• - As tu pensé à Blaise et Draco? Théo... as tu pensé à ce qu'ils ressentiraient?
    - Ont ils pensé à moi, à ce que j'éprouvait pendant mes séances de torture...
    - Mais en quelle langue dois je te le dire? En gobelin? ON TE CROYAIS MORT!


    Désormais debout, dominant de toute sa hauteur Théodore, qui ne se laissait nullement démonter par la rage de la femme. Les mains sur les hanches, et les joues rougies par la rage bouillonant en son fort intérieur. Ses yeux semblaient lancer des éclairs, prêt à foudroyer quiconque croiserait par inadvertance ses pupilles marrons. A la place de ce braquer, de répliquer par un comportement quasi identique, Nott se contenta d'esquisser le geste d'un demi tour jusqu'à la porte.

    - Ton adresse Théo. Pour l'aide à domicile.
    - Tu me prends pour un con, c'est ça?


    Malgré cela, il la lui donna, et par principe, démontra qu'il savait quel usage elle en ferait, en lui proposant une heure, d'emmener quelques amis à elle, et de ne rien leur dire... quand à son état. Le regardant partir, la sorcière eut un petit sourire... elle avait finalement obtenue ce qu'elle voulait, alors soit elle s'améliorait en manipulation, soit il s'était considérablement ramollis ces dernières années, lui le maître pour obtenir gain de cause qu'importe le côté: Voldemort ou Dumbledore. Une troisième suggestion se faufila dans son esprit retord. Et si elle avait été le pigeon plumé. Si c'était lui, qui avait eu ce qu'il voulait obtenir... Si elle voulu chasser bien vite cette idée de son esprit, en partant du fait qu'il ignorait face à qui il se retrouverait... cela ne semblait pas négligeable.

    Hermione Granger quitta son bureau, à la fin de sa journée, passant outre le fait qu'elle restait généralement 2 ou 3 heures supplémentaires, et bénévole. Elle retourna dans un premier temps chez elle, prendre une douche et changer de vêtement, pour adopter un style plus décontracté, qui cessé de la faire paraître 10ans plus vieille.

    Toute l'après midi, elle n'avait cessé de réfléchir à la réapparition subite et surprenante de Théodore dans sa vie. En quelques heures, c'était des années qu'elle remettait en cause, des années qui semblaient gachée, perdues, maintenant qu'elles étaient écoulées. Mais si cela avait été son seul sujet de préoccupation, c'était bien mal connaître Miss Granger, qui avait tourné et retourné les paroles de Théodore, son comportement, ses mimiques (inchangées ou presque) lorsqu'il était sincére... et le fait que ce soit lui qui ait obtenue ce qu'il voulait paraissait de loin le cas le plus plausible... et elle pensait connaître suffisament bien l'esprit retord du fils de Théophile Nott, pour affirmer qu'il n'aurait guère eu besoin de plus de 5minutes de réflexion pour mettre en place ce qu'il voulait obtenir.

    Lui faire ouvrir les yeux sur leur erreur lors de la bataille finale avait été son premier point, son objectif atteind le plus rapidement, et qui avait le plus fait mouche dans son esprit. La bêtise de leur croyances, étant qu'il soit mort, fût la seconde... aucun doute pour elle que, dans le cas où ça aurait été Ron ou Harry qui aurait disparut, elle n'aurait su croire à leur mort sans corps... mais Théodore était... Théodore. Et pour elle, il n'aurait jamais eu la bêtise de ce cacher d'aussi longues années. Mais... ce cacher, ou les fuir?  Dans un troisième temps, il était revenu au sujet premier, étant une aide à domicile... et quiconque l'ayant connue dans le passé, aurait pu prévoir à peu de chose près, qu'elle proposerait son aide... pour racheter ses erreures. Donc oui, Théodore avait peut être bel et bien obtenu gain de cause, faisant de Hermione son pantin, dont il bougeait les fils depuis son esprit.

    Hermione Granger c'était ensuite posée la question, essentielle, concernant les personnes dont elle informerait les premiers du passage de "mort" à "vivant" de Théodore. Blaise et Draco étaient deux évidences à ça... mais après? Molly aussi, qui avait appris à apprécier ce jeune homme, comme un fils de plus, et qu'elle regrettait et pleurait encore par moment... comme Fred, comme Remus, comme tous ceux qui avaient périt... Eux trois. Dans un premier temps. Et ils seraient probablement ceux que Théodore serait le plus content de revoir... ou pas. Sur ce, elle transplana au terrier, pour y trouver Molly regardant par la fenêtre, tricotant un pull "made in Weasley" vert, orné d'un D... le cadeau de Noël de Draco, apparemment, elle s'y prenait de plus en plus tôt, mais bon... la famille s'agrandissait de plus en plus aussi.

    - Molly, il faut que... je vous parle.

