• Cela faisait quelques jours déjà que John n'avait eu aucunes nouvelles de Zacharias. Il avait mit ça sur le compte du travail, de ses patients, des nombreuses gardes qu'il enchaînait ainsi que des heures de sommeil qu'il avait à rattraper. C'était les seules explications qui pouvaient, à ses yeux, tenir la route.
     
    - Tu l'as prévenu au moins ? Demanda Justin qui avait été rejoindre John au chaudron baveur. Tu vas pas aller chercher Theodore sans qu'il soit au courant quand même.
    - J'me suis dit que comme en ce moment il est un peu dans la routine ch'miné, bossé, claqué... ça serait une bonne surprise.
     
    Le né-moldu regarda longuement son ami. Sa bouche enchaînait les grimaces et ses doigts pianotaient en rythme sur la table un peu collante.
     
    - Je pense vraiment que tu devrais le joindre et le lui dire.
    - Il répond plus à aucun de mes coups de cheminées, ni mes hiboux et quand je passe chez lui il est jamais là.
     
     oOo
     
    - Tenez Flint, ordonna une voix grave. Et tenez le bien. Rab, approche.
     
    Le cadet des frères Lestrange ne se le fit pas dire deux fois. Des deux, il avait beau être celui qui avait le moins de rancoeur envers Theodore et être celui qui s'en moquait le plus que le gosse soit en vie ou non... mais il n'allait pas non plus cracher sur un peu d'action.
     
    - On a été gentils jusqu'ici mais là... non. Tu peux pas continuer à venir faire le malin près de nous.
     
    Le plus jeune n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que, déjà, un premier coup partait.

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  • - Tu m'avais dit que Flint était là, accusa le blond. Et... et il est quand même dans cet état.
    - A Poudlard tu étais là pour lui et ça ne l'a jamais empêché de se battre avec Drago, répondit calmement John sans rebondir sur le ton agressif du premier. Flint ne peut pas tout lui éviter. Je pense que le fait que Theodore soit encore en vie actuellement... prouve qu'il est bel et bien présent pour lui.
     
    L'un était installé sur la chaise qu'il avait approché du lit, tandis que l'autre avait préféré s'asseoir sur la table auprès des flacons et autres affaires de son ami. Alors que le pouce de la main gauche de Zacharias caressait le dos de celle de Theodore, son autre passait et repassait dans les cheveux ternes du serpent. 
     
    Même s'il était encore loin d'être dans un état aussi déplorable que lors de sa première incarcération : Nott était tout de même l'ombre de celui qu'il avait été dans un passé qui paraissait aujourd'hui... bien trop lointain.
     
    Le Serpentard que Smith avait collé, connu et apprécié à Poudlard manquait cruellement au blaireau. Celui des premières années avait un petit quelque chose qui avait disparu au fil du temps et des épreuves. Rien qu'à dix-sept ans, lors de leur dernière année, il l'avait senti différent... à cause de cette marque qui ornait son avant bras et qui lui causait, cinq ans plus tard, encore bien des ennuis. 
     
    Theodore était là et pourtant... pourtant Theodore avait toujours manqué au blaireau.
     
    - Il a des traces au niveau du cou... et ce n'est pas le même genre qu'aux poignés et aux chevilles, remarqua le médicommage en caressant du bout des doigts les marques en question et s'en approchant. John, passe moi le baume s'il-te-plaît.
    - C'est quoi comme marques ?
    - Strangulation.
     
    oOo
     
    - Theo ? appella Zacharias en le voyant se réveiller. Comment tu te sens ?
     
    Une ride soucieuse se dessina sur le front du brun sitôt eut-il vu qui se trouvait à ses côtés. Que se passait-il donc pour que le blond soit présent ? Avait-il été libéré sans qu'il ne soit conscient de ce qui se passait ? Comme la première fois, mais le baiser en moins ?
     
    Pourtant, le soulagement qui aurait pu être le sien ne vint jamais. Certes il n'était plus attaché et était même allongé dans un lit digne de ce nom : mais il ne reconnaissait pas les lieux. Il n'était pas au manoir Nott, ni chez Zacharias et il doutait que St Mangouste ait pareille chambre pour ses patients.
     
    - Theo ? Insista le premier.
    - Qu'est-ce que tu fais là ? Interrogea le brun, la voix rauque. Pourquoi t'es... qu'est-ce que tu fais ici ?
     
