• - Smith est en bas. J'irais te le chercher une fois qu'on aura parlé toi et moi...
     
    La tête lourde, les idées pas encore tout à fait claire et ayant pourtant déjà un bon nombre de questions en tête : Theodore fronça les sourcils. Il dévisageait, sans vergognes, le sorcier qui se tenait debout face à lui. Le brun se demandait par quel miracle cette personne pouvait se trouver au pied du lit dans lequel il était allongé. Par quel miracle, également, avait-il pu atterir ici, dans cette pièce, sur ce matelas et couvert par plusieurs draps ? Il avait beau se douter que le dit "miracle" devait très certainement répondre au prénom de Zacharias : il espérait se tromper.
     
    - J'ai soigné ton blaireau. Je l'ai nourri, habillé et armé, énuméra le sorcier tout en foudroyant le blessé du regard. Dès que tu pourras tenir debout : je veux que tu dégages. Je me fiche d'où tu irais mais tu fous le camp. Je t'aime bien, Theo... franchement, il faut me croire quand je te dis que je t'aime bien... mais je ne veux plus jamais te revoir. Jamais... et ce : même si tu es, encore une fois, en train de crever. Entendu ?
     
    Après plusieurs secondes de silence, au cours desquelles Theodore avait enchaîné les grimaces tout en cherchant quelle pourrait bien être la première question qu'il poserait... il la trouva enfin !
     
    - Comment il a su où tu habitais ?
    - En plus d'être blessé serais-tu devenu idiot, Theodore ? Interrogea agressivement son interlocuteur en lui frappant la jambe. Quand tu es dans cet état, il faut croire que même Smith est capable d'entrer dans ton esprit... et de me trouver.
     
    _____
     
    - Pucey est plutôt sympathique... dans son genre... et pour un serpent... mais il est plus sympa que toi. Il a pas grand remarque.
    - Tais-toi et réponds-moi Smith : pourquoi suis-je encore vivant ? L'agressa Theodore sitôt réussit-il à interrompre le blond. Pourquoi sommes nous ici, précisémment ? J'avais pas été suffisamment clair pour tes neurones ?
     
    Un immense sourire vint éclairer le visage de l'ancien Poufsouffle au caractère détestable. D'emblée, le serpent regretta chacun des mots qu'il venait de prononcer. Il n'y avait pas à douter : les réponses qu'on allait lui fournir avaient de très fortes chances de ne pas lui plaire... vraiment pas.
     
    - Premièrement si je dois me taire je ne peux...
    - Commence pas sur ce terrain, Smith, siffla le brun. Je suis blessé, je ne suis pas d'humeur.
    - Bien, sourit l'autre. Donc... je vais passer au troisièmement qui est : tu ne vas pas me croire si je te dis que j'ai réfléchis...
    - Et tu n'aurais pas tord.
    - En fait, je me suis dit que si j'avais l'occasion de partir seul de chez Tu-Sais-Qui... alors j'avais sans doutes les moyens de ne pas partir seul... et si je partais seul alors que je pouvais ne pas partir seul, alors, d'une certaine manière, c'était comme si je te tuais.
     
    Theodore ouvrit et referma plusieurs fois la bouche. Sur le point de répliquer quelques choses au blond afin de lui montrer toute l'étendue de sa bêtise : Zacharias l'en empêcha pourtant en reprenant soudainement la parole.
     
    - Et je n'ai pas envie de te tuer, Nott, ajouta-t-il en lui attrapant la main et lui souriant. Au cas où tu l'aurais pas encore remarqué... j'ai besoin de toi en vie. Si t'es plus là : j'ai plus envie de fuir.
    - Si je ne suis plus là tu n'as surtout plus aucunes raisons pour fuir
    - Tu es d'un nul, Theodore, soupira Zacharias en levant les yeux au ciel. Et d'un cliché ! C'est phénoménal !
     
