• N'entendant plus le bruit de la douche, Zacharias se faufila dans la salle de bain et arriva derrière un Theodore qui venait de terminer de se sécher. Ses deux bras étaient appuyés sur le bord du lavabo et il fixait silencieusement la glace.

    Les mots d'Hannah l'avaient touchés bien plus qu'il ne l'aurait voulu ou même simplement cru.

    "Elles ne resteront donc pas marquées comme ton affreux visage."

    Si son visage avait été relativement bien épargné, à l'exception d'une ou deux petites cicatrices, il n'en était pas de même pour le reste. Principalement son bras gauche.

    La marque des ténèbres y étaient toujours visible, même si elle l'était moins de par la balafre qu'avait fait Lestrange quelques années plus tôt.

    Des longues cicatrices sur son torse et son dos existaient également... et les mots d'Abbot n'étaient que l'échos de ses propres pensées.

    Bien que le miroir reflétait son visage et, de ce fait, trahissait sa présence, le blond ne fit et ne dit rien. Le brun semblait s'être perdu dans ses pensées.

    Pensées ou avait-il de nouveau des visions qui ne lui faisaient pas perdre connaissance à chaque fois ? Il ne savait pas ce qu'il préférait en fait.

    Lorsque la main droite de Theodore se leva au niveau de ses yeux et qu'il sembla être en train d'essuyer des larmes, il ne tint plus en place.

    Le blond enroula ses bras autour de la taille de l'autre orphelin et posa sa tête sur son épaule. Là, un sourire apparut sur le visage du brun. Tiré par le fils Nott, Smith se retrouva sous la douche.

    Une nouvelle fois. Pour tous les deux.

    - Ce genre de logique m'avait manqué, tu sais.
    - Si tu veux après... on fera la bataille de carottes que tu avais demandé la dernière fois, susurra le brun à son oreille.

    Le blond éclata de rire à ce souvenir. Il l'avait presque oubliée, celle-là. Ce n'était pas pour ce genre de chose qu'il faisait le plus d'efforts niveau mémoire... il fallait l'avouer.

    L'ambiance était au beau fice et la bonne humeur bel et bien présente. Zacharias en arriva presque à oublier les larmes qu'il avait cru voir chez Theodore.

    Malheureusement... celle-ci ne dure jamais bien longtemps et Smith ne manqua pas le roulement des yeux de Theodore et le rattrapa avant qu'il ne se cogne la tête et ne se blesse... une fois de plus.

    "Theodore vit les hiboux arriver dans la cuisine avec le courrier du jour. La Gazette était habituelle, l'une des lettres portait le sceau de Gringotts et était attendue... quand à la troisième : elle n'avait rien à faire ici.

    Qu'est-ce qu'une lettre portant le sceau du ministère pouvait bien avoir à faire chez eux ?

    Le brun détailla l'écriture qui ne lui rappela rien ; mais qu'il devina être l'écriture d'une femme. Seule une femme opuvait écrire d'une telle manière au ministère.

    Ou un homme au prix de nombreux efforts.

    Il se vit ouvrir l'enveloppe, sortir ce qu'elle contenait, la déplier et la lire... pour pâlir tout du long.

    Le Zacharias présent dans cette vision le remarqua également.

    - Qu'est-ce qui se passe, Teddy ? Demanda-t-il, inquiet. Theo ?
    - L'enquête sur mon implication dans la guerre est rouverte, murmura-t-il, tremblant. Ils... ils ont des doutes sur mon innocence et.
    - Et quoi ?
    - Ils veulent me placer en..."


    - Theo ? appella Zacharias en le voyant rouvrir les yeux.

    Penché au dessus du brun, il semblait terriblement inquiet. Et il était inquiet ! Les chutes de Theodore ne le rassurait jamais, surtout que rien ne lui laissait prévoir que ça allait arriver. Ca arrivait et c'était tout.

    Rien non plus pour le rassurer. Lui dire qu'il s'agissait bien d'une chute dûe à une vision et non dûe à un quelconque autre problème.

    Le serpent agrippa Zacharias et enfoui son nez dans son cou. Les larmes coulèrent d'elles-même et Smith comprit que, quoi qu'ait pu voir le second... ça l'avait profondément chamboulé.

