dans une chambre d'hôpital, à essayer (vainement) de les calmer : aucun des deux aurors ne doutaient que ça devait difficilement être gérable pour lui.

    Theodore parvint à donner un coup de coude dans le ventre de Terence, qui le lâcha, plié de douleur. Le brun s'éloigna en vitesse de l'ancien serpent, certain que ça n'était que partie remise. C'était sa fin. C'était même Leur fin. Draco y resterait lui aussi.

    Le blond avait signé un accord avec Théophile, mais il était revenu dessus et tentait (stupidement) de venir en aide à son vieil ami. Mais que pouvaient-ils, aussi auror ou mangemort soient-ils, contre deux des meilleurs hommes de mains du défunt Voldemort. A bien y réfléchir : pas grand chose.

    Quitte à y passer, mieux valait y rester le premier. Et peut être éprouveront-ils plus de pitié à l'égard de Draco s'il restait seul survivant que pour l'inverse. Après tout, le blond avait longtemps été de leur côté, ça pouvait être un élan de folie en souvenir d'un passé pas si lointain qu'il n'y paraissait. Promis ; le prochain Avada qui passait... il le prenait. Le prochain serait le bon.

    Tiens, justement ! En voilà un qui fonçait vers lui. Quoi que. Non. Ca n'était pas un Avada. Mais il y resterait tout de même. Alors il sourit. Bêtement.

    - Theo ! Hurla un homme.

    Harry ? Potter ? C'était Potter ! Alors qu'au dernier moment, il se trouvait trop lâche pour rester dans cette trajectoire mortelle... Potter, cet imbécile brun qui ne connaissait pas le peigne avait dû arriver. Avec Alice. Alice. Elle aussi venait de crier et restait paralysée par la scène.

    Ce corps. Qui tombait. Un corps qui tombait s'était une chose. Un corps qui tombait et qu'on connaissait s'en était une autre. Mais un corps qui tombait et qui appartenait à l'une des personnes à qui nous tenions le plus en était une bien pire. C'était leur cas... à tous.

    A Harry et Alice qui perdaient là leur coéquipier tout juste retrouvé. Qui s'imaginaient déjà à avoir à l'annoncer à Blaise. La lourde et pénible tâche de l'annoncer au tout aussi pénible Smith, ou à Hermione lui reviendrait.

    L'homme tomba au sol mais ses mouvements ne s'étaient pas stoppés. Ce n'était donc pas le sortilège de la mort. Surprise.

    Les deux aurors regardaient successivement Theodore au sol, puis Draco Malfoy qui se battait contre Nott et Higgs. De toute évidence le blond était de leur côté. On s'étonnerait plus tard, pour le moment mieux valait en finir pour de bon.

    - Alice, essais de l'accompagner à St Mangouste, ordonna Harry. Je reste ici et j'aide... Draco.

    L'incongruité de la situation avait finalement eu raison de lui.
     


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  • - Je sais que je suis plutôt doué dans le genre mais... j'ai pas ma baguette.

    Terence s'approcha au signe de tête que fit Théophile. L'homme tendit alors le bâton de Theodore à son propriétaire légitime, qui souriait d'ores et déjà.

    - Si jamais tu t'avises d'essayer quoi que ce soit pour t'enfuir, promit Théophile. Je jure que tu le regretteras toute ta vie.

    Mais n'avait-il pas fini sa phrase que l'auror se détournait de lui et bloquait l'accès à la salle. Aucune chance à présent que d'autres sorciers ne viennent l'interrompre pendant son petit numéro. Mis à part Draco, seul lui était en mesure de lever l'interdiction. Mais le blond était de son côté apparemment, donc ça n'était pas un problème.

    Les deux mangemorts qu'il avait contre lui restaient pourtant armer. Et ils n'étaient pas n'importe qui. Terence et Théophile le prenaient déjà à partit. Un Avada à droite qu'il évitait de justesse et qui partait s'enfoncer dans le mur lui fit comprendre qu'il n'y avait que deux fins possibles. Soit il parvenait à prendre la fuite et se cacher. Soit il mourrait.

    - Bloc langue, stupefix, attaqua rapidement Theodore avant de se pousser pour laisser passer le faisceau vert offert par son père. Incarcerem.

    Mais s’il était en état d'éviter les sorts, les deux autres l'étaient aussi. Ce qui lui compliquait bien assez la vie. Alors si en plus les deux ne juraient que par sa mort ; alors il y avait de forte chance pour qu'ils ne gagnent la manche.