    L'auror les observait. Il n'essayait pas de faire oublier sa présence mais il ne tentait rien non plus pour se faire remarquer. Brun et blond, de toutes façons, semblaient être seuls au monde.
     
    - Pourquoi tu ne manges plus ? Questionna Zacharias, réprobateur. Tu vas pas me faire comme la dernière fois !
    - C'est eux. Si. Je.
     
    Cadwallader ferma les yeux, ne comprenant que trop où voulait en venir son ami. 
     
    - Tu vas bientôt sortir, murmura le blond à l'oreille de celui qui était allité, ayant lui aussi comprit. Je te promets que tu rentreras bientôt à la maison.
    - Ton dossier est bientôt bouclé, confirma l'auror. Aucune piste n'a pu abouttir sur quelque chose de concret. C'est l'affaire de quelques semaines encore puis tu seras définitivement libre... 
     
    oOo
     
    - Où étais-tu ? Demanda Hannah, les bras croisés sur la poitrine, d'un air qu'elle devait vouloir autoritaire. Je te cherche depuis hier, Zach !
    - Et ?
    - Et tu n'étais pas là. Je n'ai pas fait remonter ton absence mais... tu sais ce que tu risques à faire ça et. Et tu n'étais pas là, Zach ! Je ne serais pas toujours là pour te couvrir.
    - Je n'étais pas là, confirma Smith. Sache aussi que l'idée que tu ne sois plus là pour "me couvrir" est loin de me déplaire et... que j'étais à Azkaban.
     
    Elle haussa alors un sourcil, ayant toute la misère du monde à imaginer le blond aller travailler dans ce sinistre endroit. Pourquoi diable irait-il s'embarrasser avec ce travail et ce genre de patients ? Le connaissant, il aurait normalement dû refuser de s'y rendre même en échange de tous les gallions du monde.
     
    Enfin... le connaissant, il était déjà étonnant qu'il ait voulu et pu devenir médicommage.
     
    - Et c'est... Azkaban qui te met de si bonne humeur ?
    - Theodore va bientôt sortir, prit-il plaisir à lui annoncer. Ils n'ont rien trouvé contre lui, non que ce soit une surprise mais bon... 
     
    La jeune femme s'arrêta net et cessa de le suivre. Zacharias venait-il de lui donner l'identité de la personne qu'il avait dû soigner tout en lui annonçant cette tragédie qui consistait à le voir de nouveau libre.  Probablement que oui... voilà qui pourrait réellement expliquer son étrange bonne humeur ainsi que le café qu'il tenait... en plus du chocolat.
     
    - D'ailleurs... il te passe le bonjour.
    - C'est pas vrai, souffla Abbot qui ne l'avait pas écouté ayant encore en tête ce qu'il venait de lui annoncer.
    - Nàn, c'est pas vrai, rit le blond. Il est trop gentil pour le dire et pour le faire mais il rêve de t'égorger pour que tu ailles rejoindre ton ami le diable.
    - C'est vous qui irez au diable si vous continuez ainsi.
     
    Smith leva les yeux au ciel. Il n'était pas un fervent défenseur des causes perdus. C'était là une occupation bien trop gourmande en matière de temps... et du temps : il n'en avait pas.
     
    - Dis-toi qu'ainsi : nous ne serons jamais séparés, se moqua-t-il, tournant les talons.

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  • Adossé contre la porte que Zacharias avait claqué un peu plus tôt John, les bras croisé sur le torse, regardait son ami s'affairer. Mieux valait qu'il lui dise qui serait son patient plutôt qu'il ne le découvre une fois là-bas mais encore fallait-il trouver la bonne manière de faire.
     
    - C'est Theodore, lâcha finalement John, décidant que ce n'était pas l'heure pour jouer la carte du tact. Il a été amené à l'infirmerie ce matin.
    - Qu'est-ce qui s'est passé ?
    - J'y suis pas encore allé, j'ai simplement reçu le hibou et été chargé d'aller chercher le médicommage. Mais apparemment ce n'est pas... grave.
    - C'est à moi d'en juger, siffla Smith.
    - Tu sais... c'est peut-être pas plus mal qu'il soit à l'infirmerie, murmura Cadwallader.
     
