• Chapitre 1 : Après

    Ouvrant la porte, pour entrer à pas timide dans la pièce, Blaise regardait autour de lui. Le couple Londubat, prenant de l'âge, mangeait leur plat, l'air déconnecté. Regardant ensuite Lockhart, il aurait ricané de le voir essayer de mettre sa signature sur un bout de steak haché, si Théodore ne s'était pas trouvé dans la même pièce. Allongé sur son lit, de nombreuses blessures encore visible, son meilleur ami semblait si loin de ce qu'il avait été... il y a encore une semaine.

    Tout sa, à cause d'un braquage qui avait mal tourné. En y repensant, il était sans doute un peu responsable, de l'état de son ami... état désormais permanant. Jamais plus, il ne sortirait d'entre ces quatre murs, blanc, et à l'odeur aseptisée. Jamais plus, il n'aurait le plaisir de voir la lumière du jour, pour en profiter comme il se doit. Jamais plus, il ne pourrait profiter de la vie. Il n'avait pas encore 25ans, bordel de merde. Et sa vie était déjà terminée.

    Cela le tuait de penser à cela mais, n'aurait il pas mieux valu qu'il perde la vie, plutôt que de devoir la vivre ici? Certes, les responsables vont écoper de la peine maximale, mais... le prix ne compense pas ce que Théodore a perdu, ni ce que tous ses amis ont perdus.

    Il se souvient encore, du jour où il lui avait appris vers quoi il s'orientait. Des études longues, sans aucune garantie d'emploie à la fin, sauf s'il se mettait à son propre compte. Pourtant, malgré le danger qu'elles représentaient, il n'avait rien fait pour dissuader son meilleur ami... il l'y avait même encouragé, ne doutant pas qu'il réussirait. Et pourtant, jamais il n'obtiendrait sa licence, jamais il ne travaillerait, jamais il ne vivrait réellement.

    S'approchant du lit, Blaise tira une chaise à lui, et le regarda. Il n'y avait plus aucune trace de l'ancien Théodore dans son regard, juste une coque vide. A croire qu'il avait reçu le baiser du détraqueur, mais qu'il avait encore son âme. Il n'était juste plus rien. Le regard vide, il ne sembla même pas remarquer que son meilleur ami, c'était assis à ses côtés, et lui tenait la main. Tremblant, il se mit à lui parler. Même si les médicommages lui avaient dit qu'il n'y avait plus d'espoir, et que l'espoir c'était envolé, dès que Théodore avait reçu son énième doloris, il espérait encore.

    Il espérait de le voir lui sourire, en lui hurlant que tout cela n'avait été qu'une bonne blague, et que ce n'était que du cinéma... mais Théodore n'était pas comme sa, il n'aurait jamais fait pareille plaisanterie. Il savait qu'on ne plaisantait pas avec ce genre de chose. Et pourtant, qu'il aurait aimé que son ami l'ignore, et l'ai fait.

    Ô certes, il lui en aurait voulu sur le coup, mais la joie de le voir sain d'esprit aurait été telle, que Théodore aurait aussitôt était pardonné.

    Les heures s'écoulant, et aucune trace dans le regard vert de Théodore, ne laissaient de doute. Il finirait bel et bien sa vie, sur ce lit... à attendre que la grande Faucheuse ne vienne le prendre. Il se senti horrible alors, de penser qu'une fois encore... elle ferait mieux de se dépêcher. Qu'elle avait déjà fait assez d'erreur, en ne le prenant pas à Gringotts.

    Se levant, il voulu lâcher la main de Théodore, mais ce dernier la lui tenait fermement... et dans ses yeux, Blaise eut l'impression que... peut être qu'il se souvenait encore, ou en partie.


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  • Chapitre 2 : Avant

    Ce matin-là, Théodore avait reçut et lu l'invitation de ses camarades, pour un dîner. Prétextant se sentir mal, il se désinvita, décevant les autres. Mais il s'en fichait, il avait mieux à faire que parler et encor parler pendant toute une journée.

