• Lorsque le petit groupe entra dans la salle sur demande, tous les yeux se tournèrent automatique vers eux. Question d’habitude : chacun vérifiait toujours qui entrait. Quand ils reconnurent les visages la plupart retourna à son occupation de départ, ignorant leur camarade blessé. A croire que seul l’ancienne maison les intéressés, que le fait qu’il ait prit le risque de se mettre sa famille, ses « amis »  ne valaient rien pour eux.

    - Allez Malfoy ! Pesta Zacharias. Nán mais j’te jure… si t’es plus lent c’est que t’es un escargot.
    - La ferme Smith. Si tu ne veux pas que je ne t’endolorise.
    - T’oserais pas, ricana le blond. Non parce que c’est un interdit mais parce que tu sais ce que je te suis utile pour aider Théo.

    Il bénéficia d’un des très nombreux regards noirs du fils Malfoy et n’eut ainsi aucune réaction (mis à part peut être un sourire satisfait, amusé et stupide). Ils atteignirent enfin la porte tant voulue, Draco entra, déposa son ami sur le lit et resta debout à côté l’air d’attendre que le Poufsouffle ne se mette au travail.

    - Qu’est ce que t’attends Smith ? Se moqua Draco. Je pensais qu’il fallait se dépêcher.
    - J’attends que tu ne foutes le camp. C’est une « infirmerie » ici, pas une animalerie.

    Blaise, qui était resté à la porte, partit en courant pour ne pas éclater de rire, certain que l’autre n’apprécierait que moyennement qu’on se moque de lui. Zacharias et lui avait beau ne pas s’entendre aussi bien que le Poufsouffle avec Théodore mais qu’est ce qu’il aimait ses altercations avec Draco, le serpent blond ne s’en sortait jamais indemne.

    - Mais… tenta malgré tout le reptile. Pour…
    - J’ai pas utilisé des mots assez faciles pour toi Malfoy ? Fit mine de s’étonner l’autre. Fou moi le camp. Et que ça saute. Zioup ! Dehors ! Du vent ! J’veux plus te voir ici… enfin pas tant que j’me suis pas occupé du zigoto ici présent.
    - J’suis pas un zigoto, protesta une voix faible et hachée.
    - Si si. J’ai dit que tu l’étais donc… mais tu parles.

    Draco leva les yeux au ciel et allait ouvrir la bouche avant de se raviser. Il avait beau être « Malfoy » et donc avoir hérité d’une répartie certaine, il fallait croire qu’être « Smith » avait tout de même quelques avantages. Le garçon n’ajouta donc rien et quitta la pièce pour laisser le blond travailler tranquille.

    - Tu sais Théo, tu nous as foutu la trouille, commença à dire Zacharias en s’occupant de lui. On te voyait pas revenir et donc on a ratissé toute la carte du… tiens mange bois ça… maraudeur. Quand on a vu que tes pieds n’apparaissaient pas on a un peu flippé et… mais j’t’ai dis de boire pas de faire tomber le flacon, nán laisse c’est pas grave, c’est ma faute.

    Le fait de parler seul, de n’avoir pratiquement aucune réponses ne semblait pas le gêner outre mesures. C’était plutôt pour s’occuper lui-même et ne pas s’étrangler en soignant son ami qu’il bavardait qu’autre chose… et pour le plaisir de voir le brun lever les yeux au ciel et montrer son exaspération.

    - Et puis ensuite et bien… on t’a cherché partout et quand j’dis partout… c’est vraiment partout. Un peu comme toi t’en mets partout en buvant cette po-oh c’est bon me regarde pas comme ça je plaisantais Ralala. Et donc bon, Malfoy s’est aussi rendu compte qu’il tenait à toi et voulait te le dire… enfin je te l’ai dit pour que tu saches à quoi t’attendre hein, alors feins la surprise s’il te plait… quoi qu’il sait pas que j’le sais… nán mais après on va avoir le culot de me dire que les Serpentard sont rusés… mais tu sais ce blondinet là… y est pas fût-fût.

    Un sourire naquit sur le visage de Théodore, ce qui eut le don de faire de même pour Zacharias. Sans songer à ennuyer le brun, il lui ébouriffa les cheveux et le vit grimacer. Mais pas de la même manière que d’habitude. Alors qu’à l’accoutumé c’était parce qu’il avait en sainte horreur qu’on fasse ce geste envers ses cheveux, les considérant comme déjà assez maltraité sans qu’on eut besoin d’empirer les choses, sa grimace montrait aujourd’hui plus de la… douleur.

    Zacharias s’assis sur le bord du lit, redressa son ami et observa sa tête. Il se mordit la lèvre, s’en voulant de ne pas avoir vérifié plus tôt.