    L'autre homme haussa un sourcil et aurait difficilement pu paraître plus sceptique qu'il ne l'était à cet instant. Comment pouvait-on voir un bon côté dans l'idée que Theodore soit actuellement demandeur de soins ? Il ne savait que trop que les gardiens rechignaient toujours à l'idée d'appeler quelqu'un, qu'ils attendaient la dernière minute pour le faire et ce : même si aucune condamnation n'était encore tombée pour le concerné.
     
    - C'est ça ouais...
     
    Tout en passant la lanière de son sac sur son épaule, le médicommage bouscula, sciemment, son ancien camarade de classe. Agacé, il ne faisait aucun effort pour laisser l'auror en herbe expliquer le pourquoi de cette remarque... à grand pas, il évoluait dans l'hôpital, sachant parfaitement où il devait se rendre : au rez-de-chaussé, dans la zone de transplanage.
     
    - Tu peux demander à rester en présence d'un auror et renvoyer les gardiens, s'expliqua John en agrippant Zacharias par le bras pour qu'il se retourne et s'arrête. Demande à rester en ma seule présence et tu l'as... ton tête-à-tête avec Ted.
    - Mais ils savent que je suis son...
    - Oui, non... peut-être... j'en sais rien Zach mais... tu t'es porté volontaire en tant que médicommage, insista-t-il. Ils ne pouvaient pas ne pas t'appeler et ils ne peuvent pas te refuser ça. Tu peux ne pas aimer quand il y trop de personnes dans la pièce, surtout qu'elle est petite.
     
    Perdu, le médicommage fixait son ami. Avec le temps, il avait su se faire à l'idée qu'il ne pourrait pas voir Theodore tant qu'il serait à Azkaban. Il était même parvenu à se convaincre que c'était même mieux que ce soit ainsi car l'inverse serait trop dur. Et maintenant ? Maintenant John venait lui dire qu'en fait c'était possible. Il s'extasiait même devant cette possibilité qui ne se renouvellerait peut-être pas.
     
    Bien sur qu'il voulait voir Theodore... mais dans quel état serait celui-ci ?
     
    oOo
     
     A travers la petite fenêtre de la porte, ils avaient aussitôt vu Theodore. John dû pousser Smith afin qu'il ose mettre un pied dans l'infirmerie sommaire. La pièce, en plus d'être petite, était des plus rudimentaires et l'auror comprenait mieux à présent pourquoi Zacharias prenait toujours autant de matériel. Il n'y avait rien à l'exception d'un lit, d'une chaise et d'une table.
     
    - C'est la règle, souffla Cadwallader en voyant le regard scandalisé de Smith à la vue des chaînes. Il. Il est marqué. Je pourrais les lui retirer.
     
    Le blond finit par prendre sur lui. Il mit ses épaules en arrière, maintint son dos bien droit et la tête haute pour ne surtout pas montrer qu'il était terrorisé et craignait d'être aussi proche de Theodore. Ce dernier était allongé, inconscient, et ne devait même pas savoir qui allait venir ici.
     
    - Je reste avec Cadwadaller, dit Smith. Vous pouvez partir. Ah et... retirez lui les chaînes.
    - Cadwallader, corrigea automatiquement John tout en sortait sa plaque ainsi que sa baguette pour la leur montrer. Je surveille.
    - Inutile de le détacher, intervint un des gardiens. Il est simplement...
    - C'est moi qui dit ce qu'il est, coupa le premier. Je suis le médicommage et vous le gardien. Vous retirez tout ça et vous foutez le camp !
     
    Riant sous cape, l'auror écoutait celui qui fût son premier ami d'école s'énerver après ceux qui travaillaient à la prison. Il avait su que Zacharias se serait rapidement mit à râler... mais il avait réellement cru que ça mettrait un peu plus de temps.
     
    John n'attendit pas que les cinq hommes soient loin pour aller fermre la porte à clé et tirer le store de la fenêtre. Le protocole voulait qu'il n'y ait aucune issue et l'auror souhaitait que personne ne puisse les déranger.
     
    Pendant ec temps, Smith était d'ores et déjà en train de s'occuper du brun. Il fouillait son sac, insultait la terre entière à l'exception d'une personne, et recommençait à fouiller à la recherche d'une fiole particulière. Lorsqu'enfin il la trouva, le blond s'empressa de la faire boire au prisonnier puis recommençait à l'examiner et lui en redonnait une nouvelle.
     
