• Blaise Zabini désobéit, une fois encore, à son beau-père : mais c'était pour la bonne cause. Malgré la rareté de ces moments, Blaise adorait passer du temps avec Theodore. Il n'était pas comme Draco, le brun savait s'amuser, rire, faire des bêtises et s'attirer les foudres de tous. Theodore était un enfant, comme lui et non pas une réplique raté d'adulte comme l'était Draco.

    - Je lui aie dit qu'on ne pouvait pas entrer, s'alarma encore un intrus. Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas et qu'il allait se faire ré... Theodore ?

    Un œil fermé, un coin de lèvre retroussé et la tête penchée : Blaise commençait peut être à revoir son jugement sur Draco car jamais un adulte n'agirait ainsi. Enfin : pas un adulte intelligent. Incertain, le métis regarde successivement Lucius, Draco puis Lucius... non, Draco agissait comme un enfant et non comme un adulte stupide.

    - Que lui est-il arrivé ? Demanda Draco, d'un air qu'il voulait grave et important mais qui faisait plus mignon qu'autre chose.
    - Tu es trop jeune Draco, répondit simplement son père. Il vaut mieux que tu ne le saches pas.

    Trop jeune, tout était relatif. Il n'était pas trop jeune pour attendre deux heures dans un couloir qui puait les médicaments et la mort. Il n'était pas trop jeune pour savoir que les sorciers étaient plus importants que les moldus. Il n'était pas trop jeune pour savoir que son père était un assassin. Mais il l'était pour savoir ce qui était arrivé à un de ces amis.

    - Je pense que j'ai le droit de savoir, insista le blond.
    - Non. De plus : je ne te le dirais pas ici car Theodore est présent et ça ne l'aiderait pas, expliqua Lucius, d'un ton posé. Tu ne le lui demanderas pas non plus lorsque j'aurais le dos tourné : je le saurais et cela irait mal pour ton matricule. Me suis-je bien faire comprendre, Draco ?
    - Oui, grinça l'enfant. Mais j'ai le droit de savoir.
    - Le droit de savoir et envie de savoir sont deux choses différentes.

    Tandis que les deux Malfoy bataillaient entre eux pour avoir le dernier mot, Blaise faisait sourire Theodore et Edmund par ses pitreries. Ca n'était pas tant les singeries de son beau-fils qui faisaient sourire Miller, mais Theodore...

    Theodore qui souriait. Oh, c'était un simple petit sourire, loin des rires bruyant auquel il était habitué de la part du brun et de Blaise ; mais c'était déjà tellement plus que ce qu'ils avaient eu jusqu'à présent.

    - Alors tu me puniras pas d'avoir désobéi Ed ? Sourit gentiment Blaise. Steuplait.
    - Non, ça ira pour cette fois, céda le dit Ed.
     


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  • - Oh Teddy, soupira Théophile. Pardonne-moi.

    La porte de la chambre qu'occupait l'enfant s'ouvrit ; son père cru qu'il s'agissait une fois encore d'une médicommage qui venait voir comment se portait ce jeune patient : mais il n'en était rien. Deux hommes à l'allure imposante se trouvaient entre ces quatre murs.

    Nott senior eut simplement le temps de sourire à ces jeunes amis qu'ils s'approchaient de leur aîné ainsi que du lit. Monsieur Malfoy et monsieur Miller : deux mangemorts qu'il avait personnellement recruté sitôt furent ils sortirent de Poudlard. Le premier avait un fils du même âge et comprenait mieux que quiconque ce que devait ressentir le vieil homme. En tout cas : plus que le second. Certes, il s'occupait de Blaise Zabini, son beau-fils de huit ans lui aussi... et certainement plus que sa propre mère mais il n'y avait probablement pas les mêmes sentiments qui entraient en jeu.

    - C'est fou ce qu'il ressemble à sa mère, chuchota Edmund Miller en caressant les cheveux de l'enfant. Comment va-t-il ?
    - Il pourrait sans doute aller mieux, concéda son père. J'ai peur de le voir se réveiller pour être complètement désorienté.
    - C'est un enfant intelligent, affirma Lucius après avoir posé une main qui se voulait rassurante sur l'épaule de l'homme. Il s'en remettra, j'en suis sur.