    Une fois eut elle finit de parler à la vieille femme, qui tenait encore ses aiguilles à tricoter sans faire le moindre mouvement, bouche bée... Hermione ne s'attendait pas, à se retrouver enserrer dans les bras de Molly, à l'en étouffer. Passant une main dans son dos, elle tenta de la calmer... si c'était ça avec Molly, elle commençait à craindre Draco... et pire encore, Blaise.

    Tout compte fait, ça ne s'était pas si mal passé. Si on oubliait le fait que Draco ait manqué de lui coller son poing dans la figure, considérant que l'on ne plaisantait pas avec la mort (fait qu'elle approuvait entièrement). Pour Blaise, elle avait dû mettre à profit ses maigres connaissances en sortilèges de soin pour couper la coupure qu'il s'était faite... son bon sens ayant décidé de partir momentanément en voyage, et qui avait fait qu'elle avait annoncé à Blaise qu'il l'accompagnait chez Théodore le soir même alors qu'il était occupé à éplucher des patates (à la moldue).

    - Hermione, ce... c'est une blague? Parce que si c'est le cas... c'est pas drôle.


    Elle termina de bander la main de Blaise, et passa sa main dans les cheveux de l'homme, d'un geste maternelle, avant de lui murmurer qu'elle viendrait le chercher à 18h30 et qu'il avait intérêt à être prêt.

    Chad avait souhaité tout savoir, sa curiosité étant aussi forte que la rancoeur de Théodore à l'égard des sorciers. Et à force de suppliques, d'yeux de chiens battus indignes de son âge, et autres faits et gestes... il avait tout su, en partie (il ne pouvait décemment pas lui avouer qu'il était un sorcier, ça l'aurait légèrement fait moyen).

    Il lui avait simplement dit qu'il s'était trouvé face à une ancienne connaissance, et qu'à coup de reproches salés, il avait finit par lui proposer de passer chez elle, avec d'ancien amis. Et une fois encore, le moldue avait insisté pour en savoir un peu plus, et su que Théodore avait rapidement compris que cette Hermione voudrait se mêler de sa vie, et qu'il suffisait d'être réticent dans un premier temps pour paraître résigner, et lui donner l'impression que l'idée venait d'elle... il compris aussi que Théodore s'attendait à se retrouver face à ce Draco et ce Blaise... ses anciens amis. Meilleurs.

    - Et pourquoi n'ont ils pas cherché à te retrouver? Jamais tu...
    - J'était mort pour eux. Au sens propre du terme.
    - Et ça ce dit ami? Théo... je... ils savent?
    - Hermione simplement. Les autres non, normalement. Et tant mieux.


    Chad Walkies fixait Théodore sans cligner des yeux, avant de demander timidement s'il pouvait faire quelques choses pour l'aider... puisque tout c'était fait comme ça, sans préparation. Mais lorsque ce dernier lui répondit que le seul moyen qu'il avait de l'aider efficacement, serait qu'il soit présent le soir même, le laissa pantois... mais il accepta finalement, et attendit avec probablement plus d'entrain, l'arrivée de ces gens.

    Enfin, 19heures sonna à l'horloge, et avec plus de ponctualité que n'importe qui, la sonnette retentit. Se levant du canapé, Chad prit le fauteuil de Théo et le poussa jusque dans le hall, avant de deviner par son air peu sur que son ami préféré que ce soit lui qui ouvre. Ce qu'il fit.

    Sans qu'aucun des cinq personnes présentes ne s'y attendent, Blaise poussa Chad et leva son poing sur Théodore avant de ce faire arrêter par la même personne. Zabini regarda son ami, bouche bée, sans y croire, les mots lui manquaient réellement... comme lors de l'enterrement de Théodore, face à ce cercueil sans corps.

    - C'est une blague Théo... Hermione... C'est un coup monté. Ce... ou alors c'est pas Théo. Non.
    - QUi suis je dans ce cas.
    - Théodore est... mort. Il y a 10ans.


    Et comme à chaque fois que Blaise disait une idiotie, Théodore leva les yeux au plafond en soupirant qu'il était irrécupérable. Pourquoi Blaise ne comprenait il pas qu'il était vivant, quel idiot... les années ne l'avait pas aidé, il lui semblait plus stupide, mais en même temps il ne se trouvait plus être quelqu'un d'entièrement objectif et impartial.

    - Et toi Draco, tu penses aussi que je suis mort, que je suis un leurre?
    - Ca parait un peu gros que tu sois en vie mais... que Hermione ait monté tout ça le paraît encore plus. Alors pourquoi pas... et puis... ça voudrais dire que tu es vivant, et je préfère cette idée là, Théo.


    Molly, qui avait simplement dit à Arthur que Hermione avait besoin d'elle pour la soirée était restée scotchée sur place, pour utiliser une expression moldue. Dès le premier regard qu'elle posa sur lui, elle avait su que ce n'était pas comme le pensait Blaise, et qu'ils avaient tous bel et bien à faire avec le véritable Théodore, ce n'était pas le doute qui l'avait fait rester en retrait, mais bel et bien la surprise... la surprise de le voir en vie, de le voir respirer, de le voir vieillis de quelques années, mais surtout de le voir assis dans ce fauteuil. Soudain, comme prise d'un élan de folie, elle se précipita pour le prendre dans ses bras, à l'en étouffer, trop heureuse de le retrouver enfin en vie.