    Au moins n'aurait-il pas eu à tenir tête à son père et refuser de tuer Zacharias. Au moins, avec sa mort, Blaise et Zacharias seraient en paix, de même pour Hermione et Théophane.

    Sa mort n'apporterait que des bonnes choses en fait. Il ne fallait pas nier l'évidence.

    - Tu ne nous échapperas pas, Théodore, ricana Théophile. Tu t'es piégé toi-même.

    Le plus jeune des trois combattants n'entendait plus les mots du plus vieux. Il ne savait même plus où celui-ci se trouvait. Etait-ce lui, là-bas, qu'il fallait reconnaitre au travers cette forme. Ou bien était-il là-bas en train de s'appuyer contre le mur en tenant son épaule. Ou alors ? Etais-ce sa voix qu'il entendait encore ? S'inquiétait-il où c'était ... Draco.

    - Draco Malfoy ? S'étonna Théophile. Enfin... c'est mieux que rien, j'aurais préféré Flint mais.

    - Harry, il y a du grabuge.
    - Minute minute Alvin, stoppa le survivant. Tu vis près de Londres toi ? Dans la partie sorcière ?
    - Euh... j'y ai grandis, oui. Pourquoi ?
    - Tu connaitrais pas un manoir abandonné ? S'intéressa-t-il. Depuis... disons une quinzaine d'année.
    - Justement Harry... il y en a bien un et... on m'annonce qu'il s'y passe des choses... anormales. Que c'est bruyant et que... hé ! J'ai pas fini de parler.

    Theodore pointa sa baguette à l'aveuglette sur l'une des deux silhouettes qui s'approchaient de lui et le menaçaient. La voix tremblante, il lança un sort de conjonctivite, agrémenté de sa touche personnelle : un bloclangue bien senti. Qui a dit que seul Potter et Rogue avaient droit à leur signe distinctif ? Y a pas de raison.

    Un pied écrasa sa main violemment. Aucun doute : Higgs ou son père était le propriétaire. Il releva rapidement la tête et frissonna. Non seulement son propre géniteur était en train d'essayer de le tuer ; mais en plus il lui écrasait la main après avoir été la "malheureuse" victime de son sortilège.

    Il gémit de douleur puis tenta de se défaire. Après tous les sorts qu'il avait déjà évité, ceux qu'il avait subit et les tortures auxquelles il avait eu droit avant... tout cela ne l'aidait pas des masses.

    - Expelliarmus, lança une voix assurée.

    Théophile se retourna, étonné de voir sa baguette ainsi lui filer entre les mains. L'âgé mangemort fixait avec incompréhension Terence. Venait-il bel et bien de le trahir ? Il ne su s'il devait être rassuré ou pas en découvrant son regard vide ; voire vitreux.

    - Malfoy ! Petit traître ! Ragea-t-il. Rends-moi cette baguette ! Immédiatement.
    - Pour que vous ne décidiez de tuer Théo ? Hors de question.
    - Soit. Alors je l'éliminerais sans.

    Il s'abaissa et releva Théodore par la peau du coup. Sa main commença à se fermer sur son coup, se fermer, se fermer. Quelques instants, le brun se débattit, espérant ainsi le faire lâcher mais rien. Sa main se fermait sur son cou et ni Théodore, ni Draco ne pouvait rien changer.
     


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  • - Mais lâchez moi les basques, râla Zacharias. Je veux être seul, c'est pas compliqué à comprendre.
    - Zach', il y a un auror qui veut te voir, souffla Jones. Tout de suite.
    - Sauf si c'est Théo... dites lui qu'il aille se faire voir. Inventez quelques choses... chai pas moi, pesta-t-il. Je dors ! Voilà.
    - Je... me vois mal dire cela à Harry Potter en personne.
    - Mais ce n'est que Potter, pas la réincarnation de Salazar Serpentard !

    Théophile Nott pénétrait lentement dans la pièce sombre où était retenu son fils. Son unique fils. S'il le tuait, il n'y aurait plus de Nott au sans pur ; juste le petit sang-mêlé.

    Comment s'appelait-il en plus ? Il n'en savait rien, mais il n'en était pas moins certain avait prit, une fois encore, un malin plaisir à bafouer une de leurs vieilles traditions. Sa sang de bourbe avait dû faire pression pour lui offrir un prénom plus différent.

