• Le temps passait si vite… peut être même trop, selon Draco. Cela faisait tout de même une année déjà que la bataille finale n’avait eue lieu. Une année entière pendant laquelle tout le monde avait pris le temps de se reconstruire un semblant de vie.

    Mais tout le monde sait qu’un Malfoy ne fait que très rarement comme les autres, ainsi il n’avait toujours pas tourné la page. Faisait encore des cauchemars durant lesquels il voyait Théodore mourir sous ses yeux à cause du sort de Rogue destiné à Amycus, ou Blaise s’effondrer assassiné par son futur beau père.

    Tout cela n’avait plus la moindre importance, la manière dont ils étaient morts… puisque rien ne pourrait y remédier. C’était fini pour eux.

    Debout devant leur tombe, côte à côte, il grimaça en lisant les dates inscrites sur la pierre.

    Blaise Zabini
    16 Mars 1983
    24 Décembre 2000


    Théodore Nott
    19 Juillet 1983
    24 Décembre 2000


    Draco grogna, râla, pesta, pensa… se rappela de souvenirs. Qu’ils paraissaient lointain aujourd’hui… et c’était quoi, même pas dix ans plus tôt.

    - Théodore, pousses toi s’il te plaît, demanda un petit Draco de douze ans. Théodore ? You hou.
    - Il dort Draco, l’arrêta Blaise. Laisse-le.
    - C’était bien la peine de nous empêcher de dormir dans la salle commune, grogna le blond.
    - Tu restes ici ? J’vais chercher des couvertures.

    Sans même laisser le temps à son meilleur ami de répondre, Blaise se précipitait déjà à l’étage pour chercher de quoi se couvrir pour la nuit. S’il n’avait pas voulu que Draco ne se déplace, c’était déjà pour pouvoir se dégourdir un peu les jambes, Malfoy et Nott connaissaient peut être la signification de « se tenir tranquille » mais pas lui. Et puis… pour une fois qu’il s’endormait aussi facilement, pour occuper l’épaule de Draco… cela méritait bien une photo souvenir.

    Draco sortit un vieux cliché sorcier, on en faisait plus des comme ça et pour cause. Le photographe était décédé, de même que pour l’un des deux poseurs. La petite tête brune de Théodore reposait sur son épaule et lui grimaçait, visiblement gêné par cette posture. Si jamais cette photo venait à tomber entre les mains de quelqu’un d’autre, s’en était fini de lui…

    Maintenant… il voudrait tant d’autres photos d’eux, lorsqu’ils étaient tous les trois en vie. Ils lui manquaient. C’était indéniable et cela le tuait… parce qu’il était un Malfoy !

    - Théo ! THEO ! Mcgo te regarde bizarre, le secouait Blaise mais sans succès.
    - Messieurs Zabini et Malfoy, emmenez votre camarade à l’infirmerie je vous prie, demanda calmement la professeur à l’allure sévère.

    En cinq année d’étude à Poudlard et tout autant à la supporter, jamais les deux gaillards n’auraient pu rien qu’imaginer la femme agir de la sorte et être si… compréhensive.

    - M’dame, c’est une tactique, laissez le en cours, sourit Blaise.
    - Bien… donc si je le mets en retenue ce week end, votre ami comprendra parfaitement, non ?

    Le brun et le blond se regardèrent, hésitant. Quels ennuis ne venaient-ils pas d’emmener à leur ami ? Il ne le leur pardonnerait jamais.

    - M’dame, il… enfin il… vous… il…
    - Je sais monsieur Zabini, inutile de tenter de m’explique, je le sais, le coupa Minerva. Et je suis surprise de voir des Serpentards agir ainsi… Severus serait fier de vous.
    -  Vous pensez ?

    Triste, comme toujours, et tête baissée, comme chaque fois, Draco quitta le cimetière. Shootant par moment dans un caillou, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, il aimerait tant parvenir à tourner la page.