    - Théodore!


    Chad regardait les retrouvailles ce faire, surpris. Ce Blaise semblait tellement convaincue que son ami était mort et l'autre, le blond avait tenu un discour si surprenant... et la vieille femme, Molly le serrait si fort dans son étreinte, qu'on eut dit qu'elle retrouvait un fils. Un fils, elle l'avait considéré comme tel dans le passé, et l'avait perdu comme tel.

    - Tu es un peu maigre... tu es sur de manger assez?


    Les trois autres invités sourirent face à cette remarque, décidément Molly, on ne la leur changerait pas, et sans doute était ce mieux ainsi, Théodore sourit aussi à cette remarque, même si son sourire était difficilement perceptible.

    - Oui Molly, merci.
    - Je suis si... heureuse de te retrouver bien en... vie. Merlin! Quand Arthur et les enfants vont savoir ça.
    - Qui t'as fait ça Théo?
    - Pourquoi t'es tu caché durant des années...
    - Euh... et si on allait ailleurs que dans le hall?


    Tous parlaient en même temps, dans une joyeuse cacophonie, et seul Théodre parvint à se faire entendre correctement en proposant de rejoindre le salon. Chad, resté muet depuis le départ et qui n'avait plus rien fait depuis qu'il avait stoppé Blaise dans sa tentative de coup, s'approcha de Théo et voulu le pousser pour l'aider quand justement, Blaise, le repoussa pour le faire à sa place, et murmurer à Théo.

    - C'est vraiment toi...


    Et de lui ébouriffer les cheveux. Et de mémoire d'ami, Chad pouvait jurer ne jamais avoir vu Théodore sourire autant qu'à ce moment là, ni avoir jamais vu autant de bonheur scintiller dans les prunelles vertes de son ami. Finalement, ce n'était peut être pas une si mauvaise idée que cela, au contraire. Néanmoins, ses pensées joyeuses s'arrêtèrent là, et n'allèrent pas plus loin lorsqu'il aperçut dans la poche du blond un baton de bois dépasser de sa poche arrière... et un autre identique chez Hermione, Molly et Blaise... pourquoi se balader, aller rendre visite à un ami perdu de vue... un vulgaire bâton dans la poche... où était l'utilité, la logique.

    - C'est quoi ce truc? Et ça? Merlin Théo, mais t'es envahis par la technologie moldue...
    - Blaise... tais toi.

    Des rides apparurent sur le front du seul dit moldue de la pièce, avec comme cause ses sourcils froncés, signifiant qu'il réfléchissait, et que son cerveau tournait à plein régime. Il voulu entrer, et rejoindre le petit monde mais, en voulant ouvrir la porte... se surpris à vouloir en apprendre un peu plus sur le passé de Théodore, pour comprendre pourquoi il n'en parlait jamais. Et quoi qu'en dise son ami, il pourrait comprendre... il n'était pas stupide non plus, et savait qu'il cachait bien plus que ce soi disant accident de voiture qui lui avait couté l'usage de ses jambes... beaucoup plus.

    - Théo, ce sont des mangemorts qui sont responsable?
    - Pas uniquement... jamais je n'aurait été... jamais Spyke n'aurait eu besoin de... je, raaah.


    Hermione fronça les sourcils elle aussi, essayant de comprendre pourquoi il ne parvenait plusà accabler tout le monde de reproche, comme un peu plus tôt dans la soirée.

    - Nous sommes aussi un peu coupable...parce qu'on a abandonné trop vite et...ne sommes pas ceux lui étant venue en aide. Il avait confiance en nous et on l'a abandonné. Tout ses reproches de cet après-midi, j'avoue que je les aient mérités, et les comprend uniquement maintenant.

    Hermione fixait Théodore dans le blanc des yeux et il su qu'il avait fait mouche avec ses paroles certes dures, froides et un soupçon méchantes mais... il en avait besoin... besoin de pouvoir déverser toute sa rancoeur, Hermione avait juste était la malheureuse réceptrice, bien que coupable, ils le savaient tous deux. Théodre jeta soudainement un bref coup d'oeil à la porte, intrigué que son ami ne soit toujours pas venu les rejoindre, or, il ne dû pas être discret, compte tenus de la remarque que glissa Blaise dans la conversation, riant.

    - Alors notre petit Théo est devenu démonstratif dans ses sentiments?


    De l'autre côté de la porte, Chad n'en revenait pas des paroles de ce Blaise. Théodore, démonstratif dans ses sentiments? Il aurait définitivement tout entendu dans sa vie. sincérement, il plaisantait là, Nott était l'homme qui semblait le plus désintéressé dans tout ce qu'il entreprenait qu'il connaissait.