    - Tu ne poses pas d'abord ton diagnostic avant de le soigner ? S'étonna Cadwallader. Les potions ne risquent pas d'interragir ensemble et de...
    - Le diagnostic n'est pas difficile, grinça Zacharias. Il est sous-alimenté, mal hydraté et ça a provoqué sa perte de connaissance. Il a aussi quelques doigts cassés et quelques bleus dont il devra m'expliquer l'origine.
    - Pourquoi lui demander des explications alors que tu connais la raison ?

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  • Deux gardiens soulevaient Theodore tandis que trois autres allaient, à contre coeur visiblement, le détacher pour ensuite tenir une chaîne. Marcus les regardait faire sans les quitter des yeux un instant n'accordant qu'une confiance limitée à ces individus. 
     
    Il était celui ayant donné l'alerte en ne voyant pas le brun se lever. Il était celui qui s'était inquiété et qui avait dû injurier il ne savait combien de personnes avant qu'une d'entre elle daigne venir vérifier ses dires.
     
    - Vous avez vraiment besoin d'être autant ? C'est pas Lestrange ou Carrow...
    - Vous pourriez très bien vous jouer de nous. On ne fait que suivre la procédure.
    - Et c'est aussi parce que vous suivez la procédure qu'il n'a rien eu à manger depuis un peu moins d'une semaine ? Interrogea Flint. Quoi de mieux pour s'échapper que le faire avec le ventre vide ! Et par Merlin, retenez sa tête un peu !
     
    Un des hommes, celui qui maintenait la main gauche du brun, n'hésita pas un instant supplémentaire et flanqua un coup de coude dans le nez de l'occupant de la cellule voisine. Marcus commença à l'insulter copieusement après s'être éloigné d'eux.
     
    - Il doit être nourrit et réhydraté, c'est tout.
    - T'es médicommage toi, maintenant ?
    - Pas besoin de l'être pour le savoir, grogna le serpent. Si vous êtes idiots c'est quand même pas ma faute.
     
    Le mangemort les regardait, fier de lui. Il se leva et les toisa, attendant qu'ils s'en aillent avec le plus jeune. Son torse se soulevait encore et c'était bon signe.. mais il ne serait pas rassuré tant que le garçon n'aurait pas été nourrit et ramené ici sur ses deux pieds.
     
    Ou mieux encore ! Libéré ! Parce qu'il commençait déjà à avoir du mal avec Azkaban et à perdre espoir malgré la visite, un mois plus tôt, de John.
     
    - Pourquoi vous êtes ici d'ailleurs ? Vous rêviez de travailler à Azkaban ou c'est pour une autre raison ?
    - Et pourquoi es-tu ici, Flint ?
     
    Le prisonnier conscient leva les yeux au ciel et prit la décision, sans doutes était-ce la bonne, de ne pas leur répondre. Enfin : pas à cette question... 
     
    - Vous n'êtes pas ici pour juger et condamnée mais pour surveiller ceux qui y sont et veiller à ce qu'ils ne vous claquent pas entre les doigts, siffla-t-il. Alors pour une fois, s'il vous plaît, faites ce pour quoi vous êtes payés.
    - C'est ça, Merlin.
    - Attendez qu'il soit sorti d'ici, ricana-t-il. Je suis certain que ses amis vous colleront un sacré rapport sur le dos... on va bien rire.
     
    oOo
     
    John avançait rapidement dans les couloirs de St Mangouste à la recherche de Zacharias. Jamais il n'aurait cru qu'un jour : il s'y retrouverait aussi facilement et n'aurait plus à demander son chemin toutes les deux minutes à un médicommage... mais il fallait croire qu'à force de venir, son cerveau avait cru utile de se souvenir du nom des étages ainsi que du reste.
     
    Depuis qu'il s'était rendu à Azkaban afin de parler à Theodore, les deux blaireaux avaient fait leur possible pour ne pas se voir. Même s'ils ne s'étaient pas disputés et que, théoriquement, tout allait bien entre eux : voir l'autre n'était pas dans leurs projets. Smith avait bien comprit que Cadwallader n'était pas entièrement franc, qu'il ne lui disait pas tout et lui reprochait ça... exactement comme John.
     