    Tout en parlant, le blond amena vers lui une chaise qu'Adrian avait installé quelques heures plus tôt dans la chambre afin d'y prendre lui-même place.
     
    - T'es le connard qui tue des gamins ou t'es une foutue princesse en détresse ? Il faut choisir, Theodore... et tout de suite. Tu peux difficilement être les deux à la fois.
    - Le connard et la princesse sont peut-être tout simplement fatigués... de se battre sans arrêt. Contre Tu-Sais-Qui, contre l'Ordre mais aussi contre eux-mêmes. Les deux veulent dominer l'autre, même la princesse comme tu l'appelles... Sauf que c'est pas possible. Ils sont fatigués. Je suis fatigué.
    - Tu es le connard qui tue des gosses, insista piteusement Zacharias en serrant davantage sa main. T'es le connard qui tue des gosses mais que j'apprécie et.
    - Et tu oses dire que je suis le cliché, cingla le brun.

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  • A chaque fois que le jeune sorcier aux cheveux noirs avait le malheur de bouger, même si ce n'était que de quelques malheureux centimètres, les doutes de Zacharias se renforçaient. Le serpent, toujours collé contre lui, se tendait, sifflait de douleur, ses doigts se crispaient légèrement sur la chemise du blond et il se rapprochait davantage encore. Le blaireau essayait de le faire parler, de connaître la cause de sa douleur afin d'agir en conséquence (les faire sortir d'ici en risquant le tout pour le tout ou être plus diplomate par exemple). L'autre tête de mûle, pourtant, refusait catégoriquement de lui en dire plus, continuant d'affirmer qu'il n'avait rien.

    - Theodore, insista Zacharias une fois de plus après que l'ancien mangemort ait enfoui son nez dans le cou de son voisin et étouffé difficilement un sanglot. Il ne sert à rien de ne rien me dire, tu sais. Tu t'es déjà grillé tout seul.
    - C'est pas important.

    L'ancien Poufsouffle leva les yeux au ciel, agacé par cette réponse. Sans prévenir son voisin, ni lui demander son avis ou son autorisation : Zacharias se décala de quelques centimètres afin de récupérer sa liberté de mouvements et pouvoir voir de quoi souffrait le serpent... serpent qu'il dû rattraper, n'ayant pas vu venir ce brusque changement de positions.

    - Saleté de blaireau, siffla Theodore, grimaçant davantage encore. Si j'ai mal faut pas t'étonner, vu comment tu es brutal.
    - Roooh mais tais-toi un peu à la fin !

    A présent, Zacharias comprenait mieux pourquoi Theodore semblait souffrir autant même s'il ignorait pourquoi ce maudit Serpentard avait préféré ne rien lui dire. Une partie de sa chemise était imbibée de sang et, en la soulevant, une belle coupure au niveau du flanc droit était visible. A quel moment de la courte bataille, qui avait conclu sur leur capture à tous les deux, cette blessure lui avait-elle était infligée ?

    Etait-ce tout simplement à ce moment ou bien y avait-il eu un temps non négligeable entre le moment où ils s'étaient retrouvés face aux mangemorts et celui où ils avaient été dans cette cellule ?

    - Saleté de blaireau, quand un des enfoirés de Tu-Sais-Qui viendra : tu lui sautes dessus, tu le tues et tu te barres, ordonna Theodore. Si tu ne le tues pas, on est mort alors évite de me regarder comme ça.
    - Je ne te laisserais pas, refusa le blond. C'est à deux ou rien.

    La bouche entrouverte, l'ancien mangemort ne cessait de fixer le sorcier aux cheveux blonds. Levant les yeux au ciel, il se mit à insulter de tous les noms d'oiseaux possible et imaginable cet énergumène idiot.

    - Un mort, deux morts. Qu'est-ce qui te semble le pire, Smith ? Ma mort, nos morts ?
    - Tu m'aurais laissé, toi ?
    - Là n'est pas la question.
    - Je pense que si, la question est là, le contredit Zacharias. Si j'avais été blessé et toi non : aurais-tu accepté de m'abandonner pour sauver ta vie ?