    Lucius et Edmund semblaient certains que l'enfant irait bien, qu'il ne serait pas marqué plus que nécessaire par cet évènement qu'il venait de vivre. Théophile lui, était encore bien loin de cet état d'esprit.

    Theodore se mit enfin à bouger pour finir par ouvrir les yeux. D'un air un peu perdu et craintif, il regarda où il se trouvait. Son regard s'arrêta sur Edmund, Lucius et Théophile : aussitôt alors sa peur s'évapora : il ne risquait rien. Les deux hommes et son père étaient comme monsieur Arthur : ils étaient gentils eux.

    Le père de l'enfant surprit tout le monde par son premier mouvement à l'égard de son fils. C'était un geste que l'homme faisait rarement : tendre les bras pour le laisser venir se lover contre lui. Ni lui, ni personne de sa connaissance n'avait été éduqué de cette manière et l'on avait tous tendance à reproduire les mêmes faits et gestes : y compris les erreurs. Pour autant, là... le petit brun semblait en avoir besoin, lui aussi d'ailleurs il ne s'en cacherait pas.

    - Teddy, souffla l'homme dans son oreille. Pardonne-moi.

    L'enfant ne répondit rien, il se contenta de faire disparaitre sa tête dans la cape de son père. Il serrait le vêtement de toutes ses forces, comme si cela suffirait à le protéger de toutes les horreurs qu'il verrait et vivrait par la suite.

    - Teddy, appela Théophile. On m'a dit qu'un homme t'avait gardé près de lui à la fin, qu'il t'avait protégé et réconforté. Peux-tu me dire qui il était ?

    Penaud, il hocha négativement la tête. Il ne connaissait pas (enfin... plus) le nom du gentil homme aux cheveux roux. En revanche : il savait à peu près à quoi il ressemblait... mais cela n'intéresserait probablement pas son père.

    - Et à quoi ressemblait-il ? J'aimerais le remercier.
    - Roux.

    Théophile, Edmund et Lucius se crispèrent. Certes il ne devait pas exister un seul homme roux au monde mais tous trois pensaient aux Weasley et plus précisément à Arthur Weasley. Après tout, cela coïnciderait.

    Le congé de ce dernier. Son hospitalisation en même temps que Theodore. Et il avait, ils l'espéraient tous trois, un certain instinct paternel... pour avoir un tribut de sept enfants turbulents, agités et criards.

    - Il n'a pas dit son nom ? Ou son prénom ? Insista un peu plus son père.
    - Si mais... je sais plus.
    - Ca ressemblait à quoi ?
    - Ar... thur Weslé, proposa Theodore, incertain. Un truc comme ça.
    - Arthur Weasley ?
    - Je sais pas, dé... désolé.

    Théophile se redressa brutalement, obligeant Theodore à lâcher sa prise. Il disparut ensuite de la chambre de son fils pour aller dans celle voisine. Les deux adultes qui restaient près de l'enfant se hâtèrent de le rassurer.

    La porte de la chambre s'ouvrit soudain sur un enfant, du même âge que celui qui occupait le lit. L'intrus, qui apparemment n'aurait jamais dû entrer dans la chambre se figea sur le pas de la porte et fixait avec horreur Theodore.
     


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  • - Maman ? Appelle doucement un petit brun. Maman, quand est-ce qu'on rentre ?
    - Bientôt, je te promets.

    Soudain, la porte de la boutique s'ouvrit avec fracas ; tous les visages se tournèrent vers les deux nouveaux arrivants, mais aucun sorcier ne comprit immédiatement ce qui était en train d'arriver. Ils auraient pourtant dû : ça n'était pas tous les jours que deux hommes entraient chez un apothicaire, une cagoule sur le visage.

    L'un d'eux s'occupait de boucler toutes les issus, quand l'autre ordonnait aux clients de la boutique de se regrouper au fond de la pièce. Amy Nott regarda en hâte sa montre et songea qu'à cette heure ci : son mari débutait sa réunion.
     
    Combien de fois ne lui en avait-il pas parlé ? Théophile attendait avec tant d'impatience ce jour, que si elle venait, de quelques manières que ce soit, à la gâcher : elle s'en voudrait éternellement. Mais elle n'avait pas à s'en faire : tout serait rapidement terminé et tout irait pour le mieux.

    - Vous ! Cracha un homme. Debout.

