• - Encore au lit Theo, ricana le nouveau venu. Ton dos ne souffre donc plus le martyr face à l'inconfort de ce matelas ?
    - Comment ça Zabini, s'étonna Terence légèrement perdu.
    - Tu ne pouvais pas aller le voir à son cabinet, non ? Poursuivit néanmoins le premier. Non... tu as préféré le faire venir à toi plutôt que d'aller à lui.
    - Je voulais voir si j'avais droit à un traitement de faveur.

    La moue "toute gentille toute mignonne" qu'offrit le désagréable Theodore à son meilleur ami scotcha Terence sur sa chaise... la prise du ruban ne se renforça qu'un peu plus lorsqu'il fût forcé de constater que Blaise Zabini tombait dans le piège à pieds joints.

    - Maintenant debout, tu mets tes chaussures et tu te grouilles. J'ai horreur de l'odeur des hôpitaux.
    - Pour sur... moi j'adooooooooore, répliqua sèchement le brun. C'est ici que ma mère est morte mais j'aime venir... tu comprends ? Ca me rappelle que c'est ma faute !

    Deux "Ta faute" sortirent de la bouche des autres sorciers présents. Mais le ton était, dans chacun des cas, différents. Dans l'un d'eux (le cas de Terence), c'était plutôt de l'intérêt, mêlé à un sentiment de victoire... l'impression d'approcher du but. Pour l'autre (Blaise donc) la sévérité était au rendez-vous, il se voulait autoritaire et espérait que Theodore ne revienne sur ses mots.

    - Je pense que j'ai trouvé pourquoi tu avais besoin de moi, Theodore, sourit Terence. Et je pense que je vais pouvoir t'aider.
    - Pour une fois que tu vas servir à quelque chose, maugréa l'autre tout en nouant ses chaussures. Mais non merci ; tu ne me seras d'aucune utilité.
    - Quoi ? Mais...
    - Tu penses vraiment que... si j'ai des problèmes, il me sera plus facile d'en parler à un inconnu. Même si techniquement tu ne l'es pas. Tu penses peut être que tes conseils m'aideront ? S'agaça le brun, un peu trop sans doutes. Si en dix ans je n'ai pas su passer outre ce sentiment... je doute que passer dix minutes avec toi ne m'aides.
    - Sait-on jamais, tenta malgré tout Terence. Qui ne tente rien n'a rien et mieux vaut prévenir que guérir.
    - Alors prends plutôt Blaise, il a besoin d'un vaccin pour prévenir, lui ! Moi... c'est guérir dont j'ai besoin
     


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  • - Juste histoire que tu ne t'endormes pas aussi bête que tu ne l'es déjà, avança Theodore (il retenait tant bien que mal un "ce qui n'est, entre nous, pas bien difficile"). Un kappa se nourrit de sang humain, mais on dit... que si la personne qu'il attaque lui lance un concombre avec son nom gravé dessus... il n'attaquera pas.

    Terence acquiesça, quelque peu irrité que ce soit à son cadet de lui faire la leçon et non pas l'inverse. Il était vrai qu'ils pouvaient tous deux se vanter d'avoir réussis leur scolarité à Poudlard, de s'en être sortis brillamment... mais non pas sans y laisser quelques plumes au passage.

    Pour réussir, Terence avait abandonné son poste d'attrapeur lors de sa septième année (et n'avait au moins pas à subir l'affront d'être renvoyé suite aux couteux "cadeaux" qu'avait financé Lucius Malfoy). Être dans l'équipe de sa maison avait été longtemps un rêve... pour se finir en cauchemar. Marcus était un Serpentard de la pire espèce sur le terrain, aussi fou que n'avait pu l'être Dubois... et ses résultats avaient pu chuter.

    Quand à Theodore, aussi intelligent pouvait-il être, les relations humaines n'étaient guère son terrain de prédilection. A la guerre comme à la guerre, s'il voulait réussir ses études et réussir à assouvir son besoin de pouvoir... mieux valait qu'il ne soit connus pout avoir été bon élève plutôt que trouble-fête.

    - Je comprends peut être un peu mieux cette histoire de concombre... c'est étrange.
    - Ca je ne te le fais pas dire.
    - Mais... aussi stupide que ça pouvait être, pourquoi avoir tout de même prit le risque ? Qu'est ce que ça aurait pu te coûter ? Hermione aurait, en plus, été heureuse que tu ne prennes son avis en considération.
    - C'est une conversation de psy à patient là ?
    - Non, d'amis à amis.
    - Oh, tiqua le brun. Et où est ton ami dans cette chambre, que je ne le salue.