    - Décidément, nous nous croiserons chaque fois Draco, s’étonna une voix bien connue du blond.
    - Remus…
    - Tournez la page Draco, vivre dans le passé n’a jamais arrangé les choses.
    - Dit celui qui vient systématiquement se recueillir sur la tombe de Black… et des Potter.

    Remus soupira, depuis quand Draco Malfoy parvenait-il à lui faire pareille remarque ? Cela devait bien faire des années que lui, ou une tierce personne, n’avait pas eu à subir de ses sarcasmes.

    - Je vois que ça commence à aller mieux, ne pu-t-il que sourire. Bonne journée.

    Le lycanthrope repris son trajet jusqu’à la stèle de Sirius, il commençait toujours par lui… après il irait à Godrics Hollow et se ferait encore plus de mal…

    Draco le regardait partir, ne comprenant pas pour quelles raisons Remus Lupin disait cela. Il n’allait pas mieux ! Jamais ! Et pourtant.
     


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  • Lorsqu’il entra dans la Grande Salle, ce ne fût pas les cris de joie et les sourires illuminant les visages qui frappèrent en premier Draco mais les larmes qui s’écoulaient le long des joues poussiéreuses et abîmées de nombreux d’entre eux. Les corps d’amis, de connaissances adossés au mur, les yeux clos ou fixant le vide. La victoire semblait si loin en cet instant même.

    Potter. Satané Potter. Porté en triomphe. Comme si c’était lui qui avait tout fait. Alors qu’il faisait mumuse avec son satané Voldemort, des dizaines et des dizaines de sorciers avaient péris et pour en arriver où ? Là. Seul Potter était acclamé, par des gens qui avaient eux même combattus et perdu forcément des amis. Il enrageait.

    - Restez calme Draco, conseilla Rogue.  Restez calme et impassible.
    - Plus facile à dire qu’à faire.
    -  Vous en êtes capable, assura l’homme. Ne dites pas le contraire.

    Lucius Malfoy posa soudainement et brutalement sa main sur l’épaule affaissée de son fils, avant de l’obliger à se redresser en lui crachant au visage qu’avoir une telle réaction était inadmissible. Que les fils de ses deux amis décédés n’aient péris durant cette bataille semblait ne lui faire aucun effet… et sans doute ne lui en faisaient ils aucun.

    Théophile avait été si faible au moment de sa mort qu’il en avait payé de sa vie, au détriment de la sienne. Que sa progéniture n’ai succombé ne semblait être que le juste retour des choses vers une situation qu’on pouvait juger de normale.

    Quand à Henry, il s’était montré bien stupide. Penser que son épouse pouvait l’aimer et avoir décidé de ne pas l’éliminer comme ses prédécesseurs. C’était mignon mais bien enfantin et stupide de sa part. Quels piètres mangemorts avaient-ils fait au final… et quel idiot avait-il été d’accepter que son fils ne fréquente leurs enfants. Il n’y avait qu’à voir à quel point ce dernier était faible à présent… pleurer et regretter leur mort alors qu’il y avait mille fois plus important à faire.

    - Nous rentrons Draco, ordonna le blond. Allons.
    - Mais père…
    - Nous rentrons j’ai dit.

    Et pourtant… Lucius était à mille lieux de deviner qu’il ferait mieux de ne pas trop insister auprès de son fils et de disparaître au plus vite. Quelques aurors du Ministère de la Magie venaient d’arriver et arrêtaient les mangemorts vivant. Catégorie à laquelle appartenait Lucius depuis plus de vingt ans déjà.

    - Monsieur Malfoy ? Interpella une voix lente. Monsieur Malfoy.

    Un instant, Draco aurait juré que c’était Théodore qui imitait une nouvelle fois leur bien aimé professeur de potion et accessoirement directeur de maison. Pourtant c’était impossible… plus jamais le brun ne s’amuserait à le faire. Tout autant que plus jamais il n’aurait le plaisir de faire remarquer à Blaise qu’il avait mis son pull à l’envers.

