• Chapitre 1

    En se réveillant ce matin là, l'homme, une vingtaine bien avancée ouvrit en premier l'oeil droit, avant de poursuivresa course avec le gauche. C'était un petit rituel qu'il s'imposait... pour ce dire qu'il avait une ve banale, qui ne différait aucunement de celle des autres. Enfin, tout dépendait de quel monde il parlait.

    Avant, il ne se serait même pas posé la question... Le monde sorcier, la magie, les trolls... Harry Potter. C'était ça son monde. Du moins... l'avait-il cru naïvement. Comme il l'avait été, naïf. A voir la beauté du monde, là où il n'y en avait pas, ou plus, c'était pareil. Il avait cessé d'être naïf, quand la noirceur du monde l'entourant lui était apparue plus clairement... plus sombre aussi. Clairement plus sombre, quelle ironie, n'est ce pas? Il l'était aussi. Il disparut soudainement.

    Un homme, la vngtaine bien avancée, ce même homme qui avait cessé de croire en un monde en couleur, pour vivre dans celui en noir et blanc dans lequel on l'avait balancé, des années plus tôt, réapparut plus bas, juste devant sa porte d'entrée, pile au moment où elle s'ouvrait.

    - Pile à l'heure... comme toujours.


    Approximativement du même âge que son ami, les cheveux nettement plus clair, coiffé parfaitement pour laisser la raie au milieu aussi droite qu'une règle sur le sommet de son crâne... un sourire plus franc aussi, et réel. Un sourire laissant voir une parcelle d'homme heureux en dessous, et non le visage émacié d'un homme qui avait déjà bien trop vécu pour son âge. Non celui d'un homme ayant cessé de croire...

    - J'ai ton courrier!!!

    Son ton, si... agréable. Si chaleureux. Il y avait tant de souvenir dans cette voix, et pourtant... aucun n'était vécu avec lui. Il était sa pensine, qui l'aidait à oublier les mauvais moments de sa vie passée... mais aussi les meilleurs... malheureusement.

    - Chad... T'es vraiment pas obligé tu sais. Je sais me débrouiller;
    - Mais j'y tiens Théo. Sincèrement, j'y tiens.


    Tant de gentillesse... et Chad prétendait encore être humain. Non, lui il n'y croyait pas. Les hommes sont des êtres abjectes et cruels, se détruisant mutuellement pour leur petit bonheur... quitte à détruire celui des autres, qu'ils avaient parfois si durement acquis. Comme le sien. Ruiné, alors que tout était censé être terminé. Ruiné par quelques idéologies rasciste persistante, et parce qu'il avait joué dans le bon camp... celui des gentils... celui des gagnants.  Enfin des gagnants... des moins perdants.

    Faisant entrer Chad, ils prirent place tous deux dans la cuisine. L'invité apporta deux tasses de café chaud, et en plaça une face à Théo. Son sourire... cet abominable sourire, le même que d'habitude. Le même qu'il y a cinq minutes... le même que la veille... le même que demain... et que tous les jours suivant. Qu'il était saoulant à la longue. Le bonheur l'iradiant, fit que Théodore détourna les yeux de son ami pour porter une attention toute particulière à sa tasse chaude, qu'il tenait entre les mains... l'arome qu'il trouvait délicat lui caressait les narines...

    - Théo? Tu comptes faire quoi aujourd'hui?


    Surpris, le sorcier regarda le second... le moldu, qui ignorait toutes les facultées que possédaient son camarade, le regardait avec insistance, semblait le sonder. Essayer de mettre à nue son âme, son coeur... de découvrir sous la noirceur de ses pensées, une once de bonheur refoulé. Car il ne doutait pas en trouver une, quelque part... il savait... il sentait. Personne ne pouvait voir la vie aussi noir, que semblait la voir Théodore... il devait cacher quelques choses... ou alors, son passé, celui dont il refusait systématiquement l'énonciation simple... ou alors, il était pire que tout ce qu'il avait jamais su imaginer.

    - Promis. J'y vais aujourd'hui... mais j'te dit que ça servira à rien.