    Le blond serrait l'autre contre lui et, de l'autre main, chercha le peignoir vert pour le passer sur le dos de Theodore ; avant de prendre le sien.

    Il essuya Nott qui ne cessait de se passer et repasser la vision qu'il venait d'avoir. Il n'avait encore rien dit depuis son réveil. Ni pour rassurer le blaireau, ni pour lui raconter.

    Or il le rassurait toujours à sa manière et lui expliquait systématiquement.

    Car toujours les visions se produisaient. Même quand il essayait de les éviter.

    - Qu'est-ce que tu as vu, Ted ? Demanda finalement le Poufsouffle, ne supportant plus de ne pas savoir ce qui l'avait mit dans cet état.
    - Ils veulent. Ils vont rouvrir mon dossier. J'ai pas pu voir ce qu'ils feraient en attendant mais... mais ils vont le rouvrir. Je sais même pas pourquoi.
    - Tu ne retourneras pas à Azkaban, Theo, murmura-t-il. Tu n'es coupable de rien.

    Le serpent baissa les yeux et cela tuait le blaireau. A chaque fois qu'il pensait que les choses allaient enfin s'améliorer pour Theodore, quelque chose venait systématiquement le faire replonger.

    - Theodore, tout ira bien. Tout ira bien.
    - Rien ne va jamais bien avec moi, claqua-t-il. Sur ce point là Abbot n'a pas totalement tord.
    - Ne dis pas ça... ne dis pas ça.


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  • Une furie était en train de s'acharner sur la porte d'entrée du manoir Nott. En l'absence de Dips, Theodoe aurait pu décider d'aller ouvrir et voir qui était sur le seuil...

    Mais la peur le maintenant sur le canapé. Il essayait de faire abstraction du bruit et de se replonger dans son livre, mais c'était peine perdue...

    - Abbot ? S'étonna Theodore en ouvrant finalement. Si tu es arrivée jusqu'ici en un seul morceau... tu devrais retrouver le chemin pour sortir du domaine je suppose. A moins que cela ne soit qu'un malheureux coup de bol.
    - Il faut que nous parlions, toi et moi, Nott.
    - Hmm... ça m'dit rien, non.

    Le brun voulu refermer la porte au nez de l'intru dont la présence était tout sauf souhaitée... mais un pied en talon haut l'en empêcha. Agacé, il rouvrit la porte dans le but de la faire sortir du domaine par lui-même ; mais la brune en profita pour le pousser sur le côté et entrer chez lui.

    - Abbot... sors de chez moi... immédiatement, siffla Nott. Ou j'appelle les aurors.
    - Mon pauvre chou, se moqua-t-elle en s'approchant de lui. Es-tu donc aussi faible que tu es incapable de régler un problème par toi même ? Tu es obligé de toujours demander de l'aide aux autres !
    - Le truc, Abott... c'est que tu es comme l'hydre de Lerne : tu emmerdes tout le monde par ta seule existance et il nous est impossible de t'éliminer.

    Connaissant brièvement la légende, l'ancienne Poufsouffle sourit à cette comparaison pourtant peu flatteuse pour elle. Elle posa une main manucurée sur le torse du brun et le poussa doucement jusqu'à l'acculer contre un mur.

    Une fois que son dos n'eut rencontré la surface dure, elle se mit sur la pointe des pieds afin que leur deux visages ne soient proches.

    - Voilà qui est fâcheux, se moqua-t-elle. Mais il faut voir le bon côté des choses : j'ai plusieurs têtes alors que tu n'en as qu'une.
    - Crois-moi... une seule c'est déjà amplement suffisant. Pas besoin d'en avoir d'autres.
    - J'ai des têtes qui se régénérent, poursuivit Hannah. Elles ne resteront donc pas marquées comme ton affreux visage.
    - Quel malheur, ironisa le second.
    - En double. Deux têtes pour le prix d'une.
    - Abbot... non pas que ta présence me dérange mais... ton haleine m'insupporte. L'ail c'est bien, mais il faudrait songer à se laver les dents ensuite.
    - Et j'ai un venin mortel, acheva la jeune fille, tout sourire. Et toi... qu'as-tu donc, Nott !

    Esquissant alors un rictus amusé, le serpent inversa la donne et se fût bientôt lui qui maintint de force l'ancienne camarade de maison de Zacharias dos au mur.

