• Chapitre 4

    - Oh Teddy, soupira Théophile. Pardonne-moi.

    La porte de la chambre qu'occupait l'enfant s'ouvrit ; son père cru qu'il s'agissait une fois encore d'une médicommage qui venait voir comment se portait ce jeune patient : mais il n'en était rien. Deux hommes à l'allure imposante se trouvaient entre ces quatre murs.

    Nott senior eut simplement le temps de sourire à ces jeunes amis qu'ils s'approchaient de leur aîné ainsi que du lit. Monsieur Malfoy et monsieur Miller : deux mangemorts qu'il avait personnellement recruté sitôt furent ils sortirent de Poudlard. Le premier avait un fils du même âge et comprenait mieux que quiconque ce que devait ressentir le vieil homme. En tout cas : plus que le second. Certes, il s'occupait de Blaise Zabini, son beau-fils de huit ans lui aussi... et certainement plus que sa propre mère mais il n'y avait probablement pas les mêmes sentiments qui entraient en jeu.

    - C'est fou ce qu'il ressemble à sa mère, chuchota Edmund Miller en caressant les cheveux de l'enfant. Comment va-t-il ?
    - Il pourrait sans doute aller mieux, concéda son père. J'ai peur de le voir se réveiller pour être complètement désorienté.
    - C'est un enfant intelligent, affirma Lucius après avoir posé une main qui se voulait rassurante sur l'épaule de l'homme. Il s'en remettra, j'en suis sur.

    Lucius et Edmund semblaient certains que l'enfant irait bien, qu'il ne serait pas marqué plus que nécessaire par cet évènement qu'il venait de vivre. Théophile lui, était encore bien loin de cet état d'esprit.

    Theodore se mit enfin à bouger pour finir par ouvrir les yeux. D'un air un peu perdu et craintif, il regarda où il se trouvait. Son regard s'arrêta sur Edmund, Lucius et Théophile : aussitôt alors sa peur s'évapora : il ne risquait rien. Les deux hommes et son père étaient comme monsieur Arthur : ils étaient gentils eux.

    Le père de l'enfant surprit tout le monde par son premier mouvement à l'égard de son fils. C'était un geste que l'homme faisait rarement : tendre les bras pour le laisser venir se lover contre lui. Ni lui, ni personne de sa connaissance n'avait été éduqué de cette manière et l'on avait tous tendance à reproduire les mêmes faits et gestes : y compris les erreurs. Pour autant, là... le petit brun semblait en avoir besoin, lui aussi d'ailleurs il ne s'en cacherait pas.

    - Teddy, souffla l'homme dans son oreille. Pardonne-moi.

    L'enfant ne répondit rien, il se contenta de faire disparaitre sa tête dans la cape de son père. Il serrait le vêtement de toutes ses forces, comme si cela suffirait à le protéger de toutes les horreurs qu'il verrait et vivrait par la suite.

    - Teddy, appela Théophile. On m'a dit qu'un homme t'avait gardé près de lui à la fin, qu'il t'avait protégé et réconforté. Peux-tu me dire qui il était ?

    Penaud, il hocha négativement la tête. Il ne connaissait pas (enfin... plus) le nom du gentil homme aux cheveux roux. En revanche : il savait à peu près à quoi il ressemblait... mais cela n'intéresserait probablement pas son père.

    - Et à quoi ressemblait-il ? J'aimerais le remercier.
    - Roux.

    Théophile, Edmund et Lucius se crispèrent. Certes il ne devait pas exister un seul homme roux au monde mais tous trois pensaient aux Weasley et plus précisément à Arthur Weasley. Après tout, cela coïnciderait.

    Le congé de ce dernier. Son hospitalisation en même temps que Theodore. Et il avait, ils l'espéraient tous trois, un certain instinct paternel... pour avoir un tribut de sept enfants turbulents, agités et criards.

    - Il n'a pas dit son nom ? Ou son prénom ? Insista un peu plus son père.
    - Si mais... je sais plus.
    - Ca ressemblait à quoi ?
    - Ar... thur Weslé, proposa Theodore, incertain. Un truc comme ça.
    - Arthur Weasley ?
    - Je sais pas, dé... désolé.

    Théophile se redressa brutalement, obligeant Theodore à lâcher sa prise. Il disparut ensuite de la chambre de son fils pour aller dans celle voisine. Les deux adultes qui restaient près de l'enfant se hâtèrent de le rassurer.

    La porte de la chambre s'ouvrit soudain sur un enfant, du même âge que celui qui occupait le lit. L'intrus, qui apparemment n'aurait jamais dû entrer dans la chambre se figea sur le pas de la porte et fixait avec horreur Theodore.
     


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