    Chad se leva, et donna une grande tape dans le dos de son ami, avant de finalement partir, en lui souhaitant bonne chance... sans plus s'attarder. Quittant pour la journée son meilleur ami, cet être si différent de lui... qu'il abhorrait quelques années plus tôt, sans comprendre leur point de vue... sans comprendre comment l'on pouvait avoir une telle vision du monde... maintenant Théodore... il ne s'imaginait pas ne plus aller lui rendre visite le matin pour discuter. Ca fait un peu gnangnan, un peu cucul, un peu nunuche... mais après tout, qu'est ce que le regard des autres? A quoi sert il, sinon à les rassurer eux?

    Le regardant quitter la pièce, de son habituelle nonchalence, Théo ne pouvait empêcher ses doutes de revenir hanter ses pensées. Le tourmenter. Comme s'il avait la moindre chance, d'obtenir une réponse affirmative à sa demande. Car oui, c'était bien de la chance qu'il lui faudrait... et pas qu'un peu. Et Merlin, il avait tendance à en manquer cruellement ces dernières années.

    Et puis... se pointer au ministère de la magie, et demander... ça. Alors que tout le monde le pensait mort. Alors que tout le monde rêvait de le voir derrière les barreaux, pour le propriétaire du sang coulant dans ses veines. Théophile Nott n'étant plus, c'était son fils qui devait payer les erreurs de ce dernier... et Théodore ayant lui aussi quitté ce monde, les Nott avaient réglés leur dette. Leur dette. Comme s'ils devaient quoi que ce soit à la population magique. Comme si lui, Théodore, n'avait pas déjà assez fait assez donné, pour racheter des erreurs, qui n'était même pas les siennes...

    Le coeur lourd, et sans trop vraiment y croire, Théodore transplana. Disparaissant de son chez-lui agréable et reposant, calme et paisible, pour réapparaître à la place dans le lieu bruyant et surpeuplé qu'était le hall du ministère de la magie... Qui était le ministre actuellement en place en plus? Il aurait sans doute dû se tenir un peu plus au courant de l'actualité politique de son monde d'origine. De son monde. La magie n'était plus le sien. La non-magie non plus. Il était son monde. Il n'était... rien? D'une certaine manière, c'était vrai... puisqu'il était mort. Officiellement, Théodore Nott était un mangemort en voie de décomposition avancée, quelque part, où... l'on s'en moquait bien. Officieusement... Théodore Nott était un espion, coéquipié de Severus Rogue, meilleur ami des deux comparses: Zabini et Malfoy. Là aussi, dans cette version, il était mort... mais le lieu où reposait ses restes été, il l'espèrait, un peu plus recherché.

    Il se déplaça tout naturellement, bien que mal aisément, jusqu'au bureau d'une jeune sorcière, cheveux teints en blond (ça ne pouvait être qu'une teinture), elle envoyait des dizaines de messages et dirigeait les sorciers et sorcières au bon niveau... arrivé devant, il dû toussoter à trois fois avant de se faire entendre, et envoyer sans retenue vers l'ascenseur, niveau 13, bureau 14...

    Se déplaçant à contre courant, il attrapa enfin une des cabines, et y entra difficilement. Les regards interloqués de certains, n'effleurait et n'égratinait même plus sa carapace, désormais forgée exprès pour. En revanche, les regards surpris voir souvent indignés eux... le blessait. Il n'était pas un monstre, juste un sorcier comme eux, qui n'était pas nez dans la bonne famille... et qui n'avait pas eu de chance.

    Il frappa trois fois à la porte portant le numéro 14, et attendit une réponse. La voix aigue qui résonna à travers lui parut sur le coup familière... mais pourquoi? Probablement une ancienne élève de Poudlard, probablement, et surement... ouvrant la porte, il fit de son mieux pour passer par l'embrasure sans trop de désordre et scruta la décoration des lieux.

    Aucun doute que la pièce était... rose. Du rose à en vomir. Même Ombrage aurait pu trouver qu'il y en avait trop... quoi que, non, probablement pas quand même. Du rose et des froufrous... du rose et des décorations gnangnan... du rose et Lavande Brown. Sans même relever la tête de sa paperasse, Ô combien fascinante il n'en doutait pas...

    - Asseyez vous monsieur... je suis à vous dans une minute


    Mpf... s'il n'était pas aussi poli, il lui aurait fait ravaler sa bêtise démesurée à la pipette! Après l'avoir étranglée avec sa plume... rose, non mais quel mauvais gout.