    L'homme, le gérant de la boutique, s'exécuta et fit face au criminel qui lui flanqua une droite sur le nez : pour l'exemple, expliqua-t-il.

    L'un continuait à effrayer les quelques otages, tandis que l'autre vidait la caisse, s'emparait des Gallions qu'avaient les sorciers sur eux et vidait les stocks.

    - Maman, souffla Theodore tout bas. J'ai peur.
    - Chut, tout va bien se passer mon ange, je te le promets.

    En disant cela, Amy n'avait cessé de caresser les cheveux de son fils unique, les ébouriffant au passage. Pour ensuite appuyer ses dires, elle lui embrassa le front... sans se douter un seul instant que ça serait peut-être là... son dernier geste d'affection à l'égard de l'enfant.

    - Tout va bien se passer ? Répéta-t-il tout sourire. Oui c'est cela.

    Theodore fût attrapé d'une main ferme par l'inconnu, aux cheveux brun, puis tirée jusqu'au centre de la pièce. Tous les clients regardaient la scène se dérouler avec une certaine appréhension.

    Appréhension qui ne tarda pas à se révéler juste. L'homme osa lancer un des trois impardonnables sur le garçonnet de huit ans. Un autre enfant, d'une dizaine d'année cette fois, serrait la main de son père de toutes ses forces.

    L'enfant se tordait et hurlait de douleur. Jamais encore il n'avait tant souffert et pourtant il avait eu mal lorsqu'il était tombé de son balai mais, à cet instant, Theodore était près à recommencer plusieurs fois pourvu que cela s’arrête.

    Sa mère n'osait regardait son fils souffrir, sans pouvoir rien y faire c'était trop dur pour elle : ses yeux demeuraient donc clos. Elle songeait à Théophile et commençait à regretter son absence. A regretter ne pas avoir accepté sa proposition qui consistait à ce qu'ils n'attendent le lendemain pour se rendre au chemin de traverse pour être tous les trois.

    Enfin, elle n'entendit plus Theodore crier. Amy osa ouvrir les yeux, sans doute n'aurait-elle pas dû.

    - Je confirme m'dame, ricana l'homme. Tout se passe bien.

    Il obligea l'enfant à se remettre debout, malgré ses tremblements, puis le jeta sans compassion dans le tas de sorciers... mais certainement pas vers sa mère. Il fût récupéré par un homme aux cheveux roux.

    Un enfant l'accompagnait, la vue du plus jeune ainsi malmené le fit lâcher son père afin de lui laisser plus de liberté dans ses mouvements. Tout tremblant, complètement apeuré, Theodore ne chercha même pas à se défaire de cette prise inconnue.

    Arthur Weasley, car c'était lui, gardait fermement le petit contre lui... malgré les nombreuses différences entre le brun et son dernier fils : il ne pouvait que faire un parallèle.

    - Avada Kedavra.

    Tous regardèrent avec effroi le corps de cette mère de famille s'affaisser. Après avoir torturé un enfant, ce monstre venait de tuer sa mère.

    L'enfant enfouit sa tête dans la cape de l'inconnu et laissa quelques vaillantes larmes couler. Il n'essayait même pas de les retenir, ou d'entendre dire le roux que ce n'était rien et qu'elle allait bien : il savait la vérité.

    Theodore savait ce qui venait d'arriver et ce que cela signifiait. Il savait que rien ne serait jamais plus comme avant.
     


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  • Théophile arriva en trombe dans le hall de St Mangouste. Sans même passer par la case "accueil". Il se jeta sur l'ascenseur, sans prendre la peine de présenter la moindre excuse aux sorciers qu'il bousculait.

    Lorsqu'il arriva à l'étage voulu, ce n'était pas sans avoir gêné tous les autres passagers de l'ascenseur. Il tapait du pied, sa langue claquait sur son palais, il soupirait sans cesse et adressait un regard noir à quiconque le regardait de travers. Mais il était Théophile Nott et emmerdait ceux que cela gênait.

    L'étage était étrangement animé. Enfin peut être était ce normal, puisque c'était justement des cas "urgent" mais par rapport au calme qu'il venait de quitter au Ministère (calme qu'il avait peut être un peu... gâché avec ses éclats de voix contre Lucius qui "n'aurait pas pu venir plus tôt imbécile va")

    - Monsieur, il est interdit de cou, commença une infirmière.
    - Je veux courir, donc je cours, coupa-t-il (décidément c'était la journée).
    - Si tout le monde faisait comme vous ça n'irait plus.
    - Alors heureusement que tout le monde ne fait pas comme moi, répliqua-t-il aussitôt. Théodore Nott, je cherche. Vous...
    - Un petit brun, d'une huitaine d'année ? Enonça la femme.