    Il se baissa et lui aussi s'approcha de son invitée imprévue afin de lui dire sur le ton de la confidence.

    - Tu détruits tout ce que tu approches.
    - Nous sommes deux, dans ce cas, Notty-boy.
    - Et si Zacharias était avec quelqu'un d'autre... je l'accepterais. C'est ça notre plus grande différence, Abbot.
    - Quand tu étais avec Granger il n'a pas accepté et c'est là votre plus grande différence. Lui tenait à toi au point de faire n'importe quoi pour toi... toi tu le laisserais.
    - Nos caractères sont différents, Abbot.

    Avant d'ajouter d'un ton badin.

    - Mais lui et moi on se rapproche énormément dans notre envie de te voir t'éloigner de lui. Et je t'avoue que je te trancherais volontier la tête pour l'enterrer encore vivante et sifflante sous un rocher. D'autant plus que je suis convaincu que Zacharias ne me le reprochera pas.

    Elle fronça les sourcils et, vainement, essaya de repousser Nott. Sous ses airs de grands bruns maigrichon, il avait tout de même de la force, même s'il en usait rarement.

    Le visage du jeune homme s'était fait soudain encore plus froid, encore plus sévère que d'habitude. Son air presque cruel lui donnait la chair de poule et ce regard lui donnait envie de partir.

    Pour une fois... elle avait réellement le sentiment de se trouver face à un ancien serpent.

    - Je ne prône pas la violence, Abott. Mais si tu remets un pied ici, je t'assure que je te retire la cervelle in vivo et que je te la fais manger !
    - J'hésite entre deux vannes aussi nulles l'une que l'autre, intervint une nouvelle voix. Soit un simple "il ne doit pas y avoir grand chose à manger", soit un "tant que tu ne prends pas le risque de la manger toi même".

    Doucement, Zacharias s'approcha des deux et éloigna Theodore de Hannah en l'attirant vers lui. Les mains qu'il avait posé sur les épaules du brun se rejoignirent et il le garda serré contre lui.

    La sorcière qui n'avait rien à faire en ces lieux grimaça en les voyant ainsi. Le blond était à elle. A elle et à personne d'autre. Et certainement pas à Nott.

    - Dans votre pseudo couple, commença-t-elle en mettant tout son dégoût et sa haine dans le dernier mot. C'est toi qui fait la femme, Nott, n'est-ce pas ?

    Ce fût Smith qui prit la mouche le premier et Theodore qui dû le retenir par le poigné pour l'obliger, d'un simple regard, à lui céder sa baguette. Le serpent avait senti que l'autre était prêt à s'en servir.

    Zacharias se laissait volontier insulté, mais n'autorisait personne (et n'autoriserait jamais personne d'ailleurs) à se montrer aussi grossier à l'égard de celui qui était doté du troisième oeil.

    Cela lui valait souvent quelques moqueries de la part de Justin, plus rarement de John... et des remerciements muets de la part de Draco.

    - Tu connais la sortie, Abbot, souffla Theodore.
    - Oui m'dame, sourit la jeune femme.

    De nouveau, le brun dû retenir le blond.

    - T'es pire qu'un Gryffondor, toi, quand tu t'y mets, se moqua-t-il gentiment.


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  • - Dis, Smith... pourquoi tu lui dis pas tout simplement que tu ne peux pas la voir en peinture et que, lorsque tu la vois, tu n'as qu'une seule envie : lui exploser la tronche contre un mur ? Proposa Drago, un soir. Bon, elle se vexera, te traitera probablement de goujat... sans doutes même qu'elle te donnera une baffe, ou plus, mais ensuite tu auras la paix.

    Le serpent regardait le blaireau assit en face de lui. L'air on ne peut plus sérieux qu'arborait le fils de Lucius et Narcissa Malefoy perturbait grandement Zacharias qui se demandait si celui-ci était feint ou non.

    Il s'avérait que non.

    - Les filles aiment bien donner des baffes, expliqua-t-il. Aussi surement que toi tu aimes te branler... elles elles aiment donner des baffes. Chacun son truc tu vois.

    Le médicommage en herbe posa sa fourchette. Fronça les sourcils. Haussa un coin de sa bouche. Dévisagea dans un premier temps celui qui était en train de parler. Puis se tourna vers le second.