    Lavande redressa la tête et fit tomber sa plume... la laissa rouler sur le parchemain... oublia que son encre ne s'effaçait pas... se moqua de devoir tout re-rédiger. La surprise était trop grande, pour penser à de tel faits aussi simplistes, aussi commun... sans importance. Et avant même que Théodore n'ait songé à ouvrir la bouche, l'ancienne Gryffondor le devança dans sa démarche.

    - Non. Je ne peux pas.


    Il poussa un profond soupire, et voulu faire demi tour... réellement déçu. S'attendre à un refus catégorique était une chose... l'entendre était une toute autre. Le brun ne porta aucune attention particulière au grincement de la chaise trainant sur le parquet du bureau, pas plus qu'il n'en porta lorsqu'il entendit les talons de la jeune femme claquer sur le sol... seul sa voix, trainant dans son oreille le fit réagir.

    - Je ne peux pas, moi... Bureau 02. Elle elle pourra faire quelque chose.

    Dire qu'il fût surpris par cette proposition aurait été un euphémisme. L'ancien serpent en était littéralement sur les fesses. Depuis quand? Pourquoi... Pour quelles raisons ne l'envoyait elle pas voir ailleurs si il y avait des botrucs... pourquoi ne l'avait elle pas regardé de cet air méprisant, qu'arbore n'importe quel sorcier le reconnaissant... il la remercia chaleureusement, et plutôt deux fois qu'une... et apprécia le geste qu'elle eut, en lui tenant la porte pour l'aider à quitter la pièce... et son "Bonne chance" lointain ne fit que lui mettre un peu plus de baume au coeur... encore un peu.

    Arrivant devant le bureau désigné un peu plus tôt par Lavande, il frappa... et attendit une fois encore qu'on ne l'autorise à pénétrer les lieux. Et si la première fois, la voix lui avait paru quelque peu familière... un torrent de souvenir l'assaillait, l'étouffait, et allait le tuer, s'il n'avait pas rapidement confirmation de son erreur... Pourvu que ça soit juste un effet de son imagination, et que ça soit la même surprise que pour Lavande... juste une personne, juste une sorcière qu'il avait connue dans le passé... sans l'aimer, ni la mépriser. Une fois eut il reçu un "Oui" sec et occupé, il entra...

    Sobre. Sans conteste bien plus sobre et propice au travail acharné que devait avoir et faire l'occupante de lieux. Ni trop flash aux yeux, ni trop triste trop morne... sans oser ce faire remarquer, il attendit simplement et silencieusement que le temps ne s'écoule.

    - C'est pour quoi?


    Enfin, elle releva la tête, laissant apparaître son visage inchangé par le temps. Elle l'avait reconnue, et le contraire était vrai aussi. Voilà qui expliquait le flot de souvenirs un peu plus tôt...

    Etrangement, elle aussi avait lachée sa plume, et la laissa aussi continuer sa course sur son parchemin... Apparemment, son retour n'était même pas espéré par ses plus proches amis... quelle tristesse. Eux aussi l'avaient ils cru mort, sans corps? La femme se redressa, finissant de montrer sa surprise en se précipitant vers l'homme pour le serrer dans une étreinte gênante... Il ne se sentait pas à sa place... ou plus... pour être plus précis.

    - On te pensait mort!


    Son ton était lourd de reproche. Comme s'il en avait besoin. Comme s'il ne savait pas qu'il n'était qu'un tas d'os, abandonné. Un souvenir parmi les autres. Un Quidam parmis tant d'autre... un mangemort... un espion. Il était tout et rien.

    - Et visiblement je ne le suis pas, Hermione.


    Théodore avait tranché. Malgré qu'il n'avait plus vu, ou même supposé, l'existence de cette facette de lui depuis moultes années, depuis que Chad avait su percer en lui un passage... Son côté Serpentard, ce côté que trop jugeaient sans connaître... sans vraiment essayer. Ce côté qui se veut protecteur envers soi même, au risque de blesser les autres... Son ton froid, sec et dur envers Hermione Granger le prouvait assez bien.

    - Théodore...
    - Tu sais pourquoi je suis ici. Enfin... ça se devine, non?