    - Zach ?
    - Pas le temps. J'ai des patients à voir.
    - Tu dois te rendre à Azkaban.
     
    Les prisonniers ayant le droit à une visite du médicommage étaient, presque uniquement, ceux placés en détention provisoire. Il n'y avait donc pas de poste pour la prison et c'était des volontaires qui s'inscrivaient pour une durée de six mois. 
     
    Beaucoup le faisaient pour la prime qu'il y avait à la clé, l'auror doutait cependant que ce soit le cas de Zacharias. Lorsqu'il avait prit la plume pour inscrire son nom, ce n'était pas pour avoir plus de Gallions à la fin du mois ou par envie de se rendre sur ce bout de caillou gelé.
     
    - Je finis mes patients et j'arrive.
    - Il faut que je te dise un truc avant et...
    - Bien, t'as qu'à venir avec moi et tu m'expliqueras entre chaque chambre.
    - Je pense que tu devrais demander à Eryk de faire tes pré-visites à ta place... et que tu devrais aller préparer tes affaires.
     
    Le médicommage soupira mais obtempéra. Il fit venir son ami et, sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, chargea ses bras des dossiers qu'il restait.
     
    - Essaie de ne pas leur faire peur... ce sont des enfants.
    - Zach.
    - C'est pas ma faute si tu fais peur. Alors fais en sorte d'avoir l'air d'être un gentil médicommage sinon je fais en sorte qu'Abbot te colle au train pendant une semaine entière.
     
    Derrière eux, éloignés de seulement quelques pas, John levait les yeux au ciel. Même s'il n'était pas sans savoir qu'il y avait actuellement quelques problèmes entre Zacharias et Hannah (et ce n'était pas peu dire), même s'il savait qu'elle n'était pas totalement étrangère dans la réouverture du dossier de Theodore... il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il en faisait peut-être un peu trop. 
     
    Hannah n'était pas non plus diabolique.
     
    - Bon alors qu'est-ce qui se passe ? Questionna Zacharias une fois dans le vestiaire, tout en commençant à mettre potions, baumes et bandages dans ce qui était son vieux sac de cours. A quoi aurais-je affaire.
    - A qui, plutôt...
    - Me dit pas que c'est un Lestrange ou un Carrow.
    - Ce n'est pas eux.

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  • Une minute n'avait pas dû avoir le temps de s'écouler entre le départ de John et le retour des gardiens. Ces derniers empoignèrent fermement les chaînes du prisonnier et le reconduisirent à sa cellule. Une fois devant, on ouvrit brusquement la porte avant de le jeter, littéralement, à l'intérieur. Le serpent eut le réflexe de mettre ses mains en avant afin de ne pas se cogner la tête... 
     
    - Ca va Theodore ? Interrogea Marcus, appuyé sur les barreaux qui séparaient leurs deux cellules. Ils ne t'ont pas trop malmenés pendant l'interrogatoire ?
    - C'était John, un... ami, murmura l'autre. Il ne venait pas pour me parler de l'affaire. 
    - Mais pour savoir comment tu allais, sourit le premier. Il fera probablement un rapport détaillé à ton Smith donc : j'espère que tu as bien joué ton rôle et su, à peu près, le convaincre que tu allais bien.
    - Je vais bien. C'est pas qu'un rôle.
    - Ouais ouais, tu vas bien, acquiesça Flint. Et moi je suis une grande blonde avec des gros seins... ah non ! Je ne suis pas une grande blonde avec de gros seins.
     
    Le joueur de Quidditch fixa son benjamin.
     
    - Et tu ne vas pas bien.
     
    Theodore leva les yeux au ciel et préféra ne pas lui répondre. Il n'allait pas aussi bien que ce qu'il avait pu dire à Cadwallader, certes... mais celui-ci le savait. Nott ne pouvait pas aller aussi bien qu'il essayait de le faire croire, mais John se garderait bien de dire quoi que ce soit à ce propos à Zacharias.
     
