• Theodore arriva chez lui. Tête baissée, il était prêt à accepter ce qui allait suivre : être arrêté et conduit à Azkaban. Probablement ne pas avoir droit à un procès équitable. Echec et mat... et il venait de leur offrir la victoire.

    - Enfin te voilà, Ted, lança une voix dans l'appartement. Je me suis fait du soucis, sais-tu ?

    Le brun leva les yeux et le regarda, étonné. Il chercha, stupidement, les autres aurors. S'il y en avait : alors ils étaient très bien cachés.

    - Zach... Où... où sont-ils ?
    - Tes papiers ? Tes carnets ? Tes dossiers ? Enuméra l'auror. J'ai tout brûlé et j'ai éparpillé les cendres un peu partout. Alors mis à part si tu en as gardé ailleurs que chez toi : il n'y a plus rien.

    L'ancien serpent regarda le blaireau, yeux ronds et bouche bée. Il ne comprenait pas pourquoi l'autre avait agit ainsi. Il ne comprenait même pas comment Zacharias avait pu osé penser à ne pas aller le dénoncer... et encore moins comment il avait pu accepter l'idée et rester ici pour tout faire disparaître.

    - J'ai aussi été mettre ton appart' en vente et commencé à emballer tes affaires. Tu vas venir chez moi quelques temps, Ted. Je refuse de te laisser seul et te laisser continuer tes... tes conneries.
    - C'est comme ça que tu appelles ce que j'ai fais ? Pour toi ce ne sont que des conneries faites par un mec dérangé, Zach ?
    - Si je te pensais déranger, Theo, je t'aurais emmené à St Mangouste pour que les autres soient à l'abris mais également pour que toi tu sois en sécurité, souffla le premier en s'approchant du Serpentard.

    Le blond, prudemment, prit l'autre dans ses bras.

    - Tout va bien se passer, Ted. Finch-Fletchley est parti faire un rapport à la direction au sujet du comportement d'Anton qui commence à être bien trop déviant et... personne ne sait rien. A part tes anciens clients qui ne peuvent rien dire et, d'après tes notes, qui ne connaissent même pas ton vrai visage... et toi et moi. Personne ne sait et ça restera ainsi.

    Zacharias colla son front contre celui de Theodore qui était obligé de baisser la tête puisque dépassant le blond de plusieurs centimètres.

    - C'est fini Theodore, souffla Smith, tout bas. Dis-le moi. Dis-moi que tout est bel et bien fini. Promet-moi que tu vas accepter mon aide. Jure moi que tu vas enfin mettre ta putain de fierté de côté et accepter que... que non tu ne peux pas tout faire tout seul. Ma chambre d'ami a toujours été prête pour t'accueillir en plus.
    - Je mérite pas tout ça, Zach... Tu ne devrais pas m'aider, tu ne devrais pas m'aimer. M'arrêter... c'est ça que tu devrais faire.
    - Entre mon job et toi, Theodore... je pense qu'on sait tous les deux que je n'aurais jamais pu choisir le premier, trancha le blaireau. On fonctionne par deux. On a toujours fonctionné par deux. Et jusqu'à très récemment ça marchait plutôt bien. Non ?

    Doucement, l'ancien reptile hocha la tête.

    - Alors dis moi que tout est fini.
    - Je... j'peux pas. Dé. Désolé.
    - J'attendrais.


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  • L'auror regarda tristement son ami. Il l'écouta lui faire ses reproches, plus ou moins fondés. Il voulait se défendre, lui montrer qu'il était injuste envers lui mais ne pouvait. Aucun mot n'acceptait de quitter sa bouche.

    - J'ai perdu mon job par ta faute, finit par dire Theodore. J'ai galéré pour m'en sortir puisque mon père a tout fait pour bousiller notre nom... et que j'avais plus de boulot. J'ai fait comme j'ai pu.
    - Et c'est génial ça, Ted, su enfin parler Zacharias. D'avoir pu t'en sortir seul. Même si tu sais que tu pouvais me demander de l'aide, tu as voulu t'en sortir seul et.
    - Et rien du tout ! L'arrêta le brun. J'aurais mieux fait de ne rien faire ! Essayer de m'en sortir, c'est ça la plus grosse erreur de ma vie.