    La jeune femme, Hermione Granger de son état, baissa les yeux et scruta Théodore. Elle cherchait un souvenir, un simple fait ayant pu lui montrer qu'elle avait tord de le penser mort... son absence de corps peut être, bien qu'en temps de guerre contre Voldemort, c'était malheureusement monnaie courante. Elle demanda d'une petite voix qu'il lui explique, qu'elle comprenne alors la ou les raisons de son départ, et de son absence de réactions suites aux recherches nullement dissimulées des quatre des meilleurs aurors, héros de la guerre contre le mal.

    - Il n'y a rien à comprendre Hermione. Je te pensait différente, plus réfléchie, plus raisonnée... et apparemment. Que Harry tue Voldemort signifie tout... les corps blessés, mutilés, piégés dans le parc ne sont déjà plus... qu'ils soient blessés ou mort, on s'en foutait! Lorsqu'on était encore debout, à fêter et savourer une victoire... qui n'est dû qu'à un hasard bien gentil.
    - Tu étais...
    - Non! Mais c'est facile de pleurer, de regretter la mort de Mcmillan, de Chang... lorsqu'on était en train de sauter de joie, quand eux creuvaient à même le sol! Ils vous entendaient, tu sais. On vous entendez de dehors. Nos amis vous ont entendus les abandonner, et les mangemorts restant ont su eux... que c'était le début de leur fin.
    - Je... j'avoue ne pas comprendre.
    - N'as tu jamais compris Hermione, n'as tu jamais compris. Les mangemorts soit disant repentis au dernier moment! Macnair, Avery, Blood, tu penses vraiment qu'ils n'ont rien fait? Ils ont simplement achevé Terry Boot, juste ôter la vie de Katie Bell, simplement mutilé Angelina Johnson... rien de bien grave hein... puisque Voldemort était mort!

    Hermione écoutait, et s'était sentie révoltée contre leur attitude si égoiste. Jamais les faits ne lui étaient apparus ainsi. Toujours, pour elle... Harry avait vaincu et eux... Elle posa sa main sur le bras de Théodore, qui le retira aussitôt... se moquant de la blesser ou pas.

    - Et qu'ils en prennent en otage! Qu'ils en prennent pour jouer quelques jours encore! Qu'ils en tuent un, deux, trois de plus! On est plus à ça près, hein Hermione.


    La malheureuse était en train de ce récolter toute la haine et la rancoeur soigneusement entretenue par Théodore au fil des années. Mais, même si les reproches faisaient mal à entendre, comment pouvait elle les réfuter, quand la vérité de ses paroles suintait à dix kilomètres à la ronde. A la place d'essayer de le raisonner, elle repris place sur sa chaise, et continuait d'écouter, et de comprendre.

    - Théo, je...
    - Tu n'es pas désolé. Tu ne peux pas l'être... comment peux tu, alors que tu ignorais que... que vous aviez causé des morts stupides.
    - Mais tu n'es pas... mort.
    - Tout porte à le croire, en effet.
    - Mais alors ça n'explique rien du tout.
    - Tu veux vraiment que je continue? Tu veux vraiment savoir l'étendue de mes pensées à votre égards... tu veux vraiment savoir Hermione!


    Le ton montait, sans que Théodore ne parvienne à le contrôler... Jamais, en 10ans, il n'en avait parlé. Or, il fallait bien qu'à un moment, tout explose, et mieux valait que cela soit Hermione qui en soit la victime que Chad, réellement innocent dans cette histoire, de plus... qu'y comprendrait il. Mangemort, Voldemort, Harry Potter... il ne saurait comprendre l'étendue magique de ses propos, l'étendue fantastique.

    - Je le veux. Oui.
    - Ils m'ont eu! Ils m'ont pris. Torturé pendant une semaine! C'est rien une semaine dans une vie pourtant... pourtant, elle a était la plus longue période de toute ma vie. 7petits jours, m'ont parus plus long que l'intégralité de ma scolarité à Poudlard. 7jours, pendant lesquels j'ai bêtement cru... et bête, oui je l'était! Bêtement, j'espèrait votre arrivée! J'espèrait que... un miracle. Qui est arrivé. Et tu peux être certaine que le miracle ne s'appelait pas Hermione Granger, Harry Potter, ou peu importe quel nom de super-héro, hein... Non, il s'appelait juste Aymeric Spyke... il m'a juste sorti des griffes de ces mangemorts, m'a simplement soigné, et fourni ce putain de fauteuil... c'est tout! Si je suis effectivement vivant aujourd'hui... c'est pas grâce à vous. Alors tes calins, tes gestes réconfortants... tu les gardes pour Ron, Blaise et toute la clique des roudoudous gentils et tu me donnes des papiers pour une aide à...
    - Non. Tu n'auras aucun papier Théo.