    - Qui t’as assommé Théo ? Il regarda le brun dans l’attente d’une réponse. Je sais pas comment j’dois prendre ça. Soit je suis endormant soit je suis rassurant.
    - Y a pas à se poser de questions Smith. Tu es tout simplement soulant, agaçant, énervant et j’en passe et des meilleurs.
    - Fais gaffe ou je vais utiliser un sortilège anti-nuisible pour te virer de la pièce Malfoy.
     


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  • Les deux Serpentard et le Poufsouffle suivirent l’unique Gryffondor présent sur les lieux. Hermione avait tenu à rester là-bas pour changer leur pièce de recherche en une chambre unique où Théodore pourrait être installé le temps d’être soigné… ne doutant pas un seul instant que cela ne fusse nécessaire. Ronald lui avait été chargé par Harry, à la demande de Zacharias, d’aller rechercher un stock de potion chez Alberforth.

    Il les fit s’arrêter face à un mur dépourvu de portes, de fenêtres, bref… face à un mur complètement nu. Zacharias fronça les sourcils alors que Draco fusillait Blaise du regard. Le second était en effet convaincu que ce dernier s’était trompé et qu’il les avait fait espérer pour rien.

    - Là ? S’étonna Zacharias, un peu moins réticent à cette idée que l’autre blond. Là ?
    - Là, répondit simplement Harry en remontant ses lunettes.
    - T’es pas sérieux? Insista le Poufsouffle. Emmuré ?
    - Emmuré.
    - Vivant ? Ses sourcils commençaient à se froncer
    - J’espère.

    Le blaireau regarda alors le lion avec insistance. Les yeux plissés comme s’il essayait de lire à l’intérieur du survivant, le blond semblait pourtant plus concentré qu’autre chose. De toutes évidences il réfléchissait, à quoi… c’était une autre histoire.

    - Et on attend quoi là? Le dégel ?
    - On t’attend Zach. Tu es le seul qui saurait le soigner.
    - Tu sais, c’est pas en flattant mon égo que je deviendrais plus aimable, ricana l’arrogant Poufsouffle. Bon n’empêche que je suis là accompagné de mon talent pour soigner et que vous avez toujours pas bougé vos fesses pour faire péter ce mur.

    Blaise, autant que Draco ou Harry leva les yeux au ciel. Décidément le jaune et noir aurait réellement dû finir à Serpentard. Enfin, quoi que… niveau loyauté on ne pouvait pas dire qu’il en manquait. Il mettait certes du temps à apprécier quelqu’un, n’accordait pas cette « faveur » à n’importe qui mais une fois que c’était fait… il devait avoir été l’un de ceux insistant le plus pour retrouver le serpent disparu.

    Baguette levée, Harry Potter alias le survivant, l’élu ou St-Potter fit « exploser » le mur sans pour autant envoyer les projectiles n’importe où. Certes, la présence de Zacharias était importante mais celle d’autres sorciers aussi… ils pouvaient ainsi attirer les briques et éviter de blesser Théodore ou l’un d’eux.

    Zacharias poussa sans ménagement le fils Malfoy  qui avait eu le malheur de se placer juste devant lui. Le serpent eut au moins le réflexe de mettre ses mains en avant pour se rattraper, sinon quoi le premier aurait très probablement eut à gouter à la baguette du second une fois que le brun n’ait eu les soins nécessaire (et alors, Draco aurait encore plus espéré qu’il n’ait rien de bien grave).

    Une forme sombre leur sautait aux yeux, malgré l’obscurité des lieux. Le blaireau se précipita aux côtés de son ami et prit aussitôt son pouls ; bien que faible, il était fort heureusement présent quoiqu’un peu faible aux yeux du garçon.

    - Allez Théo, souffla-t-il au garçon. On est là maintenant. On va te sortir de là… j’te promets.
    - Bah au lieu de promettre tu pourrais agir Smith, se moqua Draco en arrivant par derrière. Maintenant pousses-toi.

    Et avant même qu’il n’ait eu le temps d’obéir à l’ordre, Malfoy fils se trouvait à sa place et portait déjà Théodore. Sa tête pendait lamentablement vers l’arrière, ses bras ballant dans le vide et son visage blanc d’ordinaire aurait presque pu rendre Draco jaloux d’un teint pareil… bah oui mais non, parce qu’il n’y avait rien à envier au jeune Nott.

    Il ne fallut pas beaucoup de temps non plus pour retourner à Poudlard. Les lieux étant « sécuriser » par Ronald et Hermione à présent, qui avaient probablement su convaincre Neville aussi aisément qu’on pouvait énerver Draco Malfoy quand on s’appelait Harry Potter. Les trois fauteurs de troubles libérés dans Poudlard, ils parviendraient probablement sans mal jusqu’à la salle sur demande, malgré leur camarade en sale état.