    Theophile acquiesça vivement, impatient d'enfin pouvoir en savoir un peu plus quand à l'état de son fils. Lucius aurait probablement été capable de l'éclairer davantage mais il ne lui en avait laissé le temps. Sans compter que le blond semblait particulièrement pressé de le voir partir.

    Il fût conduit jusqu'à une chambre, l'unes de celles qui étaient au fond du couloir. L'adulte savait, malheureusement, ce que cela signifiait. Au temps du règne de Voldemort, qu'il avait rejoint peu de temps avant sa chute, les médicommages y soignaient généralement les sorciers victimes d'impardonnables. Histoire de toujours les avoir à l'œil.

    - Il aurait, à première vu, reçu un impardonnable, l'informa inutilement la femme. Sans doute de courte durée, mais assez fort pour l'affaiblir et... il est assez jeune. C'est pourquoi nous préférons le garder à l'œil.

    Debout devant la porte, Theophile n'osait poser sa main sur la poignet pour la tourner et entrer. D'un côté cela prouverait que c'était bel et bien Theodore qui se trouvait là.

    Pouvait-il en douter ?

    Ces cheveux noirs comme la nuit et cette bouille angélique ; ce visage pâle, cette mâchoire crispée, cette manière de gigoter entre ces draps trop blanc, ce fin sourire qu'il avait chaque fois qu'il dormait... ne pouvait qu'appartenir à son fils. Aucun autre enfant ne pouvait sembler si fragile, sans l'être réellement. Brave petit futur Serpentard... déjà apte à tromper son monde.

    - Pardonnez-moi de vous déranger encore mais... je cherche aussi une femme.
    - Aucune femme n'a été admise à notre étage, monsieur, s'étonna l'infirmière. Seul votre fils et deux autres hommes...
    - Mais... ma femme.
    - Doit être dans une salle d'attente au rez-de-chaussée, sourit-elle. A attendre qu'un médicommage ne l'examine rapidement.

    "- Vas rejoindre Théodore. Il a besoin de toi... il est blessé. Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir."

    Théophile regarda une nouvelle fois son fils, dont les sourcils venaient de se froncer... formant une petite ride sur son front. De toute évidence il était contrarié, ou rêvait de quelque chose qui ne lui plaisait pas.

    - Et... personne n'est... décédé durant l'incident ?

    L'instant de vérité était tout proche. Ne restait plus qu'à espérer que la femme ne réponde par la négative. Dans le cas contraire, il était évident qu’Amy serait parmi les victimes.

    Il avait déjà de gros doute. Lucius, dans un premier temps et son "Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir"; ensuite son absence : son épouse serait, en toute logique, restée aux côtés de leur fils. Et pour finir : ce vide au fond de lui.

    - Il y a bien eu une femme, admit la jeune médicommage. Nous n'avons encore su l'identifier.

    Si personne ne l'avait identifié, comment diable Lucius avait-il su ? Peut être en utilisant la même logique que lui : si elle n'était aux côtés de l'enfant, ni dans les autres victimes... ou dans ceux qui attendaient un diagnostic (qui se finirait par un "vous n'avez rien"... chose que tous avait su dès le départ).

    - Je... je peux la voir ? Demanda-t-il en bégayant. S'il vous plait ?
     


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  • Debout dans la salle de réunion, Théophile se rongeait les ongles. Ce n'était pas le "trac" qu'aurait pu avoir certain avant une réunion aussi importe que celle-ci... c'était d'un banal d'avoir peur pour si peu. Son problème était plus profond, il angoissait à propos de quelque chose... qui n'avait pas même eu lieu.

    "Reprends-toi Théophile. Ils vont bien". Et comme à chaque fois que le ministre des affaires étrangères sorcières se rappelait à l'ordre : cela fonctionnait.

    On entra. On prit place. On commença. Et il oublia tout ce qu'il avait craint. Théophile Nott parlait avec une assurance certaine et parvenait à leur faire partager ses idées d'un bon tour de force.