    - Théo! Mais.. t'as pas d'chaudron, aucun numéro de la Gazette du sorcier qui traîne, pas de hibou... on dirait un parfait moldu.
    - Euh... Draco c'est que...
    - Tu renis tes origines? Mais Théodore... t'es pas fière d'être ce que tu es?
    - Ma fierté? Il y a bien longtemps que je l'ai mise de côté Draco.  Devrait je continuer à me montrer supérieur, alors que n'importe qui me regarde de haut... que les moldus ne comprennent pas que je n'ai pas d'acte de naissance dans leur monde... et que les sorciers pensent que je suis un assassin! Ma fierté Draco... que vaut elle, quand la survit est en jeu.


    Dans la pièce adjacente, le moldu tombait des nues. Sorciers, assassin... Théodore serait il un de ces gens qui, il y a quelques années, venaient tuer sans raison... et où aucune traces n'étaient jamais trouvée?

    - Théo... on va blanchir ton nom, je te le promet.
    - A quoi bon. Les mauvaises langues diront que vous êtes sous Imperium et que je vous y ait contraint.
    - Alors Harry le dira! Il y résiste très bien...
    - Mais...
    - Théodore... on te le promet. Et puis, tant pis si il est pas innocenté... nous on sait ce qui est vrai et ce qui n'l'est pas et... c'est l'essentiel non?
    - Mais les regards noirs, méprisants, les insultes, les vengeances... tu ne connais pas tout ça Blaise.
    - Moi vivant Théodore... rien ne t'arrivera....

    Blaise loucha sur le fauteuil de son ancien meilleur ami, et grimaça, conscient qu'il y avait là quelque chose à ajouter à sa promesse.

    - Ne t'arriveras plus. J'te l... Théo? Mais... Nàààn, j'disait pas ça pour... Nàààn séche moi ces larmes.


    Larmes? Théo? Sécher? Théo sécher ses larmes? Mais c'était quoi ce charabia? Théodore ne pleurait pas. Ne souriait pas. Ne souffrait pas. Ou au moins... pas en public. Sous le choc, Chad en oublia sa décision d'espionnage, et entra avec fracas dans la pièce, ignorant les regards surpris qui évoluaient vers lui. Il se précipita près de son jeune ami, et le pris dans ses bras, choses que n'avaient osé faire Blaise dans la crainte de mal faire.

    - Théo. Si ton ami dit ça... il le fera. J'suis sur qu'il tiens à toi... Mais allez... pleure un bon coup, ça te fera du bien.
    - Chad... vous avez tout entendu? Et je pense que Théodore ne vous avait rien dit... des explications s'imposent... je pense.
    - Pas du tout.
    - Nous venons de mentionner que les sorciers existent, et que Théodore était un assassin à leurs yeux.
    - Je sais qu'il ne l'est pas.


    Et il en avait dorénavant la certitude. Son moment de doute n'avait été que très bref... définitivement Théo était quelqu'un de bien... c'était le choc, la surprise qui l'avait fait croire en la possibilité qu'ils n'aient raison..

    - Et bien Théo... c'est un ami bien mieux que nous...
    - Dit pas ça Blaise. Tu sais que c'est faux.
    - Théo...


    Théodore releva la tête, essuyant ses dernières larmes avec la manche de son pull over, pour offrir un sourire à ses amis, Draco, Blaise, et Hermione, à sa mère de substitution Molly... et Chad, qui le reçut en dernier songea que c'était certainement la première fois qu'il voyait Théodore si rayonnant, si heureux...

     


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  • En se réveillant ce matin là, l'homme, une vingtaine bien avancée ouvrit en premier l'oeil droit, avant de poursuivresa course avec le gauche. C'était un petit rituel qu'il s'imposait... pour ce dire qu'il avait une ve banale, qui ne différait aucunement de celle des autres. Enfin, tout dépendait de quel monde il parlait.

    Avant, il ne se serait même pas posé la question... Le monde sorcier, la magie, les trolls... Harry Potter. C'était ça son monde. Du moins... l'avait-il cru naïvement. Comme il l'avait été, naïf. A voir la beauté du monde, là où il n'y en avait pas, ou plus, c'était pareil. Il avait cessé d'être naïf, quand la noirceur du monde l'entourant lui était apparue plus clairement... plus sombre aussi. Clairement plus sombre, quelle ironie, n'est ce pas? Il l'était aussi. Il disparut soudainement.

    Un homme, la vngtaine bien avancée, ce même homme qui avait cessé de croire en un monde en couleur, pour vivre dans celui en noir et blanc dans lequel on l'avait balancé, des années plus tôt, réapparut plus bas, juste devant sa porte d'entrée, pile au moment où elle s'ouvrait.

    - Pile à l'heure... comme toujours.