    Son visage qui, malgré sa colère passagère, avait gardé un visage serein se figea. Elle ne pouvait pas lui faire ça, c'était impossible, il parlait à Hermione là, la fondatrice de cette association débile pour libérer les elfes de maisons, qui ne voulaient même pas de son aide... et allait refuser de prêter main forte à quelqu'un qui en avait besoin. Qu'on lui explique où était la logique.

    Bien décidé à ne pas faire plaisir à Hermione en lui montrant que son refus l'avait touché, voulu faire demi tour et quitter les lieux, avant que Hermione n'interrompe le fil de ses pensées noirs.

    - On viendra t'aider nous même...


    La surprise se lu sur le visage de Théodore. Une surprise qui ne semblait laisser aucune place, même infime, de recevoir un accord. Le refus semblait être la seul issus. L'hypothèse ne tarda d'ailleurs pas à être vérifiée, puisque le sorcier brun hocha la tête en signe de négation.

    - Contente toi de faire ton travail Hermione. Et aide moi.
    - Nous t'aiderons... nous. Nous te connaissons mieux que n'importe quel inconnu.


    Agacé, Théodore regardait Hermione, n'essayant même pas de masquer la tension régnant en lui.

    - Non. Vous ne me connaissez pas. Et... laisse. Chad fait déjà bien assez pour m'aider, et j'continuerait à me débrouiller par moi-même... comme le mort que je suis. Adieu Hermione. Au plaisir de ne plus avoir à te...
    - Chad?


    Et bien entendu, connaissant sa chance, de toute sa tirade, c'était uniquement le prénom de Chad qui semblait l'avoir attiré, surpris. Le pensait elle aussi associal que cela? Pensait elle qu'il vivait reclus dans une maison, sans aucune compagnie... qu'il était devenue lui, Théodore Nott, un sorcier aigris et boudeur, râleur et antipathique...pensait elle cela de lui.

    - Un ami. Un vrai. D'ailleurs, il doit plus tarder à cette heure ci... alors c'est oui, c'est non... mais j'aimerais une réponse pour pouvoir partir.
    - Ce n'est pas aussi simple Théo, il y a la paperasse... ça peut prendre des années, et puis... compte tenus de ton nom...
    - Que vous n'avez pas songé à blanchir... innocenter. Redoré le blason ternie par mon père...
    - On te pensait mort! Tu comprends cela Théodore.
    - Et quand bien même! Je n'aurait pas été perçut comme un monstre! Je ne suis pas un de ses monstres, malgré ce que dit mon bras pour moi...


    Les épaules de Hermione s'affaissèrent. L'ancienne rouge et or ne parvenait pas à s'expliquer le comportement de l'ancien espion. Qu'il ait la rancune tenace, elle admettait pouvoir le comprendre. Qu'il s'acharne autant sur elle, aussi, puisque personne d'autre n'était présent dans cette pièce, ormis la dernière photo des survivants de la bataille finale, membre de l'Ordre... oubliant momentanément Théodore, elle passa ses doigts sur la photographie, regardant particulièrement les expressions froides, les visages fermés des deux seuls anciens Serpents présent.

    Eux qui leur avait pourtant prouvé avec tant de véhémance, de passion, que serpentards ne signifie pas froid et sans coeur, mais qu'ils sont comme n'importe qui, avec un coeur et des sentiments, un humour et de la taquinerie... qu'ils étaient n'importe qui, en fin de compte... la mort, ou plutôt la disparition, de Théodore les avaient refroidis... bien qu'il n'ait pas été le plus loquace, le plus démonstratif, cela prouvait de toute évidence que s'il manquait l'un d'eux trois, aucun n'était plus. Ensemble ou rien. Et ils n'étaient rien.

     


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