    Smith fronça les sourcils. Il ne comprenait pas où voulait en venir son ami. Il ne comprenait rien à ce qu'il lui disait. Ni à ce qu'il faisait. Pourquoi était-il entré dans sa chambre pour en ressortir avec un carnet ? Pourquoi maintenant ?

    - Tu ne me connais pas, Zach. Si tu savais qui j'étais tu ne serais pas là, tu ne dirais pas tout ça.
    - On a toujours été ami, Ted.
    - Tout à une fin, claqua Nott en lui lançant l'objet qu'il avait en main. Même ça.

    Puis il transplana.

    _____

    Zacharias resta de longues minutes accroupi devant le feu de cheminée qu'il avait allumé. Il avait, dans un premier temps, songé à se débarrasser immédiatement du carnet. Les mots de Theodore en tête, il s'était dit que s'il continuait à ignorer son contenu : cela ne pourrait l'éloigner de son ami.

    Pourtant, la curiosité l'avait poussé à l'ouvrir. Il avait alors pensé qu'il ne ferait que le lire en diagonale. Qu'une fois qu'il saurait l'idée principale, il n'aurait pas envie d'en savoir plus mais qu'il pourrait quand même aider Theodore.

    Puis son regard s'était arrêté sur certains mots. "Tué" "Prix" "Couteau". Sur certains noms "Sheep" "Scott" "Marchebank" "Borage". Il avait donc lu plus attentivement pour en arriver à "Sheffer" "Changé d'avis" "Remboursé".

    Et perdre les rares couleurs qui lui restaient à la lecture de "Un auror. Le chef d'unité d'un des bureaux d'aurors. Je pensais qu'il voudrait que je ne m'occupe d'un des suspects qu'il n'avait pas pu coffrer. Jamais je ne m'étais autant trompé. Ce n'était pas la tête d'un suspect qui venait d'être mise à prix mais celle d'un autre auror".

    Qui ? Quel chef d'unité avait été faire ça ?

    "Zacharias Smith. Quand il a commencé à faire glisser une photo de Zach devant moi, j'ai regretté de ne pas avoir tué cette ordure lorsqu'il y avait un contrat sur sa tête."

    Un seul nom, dans la liste qu'avait tenue Theodore, correspondait aussi à celui d'un auror. D'un chef d'unité. De son chef d'unité.

    "Plutôt finir à Azkaban, dépourvu de mon âme, que tuer Zacharias. Mais il pourrait être accusé de complicité puisqu'il est mon ami et qu'il est auror. Je suis foutu."

    Pourquoi lui avait-il dit tout ça, pourquoi avait-il été si agressif et froid, si en réalité : leur amitié lui importait ?

    "A trop jouer avec le feu, on finit par s'y brûler."

    Oh oui... Zacharias mourrait d'envie de faire, malencontreusement, tomber le carnet de Theodore dans le feu. Il y relatait chacun de ses crimes. Il y avouait tout.

    Y figurait des détails jamais rendus publics. Des détails que le blond était certain de ne pas avoir évoqué devant son ami. Des détails que seul le coupable aurait pu savoir.

    Qu'il pouvait détester Theodore de l'avoir contraint à se poser cette question. Contraint à faire un choix. Il ne pouvait rien faire. Il était dans une véritable impasse.

    Son amitié pour Theodore ou son travail.

    - Ted, mais qu'est ce que t'as foutu...

    Il s'en voulait. Parce qu'il aurait dû le voir. Il aurait dû se douter que quelque chose n'allait pas. Que Theodore n'allait pas bien. Il avait passé des années à le coller, à refuser qu'il ne s'enferme dans sa solitude, à l'obliger à sortir et voir du monde. Il connaissait Theodore.

    Mieux que quiconque.
    Mieux que Theodore lui-même.
    Mieux qu'il ne se connaissait lui.