    Il était étrange de constater que c'était souvent les anciens Serpentard qui réussissaient en politique. Manipulateur, il l'était. Tout comme il avait le don de faire croire aux autres qu'ils avaient eu une idée de génie... alors que c'était la sienne. N'oublions pas non plus que Théophile Nott était un beau parleur. Tout ce que le ministère de la Magie recherchait en somme.

    Rien n'aurait pu le perturber dans son travail. Rien, si ce n'est trois petits coups tapés contre la porte. Agacé par cette arrivée imprévue, il regarda le nouveau venu comme de la vermine.

    - Monsieur Nott ? Demanda, légèrement hésitant, le jeunot.
    - Je suis en réunion, chassa-t-il sèchement. Plus tard.
    - Mais, tenta vainement le benjamin.
    - Plus tard, coupa Théophile. Maintenant j'aimerais pouvoir continuer.

    Il le vit quitter la salle de réunion infiniment soulagé. Cet imbécile avait su faire réapparaître son inexplicable angoisse et cela... l'angoissait. Bien que conscient que personne n'aurait osé le déranger si ce n'était pas de la plus haute importance... qu'est ce qui pouvait être plus important que les relations amicales entre la Russie, l'Italie et l'Espagne, de toute manière ? Il l'ignorait et ne préférait pas le savoir.

    Deux petits coups furent alors frappés et dérangeaient une fois encore cette réunion. L'homme à la stature importante et imposante se tourna vers le parasite et le foudroya du regard. L'avantage d'être l'homme qu'il était, c'était qu'on lui pardonnait tout. Tout de suite. Tout le temps.

    - Monsieur Nott, appela doucement le nouveau venu.
    - Je suis en réunion, s'il vous plait, rappela inutilement le politique. Ne m'interrompez pas sans cesse.
    - c'est que... c'est important.
    - Et bien "important" attendra, arrêta Théophile. Je suis... en réunion.

    Sa manière de hacher ses propos. De gesticuler sans cesse. De regarder autour de lui. Quiconque était présent dans la pièce, connaissance ou non de Théophile, pouvait le savoir stressé et tendu.

    Quand la porte se referma enfin derrière le gêneur numéro deux, Nott soupira de soulagement. Il avait cru qu'il allait exploser tant sa peur prenait le dessus. Qu'est ce qui pouvait bien être si important, pour qu'on ne le dérange deux fois... rien que ça.

    Il tapa dans ses mains, inspira un grand bol d'air... lança un "bon où en étions nous" et reprit. Si Lucius avait été présent, il aurait aussitôt comprit que son "ami ?" n'était pas dans son état habituel. Et pour cause : jamais, en temps normal, Ô grand jamais il n'aurait pu oublier où il s'était arrêté.

    On frappa. Une fois seulement puis on entra sans même attendre son consentement. Le regard noir qu'avait prévu de jeter Théophile s'estompa aussitôt aperçut-il les cheveux blanc ("blond voyons, tu sais bien qu'il a horreur qu'on dise qu'ils sont blanc... même s'ils le sont" se morigéna-t-il rapidement) de Lucius.

    - Théophile, commença aussitôt le Malfoy. Écoute-moi...
    - Je suis en réunion, coupa-t-il une nouvelle fois, ça en devenait une habitude. C'est donc si dur à comprendre pour que même toi tu ne viennes me déranger ?
    - Théodore vient d'être admis aux urgences, poursuivit le blond sans se laisser intimider.

    Russes, Italiens et Espagnols eurent l'air de comprendre plus rapidement que l'Anglais. Ou alors, le fait que ce dernier ne reste figé sur place, sans mouvements ni paroles était justement sa réaction.

    - Théophile, réagit s'il te plait.
    - Amy ? Demanda-t-il inquiet. Ils... ils étaient au chemin de traverse.
    - Théodore est aux urgences, répéta Lucius.
    - Amy, répéta l'homme en réunion, oubliant les étrangers. Amy ?
    - Théodore est aux...
    - Je sais ! Hurla-t-il enfin. J'ai compris... mais Amy.
    - Vas rejoindre Théodore, conseilla Lucius. Il a besoin de toi... il est blessé. Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir.

    Le visage de son ami se décomposa. Amy était... impossible. Que s'était-il donc passé ? Il l'ignorait et préférait cela à la limite.
     


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