    Il n'eut même pas le temps de profiter d'un effet de surprise que son fils lui crachait déjà mille et une insultes, mille et une menaces au visage. Comme si tout ce qui se passait été sa faute. Non, bien sur que non. Theodore l'avait cherché. Tous les malheurs dont il était victime... tout était mérité.

    - Quand ils te retrouveront ils t'arrêteront et te feront subir le baiser du détraqueurs, cracha Théodore en voyant l'homme. Tu paieras pour ce que tu as fait.
    - Quand ils arriveront il sera déjà trop tard, se délecta le plus âgé. Le manoir aura brûlé avec tout ce qu'il y a avec... y comprit toi.

    La peur qu'éprouvait Théodore à l'égard du feu était un sentiment irrationnel et exagéré. Le vieil homme l'avait toujours su. Mais jamais il n'aurait imaginé, pour autant, que cela tournerait à son avantage personnel.

    Bien entendu, il était évident qu'il ne prendrait pas le risque de voir cette bâtisse mourir dans des flammes. C'était si peu digne de son histoire et de son passé qu'imaginer un instant cette fin était risible. Mais la peur qui animait le regard du brun valait tous les Gallions du monde.

    - Tu mourras, Theodore, parla le sorcier sombre comme s'il s'agissait de la météo du lendemain. Mais avant, nous avons quelques petites choses à faire ensemble.

    Théophile s'approcha et détacha les pieds de son fils dans un premier temps. A peine l'eut-il fait et se fût il redressé pour libérer ses mains, que le pied du plus jeune frappait son estomac.

    Il ricana.

    - Frappes, Theodore, frappes, insista le mangemort. Ta punition, ma vengeance n'en sera que plus agréable.

    - C'est une blague, s'interrompit Hermione. D'abord Zach, maintenant Théo. Non mais dites-moi que c'est une blague parce que là... ça va pas le faire.
    - Hermione, il a foncé tête baissé pour libérer Zach, tenta de tempérer Blaise (en utilisant les mauvais arguments). Le temps qu'on n’ait vent de l'attaque, qu'on ne se protège et...
    - Non non non non et non ! Blaise ! Tu n'avais rien à faire là-bas de petit un, s'énerva la lionne. De petit deux, rappelle moi dans quelle maison était Theodore... de petit trois, il va mourir... pour de bon, cette fois ?

    Blaise s'approcha de la femme, qu'il prit dans ses bras. Elle enfouit sa tête au creux de son cou et resta de longues minutes sans bouger. Elle ne voulait pas le perdre. Pas si vite après l'avoir retrouvé.

    Pourquoi avait-il fallu qu'elle ne tombe amoureuse de lui. Qu'elle ne l'aime au point d'en oublier le plus important. La haine Gryffondor et Serpentard était bien plus forte que cela... c'était sa famille le plus dangereux. Son père, dans l'état des faits.

    - Dans un premier temps, nous allons te poser la marque, expliqua Théophile. Tex l'a fait une ou deux fois et pourra nous y aider.
    - Ta marque tu peux te la garder.
    - Ensuite, poursuivit-il sans faire attention à la remarque. Tu fêteras ton premier imperium, ton premier doloris, puis ton premier meurtre.
    - J'ai déjà tué, souffla-t-il. Une ordure comme toi. C'était sa vie ou celle du meilleur ami du survivant... faut dire que le choix était vite fait.
    - Et vois comment ça c'est terminé, ricana Théophile. Vois les problèmes que cela t'as causé.
    - La seule personne que je tuerais ici, c'est toi.
    - Du tout, du tout... il faut juste que je passe par l'hôpital. Ils ont dû préparer ma commande.

    Theodore se figea. Les propos de son père étaient comme une douche froide, gelée même. Leur sens l'horrifié. Il ne pensait quand même pas qu'il accepterait de tuer Zacharias !
     


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  • Theodore n'ouvrit pas les yeux, non pas qu'il ne voulait pas mais il en était incapable. Il sentait qu'il était attaché. Et debout. Attaché debout ; génial cela faisait longtemps.

    Ses mains étaient enchaînées de part et d'autre de sa tête, le forçant à garder les bras levé... sans repos possible. Ses pieds aussi étaient entravés, Theodore ne pensa alors qu'une chose : son père n'avait pas perdu la main.

    Il allait mourir, c'était certain. Harry et les autres n'auraient probablement jamais le temps de le trouver assez tôt. Et si tel était le cas, il ne fallait pas imaginer n'importe quoi : on viendrait l'éliminer à leur arrivée.