    Approximativement du même âge que son ami, les cheveux nettement plus clair, coiffé parfaitement pour laisser la raie au milieu aussi droite qu'une règle sur le sommet de son crâne... un sourire plus franc aussi, et réel. Un sourire laissant voir une parcelle d'homme heureux en dessous, et non le visage émacié d'un homme qui avait déjà bien trop vécu pour son âge. Non celui d'un homme ayant cessé de croire...

    - J'ai ton courrier!!!

    Son ton, si... agréable. Si chaleureux. Il y avait tant de souvenir dans cette voix, et pourtant... aucun n'était vécu avec lui. Il était sa pensine, qui l'aidait à oublier les mauvais moments de sa vie passée... mais aussi les meilleurs... malheureusement.

    - Chad... T'es vraiment pas obligé tu sais. Je sais me débrouiller;
    - Mais j'y tiens Théo. Sincèrement, j'y tiens.


    Tant de gentillesse... et Chad prétendait encore être humain. Non, lui il n'y croyait pas. Les hommes sont des êtres abjectes et cruels, se détruisant mutuellement pour leur petit bonheur... quitte à détruire celui des autres, qu'ils avaient parfois si durement acquis. Comme le sien. Ruiné, alors que tout était censé être terminé. Ruiné par quelques idéologies rasciste persistante, et parce qu'il avait joué dans le bon camp... celui des gentils... celui des gagnants.  Enfin des gagnants... des moins perdants.

    Faisant entrer Chad, ils prirent place tous deux dans la cuisine. L'invité apporta deux tasses de café chaud, et en plaça une face à Théo. Son sourire... cet abominable sourire, le même que d'habitude. Le même qu'il y a cinq minutes... le même que la veille... le même que demain... et que tous les jours suivant. Qu'il était saoulant à la longue. Le bonheur l'iradiant, fit que Théodore détourna les yeux de son ami pour porter une attention toute particulière à sa tasse chaude, qu'il tenait entre les mains... l'arome qu'il trouvait délicat lui caressait les narines...

    - Théo? Tu comptes faire quoi aujourd'hui?


    Surpris, le sorcier regarda le second... le moldu, qui ignorait toutes les facultées que possédaient son camarade, le regardait avec insistance, semblait le sonder. Essayer de mettre à nue son âme, son coeur... de découvrir sous la noirceur de ses pensées, une once de bonheur refoulé. Car il ne doutait pas en trouver une, quelque part... il savait... il sentait. Personne ne pouvait voir la vie aussi noir, que semblait la voir Théodore... il devait cacher quelques choses... ou alors, son passé, celui dont il refusait systématiquement l'énonciation simple... ou alors, il était pire que tout ce qu'il avait jamais su imaginer.

    - Promis. J'y vais aujourd'hui... mais j'te dit que ça servira à rien.


    Chad se leva, et donna une grande tape dans le dos de son ami, avant de finalement partir, en lui souhaitant bonne chance... sans plus s'attarder. Quittant pour la journée son meilleur ami, cet être si différent de lui... qu'il abhorrait quelques années plus tôt, sans comprendre leur point de vue... sans comprendre comment l'on pouvait avoir une telle vision du monde... maintenant Théodore... il ne s'imaginait pas ne plus aller lui rendre visite le matin pour discuter. Ca fait un peu gnangnan, un peu cucul, un peu nunuche... mais après tout, qu'est ce que le regard des autres? A quoi sert il, sinon à les rassurer eux?

    Le regardant quitter la pièce, de son habituelle nonchalence, Théo ne pouvait empêcher ses doutes de revenir hanter ses pensées. Le tourmenter. Comme s'il avait la moindre chance, d'obtenir une réponse affirmative à sa demande. Car oui, c'était bien de la chance qu'il lui faudrait... et pas qu'un peu. Et Merlin, il avait tendance à en manquer cruellement ces dernières années.

    Et puis... se pointer au ministère de la magie, et demander... ça. Alors que tout le monde le pensait mort. Alors que tout le monde rêvait de le voir derrière les barreaux, pour le propriétaire du sang coulant dans ses veines. Théophile Nott n'étant plus, c'était son fils qui devait payer les erreurs de ce dernier... et Théodore ayant lui aussi quitté ce monde, les Nott avaient réglés leur dette. Leur dette. Comme s'ils devaient quoi que ce soit à la population magique. Comme si lui, Théodore, n'avait pas déjà assez fait assez donné, pour racheter des erreurs, qui n'était même pas les siennes...

    Le coeur lourd, et sans trop vraiment y croire, Théodore transplana. Disparaissant de son chez-lui agréable et reposant, calme et paisible, pour réapparaître à la place dans le lieu bruyant et surpeuplé qu'était le hall du ministère de la magie... Qui était le ministre actuellement en place en plus? Il aurait sans doute dû se tenir un peu plus au courant de l'actualité politique de son monde d'origine. De son monde. La magie n'était plus le sien. La non-magie non plus. Il était son monde. Il n'était... rien? D'une certaine manière, c'était vrai... puisqu'il était mort. Officiellement, Théodore Nott était un mangemort en voie de décomposition avancée, quelque part, où... l'on s'en moquait bien. Officieusement... Théodore Nott était un espion, coéquipié de Severus Rogue, meilleur ami des deux comparses: Zabini et Malfoy. Là aussi, dans cette version, il était mort... mais le lieu où reposait ses restes été, il l'espèrait, un peu plus recherché.

