• Partie 13

    - Smith est en bas. J'irais te le chercher une fois qu'on aura parlé toi et moi...
     
    La tête lourde, les idées pas encore tout à fait claire et ayant pourtant déjà un bon nombre de questions en tête : Theodore fronça les sourcils. Il dévisageait, sans vergognes, le sorcier qui se tenait debout face à lui. Le brun se demandait par quel miracle cette personne pouvait se trouver au pied du lit dans lequel il était allongé. Par quel miracle, également, avait-il pu atterir ici, dans cette pièce, sur ce matelas et couvert par plusieurs draps ? Il avait beau se douter que le dit "miracle" devait très certainement répondre au prénom de Zacharias : il espérait se tromper.
     
    - J'ai soigné ton blaireau. Je l'ai nourri, habillé et armé, énuméra le sorcier tout en foudroyant le blessé du regard. Dès que tu pourras tenir debout : je veux que tu dégages. Je me fiche d'où tu irais mais tu fous le camp. Je t'aime bien, Theo... franchement, il faut me croire quand je te dis que je t'aime bien... mais je ne veux plus jamais te revoir. Jamais... et ce : même si tu es, encore une fois, en train de crever. Entendu ?
     
    Après plusieurs secondes de silence, au cours desquelles Theodore avait enchaîné les grimaces tout en cherchant quelle pourrait bien être la première question qu'il poserait... il la trouva enfin !
     
    - Comment il a su où tu habitais ?
    - En plus d'être blessé serais-tu devenu idiot, Theodore ? Interrogea agressivement son interlocuteur en lui frappant la jambe. Quand tu es dans cet état, il faut croire que même Smith est capable d'entrer dans ton esprit... et de me trouver.
     
    _____
     
    - Pucey est plutôt sympathique... dans son genre... et pour un serpent... mais il est plus sympa que toi. Il a pas grand remarque.
    - Tais-toi et réponds-moi Smith : pourquoi suis-je encore vivant ? L'agressa Theodore sitôt réussit-il à interrompre le blond. Pourquoi sommes nous ici, précisémment ? J'avais pas été suffisamment clair pour tes neurones ?
     
    Un immense sourire vint éclairer le visage de l'ancien Poufsouffle au caractère détestable. D'emblée, le serpent regretta chacun des mots qu'il venait de prononcer. Il n'y avait pas à douter : les réponses qu'on allait lui fournir avaient de très fortes chances de ne pas lui plaire... vraiment pas.
     
    - Premièrement si je dois me taire je ne peux...
    - Commence pas sur ce terrain, Smith, siffla le brun. Je suis blessé, je ne suis pas d'humeur.
    - Bien, sourit l'autre. Donc... je vais passer au troisièmement qui est : tu ne vas pas me croire si je te dis que j'ai réfléchis...
    - Et tu n'aurais pas tord.
    - En fait, je me suis dit que si j'avais l'occasion de partir seul de chez Tu-Sais-Qui... alors j'avais sans doutes les moyens de ne pas partir seul... et si je partais seul alors que je pouvais ne pas partir seul, alors, d'une certaine manière, c'était comme si je te tuais.
     
    Theodore ouvrit et referma plusieurs fois la bouche. Sur le point de répliquer quelques choses au blond afin de lui montrer toute l'étendue de sa bêtise : Zacharias l'en empêcha pourtant en reprenant soudainement la parole.
     
    - Et je n'ai pas envie de te tuer, Nott, ajouta-t-il en lui attrapant la main et lui souriant. Au cas où tu l'aurais pas encore remarqué... j'ai besoin de toi en vie. Si t'es plus là : j'ai plus envie de fuir.
    - Si je ne suis plus là tu n'as surtout plus aucunes raisons pour fuir
    - Tu es d'un nul, Theodore, soupira Zacharias en levant les yeux au ciel. Et d'un cliché ! C'est phénoménal !
     
    Tout en parlant, le blond amena vers lui une chaise qu'Adrian avait installé quelques heures plus tôt dans la chambre afin d'y prendre lui-même place.
     
    - T'es le connard qui tue des gamins ou t'es une foutue princesse en détresse ? Il faut choisir, Theodore... et tout de suite. Tu peux difficilement être les deux à la fois.
    - Le connard et la princesse sont peut-être tout simplement fatigués... de se battre sans arrêt. Contre Tu-Sais-Qui, contre l'Ordre mais aussi contre eux-mêmes. Les deux veulent dominer l'autre, même la princesse comme tu l'appelles... Sauf que c'est pas possible. Ils sont fatigués. Je suis fatigué.
    - Tu es le connard qui tue des gosses, insista piteusement Zacharias en serrant davantage sa main. T'es le connard qui tue des gosses mais que j'apprécie et.
    - Et tu oses dire que je suis le cliché, cingla le brun.

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