    Le serpent tenta de se redresser. Oh ! Pas en position debout, pour le moment il s'en savait bien incapable, mais Theodore préférait au moins être assit plutôt qu'allongé par terre.

    - Rien ne m'attends, moi. Soit je meurs ici, soit je mourrais ailleurs, soit je meurs à Azkaban. Toi ? Tout t'attends. Le monde te tend les bras, les gens n'attendent que toi.
    - Rassure-moi : tu n'étais pas aussi stupide quand on était à Poudlard, hein ?

    - Bon sang Smith ! Toi partir, moi rester ! Ca n'a rien de compliqué, que diable !
    - Par principe : on ne laisse personne derrière.
    - Tu aurais dû apprendre ce principe aux mangemorts quand ils ont laissé mon père derrière lors de l'attaque du ministère, grinça Theodore, amer. Oublie tes principes et prépare toi à tuer un homme.
    - Et si c'est une femme.
    - Prépare-toi à tuer une femme ou un homme ou un enfant ou un chien ou ce que tu veux.

    Plus Theodore s'énerver et plus ses grimaces devenaient fréquentes. Plus il s'en prenait au Poufsouffle, et plus il semblait sur le point de tourner de l'oeil. Plus il insultait Zacharias et plus le blond souriait bêtement.

    - Theo ?
    - Quoi encore !
    - Je sais que tu me tueras, que tu m'en voudras mais... je ne te demanderais pas de me pardonner.
    - Qu'est-ce que tu me racontes encore ?

    Quelques secondes plus tard, le brun n'était plus en état de parler.

    - Hors de question que tu meurs ici, imbécile.


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  • - J'te jure, parfois j'me demande s'ils n'ont pas lancé un sort contre toi... pour être capable de te trouver aussi facilement, lança Zacharias, placé devant Theodore.

    Quelques minutes plus tôt, quatre mangemorts leur étaient tombés dessus et avaient, sans grandes surprises, commencés à s'en prendre à eux. Ils avaient dû recevoir l'ordre de ne pas les tuer, car les sorts qu'ils lançaient n'étaient en rien mortels.

    Si tel était le cas, et que Voldemort les voulait réellement en vie... il y avait fort à craindre que ça ne soit pas pour faire la causette autour d'une tasse de thé au tilleul ou... peu importe à quoi.

    Ou alors... il leur faudrait se montrer très méfiant vis à vis du thé en question.Sait-on jamais, au cas où il viendrait à l'esprit de l'héritier de Serpentard de tuer quelqu'un.

    Sans grandes surprises, ils s'acharnaient tout particuliérement sur Theodore qui n'était pas encore au top de sa forme. Il évitait de faire des mouvements trop brusques de crainte de perdre l'équilibre et être encore plus vulnérable ; et hésitait parfois avant de lancer son sort.

    Nul besoin de réfléchir : Zacharias alla se placer entre son ami (ami ? Oui... oui ils étaient amis.) et ces hommes qui mirent alors plus de hargne encore (à croire que oui : c'était possible) dans leur pénible besogne.

    - Ils sont jaloux que je ne te garde pour moi tout seul, marmonna le brun, se tenant la tête. Mais il est hors de question que j'leur abandonne mon blaireau favoris.

    Surprit des mots qu'avait employé l'autre, le garçon aux cheveux blonds se tourna une seconde dans sa direction. Jamais l'ancien mangemort n'avait aussi clairement affirmé qu'il l'appréciait.

    Quelques fois il l'avait laissé comprendre. Plusieurs fois ses actions et réactions avaient parlés pour lui... mais d'après ses souvenirs : jamais de cette manière. Jamais.

    - Baisse toi, le prévint le meurtrier tout en le poussant sur le côté. J'suis pas aussi doué que toi pour soigner... et j'veux pas avoir à te soigner.
    - Vous f'rez la causette plus tard, les amoureux, se moqua une voix que Theodore ne su identifier. Dans votre cellule... par exemple.