    Connaissant Malfoy et sa capacité à rester neutre en toutes circonstances, le doute s'était insinué dans son esprit. Zacharias croisait donc les doigts pour que Theodore soit plus facile à déchiffrer.

    Déjà que Nott était moins bon à ce jeu que son ancien camarade... mais Smith avait l'art et la manière de lire en lui... trop facilement.

    - Il déconne là, hein ? voulu-t-il s'assurer, afin de pouvoir recommencer à manger l'esprit serein.
    - Pas du tout Smith, je suis on ne peux plus sérieux. Demande à n'importe quelle femelle ce qu'elle fera face à un homme qui aura mérité, ou pas d'ailleurs, d'être qualifié de goujat... et celle-ci te répondra "le gifler". Et si elle ne le dit pas : sache que ce sera sous-entendu dans sa réponse. Et si ça ne l'est pas...

    Draco laissa sa phrase en suspend.

    - Et si ça ne l'est pas ? insista Smith.
    - N'oublie pas de mettre une coquille le jour où tu lui diras ça, conseilla l'autre. On est jamais trop prudent. C'est diabolique une fille. Oh oui... diabolique.

    Zacharias secoua la tête de droite à gauche, espérant reprendre ses esprits et être capable de faire comme s'il n'avait rien entendu. De la part de John, ou de Justin... cela ne l'aurait pas étonné, et encore... mais c'était Draco Malfoy qui venait de dire ceci. Avec un sérieux alarmant d'ailleurs.

    Le Poufsouffle était en train de faire une note dans un coin de sa tête comme quoi mieux valait ne pas chercher à comprendre les anciens Serpentards, bien trop pleins de surprises.

    Bon... et une autre lui rappelant qu'il était préférable de les éviter le plus possible.

    A l'exception de Theodore.
    Bien entendu.

    - Parce que je suis pas certain que ton petit Theo apprécie de voir son joujou être abimé par une guenon sans cervelle, ajouta-t-il innocemment, en voyant que son hôte recommençait à manger. Enfin après je ne connais pas ces détails de votre vie et.
    - Et tu n'en sauras rien, siffla l'autre blond.
    - C'est bien dommage, ne pu s'empêcher de le provoquer Draco. Theo... si sage, si innocent...

    Smith lâcha sa fourchette qui atterit dans son assiette dans un bruit... certain. Il posa les mains sur la table, inspira un grand coup, fixa Draco... et resoupira un grand coup.

    - Je pense que tu lui fais peur, s'amusa Nott. Je pense.
    - Mais non, c'est un grand garçon ton Smith, sourit le fils Malfoy. Maintenant c'est un grand garçon, ça n'a pas toujours été le cas mais... il s'est plutôt bien rattrapé. Il est presque aussi grand que toi, non ?
    - Hmm... oui, confirma le brun.

    S'en était trop pour Zacharias.
    Il pouvait faire des efforts, il voulait faire des efforts !
    Après tout... accepter la présence de Draco en ces lieux, à leur table, en était un de taille.
    Se montrer poli tout au long du repas alors qu'il rêvait de se jeter sur lui avec sa fourchette et la lui planter dans les yeux pour les retirer de leurs orbite en était un autre, et un remarquable d'ailleurs.

    Lorsque le sujet avait, il ne savait trop comment, dévié en direction de sujets plus fâcheux que les "T'as l'air fatigué, Theo. Faudrait penser à dormir parfois" et les "Oh bon sang ! Qui a fait à manger ? C'est pas Dips hein ? Ca ne peut qu'être Smith... la viande est pas assez cuite." qui étaient la base... Smith avait même fait l'effort de le laisser parler.

    Grossière erreur.

    Tout comme il fût impossible pour Draco de retenir quelques unes de ses phrases... Zacharias ne pu s'empêcher de vouloir donner un coup pour punir ce vaurien.

    - Mais aïeuh ! S'exclama Theodore. C'était ma jambe, ça, abruti !
    - Oh oh j'vais vous laisser, annonça en toute innocence Draco en se relevant.
    - Tu te rasseois, immédiatement, ordonna le brun à son voisin.