    Le pire dans tout ça c'était qu'il n'avait même pas pu revoir Théophane. Hermione avait jugé qu'il valait mieux qu'elle ne le mette au courant au préalable, plutôt que le prendre de cours.

    Elle allait lui en vouloir, elle aussi. N'importe qui, quittant ce monde avant la femme qu'il aimait, ne lui offrait qu'un enterrement. Lui, lui en offrirais deux... dont un vrai.

    Zacharias aussi allait lui manquer. Bien que, s'il mourrait... pourrait-il encore regretter l'absence de son meilleur ami ? Voilà une question assez intéressante. L'agaçant médicommage réagirait comment ? Lui aussi le détesterait : après tout ce qu'il avait vécu par sa faute c'était bien mérité.

    Blaise ? Lui avait toujours été là pour lui. Tout comme l'inverse était vrai, moins ces dernières années mais soit. Lui en voudrait-il aussi ?

    La porte s'ouvrit et une femme entra. Theodore se mit à sourire : son jour n'était peut être pas encore arrivé après tout. Si Amy était là, elle l'aiderait c'était certains.

    Ou pas.

    Elle lui montra des photos de Zacharias se faisant torturer. Tantôt par elle-même. Flint. Avery. Higgs. Parkinson. Baddock. Pas un seul cliché de Draco ; cela l'intrigua.

    Pendant tout le temps que dura le diaporama, Theodore tenta de réguler l'entré et la sortie d'air. Il ne s'agissait pas de montrer qu'il était encore touché par le sortilège, bien qu'il avait eu de la chance que Draco ne l'ai pas parfaitement réussit.

    - A bientôt Theo, sourit-elle. Oooh mais j'allais oublier... ton "papa" m'y a autorisé. Endoloris.

    Son sang cessa de circuler. Son corps commença à gesticuler, se tordre, se contorsionner dans tous les sens. Détaché l'impardonnable était douloureux ; attaché s'était encore pire.

    - Pitié Amy, parvint-il à souffler. Arrête.

    Elle l'abandonna là, après ces paroles. Il savait ce qu’attendaient ces ennemis. Il savait qu'ils adoraient les "pitié". Tout comme il savait qu'elle arrêterait son sort s'il le lui disait. Beaucoup étaient souvent trop fiers pour le dire ; lui voulait juste survivre.

    Theodore était seul désormais. Ses jambes ne le portaient plus correctement. Ses bras en pâtissaient davantage : ils devaient porter tout son corps.

    Et ça ne faisait que commencer.

    - Theo, Theo tu m'entends ? Theo c'est moi...
    - Drake ? Combien tu es payé pour être gentil ?
    - Avec mes remords, souffla le blond. Terry se méfie de moi... après l'incident Smith mais... je peux aller leur dire où se trouve la planque.
    - Ils me tueront avant. Ne te trahis pas pour moi. Ils voudront ta peau sinon. Tout comme ils ont voulu la mienne.
    - On dirait que tu vas mourir, fit remarquer Draco.
    - Mais je vais mourir. De la main de mon père ou de n'importe qui ; mais je mourrais... ici.

    Draco s'éloigna de lui et se rapprocha de la porte. Il s'apprêtait à partir lorsqu'il entendit Theodore lui parler.

    - J'te pardonne Draco, sourit-il faiblement. L'erreur est humaine.
    - Mais le pardon divin, renchérit le blond comme autrefois.
    - A croire que je suis un dieu alors.
    - Tu ne mourras pas dans ce cas.
    - Qui sait.
    - Dis pas ça Théo, gémit Draco. J't'en pris, dis pas ça. J'vais aller tout balance à Potter et il te sauvera. Il sauve toujours tout le monde.
    - Il n'a pas su sauver Diggory. Ni Black. Ni Lupin. Ni Tonks. Ni Fred Weasley. Ni FOl'Oeil.

    - Harry, ce n'est pas ta faute.
    - Tu m'as dis la même chose la dernière fois, ironisa le dit Harry. Le résultat est le même : on l'a perdu.
    - Scoop : Potter est défaitiste. Mais où es passé notre survivant ?

    Harry Potter faillit se jeter sur le nouvel arrivant. A chaque ennuis, Malfoy y était toujours mêlé. S'il le tuait une bonne fois pour toute : plus d'ennuis, c'était on ne peut plus logique.

    - Si tu me tus, Petit-Potty... tu n'auras plus qu'à faire revenir mon esprit pour que je ne te dise où es Theodore. A toi de choisir. Difficulté ou facilité ?
     


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