    _____

    - Ca va Zach ? Interrogea Theodore sans même essayer de masquer son inquiétude. Zacharias ? Smith répond moi !
    - Quoi ? Réagit enfin le blaireau. Ca va pas Theo ? T'as mal quelque p...
    - Je te demandais si tu allais bien, répéta le premier, toujours pas rassuré.

    Poufsouffle et Serpentard étaient côte à côte. Ils n'étaient pas attachés et certainement pas baillonnés... simplement enfermé. Comme s'ils n'étaient plus que deux petits êtres inoffensifs.

    Peut être à raison... pensa amèrement l'un d'entre eux.

    - J'peux avoir un câlin ? demanda le brun avec un sourire qui se voulait léger. Pour me donner du courage.
    - Tu n'as pas besoin qu'on te donne du courage, Theodore... tu en as déjà bien assez.
    - Peut être... mais j'ai envie d'un câlin.

    Le blaireau ricana, mais n'eut pas à se faire prier plus longtemps pour ouvrir son bras et inviter le fier mangemort à venir se blottir contre lui et poser sa tête sur son épaule.

    - Si on m'avait dit que tu viendrais à ne plus craindre qu'on te touche... je pense que je ne.
    - J'ai toujours peur qu'on me touche, murmura Nott. Mais j'ai pas peur de toi.
    - Si on m'avait dit, alors, que tu viendrais à ne plus craindre que JE te touche pour te faire du mal : sache que je ne l'aurais quand même pas cru.
    - Moi non plus, grimaça le serpent en bougeant.

    Zacharias tourna la tête vers l'ancien mangemort et fronça les sourcils. S'il n'avait pu voir sa grimace, il l'avait senti se tordre et essayer de trouver une meilleure position.

    - Ca va pas ?
    - Si.
    - Theodore.
    - J'ai juste l'impression d'être revenu au point de départ... c'est ici que tout a commencé et... j'ai pas envie que ce soit ici que tout se termine.

    Le Poufsouffle ne voyait pas pourquoi l'autre sorcier était aussi défaitiste. Ils étaient sortis d'ici une fois, un peu par miracle certes mais... qui a dit qu'un miracle ne peut pas se produire deux fois ?

    - Ca va aller... on va sortir d'ici, assura-t-il en le serrant un peu plus fort. On va retourner sous cette bonne vieille tente pour retrouver nos amis les matelas.


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  • Theodore n'avait plus parlé depuis qu'il lui avait annoncé les nouveaux ordres qu'il semblait y avoir les concernant... sans doutes occupé à réfléchir au pourquoi de ceux-ci. Ne tenant pas à rester inactif en pareilles circonstances, le blond avait fini par s'éloigner du blessé afin de gagner la cuisine.

    Trop occupé à surveiller le lait qui était en train de chauffer, il n'entendit pas le serpent se lever... et ne remarqua pas non plus qu'il était en train de traverser toute la tente, chancelant, afin de venir à ses côtés.

    - Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda-t-il à l'oreille. Zach ? T'as l'air affreusement concentré...
    - Je te prépare un chocolat chaud, grogna Smith en ne le regardant pas. Parce que tu es un putain de serpent qui a tué des dizaines de personnes si ce n'est plus... que tu te vexes tout le temps et pour un rien... que tu es au moins aussi doué que Potter quand il s'agit de t'attirer des ennuis...

    Au fil des propos qu'était en train de tenir Smith, le plus jeune Nott avait commencé à grimacer, à baisser les yeux d'un air fautif... allant même jusqu'à s'éloigner d'un pas.

    Mais c'était sans compter sur le blaireau qui lui attrapa le poignet afin de le retenir et qui lui sourit.