    - Mais tu ne resteras pas aussi longtemps que la première fois donc tu ne seras pas dans le même état puis... aujourd'hui tu sais que des gens t'attendent à ta sortie et croient en ton innocence. 
    - T'as changé, Flint. T'étais pas du genre sympa et "j'aide mon prochain" avant.
    - Toi aussi. Je suis pas le seul.
     
    oOo
     
    Hannah s'approcha, prudemment, de Zacharias. Celui-ci sortait d'une visite de routine avec un de ses patients et ne la vit pas briser la distance qui existait entre eux. Cela faisait déjà deux mois que Theodore était emprisonné, deux mois qu'il passait son temps à éviter son ancienne camarade et qu'il pensait "boulot boulot boulot" pour ne pas penser "Azkaban Azkaban Azkaban".
     
    Après tout ce temps, la jeune femme aurait cru que Smith allait ouvrir les yeux ; profiter de cet éloignement forcé pour oublier ce bon à rien... niet. Il continuait à passer son temps libre avec Londubat, Potter, Cadwallader, Finch-Fletchley, McMillan et même Malefoy. Il continuait à perdre son temps à essayer, vainement, de faire innocenter le brun. Il continuait à acheter un chocolat chaud tous les matins... et le buvait à la place de son café habituel.
     
    Plus le temps passait et moins Abbot y croyait. L'ancien blaireau était trop mordu, ce n'était pas naturel.
     
    - Zach ! Je sais ce qui se passe ! S'exclama-t-elle en lui sautant au cou. Et je peux t'aider ! Je vais t'aider d'ailleurs !
    - Tu vas faire sortir Theo de prison alors que tu l'y as fait entrer ? Interrogea-t-il, séchement. Non ? Alors fou le camp, j'ai des patients à voir.
    - Maintenant qu'il y est... qu'il y reste.
     
    Elle cessa de s'accrocher à lui et lui caressa la joue. Le regard, glacial, de Smith ne la perturba pas autant qu'à l'accoutumée : maintenant qu'elle avait comprit le problème auquel Zacharias avait à faire face... tout s'expliquait.
     
    Hannah suivit le médicommage qui, agacé, venait de la planter au milieu du couloir afin d'aller voir son patient suivant. Elle sautillait, toute guillerette, et n'accordait aucune attention aux soupirs et aux grognements de son camarade. 
     
    En chemin, ils croisèrent quelques collègues interloqués. Zacharias qui ne hurlait pas après la jeune femme qui le suivait ? Voilà une chose qui n'arrivait pas tous les jours.
     
    - Je trouverais comment t'aider, Zachy... 
    - Je peux te dire comment m'aider : dégage.
    - Tu pourras passer à autre chose... je serais là pour t'aider, je te le.
    - Hannah ! S'agaça-t-il. Même si je n'étais pas avec Theodore tu n'aurais aucune chance. Aucune ! Je suis gay au cas où tu ne l'aurais pas compris. Et tu es... toi.
    - Il n'est pas trop tard pour ouvrir les yeux et revenir dans le droit chemin. C'est Nott qui t'a perverti les idées mais maintenant qu'il n'est plus là.
     
    Le blond fronça les sourcils. Exaspéré, désespéré et un peu perdu. Merlin ! Il était en pleine hallucination auditive, il ne pouvait en être autrement ! Elle n'était pas, réellement, en train de lui dire ça. N'est-ce pas ?
     
    - Abbot... Ted a craqué sur Granger puis il est sorti avec pendant quelques années avant d'être avec moi... si quelqu'un doit avoir "perverti" l'autre comme tu dis je pense que c'est moi.
    - Et Hermione est morte ! Tu devrais t'inquiéter, Zach !
    - Elle est morte en essayant de tuer Theodore en incendiant le manoir, cracha Smith. Elle n'a eu que le retour de la pièce et... il était même préférable pour elle que ça arrive sinon elle aurait aurait eu affaire à Drago et moi.
     
    La femme ne se laissa pas déstabiliser aussi facilement. Elle accéléra le pas afin de dépasser Smith et continua sa route à reculons afin de rester à sa hauteur.
     
    - C'est ce qu'il fait croire à tout le monde mais rien ne prouve que ce n'est pas lui qui a mit le feu à son manoir pour tuer Hermione et passer pour la victime.
    - Et il a fait tout ça avec la baguette de Granger et pas la sienne ? Il tenait à cette baguette !
    - Il n'est pas totalement con non plus, quoi je puisse en dire. Il lui a prit sa baguette et a mit le feu pour la tuer. Hermione n'aurait jamais utilisé un sort comme ça.
    - Et Theodore non plus. Elle avait perdu la tête... comme toi.

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