    - Oui professeur ?
    - Allez voir Poppy Pomfresh, conseilla Lupin. Vous tremblez.
    - Je vais très bien.
    - C’est cela monsieur Malfoy, soupira Remus. Mais vous êtes blessé, vous saignez et il faudrait soigner tout cela.
    - Mais c’est faux, protesta Draco. Je saigne p...
    Avant que le blond n’ait achevé sa phrase de protestation, le poing de Remus Lupin se fracassa contre son nez, qui craqua. Le tenant à deux mains, le fils de Lucius regardait avec incompréhension son ancien professeur. Pourquoi l’avait il frappé franchement ? Il n’avait rien fait pour mériter pareil traitement. Il avait dû oublier que son professeur eut été un maraudeur de la première heure.

    - Allez vous faire réparer le nez Draco, sourit le loup garou. Allons.

    Hilare devant le regard noir qui lui était adressé, Remus semblait n’éprouver aucun remord et paraissait même plutôt fier de lui-même. Pourtant, rien n’était amusant et propice aux rires dans la situation actuelle. Le fils Malfoy venait de perdre ses deux meilleurs amis dans cette bataille meurtrière et restait dorénavant seul.

    Personne ne pleurerait ces deux corps, mis à part lui. Parce qu’il serait le seul à savoir ce que valaient réellement Théodore Nott et Blaise Zabini. Le seul qui saurait de quel côté ils se sont vraiment battus. Il serait le seul.

    - Vous n’êtes pas seul Draco, chuchota Severus. Je suis là.
    - Moi de même, renchérit Lupin.

    Severus tenta bien de tuer son vieil ennemi d’un regard perçant et assassin, mais il ne parvint qu’à le faire sourire. Quel maraudeur celui-là !
     


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  • La bataille fit rage des heures durant et de nombreuses pertes étaient à comptabiliser dans les deux camps. Oh bien entendu, il ne fallait pas oublier que c’était la Bataille Finale, celle qui signifiait tout dans le cœur des sorciers et sorcières. Si Potter venait à perdre, l’Angleterre sombrerait dans un chaos total.

    Draco et Blaise se battaient eux aussi, mais l’espoir s’amenuisait. La perte de Théodore avant même d’avoir commencé à combattre les tuait de l’intérieur. Comment était-ce possible. D’eux trois il aurait dû être le seul à s’en sortir.

    A deux contre un mangemort, ils étaient tout de même à deux doigts de perdre. Comment faisait Bellatrix Lestrange pour manier aussi bien la baguette, même après des heures à s’en servir et certainement quelques blessures superficielles.

    - Avada Kedavra ! Hurla la femme de Rodolphus. Avada Kedavra !

    Mais c’était peine perdue, ses rayons verts manquaient perpétuellement leur cible privilégiée, son idiot, son infâme, son  traître de neveu : Draco Malfoy. Lucius semblait avoir réussis bien des choses dans l’éducation de son fils, notamment son agilité et ses réflexes… pour son obéissance par contre, il faudrait repasser.

    - Avada Kedavra !

    C’était une voix purement masculine qui venait d’hurler le sortilège de la mort. Le faisceau verdâtre vint toucher Blaise en plein entre les omoplates. Ce dernier s’écroula, mort à son tour. Face contre terre, Zabini n’était plus… assassiné par nul autre que celui qui aurait dû être son prochain beau-père, à en croire les dires de sa mère.

    La tendance était inversée désormais et Draco était certain de ne pas s’en sortir. Comment aurait il pu, de toute manière, étant donné qu’ils étaient deux mangemorts sur expérimentés et lui un simple garçon  en dernière année d’étude.

    Deux nouveaux sortilèges de la mort furent hurlés, Rogue et Lupin venaient de lui sauver la vie. Son professeur de potion, cela ne l’étonnait pas réellement mais pour le loup-garou… après toutes les atrocités qu’il avait proféré à son sujet. Cet homme n’était donc pas un monstre ? Un loup-garou… qui n’en est pas un… comment est ce imaginable ?