    _____

    - Tu devrais sourire plus souvent, Theodore. Je suis certain que ton imbécile de blaireau préfère quand tu souris. Quand t'as l'air heureux d'être avec lui.
    - Je suis heureux avec lui.
    - C'est clair comme du véritasérum...

    Le coude posé sur la table, près de son plateau d'échec, la tête appuyée sur celui-ci, l'orphelin marmonna un ordre indistinct à son fou (qui dû le comprendre puisqu'il se déplaça et que Theodore ne le corrigea pas). Pas une fois il ne leva les yeux en direction de son locuteur.

    - Theo... tu souriais l'autre soir.
    - Parce que la tête de Zacharias valait tous les Gallions du monde, sourit-il brièvement. Il ne s'attendait pas à ce que toi tu puisses dire ça...
    - Alors je recommencerais la prochaine fois.


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  • Theodore passa un bras autour de Zacharias qui sourit aussitôt. Le brun dormait si profondément qu'il ne semblait pas se rendre compte de ce qu'il faisait. Ne parvenant pas à approcher l'autre, le serpent se bougea afin de se blottir contre le blond. A son tour, celui-ci enroula un bras autour de sa taille.

    Alors qu'il jouait avec les cheveux en pagaille (pour ne pas changer) de l'endormis, le propriétaire de la tignasse en question commençait à s'agiter dans son sommeil : signe de son réveil imminent. Pourtant... il n'en fut rien.

    L'oreille en plume, bien moelleux, fût remplacé par le ventre de Zacharias. Et malgré qu'il soit probablement moins confortable : Theodore ne parut pas plus gêné que cela.

    De sa main inutilisée, Zacharias remonta la couverture sur les épaules de Theodore qui eut un petit sourire.

    Oh le bougre !

    - Ca te dit une douche ? Murmura le blond, à son oreille. Bien chaude.

    Bien que prononcé à voix basse : ces mots ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd... puisque Theodore se redressa en vitesse dans le lit pour le regarder d'un air (faux) angélique.

    Faisant sourire le blaireau.

    _____

    Zacharias comprenait Theodore mieux que quiconque, le connaissait mieux que n'importe qui et savait à la virgule près ce qu'il fallait dire lorsque le regard du serpent se faisait lointain et partait se replonger dans de très désagréables souvenirs.

    On pouvait même dire que le jeune Smith connaissait son ami mieux qu'il ne se connaissait lui-même... et il fallait au moins ça pour pouvoir vivre avec lui au quotidien. Le brun était blessé, meurtris, il en avait bien trop vu pour son jeune âge... mais il était là, il l'acceptait et mieux encore : était prêt à tout pour lui.

    Cependant, il y avait tout de même quelques petits détails qui lui avaient toujours échappés. Mais ils étaient si infimes qu'on pouvait aisément passer dessus.

    - Tu vas aller sur le chemin de traverse cet aprém ? lui demanda-t-il, tout en lui séchant de force les cheveux (c'était une des choses qu'il ne comprenait pas, justement : pourquoi diable aimait-il resté mouillé ?)
    - Si Drago n'est pas contre...

    Le blaireau baissa la tête. Qu'avait-il espéré ? Que Theodore ne soit capable, du jour au lendemain, de se rendre seul au chemin de traverse ? Qu'il ne mette aussi facilement ses peurs de côtés ?

    Ce n'était pas de petites peurs. Elles étaient fondées. Il avait ses raisons de craindre l'allée sorcière...

    - Si tu veux on ira après-demain, lui proposa-t-il à l'oreille. Je suis pas de garde.

    Nott le regarda, un sourire aux lèvres.

    - Non, dit-il pourtant. Tu te reposeras.

    _____

    Drago, au contraire du crétin de blaireau, ne connaissait pas Theodore aussi bien que cela. Il fallait dire qu'ils avaient passés le plus clair de leurs années à Poudlard à s'éviter... quand ils ne se tapaient pas dessus. Ce n'est que très tardivement qu'ils ont tenté de faire vivre une amitié.

    Oh ! Elle ne fût jamais aussi spéciale que celle qui avait unie Theodore et Blaise. Ni aussi magique que celle qu'il entretenait avec Zacharias. Elle n'avait jamais, non plus, été aussi destructrice que ce qui avait existé avec Hermione... mais il y avait quelque chose.