    Il lacha le carnet dans les flammes et ne se releva pas tant que celui-ci ne fût pas entièrement consumé.

    - Imbécile, murmura-t-il en éteignant le feu d'un coup de baguette.

    Il l'avait fait son choix.
    C'était probablement le mauvais.
    Mais il ne regrettait pas.


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  • Anton regardait Zacharias, assit en face de lui. L'homme aux cheveux blonds avait pâlit tout au long de son discours. N'avait cessé de se tortiller et de gesticuler sur sa chaise.

    - Monsieur vous... Theodore est un témoin, pas notre coupable.
    - Smith, claqua Sheffer. Croyez moi ou non : votre ami est l'homme que nous cherchons. Et le pire dans tout ceci : c'est que vous l'avez laissé surveiller l'enquête de très près.

    Le meilleur ami de Theodore secoua la tête de droite à gauche, négatif. Il refusait de croire pareils propos. Sur quoi étaient-ils fondés, de toutes manières ? Justin avait dû trouver les mots qu'il fallait pour persuader leur chef d'unité de la culpabilité du brun.

    Cela ne pouvait qu'être ça.

    - J'ai des preuves, finit par dire Anton. Des preuves concrètes et recevables devant un tribunal.
    - Preuves qui sont ? Demanda séchement Zacharias. J'aimerais bien les voir, ces preuves !

    _____

    Zacharias tambourinait à la porte de Theodore et attendait, exceptionnellement, que celui-ci ne lui ouvre pour pénétrer en ces lieux. Ce que lui avait montré Anton Sheffer était, forcément, un leurre, une vaste plaisanterie.

    Une très mauvaise plaisanterie.

    - Theodore James Nott ! Ouvre moi cette porte sinon je l'enfonce !

    Il entendit du bruit à l'intérieur. Quelque chose qui tombait. Puis un bruit de vaisselle qui se fracassait contre le sol. Et enfin des jurons. Aussi rares soient-ils dans la bouche du brun : l'auror su immédiatement qui venait de les sortir.

    Le "enfoiré de tartampion" il ne l'avait entendu que dans la bouche de celui qu'Anton accusait d'être l'égorgeur de Londres.

    - TED !

    L'auror ne tint pas sa promesse et utilisa la manière civilisée pour entrer dans l'appartement : il sortit sa clé et la mit dans la serrure pour déverrouiller l'entrée.

    - Theo ?

    La main sous l'eau du robinet, l'ancien Serpentard y laissait son doigt entaillé. Zacharias soupira. Il s'était inquiété pour rien, une fois encore. Comment l'autre s'y prenait-il pour toujours le mettre dans cet état.

    - Ca va, ça va, grogna le brun. J'me suis coupé c'est tout.

    Et pourtant... le blond pu voir que, pour une fois : il avait eu raison de s'inquiéter.

    - Qui t'a fait ça, Ted ?

    _____

    - Un mandat d'arrêt contre Theodore ? S'étonna Justin en regardant le parchemin qu'on venait de lui mettre dans les mains. Mais Anton... c'est notre seul témoin dans l'affaire !
    - Tu étais le premier à le remettre en question, Justin.
    - Mais c'était pour montrer à Zach que. Je le pensais pas.

    Anton haussa un sourcil et fixa l'ancien Poufsouffle dans l'espoir de mieux le percer. Pourtant, comme Zacharias, il peinait toujours à comprendre et cerner Justin Finch Fletchley.

    - Theodore est bien trop... faible pour pouvoir commettre pareils meurtres. S'il devait tuer quelqu'un : il le ferait à l'avada. Egorger c'est... pas aussi facile qu'on ne peut le croire.
    - Finch-Fletchley...
    - Vous avez vu Nott ? Demanda l'ancien blaireau. Il est tout maigrichon. Il s'envolerait au premier coup de vent un peu trop fort.

    _____

    Zacharias posa doucement une serviette, pleine de glaçon, sur l'oeil de son ami. Il l'avait obligé à s'asseoir sur le canapé et avait enroulé son doigt dans un linge propre en attendant que le sang cesse de couler pour ensuite le bander.