    - Vous allez bien Draco, s’inquiéta Severus. Et où est Blaise ?

    Le blond désigna d’un signe de tête le corps toujours au sol de son ami… son premier ami. En l’espace d’une journée il avait perdu les deux personnes qui comptaient réellement pour lui, ses deux meilleurs amis. Le jour de Noël qui plus est.

    Au même moment, des cris de joie résonnèrent à l’extérieur. Des « Potter, Potter, Potter ! » étaient criés. Des sorciers chantaient. La joie était à son comble. Les trois sorciers debout surent dès lors que la victoire était pour eux et que Lord Voldemort n’était plus… mais à quel prix ? Combien de jeunes vies avaient-ils perdus ? D’amis ? De connaissance ? De familles décimées ? Quel était le montant de leurs pertes ?

    - Allez Draco. Allons rejoindre les autres et célébrer cette victoire.
    - Y a-t-il réellement une victoire… quand on voit qui est mort pour nous aider ... en combattant.

    L’homme aux cheveux gras regardait son élève, attristé de le voir dans un tel état. Il est vrai que ce n’est jamais facile de voir une personne à qui l’on tient nous quitter aussi tragiquement… mais ce n’était pas une personne qu’il avait vu mourir sous ses yeux aujourd’hui, c’était ses deux meilleurs amis. En plus !

    - Allons Draco… venez. Ne restez pas seul.
    - Professeur Lupin ?
    - Je ne suis plus votre professeur depuis bien longtemps vous savez, sourit Remus. Que ce passe-t-il ?
    - Comment avez-vous fait ? Vous avez… perdu tout le monde en peu de temps vous aussi. Les Potter, puis Pettigrow et Black à Azkaban… comment vous avez surmonté cela ?

    Remus regarda son ancien élève, embêté. Comment pouvait-il répondre à une telle question ? Dire qu’il a eu beaucoup de mal à passer au dessus ces pertes se serait allé contre ce qu’il avait dit un peu plus tôt, d’une façon muette, en ne contredisant pas Severus.

    - Je… ce n’est pas comparable. Il y avait les préjugés contre les lycanthropes et… mais même si c’est difficile… on y arrive. Il suffit de le vouloir et de se dire qu’ils n’auraient pas souhaité nous voir ainsi.
     


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  • La journée s’écoula comme de coutume pour les humains : dans la joie et la bonne humeur, y compris pour Théodore. Un sourire illuminait le visage des trois garçons, actions qu’aucune personne n’avait pu constater depuis que le fils de Théophile ne s’était éloigné d’eux.

    Ils parlaient et riaient tous ensemble, quand la tête de Théodore tomba sur le côté pour reposer sur l’épaule de Blaise, les yeux clos. Aussitôt, les deux autres se poussèrent, l’allongèrent…. Et n’eurent plus qu’à attendre.

    Cela ne pris guère plus de cinq minutes à ce faire. Une fois que le bref instant de crainte  ne soit terminé, Blaise comprit au simple comportement du brun que ça n’était plus qu’une question de minutes… cinq. Peut être plus. Peut être moins.

    - Il arrive, souffla Théodore en grimaçant.  Maintenant.

    Et en effet, un bref instant après les premiers signes de l’imminence de l’attaque. Severus Rogue entrait avec fracas dans leur salle commune et appelait ses élèves à se réunir pour déserter le château ou le défendre ; certains murs tremblaient d’ores et déjà ; des cris résonnaient à l’extérieur des murs et surtout… la marque brûlait atrocement les mangemorts.

    Baguettes en mains, les trois sorciers suivaient leur directeur de maison, accompagné d’un second groupe restreint de connaissances. Ne pas oublier qu’ils étaient lâche… surtout ne pas l’oublier.

