Prologue

- Comment une simple personne peut-elle être aussi exaspérante ! Rugirent Hermione et Théodore d'une même voix.

Et figurez vous que leurs amis respectifs ne surent quoi répondre à cette question (qui n'en était pas une). Il n'y avait rien à ajouter de toutes manières. Les deux élèves se détestaient cordialement et cela semblait dépasser la simple rivalité Serpentard VS Gryffondor.

A la moindre occasion, ils en profitaient. Aucune limite n'existait dans leur haine. Même mettre la vie de l'autre en danger semblait être sans importances.

Ils se souvenaient tous du jour où Théodore avait manqué de se faire fracasser le crâne par le Saule Cogneur ; ou de la fois où Hermione avait failli finie au fond du lac pour un bon moment. Chacun devait son salut aux amis de son ennemi.

- Vous ne pouvez pas essayer de vous entendre ? Demanda Harry. Essayer au moins.
- Jamais ! S'exclamèrent-ils ensemble, une fois encore.
- Au moins vous êtes d'accord sur ce point, plaisanta en vain Blaise.

Le chemin pour une vie meilleur allait être long. Comment réussiraient-ils à faire cesser ces gamineries, si aucun ne semblait décidé à faire le premier pas ? De toute évidence, il faudrait chercher l'Idée.

- Pousses-toi toi, tu gênes là, râlèrent-ils. Tu ne vois pas ?

Très long même.

- C'est pas que tu gênes, Granger, commença Théodore. Mais ta tête bloque le passage, vois tu ?
- Sec... commença-t-elle sans réfléchir, pour une fois.
- Expelliarmus.

La baguette de la lionne quitta ses mains pour rouler au sol. Trois personnes venaient de sauver la mise à Théodore, resté pétrifié de surprise. Allait-elle vraiment faire ce qu'il pensait qu'elle allait faire ?

Aucun des six sorciers présent n'était en mesure d'ignorer l'effet néfaste de ce sortilège. Aucun. Heureusement qu'ils n'avaient pas été que tous les deux ; sinon quoi le fils de Théophile l'aurait chèrement payé : sa peau.

- T'es folle Granger ! S'exclama Blaise. Viens Théo... Draco ? T'as des comptes à rendre ou tu viens ?

Le blond se détourna de la seule sorcière présente, non sans un dernier regard assassin puis suivit les deux autres. Théodore semblait moins bien réagir que de coutume. Alors qu'en temps normal il serait en train de proférer mille et une insulte à l'encontre de la lionne ou de ruminer sa vengeance prochaine ... il restait muet comme un Jobarbille en pleine forme.

- Pourquoi tu agis ainsi ?
- Qui aime bien châtie bien, Blaise.
- Tu dois beaucoup l'aimer alors, ricana le blond avant d'arrêter. Tu... l'aimes ?

En guise de réponse, il baissa les yeux. Ce geste d'apparence anodine voulait tout dire chez eux : un oui honteux.

- Prends la vie du bon côté, sourit alors Blaise en le tapant dans le dos. Si elle pense aussi avec le "Qui aime bien châtie bien" alors elle est fan de toi.