    - Qui t'as fait ça, Theo ? C'est encore Lui ?
    - C'est personne, Zach. J't'assure.
    - Theo. T'as un oeil au beurre noire et la lèvre fendue. Ne me dit pas que personne ne t'a fait ça.

    L'assassin voulu détourner la tête, voire même carrément quitter le canapé et mettre de la distance entre son ami et lui mais on le retint.

    - T'es bizarre en ce moment, Theodore, murmura le blond. Je te reconnais plus.
    - Je suis le même qu'avant, pourtant.
    - Tu sais que tu peux tout me dire, hein ? Que si tu as des problèmes, tu peux m'en parler. Je ne te laisserais jamais tomber. Je ne te ferais ja...
    - Ne dis pas que tu ne me feras jamais de mal ! S'énerva Nott en se redressant. On sait que c'est faux !

    Peiné, l'auror regarda son meilleur ami le fixer de son regard noir qu'il avait toujours détesté. Oui bien sur qu'il savait que c'était faux, le passé parlait pour eux. Pourquoi tout le monde devait-il remettre ce triste évènement sur le tapis.

    - J'ai cette balafre par ta faute Zach ! Par ta faute...


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  • Assis derrière son bureau, Anton tenait la photo du témoin à protéger que lui avait remit Justin juste après sa confrontation avec Zacharias lors de la réunion. Le jeune auror n'avait pas semblé réjouit à l'idée que ce Theodore Nott était à protéger.

    Lorsque Finch-Fletchley était venu le trouver dans son bureau pour la lui remettre en main propre, il avait été dans un premier temps profondément agacé. A l'heure actuelle ce qui comptait le plus était l'arrestation de l'Egorgeur et il avait le sentiment qu'avoir un témoin était un grand bon en avant.

    Plus encore si celui-ci n'était pas sous protection officielle.

    Les sourcils froncés, Sheffer essayait à présent de se souvenir où il avait bien pu voir cette tête qui était loin de lui paraître inconnue. Ce Theodore avait un air familier mais leur rencontre devait remonter à plusieurs semaines.

    A voir ces cheveux noirs en bataille, ces yeux de la même couleur et cet air fragile : ce Nott ne devait pas être le genre d'homme que l'on remarque dans la rue. Un physique banal qui lui permettait de se fondre dans la masse.

    Rien chez cet individu ne le faisait sortir du lot, mis à part cette cicatrice sur la joue gauche. Ca, par contre, ça ne devait pas courir les rue.

    - Oh le fils de...

    ___

    Il n'était même pas encore sorti de la douche que le magicophone commençait à sonner. Fidèle à son habitude, le brun l'avait laissé faire et n'avait pas daigné quitter la cabine, ni même essayer d'écourter en cas de rappel.

    Cela devait être Zacharias. Zacharias qui s'inquiétait (inutilement). Zacharias qui lui laisserait un message. Zacharias qui le tuerait pour ne pas avoir répondu.

    Rien qui changeait de l'ordinaire, en somme.

    Alors que Theodore achevait de boutonner sa chemise, un nouvel appel résonna dans l'appartement. Agacé, et songeant sérieusement à faire brûler cette invention diabolique, il finit par décrocher.

    - Je réitère mon offre : tuez moi Smith.

    Le brun ne su retenir son rire moqueur. Inutile de perdre son temps à demander qui était au bout du fil : il reconnaissait parfaitement cette voix et plus encore... l'ordre qui lui était donné.

    - Vous devez faire erreur, lança Theodore sans essayer de paraître convaincu par ses dires.
    - Je connais votre nom, Nott, menaça Anton. Alors vous allez me le tuer manu militari ou sinon...

    Des deux côtés du combiné : un homme souriait.

    Anton parce que le gamin avait du touper. Il osait nier l'évidence même. Il n'avait pas peur d'être ami avec un auror en charge de l'enquête le concernant. Il jouait avec le feu et y prenait plaisir. Sauf que maintenant que son identité n'était même plus un secret pour le chef des aurors : cet assassin de malheur avait plutôt intérêt à ne pas refuser le service demandé une fois de plus.