    Après tout, c'était chez lui que le brun avait trouvé refuge lorsque Abbot avait fait ses conneries. Ca devait bien signifier qu'il avait sa confiance ? Non ?

    Malefoy aimerait donc qu'on lui explique pourquoi Theodore osait venir chez lui lorsqu'il "fuyait" Smith... mais qu'il semblait avoir tant de mal à lui demander de l'accompagner chez Fleury & Bott.

    - Theo... faut pas hésiter à me le demander hein.
    - Mais si t'as d'autres choses à faire je comprendrais hein et...
    - Merlin Theo ! Y a quelques années tu me tapais dessus, tu m'ignorais et tu me répondais comme si j'étais une merde.
    - Non, grogna le brun. Je t'ai tapé une ou deux fois ; j'ignorais tes remarques au sujet de mon éducation ou de mon physique et je ne te répondais pas.
    - Ouais mais... hmmm... à l'époque tu n'hésitais pas.
    - A l'époque j't'aurais jamais demandé de m'accompagner au chemin de traverse parce que j'avais peur de me faire tuer.

    L'autre homme ne su que répondre suite à ça.
    _____

    - Zaaaach, gémit une petite voix plaintive. Je suis désolée mais c'était pour ton bien !

    Furax, le blond se tourna vers sa locutrice. Le visage fermé et baguette en main, prête à l'emploi, comme toujours à St Mangouste et plus encore depuis qu'il avait été blessé devant la petite Kim, Zacharias l'observait.

    Plutôt petite de taille et légèrement enrobée, Hannah avait gardé son visage d'enfant et ses bonnes joues rouges. Ses cheveux bruns descendaient un peu en dessous des épaules et elle avait toujours ce regard de gamin paumé ayant échappé à la vigilence de ses parents dans un grand magasin... un samedi après-midi... la veille de Noël.

    - Alors pour mon bien... oublie pas.

    D'un pas, elle s'approcha de son collègue. Un désagréable "clac" résonna dans le couloir vide, à cette heure, causé par ses talons et faisant soupire Zacharias d'exaspération. Obligé de baisser la tête pour apercevoir le haut du crâne de la jeune femme : le blond la repoussa afin de voir son visage... et augmenter la distance entre leur deux personnes.

    Distance qu'elle rebrisa... bien entendu.

    - Pour ton bien il faut que tu t'éloignes de Nott, insista-t-elle. Il est dangereux !
    - Merlin Abbot ! S'agaça-t-il. Mais en quelle langue faut-il que je te dise que j'aime Theodore !


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  • Justin avait prévu d'arriver plus tôt afin de tenir compagnie à Zacharias. Depuis le départ de Theodore, il s'était mit d'accord avec John pour le laisser seul le moins souvent possible. Ils ne craignaient pas que leur ami ne fasse une bêtise mais l'on est jamais trop prudent.

    Pourtant, lorsqu'il entra chez son ancien camarade de classe, le né-moldu fronça les sourcils. Il n'avait pas frappé afin d'annoncer sa présence et prévenir Zacharias de son arrivée imminente, donc personne n'avait bougé.

    C'est pourquoi, lorsque Finch-Fletchley eut mit un pied dans le salon, il fronça les sourcils. L'autre était installé sur le canapé et parlait. Et s'il avait souvent douté (comme Ernie, John et les autres) de la santé mentale du dernier, jamais celui-ci n'avait semblé parler seul.

    - Zach ?

    Celui que l'on venait d'appeler se redressa un peu et tourna la tête en direction de son ami. Si Zacharias souriait, Justin connaissait suffisamment l'autre pour interpréter cette tête et la traduire en un "tu tombes mal mon pote". Quelques secondes plus tard, une seconde tête semblait apparaître. Une tignasse brune qui ne paraissait pas inconnue.

    - Ted ? Souffla Justin, surprit.

    Le serpent osa lui faire un de ses petits sourires désolé auxquels il avait toujours eu du mal de résister.

    - Theodore Nott ! Comment as-tu osé abandonner cette pauvre petite chose sans défense qu'est Zacharias !

    L'ancien Poufsouffle, qui n'était pas Zacharias, hésitait entre cogner le brun pour être parti et revenir maintenant la bouche en coeur... ou lui sauter dans les bras. Ne parvenant pas à se décider, il opta pour la solution de facilité... et de faire les deux.