    Théodore fût soudainement attiré vers l’arrière, Amycus Carrow venait de reprendre en main un jeune mangemort qui n’avait pas un grand sens de l’observation. Théophile l’avait pourtant.

    - Lâchez-moi ! Ordonna le brun, en gesticulant pour se libérer de cette poigne. Amycus !

    Severus se tourna en même temps que ces autres élèves et aperçurent le grand brun de la ribambelle aux griffes d’Amycus Carrow. Rogue poussa donc ses élèves derrière lui, ils avaient beau avoir choisis de se battre, il était inutile qu’ils ne s’exposent plus que nécessaire.

    - Amycus lâche le, souffla le graisseux. Allons.
    - Non… je protège le fils de Théophile… qu’il ne fasse pas de mauvais choix.

    Après avoir prié l’homme de le pardonner, Severus lança son Sectumsempra, sa petite fierté, son bijou… ayant pour seul but de faire reculer son collègue et ainsi libérer Théodore sans faire aucun blessé, rien ne se déroula comme prévu.

    Effrayé par ce rayon qui fusait droit sur lui, Amycus tira Théodore à lui et s’en servit comme bouclier. Tout le petit groupe avait les yeux ronds comme des billes. Maintenant de force un Nott grièvement blessé, le mangemort marchait à reculons, Théodore toujours employé en guise de bouclier.

    - Amycus, mon ami… il va mourir, laisse-moi le soigner.
    - Me prends-tu pour un imbécile Rogue ? Cracha Carrow. N’est pas né celui qui parviendra à me faire tomber dans un piège aussi grotesque

    Draco ainsi que Blaise était pétrifié sur place, plus encore que les autres. C’était leur Théodore qu’emmenait Amycus. Leur Théodore qui servait de bouclier humain. Et toujours leur Théodore qui avait reçu le sortilège de Rogue et qui perdait son sang en grande quantité.

    - Amycus… voyons… réfléchis, tenta Severus sur sa lancée. S’il venait à mourir, penses-tu que Le Seigneur des Ténèbres t’approuverais… sachant que sa mort aurait pu être évitée ?

    Un court instant l’homme eut l’air de considérer mentalement la question et de peser le pour comme le contre. Au final, malheureusement, il hocha la tête en signe de négation.

    La crainte. L’angoisse. La peur. L’inquiétude. L’effroi. L’épouvante. Voilà le sentiment, ainsi que certains de ses synonymes, qui étouffait Malfoy comme Zabini.  Le manque soudain de tous mouvements chez Théodore les alarmèrent d’autant plus. Si avant il avait encore l’air de résister, il était désormais mou comme un caramel au soleil et ne semblait plus réagir.

    Amycus passa ses doigts fins et crochus sur le cou de son prisonnier pour le lâcher ensuite, horrifié. Lorsqu’il toucha le sol, Draco tirait déjà Blaise pour qu’ils ne le rejoignent.

    - Blaise… je… je n’y arrive pas. Vérifie toi, tremblota Draco. Je… mes doigts me mentent.

    Trente secondes. En moins de trente seconde, tous leurs espoirs venaient d’être rompus. Il était bel et bien décédé.
     


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  • Draco et Blaise n’y croyaient pas un instant, même si Noël ne devait avoir aucune signification particulière pour Voldemort, l’homme ne pouvait quand même pas ne pas accorder la moindre petite attention à cette fête. Enfin, ils avaient l’air d’oublier que le mage noir n’aimait rien d’autre que le pouvoir.

    - C’est une blague Théodore, hein.
    - J’en ai l’air Blaise ? S’insurgea le brun. Pourquoi ça à brûlé toute la nuit et aurais je reçu un gentil et stupide hibou pour m’en avertir hein !

    Blaise s’approcha de son ancien ami, l’hésitation le rongeant de l’intérieur. Devait-il ou non essayer de l’obliger à s’asseoir et se rallonger, ou le risque en valait-il la peine ? Après tout, lui seul été convaincu que Lord Voldemort attaquerait aujourd’hui même.