    - VOus ferez ce que je demande si vous ne souhaitez pas que votre petit secret parvienne à ses oreilles.
    - Faites donc, lança le brun. Pensez-vous réellement qu'il vous croira ? Vous n'avez aucunes preuves et je suis témoin dans votre enquête... vous paraitrez plus suspect qu'autre chose.
    - Les souvenirs, mon cher ami, les souvenirs..

    __

    - Ca va Ted ? S'enquit Zacharias en arrivant chez son ami sans prévenir. Ted, t'es là ? Theodore !

    Anton toujours au bout du fil, le brun alla jusqu'au salon et sourit en apercevant Zacharias. Un soupçon de culpabilité commençait à lui nouer l'estomac, il se jouait de son meilleur ami ... le tournait au ridicule. Mais le mal était fait. Il faisait le mal. Pour son bien.

    L'agaçant personnage à qui il était en train de parler, et qui s'énervait seul, ne semblait plus aussi gênant qu'une minute plus tôt.

    - Je suis là, Zach, sourit-il. Je vous laisse m'sieur, inutile de rappeler.
    - Atten...

    Mas trop tard : on avait d'ores et déjà raccroché au nez et à la barbe du maître chanteur et chef d'équipe de Zacharias. Débarrassé de cette corvée qui consistait à donner encore et toujours la même réponse à Sheffer, Theodore sourit à son ami.

    Ami qui ne devrait pas être présent. Jamais l'auror ne venait le retrouver le midi sauf lorsqu'ils avaient prévus de le faire. En théorie : ce n'était qu'en fin de journée que le risque de voir débarquer l'agent était élevé.

    - C'était qui ? Demanda Zacharias, curieux que le brun n'ait répondu à l'appel.
    - Un faux numéro.

    Le blond haussa un sourcil. Idiot ? Il ne l'était pas, ou du moins : pas totalement. Et il serait fantastique que Theodore ne le comprenne enfin.

    D'un geste de la main, le brun invita le blond à prendre place sur le canapé tandis qu'il allait prendre (ou plutôt : prendre puis laver et essuyer) deux verres et ouvrir une bouteille de jus de citrouille.

    Sans essayer d'être discret : l'invité détailla l'appartement et se demanda, une fois de plus, comment Theodore pouvait vivre dans un endroit pareil.

    Lorsque l'on croisait le brun, ce n'était pas ainsi que l'on imaginerait son lieu d'habitation.


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  • - Si le temps manquait, comment se fait-il qu'il ait tout de même prit le temps d'effacer ses empreintes ? relança Justin alors que la situation avait su se calmer.
    - Ca pouvait être avant que Theodore n'arrive, bon sang ! T'as un cerveau, sert-en Fletchley !
    - Tu auras toujours réponse à tout, soupira le né-moldu. Met, je t'en pris, juste un instant de côté ton amitié pour ce fumier, ce bon à rien... et agit en professionnel pour une fois ! Ca te fera pas de mal !

    Zacharias serra les poings, prit de la subite envie de l'envoyer dans la figure de son locuteur qui prenait trop de libertés dans ses propos. Pour une fois, il su se maîtriser et reprit sa place assise.

    La discussion s'arrêtait là.
    Pour l'instant.

    La cause de ce second arrêt dans la bataille : l'insinuation à peine voilée (voire même non voilée) sur son manque de profesionnalisme ou bien les remarques désobligeantes sur Theodore ?

    Tentant d'ignorer le sourire amusé (voire moqueur pour certains) de ses collégues, Smith fouilla dans ses parchemins. Tous se demandaient comme ce blond là pouvait s'y retrouver tant cela semblait désorganisé et dépourvu de toute logique.

    Quelle surprise lorsqu'il sortit le portrait obtenu grâce à la collaboration de Theodore ! Et en moins de deux minutes.