    Tant pis pour la mâchoire du brun. Après tout : il l'aurait bien cherché de un, et de deux ils avaient un médicommage à proximité qui ne mettrait pas longtemps avant de se précipiter sur lui pour arranger tout ça.

    Conclusion de l'expert : il pouvait donc se faire plaisir.

    - Fletchley ! Grogna Theodore. Ca fait mal !
    - C'était le but, sourit le coupable.

    Comme convenu, Zacharias attrapa aussitôt sa baguette et d'une simple formule soigna l'autre. Conscient qu'il serait inutile de faire une remarque à Justin, Smith ne dit rien.

    Finch-Fletchley savait, autant que John et les autres, ce qu'il pensait de la violence... pire encore : de la violence à l'encontre de Theodore. Et n'en avait apparemment rien à faire.

    Il n'aurait donc, en toute logique, rien à faire de ses remarques.

    - Pourquoi tu t'es barré imbécile !
    - Abbot, répondit le blond à la place.

    Le né-moldu comprit aussitôt. Bien informé des derniers évènements par Zacharias. Il savait, par exemple, que son ami n'avait pas eu la paix suite au départ de Theodore, la brune s'étant acharnée et ne l'ayant pas lâché d'une semelle.

    Probablement que le serpent l'ignorait, d'ailleurs.

    Justin sourit à ce dernier puis lui tendit la main. Main qui allait être serrée, après quelques secondes de réflexion toutefois (ne venait-il pas de se faire frapper, après tout ?), mais au dernier moment : le blaireau l'attira contre lui pour le prendre dans ses bras.

    - C'est réglé maintenant, hein ? Bien sur que c'est réglé ! Justin n'aime pas quand vous vous faites la tête.
    - Depuis quand tu parles de toi à la...
    - Laisse moi t'expliquer un truc, Zachy, l'interrompit Justin sans lâcher Theodore. Theodore pas là, Malfoy pas là, personne pour avoi la grosse tête. Donc moi je comble les trous.
    - En clair... Malfoy te manque.

    Les deux blaireaux se regardèrent, yeux dans les yeux. Theodore toujours étouffé par l'un d'eux qui attendait que son tortionnaire ne le lâche.

    - Gnon, répondit Finch-Fletchley en essayant d'imiter un jeune enfant. J'aime pas Malfoy.
    - Bon Justin... s'impatienta-t-il. J'étouffe.

    Le blaireau lâcha le serpent qui retourna aussitôt s'installer dans le canapé. Il ne lâchait pas du regard le premier, méfiant, comme s'il craignait de se faire de nouveau attaquer et étouffer.

    - Excuse j'avais oublié ta présence, sourit-il l'air de rien. J'suis plus habitué à te voir. Tu nous a abandonné pendant un mois ! UN MOIS TOUT ENTIER !
    - Toi au moins tu m'as pas hurlé dessus, grogna Theodore à l'adresse de Zacharias. Tu peux pas le faire taire ?
    - Si je savais comment le faire crois-moi : ça serait fait Ted.
    - Si c'était possible vous m'auriez jamais entendu, continua Justin. Y a de fortes chances que mes parents, ou quelqu'un d'autre, ne l'ait fait avant vous.
    - Je l'aurais activé rien que pour le plaisir de le désactiver, marmonna Zacharias.

    Justin et Theodore se regardèrent, l'air de penser à la même chose (pour une fois).

    - Sauf que tu n'aurais tiré aucun plaisir à me désactiver puisque n'ayant jamais été activé je n'aurais jamais parlé au point de te saouler et donc, conclusion, tu n'aurais pas eu envie de me désactiver !
    - Justin, commença à souffler Zacharias.
    - Justin tais-toi ou je te fais bouffer ce coussin, termina le concerné en levant les yeux au plafond. Tu devrais changer de disque, Zach, celui-là je le connais par coeur à force.

    Venir plus tôt pour surveiller Zacharias c'était franchement une bonne idée, pensait actuellement Justin.

    Son ami s'apprêtait à lui lancer un coussin dans la figure, la tête de Theodore sur ses genoux comme d'habitude.

    - Theo ? Appella Smith, avant de lancer son projectile. Theo !


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