    - Tu es tout ça, Nott, et tu es forcé de l'admettre... mais tu es aussi Theodore. Tu m'as sauvé la vie plusieurs fois, tu m'as protégé. Tu as fini par t'ouvrir à moi et me montrer que tu es aussi un être humain.

    Les yeux ronds, l'ancien Serpentard laissait l'autre continuer... pour une fois il n'avait pas envie de l'interrompre.

    - Je t'apprécie. J'apprécie le Theodore que je suis en train de découvrir et d'apprendre à connaître. Et si être honnête avec moi même n'était pas si contraignant : je te dirais aussi que je t'apprécie peut être même plus que je ne le devrais.

    Jamais l'ancien vert n'avait gardé aussi longtemps le silence alors que le jaune partait dans ses bons sentiments... mais il y avait une première fois à tout.

    - T'es un aimant à ennuis et le fait que tout à l'heure tu ais, encore une fois, été blessé me conforte dans cette idée... mais tu mets l'animation à ta manière.
    - Je ne suis qu'un clown ? Demanda à voix basse le serpent, semblant presque touché (peut être l'était-il vraiment).
    - Theo... soupira Smith. Tiens.

    L'autre mit entre les mains du mangemort une tasse au contenu bouillant et chocolaté. AUssitôt le visage boudeur s'éclaira.

    - Merci.
    - De rien... et sache que tu ferais un très mauvais clown si jamais cette reconversion te tentais. Tu sembles tellement sérieux.

    _____


    - Tu devrais aller te rallonger, sourit Zacharias. Le coup que t'as reçu derrière le crâne était du genre... violent.

    Theodore acquiesça d'un simple hochement de tête... mais resta assit. Installé dans le canapé, aux côtés du blaireau : le serpent préféra caler sa tête sur l'épaule de ce dernier et fermer les yeux.

    - Pas le courage de bouger, marmonna-t-il. Puis t'es confortable mine de rien.

    Zacharias sourit. Il le laissa faire et alla même jusqu'à bouger son bras afin de ne pas le déranger... de l'autre main, il prit la baguette qui était désormais sienne.

    - Accio couverture.

    Maladroitement, il essaya de la mettre sur la silhouette filiforme. Il s'était douté que le serpent avait froid, à le voir avec un simple T-shirt sur le dos, mais le mangemort avait fait son possible pour ne rien montrer... comme toujours.

    Même si de moins en moins.

    Ce que ça pouvait être compliqué un serpent !

    - Bouge pas, grogna Theodore en se collant un peu plus.
    - Minute...

    _____

    L'ancien vert et argent semblait si paisible dans son sommeil que le blond n'avait pas le courage de le réveiller... et pourtant Merlin savait à quel point son bras était engourdi actuellement.

    - Comment peux-tu avoir deux visages aussi différents, Theodore...
    - Parle moins fort.
    - Tu dormais ! se défendit le premier.
    - Comme tu l'as si bien dit : je dormais, ce n'est plus le cas... la faute à qui ? La faute au blaireau qui sait pas penser tout bas.
    - Et si tu me répondais... comment tu peux avoir deux facettes aussi différentes ?
    - Je suis un homme très complexe.


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  • - On m'a dit que tu étais mort, Nott ! S'écria soudain celui qui avait invité le brun à entrer. Mort !
    - c'est un peu plus compliqué que ça, marmonna Theodore entre ses dents.
    - Ca n'a rien de compliqué, au contraire. Soit tu es mort, soit tu es vivant ; et de toute évidence... tu n'es pas mort.
    - Tout est affaire de point de vue, souffla le plus jeune.

    Il s'était exprimé si bas que son locuteur croisa les doigts quelques instants pour avoir mal entendu... jusqu'à ce que le brun ne se répéte : plus fort et plus distinctement cette fois.

    Cette phrase acheva de calmer Adrian.

    Tous les deux se tenaient debouts, bien droit, dans le hall d'entrée de la petite maison. La porte d'entrée s'était refermée derrière Nott mais Pucey n'était pas encore certain de vouloir le garder à l'intérieur.