    - Le portrait est peut être inventé de toutes pièces, supposa Justin du tac au tac. Connaissant le spécimen... il en serait bien capable. Il pourrait même être le meurtrier et essayer de se faire passer pour une victime.
    - Met de côté ta rancoeur et agit en professionnel, balança en retour Zacharias. Pour une fois, ça fera pas de mal.

    Justin ricana.

    - Nott peut également avoir mal vu, proposa-t-il à la surprise de son adversaire. Reçu un sortilège de confusion. Ou que sais-je encore. On ne peut pas considérer ce portrait comme valable.
    - Bien sur que si ! Pourquoi ne le pourrait-on pas ?
    - Ca pourrait tout aussi bien être Nott métamorphosé.
    - Ou toi. Ou Anton. Ou Potter. Ou Voldemort ! Pourquoi pas après tout !

    Blasé, Anton les laissa exposer les arguments qu'avaient les deux camps. Ils étaient deux bons élèments, il était juste regrettable qu'aucun ne sache supporter l'autre.

    - Je pense me souvenir que ton pote se défendait plutôt bien en métamorphose et qu'il s'en est toujours servi dans ses duels. Que ce soit sur son environnement, lui-même ou son adversaire.
    - Il se défend aussi en potion, sortilège et tout ce que tu veux, cingla Smith. Tête de gland !

    __

    Justin attrapa Zacharias alors qu'il quittait la salle de réunion et le tira légérement à l'écart.

    - Tu n'as pas besoin de protéger Nott à cause de ce qui s'est passé ! Tu ne l'as jamais volontairement blessé. Tu voulais juste que...
    - Je sais, Finch-Fletchley, grinça Smith tout en lui adressant un regard méprisant. Je sais ce qui s'est passé ce jour-là.

    Son ancien camarade desserra un peu sa prise mais maintenait toujours son collègue. Sans ça : nuls doutes à avoir quand au fait que Zacharias se serait éloigné au plus vite de lui.

    - Je le sais mieux que n'importe qui ! Mieux que Ted lui-même. Je revois ce jour presque toutes les nuits... Alors crois moi quand je te dis que je sais.
    - Ca ne veut pas dire que...
    - Je sais que Theo n'a rien à voir dans cette histoire. Regarde le deux minutes et dis-moi comment tu veux qu'il soit capable de tuer quelqu'un.

    Après deux secondes au cours desquelles Justin n'avait pas eu le temps de commencer à répondre, Smith remonopolisa la parole.

    - Je le savais. Tu veux que ce soit lui car tu ne peux pas le supporter. Mais ça ne peut pas être lui.
    - Et toi tu refuses d'avoir les yeux en face des trous !

    __

    "- Zacharias Smith ? Répéta Theodore, peu sur de lui.
    - Oui. Il vous faudra faire attention puisqu'il est...
    - Auror, termina le brun en refaisant glisser la photo qu'était en train de lui tendre celui qui aurait pu être un bon client. Je le connais, oui.

    L'homme assit en face de lui sourit. Déjà il glissait une main dans la poche de son manteau pour en sortir une partie du paimant quand un claquement de langue le fit s'arrêter.

    - Je refuse.
    - Vous... refusez ?
    - Je refuse, répéta Theodore. Hors de question que je tue cet homme.
    - Puis-je vous demander... pourquoi ? demanda agressivement l'inconnu. Je suis prêt à vous payer le double !
    - Quand bien même multiplieriez vous la somme par dix que je ne toucherais pas à un seul de ses cheveux. Ni un seul des poils de son lapin.

    Un rictus aux lèvres, l'inconnu hocha la tête. Il comprenait mieux à présent. L'Egorgeur connaissait Zacharias. Il serait intéressant de savoir s'il y avait une réciproque.

    - Smith sait-il ce que vous faites ? tenta-t-il.
    - Et sait-il que vous voulez sa mort ?
    - Je connais votre visage, menaça-t-il. Je peux vous laisser courir mais pour cela il faut que vous le méritiez.
    - Si je tombe vous tombez avec moi, assura Theodore. Vous, l'auror pourrit."


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