    Il se déplaça tout naturellement, bien que mal aisément, jusqu'au bureau d'une jeune sorcière, cheveux teints en blond (ça ne pouvait être qu'une teinture), elle envoyait des dizaines de messages et dirigeait les sorciers et sorcières au bon niveau... arrivé devant, il dû toussoter à trois fois avant de se faire entendre, et envoyer sans retenue vers l'ascenseur, niveau 13, bureau 14...

    Se déplaçant à contre courant, il attrapa enfin une des cabines, et y entra difficilement. Les regards interloqués de certains, n'effleurait et n'égratinait même plus sa carapace, désormais forgée exprès pour. En revanche, les regards surpris voir souvent indignés eux... le blessait. Il n'était pas un monstre, juste un sorcier comme eux, qui n'était pas nez dans la bonne famille... et qui n'avait pas eu de chance.

    Il frappa trois fois à la porte portant le numéro 14, et attendit une réponse. La voix aigue qui résonna à travers lui parut sur le coup familière... mais pourquoi? Probablement une ancienne élève de Poudlard, probablement, et surement... ouvrant la porte, il fit de son mieux pour passer par l'embrasure sans trop de désordre et scruta la décoration des lieux.

    Aucun doute que la pièce était... rose. Du rose à en vomir. Même Ombrage aurait pu trouver qu'il y en avait trop... quoi que, non, probablement pas quand même. Du rose et des froufrous... du rose et des décorations gnangnan... du rose et Lavande Brown. Sans même relever la tête de sa paperasse, Ô combien fascinante il n'en doutait pas...

    - Asseyez vous monsieur... je suis à vous dans une minute


    Mpf... s'il n'était pas aussi poli, il lui aurait fait ravaler sa bêtise démesurée à la pipette! Après l'avoir étranglée avec sa plume... rose, non mais quel mauvais gout.

    Lavande redressa la tête et fit tomber sa plume... la laissa rouler sur le parchemain... oublia que son encre ne s'effaçait pas... se moqua de devoir tout re-rédiger. La surprise était trop grande, pour penser à de tel faits aussi simplistes, aussi commun... sans importance. Et avant même que Théodore n'ait songé à ouvrir la bouche, l'ancienne Gryffondor le devança dans sa démarche.

    - Non. Je ne peux pas.


    Il poussa un profond soupire, et voulu faire demi tour... réellement déçu. S'attendre à un refus catégorique était une chose... l'entendre était une toute autre. Le brun ne porta aucune attention particulière au grincement de la chaise trainant sur le parquet du bureau, pas plus qu'il n'en porta lorsqu'il entendit les talons de la jeune femme claquer sur le sol... seul sa voix, trainant dans son oreille le fit réagir.

    - Je ne peux pas, moi... Bureau 02. Elle elle pourra faire quelque chose.

    Dire qu'il fût surpris par cette proposition aurait été un euphémisme. L'ancien serpent en était littéralement sur les fesses. Depuis quand? Pourquoi... Pour quelles raisons ne l'envoyait elle pas voir ailleurs si il y avait des botrucs... pourquoi ne l'avait elle pas regardé de cet air méprisant, qu'arbore n'importe quel sorcier le reconnaissant... il la remercia chaleureusement, et plutôt deux fois qu'une... et apprécia le geste qu'elle eut, en lui tenant la porte pour l'aider à quitter la pièce... et son "Bonne chance" lointain ne fit que lui mettre un peu plus de baume au coeur... encore un peu.

    Arrivant devant le bureau désigné un peu plus tôt par Lavande, il frappa... et attendit une fois encore qu'on ne l'autorise à pénétrer les lieux. Et si la première fois, la voix lui avait paru quelque peu familière... un torrent de souvenir l'assaillait, l'étouffait, et allait le tuer, s'il n'avait pas rapidement confirmation de son erreur... Pourvu que ça soit juste un effet de son imagination, et que ça soit la même surprise que pour Lavande... juste une personne, juste une sorcière qu'il avait connue dans le passé... sans l'aimer, ni la mépriser. Une fois eut il reçu un "Oui" sec et occupé, il entra...

    Sobre. Sans conteste bien plus sobre et propice au travail acharné que devait avoir et faire l'occupante de lieux. Ni trop flash aux yeux, ni trop triste trop morne... sans oser ce faire remarquer, il attendit simplement et silencieusement que le temps ne s'écoule.

    - C'est pour quoi?


    Enfin, elle releva la tête, laissant apparaître son visage inchangé par le temps. Elle l'avait reconnue, et le contraire était vrai aussi. Voilà qui expliquait le flot de souvenirs un peu plus tôt...