    - Bon maintenant Théo, commença Zacharias. On a assez rigolé d’accord… tu nous claqueras pas entre les doigts foi de Smith. Si c’était aussi simple de se débarrasser de moi… ça se saurait.

     


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  • Depuis plusieurs jours déjà, huit pour être plus précis, quelques  membres de l’Armée de Dumbledore s’affairait à retrouver l’un des leur qui avait disparu. Il avait beau être un Serpentard, il y en avait quand même quelques uns qui s’étaient portés volontaire pour faire partie de l’équipe de recherche. Certes, il y avait parmi eux Blaise Zabini et Draco Malfoy, deux amis du garçon… Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger, qui voulaient toujours sauver tout le monde, comme si ce fût possible. Mais il y avait Zacharias Smith qui s’était porté volontaire aussi… à la surprise générale.

    Ils avaient beau se creuser la tête, ils n’arrivaient pas à comprendre de quelle manière cela avait pu se produire. De toute évidence ils avaient commis une erreur en donnant à un Serpentard ses anciens « quartiers » à aller patrouiller. De toute évidence aussi, ils n’auraient jamais dû accepter qu’il n’y aille seul… mais Blaise était malade et Draco momentanément indisponible… Zacharias dormait après une nuit de folie à soigner Neville et aucun autre n’acceptait de rester près d’un serpent. Donc en fait si… ils comprenaient de quelle manière ça avait pu arriver, ce qui échappait été le pourquoi.

    La pression était à son comble, tous commençaient en effet à se dire qu’il faudrait peut être abandonné ce qui semblait être une pure perte de temps. Théodore semblait s’être volatilisé, il n’était nulle part. Et puis, ça n’était pas comme si le jeune mangemort n’avait pas su les ennuis dans lesquels il se fourrait si un jour on apprenait sa petite « folie » qui était de s’allier au camp dit ennemi.

    Ce  n’était pas pour leur mettre la pression mais Blaise avait comme un mauvais pressentiment. Or quand ça avait lieu (qu’il ait un mauvais pressentiment, donc) son pressentiment (justement) arrivait toujours. Tenez ! En quatrième année, il avait eu un pressentiment : Draco avait fini fouine. En cinquième année aussi : Théodore avait fini collé. En sixième année aussi c’était arrivé : Théodore (décidément)  avait fini dans le lac et gagné par la même occasion un séjour gratuit à l’infirmerie. Donc méfiez vous de Blaise et de ses pressentiments… quand ils sont là, le danger n’est jamais loin. Et c’est d’autant plus valable si vous vous appelez Théodore Nott.

    Draco se demandait donc ce qui les attendait cette fois, ce qui allait arriver lorsqu’ils le retrouveraient. Dans quel état ? Mort ? Vivant ? Entre les deux ? Blessé ? Gravement ? Et il n’était même pas sur de vraiment vouloir savoir la réponse.  Sa relation avec le disparu avait toujours été pour le moins… tendu et le mot était faible malgré tout pour décrire leurs conflits permanant. Néanmoins, ne dit-on pas que « qui aime bien châtie bien » et puis Théodore était Théodore, une sorte de « petit » frère. Promis ! Si on le retrouvait… il le lui disait.

    Un matin, Blaise entra dans la pièce qu’ils avaient demandé à la salle sur demande pour être au calme et pouvoir étaler leurs recherches et leur paperasse à l’aise, un sourire immense au visage. Personne n’osa lui faire remarquer les immenses cernes qu’il avait sous les yeux, trop conscient qu’ils ne devaient pas être beaucoup mieux.

    - J’ai trouvé ! S’exclama le garçon. Zach ! Coco ! Vous venez avec moi… Potte’ est déjà sur place.

    Aucun ne songea à rechigne, trop heureux. Enfin. Après près de deux semaines de recherches intensives, enfin ils allaient le retrouver.

    Aucun des deux ne songea à rechigner face à leur surnom qu’ils détestaient tant. Les deux blonds étaient bien trop heureux d’avoir enfin une trace apparemment fiable pour le faire… enfin ! Ils allaient enfin le retrouver.

    Discrètement, les trois garçons quittèrent Poudlard. Heureusement que l’ami Potter leur faisait suffisamment confiance pour les avoir instruit de quelques passages secret menant à l’extérieur du château… sinon quoi ils auraient très probablement gagné une semaine de cachots et doloris à gogo.

    - Oh my… jura le blond répondant au prénom Zacharias. C’est… t’es sur que c’est là Blaise ?
    - Ouaip, aussi sur que je m’appelle Blaise.

    A ce moment là, un brun décoiffé portant des lunettes rondes et le front orné d’une cicatrice en forme d’éclair sorti de la bâtisse et appela les trois autres. Il avait de toutes évidences besoin d’aide. Pourquoi ? Là encore, pas sur qu’ils n’aient envie de le savoir tous les trois.
     


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