    - Comment peux-tu être encore en vie ; tu as trahis Tu-Sais-Qui. C'est impossible.

    Theodore haussa les épaules comme si tout ceci ne le concernait pas.

    - J'veux bien t'expliquer ; mais quitte à le faire... autant que ce soit avec du chocolat avec les mains.

    L'ancien Serpentard sourit à son camarade, quelques années plus jeune que lui, puis, d'un signe de tête : il l'invita à le suivre.

    _____

    - Theo... pourquoi t'es v'nu chez moi ? Interrogea Adrian à la fin de l'histoire étrange de Theodore. Tu apprécies la présence de ton Smith, voire plus que ça, alors pourquoi ?
    - Joue pas au con, Pucey, siffla Theodore en finissant son thé.
    - Tu penses que tu m'fais peur, Nott ? lui demanda le premier, tout à fait calme. Je ne suis pas Zabini, ni Malfoy et certainement pas Smith... mais je sais que j'n'ai rien à craindre de ta part. Mis à part d'être à cours de chocolat, mais j'pourrais m'en remettre.

    Assit sur une chaise dans la cuisine, les deux serpents avaient parlés pendant quelques heures. Le plus âgé écoutant ce que l'autre avait à dire pour justifier le fait qu'il soit encore en vie... et l'autre profitant du fait de pouvoir enfin parlé à une personne qui n'était pas Smith.

    - Tu vas y retourner, hein ? Retrouver ton foutu blaireau et continuer à fuir...
    - Je suis condamné à fuir, Pucey, souffla Theodore, serrant les poings. Je suis peut être plus un mangemort aux yeux de Tu-Sais-Qui... mais pour les autres j'en serais toujours un.

    _____

    Theodore retransplana à l'endroit où était supposé se trouver la tente. Supposé. L'emplacement était libre et seul l'herbe applatit montrait que quelque chose avait été planté là.

    Le brun chercha alentour, espérant (pour une fois) avoir commis une erreur et ne pas avoir tout à fait transplané au bon endroit. Mais peine perdue : nulle trace d'une quelconque tente.

    - Mais merde quoi... tu savais que j'allais r'venir, enfoiré, souffla le mangemort en se laissant aller contre un arbre.

    Il avait fait le serment à Adrian de ne pas retourner chez lui... de toutes façon il ne comptait pas s'y risquer. Déjà s'y rendre une fois avait été dangereux, mais y retourner... mieux ne valait-il pas prendre ce risque.

    - Nott, Nott, Nott.

    Le mangemort sursauta et regarda autour de lui. S'il ne vit personne... il sentit bien le coup reçu derrière la tête et s'effondra.

    _____

    - On ne peut vraiment pas te laisser seul quelques heures sans que tu ne reviennes blessé, hein.
    - Moins fort, enfoiré, grogna Theodore en refermant les yeux qu'il veinait à peine d'ouvrir. T'étais passé où ?
    - Les sorts m'ont alertés que les mangemorts étaient tout près. J'ai plié bagage et j'me suis caché.

    Le brun tourna la tête et grimaça au blaireau, lui demandant silencieusement où.

    - En haut d'un arbre. En ne voyant pas la tente et remarquant l'herbe... ils ont dû croire qu'on avait plié bagage. Ils sont partis mais ils en ont quand même laissés un, au cas où... C'est lui qui t'a assommé.

    L'ancien mangemort ne comprenait plus rien. Ou ne voulait pas comprendre.

    Pourquoi un homme de Tu-Sais-Qui se contenterait de l'assommer alors que le maître le voulait mort.

    - Il y a de nouveaux ordres, apparemment, lui expliqua le blond, comprenant ce qui le tracassait. Il nous veut en vie.
    - Pourquoi ?
    - Nott... de nous deux tu es celui qui comprend toujours le pourquoi des décisions de l'autre mégalo. C'est à toi de m'expliquer.


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