    Etrangement, elle aussi avait lachée sa plume, et la laissa aussi continuer sa course sur son parchemin... Apparemment, son retour n'était même pas espéré par ses plus proches amis... quelle tristesse. Eux aussi l'avaient ils cru mort, sans corps? La femme se redressa, finissant de montrer sa surprise en se précipitant vers l'homme pour le serrer dans une étreinte gênante... Il ne se sentait pas à sa place... ou plus... pour être plus précis.

    - On te pensait mort!


    Son ton était lourd de reproche. Comme s'il en avait besoin. Comme s'il ne savait pas qu'il n'était qu'un tas d'os, abandonné. Un souvenir parmi les autres. Un Quidam parmis tant d'autre... un mangemort... un espion. Il était tout et rien.

    - Et visiblement je ne le suis pas, Hermione.


    Théodore avait tranché. Malgré qu'il n'avait plus vu, ou même supposé, l'existence de cette facette de lui depuis moultes années, depuis que Chad avait su percer en lui un passage... Son côté Serpentard, ce côté que trop jugeaient sans connaître... sans vraiment essayer. Ce côté qui se veut protecteur envers soi même, au risque de blesser les autres... Son ton froid, sec et dur envers Hermione Granger le prouvait assez bien.

    - Théodore...
    - Tu sais pourquoi je suis ici. Enfin... ça se devine, non?

    La jeune femme, Hermione Granger de son état, baissa les yeux et scruta Théodore. Elle cherchait un souvenir, un simple fait ayant pu lui montrer qu'elle avait tord de le penser mort... son absence de corps peut être, bien qu'en temps de guerre contre Voldemort, c'était malheureusement monnaie courante. Elle demanda d'une petite voix qu'il lui explique, qu'elle comprenne alors la ou les raisons de son départ, et de son absence de réactions suites aux recherches nullement dissimulées des quatre des meilleurs aurors, héros de la guerre contre le mal.

    - Il n'y a rien à comprendre Hermione. Je te pensait différente, plus réfléchie, plus raisonnée... et apparemment. Que Harry tue Voldemort signifie tout... les corps blessés, mutilés, piégés dans le parc ne sont déjà plus... qu'ils soient blessés ou mort, on s'en foutait! Lorsqu'on était encore debout, à fêter et savourer une victoire... qui n'est dû qu'à un hasard bien gentil.
    - Tu étais...
    - Non! Mais c'est facile de pleurer, de regretter la mort de Mcmillan, de Chang... lorsqu'on était en train de sauter de joie, quand eux creuvaient à même le sol! Ils vous entendaient, tu sais. On vous entendez de dehors. Nos amis vous ont entendus les abandonner, et les mangemorts restant ont su eux... que c'était le début de leur fin.
    - Je... j'avoue ne pas comprendre.
    - N'as tu jamais compris Hermione, n'as tu jamais compris. Les mangemorts soit disant repentis au dernier moment! Macnair, Avery, Blood, tu penses vraiment qu'ils n'ont rien fait? Ils ont simplement achevé Terry Boot, juste ôter la vie de Katie Bell, simplement mutilé Angelina Johnson... rien de bien grave hein... puisque Voldemort était mort!

    Hermione écoutait, et s'était sentie révoltée contre leur attitude si égoiste. Jamais les faits ne lui étaient apparus ainsi. Toujours, pour elle... Harry avait vaincu et eux... Elle posa sa main sur le bras de Théodore, qui le retira aussitôt... se moquant de la blesser ou pas.

    - Et qu'ils en prennent en otage! Qu'ils en prennent pour jouer quelques jours encore! Qu'ils en tuent un, deux, trois de plus! On est plus à ça près, hein Hermione.


    La malheureuse était en train de ce récolter toute la haine et la rancoeur soigneusement entretenue par Théodore au fil des années. Mais, même si les reproches faisaient mal à entendre, comment pouvait elle les réfuter, quand la vérité de ses paroles suintait à dix kilomètres à la ronde. A la place d'essayer de le raisonner, elle repris place sur sa chaise, et continuait d'écouter, et de comprendre.

    - Théo, je...
    - Tu n'es pas désolé. Tu ne peux pas l'être... comment peux tu, alors que tu ignorais que... que vous aviez causé des morts stupides.
    - Mais tu n'es pas... mort.
    - Tout porte à le croire, en effet.
    - Mais alors ça n'explique rien du tout.
    - Tu veux vraiment que je continue? Tu veux vraiment savoir l'étendue de mes pensées à votre égards... tu veux vraiment savoir Hermione!


    Le ton montait, sans que Théodore ne parvienne à le contrôler... Jamais, en 10ans, il n'en avait parlé. Or, il fallait bien qu'à un moment, tout explose, et mieux valait que cela soit Hermione qui en soit la victime que Chad, réellement innocent dans cette histoire, de plus... qu'y comprendrait il. Mangemort, Voldemort, Harry Potter... il ne saurait comprendre l'étendue magique de ses propos, l'étendue fantastique.