    L'homme allongé sourit à pleine dent à son aîné, à l'étonnement certain de ce dernier (guère habitué).

    Sans qu'aucun ne s'y attende, deux coups furent frappés à la porte. La personne qui osait venir les interrompre en pleine consultation (ou pas) ne prit pas la peine d'attendre une réponse qu'elle entra.

    Ou plus qu'il entra.
     


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  • - Tu sais y a d'autres gus dans ton genre, râla Theodore pour qui le silence devenait pesant. Alors si c'est pour que je ne te pais à rien foutre... t'es pas tombé sur le bon guignol.
    - Dommage.
    - Bon alors. Pour répondre à ta question.

    Terence l'interrompit aussitôt, pour le regarder d'un air interloqué. Son interlocuteur lui adressa le regard le plus exaspéré qu'il n'avait jamais dû lancer (et Terence n'avait jamais dû, lui non plus, en voir de pareils).

    Pouvait-il réellement avoir oublié la question qu'il avait posée ; il y avait de cela cinq minutes à peine. Le psychologue avait-il la mémoire si courte qu'il n'avait pas retenu qu'il avait horreur qu'on ne l'interrompe... d'autant plus si c'était pour lui lâcher ceci en pleine figure :

    - Quelle question ?

    Histoire de se "venger" ; le garçon ne prit la peine de reprendre les termes de la question. D'ailleurs, il s'en éloigna fortement.

    - Je n'ai pas vraiment "ressenti" quelque chose. J'ai pensé à Hermione qui ne voulait pas qu'on aille au Japon.
    - T'as été au Japon, s'étonna Higgs. Pas maaal.
    - Et tu crois que je l'avais rencontré où le kappa ? Dans un zoo ? Dans un cirque ? Dans une piscine ? Non mais réfléchis un peu bon sang ; tout le monde sait ça ! S'agaça l'autre avant de reprendre là où il en était. Mais aussi va prendre au sérieux une fille qui veut que tu te balades avec un concombre dans ta poche... avec Theodore écrit dessus.
    - Mais c'est quoi cette histoire de concombre ? Tout le monde me parle de concombre aujourd'hui.

    Une fois n'est pas coutume, Terence su déduire de lui-même qu'il aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche... plutôt que de l'ouvrir. De toute évidence il était censé savoir résoudre l'équation "kappa + concombre = X".

    - Dis moi pas que tu ne sais pas pourquoi, lorsque quelqu'un te parle d'une affaire de kappa... le mot concombre revient toujours... ne me le dis pas... s'il te plait !
    - Je suis psy moi, grogna l'homme. Psy, pas spécialiste en bêbêtes des eaux.
    - On dit "démons des eaux", corrigea Theodore. Mais de la part de quelqu'un qui ignore le lien entre concombre et Kappa... nous ne chipoterons pas.

    Ce n'était en rien sa faute... il avait toujours été nul en soins aux créatures vivantes.
     


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  • Terence frappa trois petits coups à la porte de la chambre, puis entra sans même attendre de réponse. Sitôt eut-il mit un pas à l'intérieur de la pièce qu'il perdit son petit sourire moqueur. Les choses pouvaient être drôles quand Granger lui en parlait, quand les journaux en parlaient... mais dans la réalité, au final, il les plaignait.

    - Theodore, appela-t-il timidement. Tout va bien ?
    - Assied toi Terence, salua l'ancien serpent tout en désignant une chaise. Je t'en pris.

    Higgs ne se le fit pas dire une seconde fois. Il s'asseye sur la chaise un peu branlante que montrait l'un des cinq qui avaient survécu au démon des eaux japonaises. Qu'elle était inconfortable.

    - Alors Theodore, on m'a dit que tu étais celui qui avait le plus de difficulté à oublier.
    - Je suis aussi et surtout le plus intelligent, j'ai meilleure mémoire et...
    - Toujours aussi vantard à ce que je vois, sourit Terence.
    - Bien sur que non, je n'ai jamais été vantard, protesta Theodore. En revanche je suis réaliste.
    - Au temps pour moi, j'avais oublié cette... manière de dire.
    - Je me doute oui, tout le monde ne peut avoir de la mémoire.

