• Chapitre 27

    Deux gardiens soulevaient Theodore tandis que trois autres allaient, à contre coeur visiblement, le détacher pour ensuite tenir une chaîne. Marcus les regardait faire sans les quitter des yeux un instant n'accordant qu'une confiance limitée à ces individus. 
     
    Il était celui ayant donné l'alerte en ne voyant pas le brun se lever. Il était celui qui s'était inquiété et qui avait dû injurier il ne savait combien de personnes avant qu'une d'entre elle daigne venir vérifier ses dires.
     
    - Vous avez vraiment besoin d'être autant ? C'est pas Lestrange ou Carrow...
    - Vous pourriez très bien vous jouer de nous. On ne fait que suivre la procédure.
    - Et c'est aussi parce que vous suivez la procédure qu'il n'a rien eu à manger depuis un peu moins d'une semaine ? Interrogea Flint. Quoi de mieux pour s'échapper que le faire avec le ventre vide ! Et par Merlin, retenez sa tête un peu !
     
    Un des hommes, celui qui maintenait la main gauche du brun, n'hésita pas un instant supplémentaire et flanqua un coup de coude dans le nez de l'occupant de la cellule voisine. Marcus commença à l'insulter copieusement après s'être éloigné d'eux.
     
    - Il doit être nourrit et réhydraté, c'est tout.
    - T'es médicommage toi, maintenant ?
    - Pas besoin de l'être pour le savoir, grogna le serpent. Si vous êtes idiots c'est quand même pas ma faute.
     
    Le mangemort les regardait, fier de lui. Il se leva et les toisa, attendant qu'ils s'en aillent avec le plus jeune. Son torse se soulevait encore et c'était bon signe.. mais il ne serait pas rassuré tant que le garçon n'aurait pas été nourrit et ramené ici sur ses deux pieds.
     
    Ou mieux encore ! Libéré ! Parce qu'il commençait déjà à avoir du mal avec Azkaban et à perdre espoir malgré la visite, un mois plus tôt, de John.
     
    - Pourquoi vous êtes ici d'ailleurs ? Vous rêviez de travailler à Azkaban ou c'est pour une autre raison ?
    - Et pourquoi es-tu ici, Flint ?
     
    Le prisonnier conscient leva les yeux au ciel et prit la décision, sans doutes était-ce la bonne, de ne pas leur répondre. Enfin : pas à cette question... 
     
    - Vous n'êtes pas ici pour juger et condamnée mais pour surveiller ceux qui y sont et veiller à ce qu'ils ne vous claquent pas entre les doigts, siffla-t-il. Alors pour une fois, s'il vous plaît, faites ce pour quoi vous êtes payés.
    - C'est ça, Merlin.
    - Attendez qu'il soit sorti d'ici, ricana-t-il. Je suis certain que ses amis vous colleront un sacré rapport sur le dos... on va bien rire.
     
    oOo
     
    John avançait rapidement dans les couloirs de St Mangouste à la recherche de Zacharias. Jamais il n'aurait cru qu'un jour : il s'y retrouverait aussi facilement et n'aurait plus à demander son chemin toutes les deux minutes à un médicommage... mais il fallait croire qu'à force de venir, son cerveau avait cru utile de se souvenir du nom des étages ainsi que du reste.
     
    Depuis qu'il s'était rendu à Azkaban afin de parler à Theodore, les deux blaireaux avaient fait leur possible pour ne pas se voir. Même s'ils ne s'étaient pas disputés et que, théoriquement, tout allait bien entre eux : voir l'autre n'était pas dans leurs projets. Smith avait bien comprit que Cadwallader n'était pas entièrement franc, qu'il ne lui disait pas tout et lui reprochait ça... exactement comme John.
     
    - Zach ?
    - Pas le temps. J'ai des patients à voir.
    - Tu dois te rendre à Azkaban.
     
    Les prisonniers ayant le droit à une visite du médicommage étaient, presque uniquement, ceux placés en détention provisoire. Il n'y avait donc pas de poste pour la prison et c'était des volontaires qui s'inscrivaient pour une durée de six mois. 
     
    Beaucoup le faisaient pour la prime qu'il y avait à la clé, l'auror doutait cependant que ce soit le cas de Zacharias. Lorsqu'il avait prit la plume pour inscrire son nom, ce n'était pas pour avoir plus de Gallions à la fin du mois ou par envie de se rendre sur ce bout de caillou gelé.
     
    - Je finis mes patients et j'arrive.
    - Il faut que je te dise un truc avant et...
    - Bien, t'as qu'à venir avec moi et tu m'expliqueras entre chaque chambre.
    - Je pense que tu devrais demander à Eryk de faire tes pré-visites à ta place... et que tu devrais aller préparer tes affaires.
     
    Le médicommage soupira mais obtempéra. Il fit venir son ami et, sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, chargea ses bras des dossiers qu'il restait.
     
    - Essaie de ne pas leur faire peur... ce sont des enfants.
    - Zach.
    - C'est pas ma faute si tu fais peur. Alors fais en sorte d'avoir l'air d'être un gentil médicommage sinon je fais en sorte qu'Abbot te colle au train pendant une semaine entière.
     
    Derrière eux, éloignés de seulement quelques pas, John levait les yeux au ciel. Même s'il n'était pas sans savoir qu'il y avait actuellement quelques problèmes entre Zacharias et Hannah (et ce n'était pas peu dire), même s'il savait qu'elle n'était pas totalement étrangère dans la réouverture du dossier de Theodore... il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il en faisait peut-être un peu trop. 
     
    Hannah n'était pas non plus diabolique.
     
    - Bon alors qu'est-ce qui se passe ? Questionna Zacharias une fois dans le vestiaire, tout en commençant à mettre potions, baumes et bandages dans ce qui était son vieux sac de cours. A quoi aurais-je affaire.
    - A qui, plutôt...
    - Me dit pas que c'est un Lestrange ou un Carrow.
    - Ce n'est pas eux.

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