    - Je le veux. Oui.
    - Ils m'ont eu! Ils m'ont pris. Torturé pendant une semaine! C'est rien une semaine dans une vie pourtant... pourtant, elle a était la plus longue période de toute ma vie. 7petits jours, m'ont parus plus long que l'intégralité de ma scolarité à Poudlard. 7jours, pendant lesquels j'ai bêtement cru... et bête, oui je l'était! Bêtement, j'espèrait votre arrivée! J'espèrait que... un miracle. Qui est arrivé. Et tu peux être certaine que le miracle ne s'appelait pas Hermione Granger, Harry Potter, ou peu importe quel nom de super-héro, hein... Non, il s'appelait juste Aymeric Spyke... il m'a juste sorti des griffes de ces mangemorts, m'a simplement soigné, et fourni ce putain de fauteuil... c'est tout! Si je suis effectivement vivant aujourd'hui... c'est pas grâce à vous. Alors tes calins, tes gestes réconfortants... tu les gardes pour Ron, Blaise et toute la clique des roudoudous gentils et tu me donnes des papiers pour une aide à...
    - Non. Tu n'auras aucun papier Théo.


    Son visage qui, malgré sa colère passagère, avait gardé un visage serein se figea. Elle ne pouvait pas lui faire ça, c'était impossible, il parlait à Hermione là, la fondatrice de cette association débile pour libérer les elfes de maisons, qui ne voulaient même pas de son aide... et allait refuser de prêter main forte à quelqu'un qui en avait besoin. Qu'on lui explique où était la logique.

    Bien décidé à ne pas faire plaisir à Hermione en lui montrant que son refus l'avait touché, voulu faire demi tour et quitter les lieux, avant que Hermione n'interrompe le fil de ses pensées noirs.

    - On viendra t'aider nous même...


    La surprise se lu sur le visage de Théodore. Une surprise qui ne semblait laisser aucune place, même infime, de recevoir un accord. Le refus semblait être la seul issus. L'hypothèse ne tarda d'ailleurs pas à être vérifiée, puisque le sorcier brun hocha la tête en signe de négation.

    - Contente toi de faire ton travail Hermione. Et aide moi.
    - Nous t'aiderons... nous. Nous te connaissons mieux que n'importe quel inconnu.


    Agacé, Théodore regardait Hermione, n'essayant même pas de masquer la tension régnant en lui.

    - Non. Vous ne me connaissez pas. Et... laisse. Chad fait déjà bien assez pour m'aider, et j'continuerait à me débrouiller par moi-même... comme le mort que je suis. Adieu Hermione. Au plaisir de ne plus avoir à te...
    - Chad?


    Et bien entendu, connaissant sa chance, de toute sa tirade, c'était uniquement le prénom de Chad qui semblait l'avoir attiré, surpris. Le pensait elle aussi associal que cela? Pensait elle qu'il vivait reclus dans une maison, sans aucune compagnie... qu'il était devenue lui, Théodore Nott, un sorcier aigris et boudeur, râleur et antipathique...pensait elle cela de lui.

    - Un ami. Un vrai. D'ailleurs, il doit plus tarder à cette heure ci... alors c'est oui, c'est non... mais j'aimerais une réponse pour pouvoir partir.
    - Ce n'est pas aussi simple Théo, il y a la paperasse... ça peut prendre des années, et puis... compte tenus de ton nom...
    - Que vous n'avez pas songé à blanchir... innocenter. Redoré le blason ternie par mon père...
    - On te pensait mort! Tu comprends cela Théodore.
    - Et quand bien même! Je n'aurait pas été perçut comme un monstre! Je ne suis pas un de ses monstres, malgré ce que dit mon bras pour moi...


    Les épaules de Hermione s'affaissèrent. L'ancienne rouge et or ne parvenait pas à s'expliquer le comportement de l'ancien espion. Qu'il ait la rancune tenace, elle admettait pouvoir le comprendre. Qu'il s'acharne autant sur elle, aussi, puisque personne d'autre n'était présent dans cette pièce, ormis la dernière photo des survivants de la bataille finale, membre de l'Ordre... oubliant momentanément Théodore, elle passa ses doigts sur la photographie, regardant particulièrement les expressions froides, les visages fermés des deux seuls anciens Serpents présent.

    Eux qui leur avait pourtant prouvé avec tant de véhémance, de passion, que serpentards ne signifie pas froid et sans coeur, mais qu'ils sont comme n'importe qui, avec un coeur et des sentiments, un humour et de la taquinerie... qu'ils étaient n'importe qui, en fin de compte... la mort, ou plutôt la disparition, de Théodore les avaient refroidis... bien qu'il n'ait pas été le plus loquace, le plus démonstratif, cela prouvait de toute évidence que s'il manquait l'un d'eux trois, aucun n'était plus. Ensemble ou rien. Et ils n'étaient rien.

     


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