    Terence soupira et commença à se demander ce qu'il avait fait pour mériter ceci ? Etait-ce parce que cet emploi ne lui correspondait pas, et que l'on faisait tout pour le lui faire comprendre ?

    - Qu'as-tu ressentis lorsque tu as cru ta dernière heure arrivée ?
    - Je suppose que j'ai cru que jamais je n'aurais pu être ministre de la magie et faire bouger les choses en Angleterre, répondit le garçon alité. Mais, et toi... qu'as tu ressentis lorsque tu as réalisé que devenir psy était l'une de tes plus belles conneries ?
    - Comment ça ? Ici c'est moi qui pose les questions et toi qui y répond.
    - As-tu déjà essayé de te mettre à la place des gens ? Déjà que t'es pas sympa comme gars, t'es moche à regarder, t'es chiant à écouter, t'es...
    - Et toi tu es parfait, peut-être ? Râla Terence.

    Le plus âgé regarda son cadet, qui le fixait d'un air qui voulait tout dire. Oui, Theodore Nott se croyait parfait. Comment faisait-il pour toujours parvenir à entrer les chevilles dans ses chaussures ?

    Terence regarda alors l'homme allongé dans ce lit un peu trop grand et comprit : pour le moment la question ne se posait pas. Depuis quand gardait-on des chaussures dans un lit ?
     


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  • Dans son bureau, Terence commençait à s'impatienter. Zacharias Smith devait être un de ses patients les plus assommants. L'homme aux cheveux blonds semblait prendre un malin plaisir à lui parler de choses le moins intéressant possibles.

    - Smith ! Cria-t-il dans le couloir. Grouille-toi j'ai d'autres personnes à voir après.
    - Bon, je te laisse Granger-je-sors-avec-un-Serpentard. Le Serpentard-je-me-prends-pour-un-psy m'appelle.
    - Tu es cinglé, répondit simplement Hermione.

    L'homme aux cheveux blonds, qui avait apparemment obtenu son diplôme de médicommage, s'éclipsa en direction du bureau de Terence Higgs. Ce dernier l'attendait à la porte, les bras croisés sur son torse et son pied qui frappé en rythme le carrelage du couloir.

    - Prends tout ton temps surtout, Smith, râla Higgs. Ne te gêne pas.
    - Je prendrais plaisir à te rappeler tes paroles lors de notre prochain rendez-vous.
    - Je ne suis pas sur de le vouloir.
    - Je ne suis pas sur de venir non plus, ricana Zacharias. Positives surtout, c'est peut-être la dernière fois que tu me vois.
    - Arrêtes, tu me fais rêver.

    Zacharias Smith, ancien Poufsouffle d'une arrogance sans pareille, ricana. Il poussa ensuite le propriétaire du cabinet sur le côté, pour se faire de la place et ainsi prendre place sur le fauteuil de Terence.

    - Smith, c'est mon fauteuil. Tu devrais le savoir depuis le temps.
    - J'ai toujours voulu savoir ce que cela faisait d'être dans ce fauteuil... je suis déçu.
    - Fou moi le camp d'ici Smith, râla le serpent.
    - Je pourrais foutre le camp... mais je n’en ai pas envie.

    Terence fulminait intérieurement. Ce blaireau finirait par le rendre chèvre. L'homme ne lui donnait qu'une seule envie : le tuer. Et d'une manière horrible et douloureuse si possible. Juste pour le plaisir de l'entendre hurler et le faire souffrir, autant que lui ne l'avait fait d'une autre manière ?

    Combien de fois n'avait-il pas hurlé intérieurement de désespoir. Lui hurler de se taire. Il n'était pas paranoïaque, mais il jurerait tout de même que le blond faisait de son mieux pour se montrer le moins intéressant possible.

    - Bon Smith, ton lapin ne m'intéresse toujours pas, intervint soudainement Terence.
    - Tu fais un bien piètre psy.
    - J'ai un rendez-vous avec un autre patient.

    Zacharias se leva et passa sa tête par la porte.

    - Il ne doit pas encore être là.
    - C'est moi qui vais à lui, il est à St Mangouste en ce moment, soupira Terence.
    - Depuis quand tu fais à domicile ?
    - Depuis que je sais que cette personne à réellement besoin de moi.
    - Il faudrait être cinglé pour avoir besoin de toi.
    - J'ai toujours su que tu l'étais Smith.
     


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