    - Bon, attaqua Nott. La salle de bain est libre ? Ou bien vous voulez y aller ?

    Médusé, Blaise et Draco acquiescèrent et le regardèrent s’éclipser vers la salle d’eau. Aucune remarque ni rien, pas de bonjours mais aucun grognements intempestifs signifiant qu’ils dérangeaient. Au final, ce n’était peut être pas plus mal qu’il ne réagisse ainsi.

    - Et il a rien dit à propos des cadeaux, s’étonna par la suite Blaise. Il s’y attendait vraiment…
    - A croire qu’il m’arrive d’avoir raison, plaisanta Draco.  Qu’est ce que tu fais ?

    Blaise avait saisit un de ses paquets au hasard, bien qu’à peu près certain de se trouver nez à nez avec un abominable bouquin et ce fût bon. Souriant comme un pape, il le renveloppa pour le déposer ensuite sur le lit de Théodore, bien en évidence.

    - Je recycle mes cadeaux qui ne me seront d’aucune utilité.
    - Ahein… dis plutôt que tu lui fais un cadeau… par Merlin t’es un Serpentard ou un Poufsouffle ? Ou pire encore… un Gryffondor.
    - Je suis simplement un Serpentard qui ne veut pas que l’un de ses meilleurs amis ne soit triste pour Noël. Est-ce un crime ?

    Le verrou de la salle de bain tourna pour laissait sortir un Théodore fin propre et parfait, coiffure mis à part. D’un air perdu, le garçon s’approcha de son lit et fronça les sourcils certains que le paquet mal emballé n’était pas présent à son réveil. Il haussa les épaules et interpella Blaise.

    -T’as oublié celui-ci, expliqua-t-il en bafouillant et cherchant ses mots.

    Le paquet qu’avait cédé Blaise à son ancien ami retourna entre les mains du premier propriétaire sans qu’il ne puisse protester. Draco, quand à lui, souriait à cette vue. Merlin c’était vrai… quoi qu’il puisse en dire, Théodore lui manquait… son amitié, ses rares âneries, son rire, ses remarques incessantes pour calmer Blaise… tout. Ils étaient amis depuis si longtemps en fait…

    - Théodore steuplait, revient, quémanda alors le blond. Tu nous manques.

    Deux paires d’yeux le regardaient à présent. Comme s’il était choquant qu’ils ne disent cela… en fait oui, ça l’était.

    Pâle, ce n’étaient pas ses cheveux qui rendaient le contraste plus flagrant les ayant toujours eut noir corbeau.  Non. Théodore était blanc comme un linge et inquiétait inconsciemment les deux autres. Sa bouche toujours entrouverte suite à ce qu’avait dit Draco, il semblait imperméable au monde qui l’entourait encore.

    - Théo, il… c’est vrai, interrogea soudain Blaise. Quand tu nous as dit qu’il allait attaquer aujourd’hui… tu étais sérieux ?
    - Bien sur que non, je plaisantais tu sais… les gens font toujours ça le jour de Noël… Annoncer qu’un maboul allait venir tuer tout le monde, ironisa l’interrogé.

    Zabini grimaça alors, l’inquiétude commençait déjà à naître en lui, si seulement sa seule survie était en jeu… rien aurait été pareil. Il avait beau être un Serpentard, dès qu’un de ses deux amis étaient mêlés à des ennuis majeurs, son côté Gryffondor en profitait pour ressortir. Quoi qu’en dise Draco, tout le monde avait ce versant propre aux rouges et ors… même les Serpentard.

    - On va prévenir Dumbledore ? Proposa le garçon.
    - Inutile… Potter à dû le faire et… profitons de Noël plutôt à la place non ?

    La main d’ores et déjà posée sur la poignée quand Blaise l’attrapa par le col et le jeta sur son lit pour le chatouiller. En larme, l’orphelin se tortillait pour se défaire de l’emprise de son ami et descendre se restaurer, mais en avait-il envi ?
     


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