    Il devait s'avancer dans son devoir, se rendre à Gringotts, puis aller voir son père, à Askaban. Journée bien chargée en somme.

    S'attelant à la lourde tâche qu'était le travail scolaire, Théodore écrivit trois parchemins, serrés, de plus que ce qui faisait le minimum. Bien entendu, il s'était relu, vérifiant ainsi qu'aucune répétition n'était faite, que l'orthographe était, si ce n'est parfaite, correcte; et vérifia une dernière fois, la véracité de son écrit. Confiant quand à la note qu'il aurait, il le rangea dans son sac, et se prépara pour sortir.

    Transplanant au chemin de traverse, le sorcier se dirigea automatiquement vers la grande bâtisse de marbre blanc, pour y entrer. Saluant les gobelins au passage, il se rendit au bureau de Gripsou, afin de faire un retrait.

    Soudain, sans qu'il ne s'y attende, la porte de la banque claqua violemment contre le mur, et se referma aussi brutalement qu'elle ne se fût ouverte. Deux hommes encagoulés, pointaient leur baguette sur les clients, et le personnel.

    -Mains en l'air! Baguette à terre!

    __

    En se dirigeant, comme chaque jour, vers la célèbre banque Gringotts, réputée inviolable. William Weasley, plus souvent appelé Bill, sentait qu'elle serait comme tous les jours, depuis des années. Une journée ennuyante, et répétitive.

    Il entra dans le hall du bâtiment, pris son badge et l'accrocha à sa robe. S'installant derrière un guichet, le sien, il attrapa au vol son magazine et se remit à sa lecture. Tranquillement installé, bercer au rythme des gobelins tapant sur leur machine à écrire, des portes immense s'ouvrant et se fermant. Un grand bruit le fit sortir de son état catatonique. Jamais les portes n'étaient aussi bruyantes, les clients avaient bien trop de respect envers les gobelins, pour leur manquer autant de respect... pourtant, cela semblait ne pas déranger les deux hommes.

    Cachés sous une cagoule, assez grand, tous deux avaient leur baguette pointée vers l'avant, ils hurlaient leurs ordres, d'une voix graves, sans doute déformée à l'aide d'un sort.

    - Mains en l'air! Baguette à terre!

    Lui et les autres membres du personnel durent contourner leur guichet, et rejoindre les clients, au milieu du grand hall. Il posa sa baguette sur le sol, et leva les mains.

    Cette journée ne serait peut être pas aussi ennuyante et répétitive qu'il ne l'avait songé.

    __

    Faisant son stage annuel à la très célèbre banque, Blaise avait réellement trouvé sa voie, en l'économie sorcière. Il vit arriver Bill, un Weasley certes, mais d'une compagnie agréable... c'était son tuteur durant ses périodes de stage. Il vit aussi entrer Théodore, qui le salua, comme il le fit avec tout le monde. Sans doute était il pressé.

    Se remettant à taper sur la machine, le texte que lui avait fourni Gripsec, de la comptabilité... les portes s'ouvrant à la volée le firent relever la tête de son travail.

    Deux encagoulé, à la stature importante venaient d'entrer dans la banque. Leur baguette en l'air, leurs ordres hurlaient à pleins poumons, par une voix bien trop grave pour être réelle... Blaise Zabini sut aussitôt que ce n'était pas deux clients. Le mot réel lui échappait cependant... jamais pareille chose n'avait eu lieu, d'après ses souvenirs. Et sans doute n'étais ce pas plus mal.

    Regardant William, qui lui répondit d'un signe de tête négatif, à la question muette qu'il lui avait posé. L'ancien Serpentard commença à se demander comment ils seraient sortis de ce merdier, si pareil évènement n'avait jamais eu lieu à Gringotts, les aurors ne seraient sans doute pas préparé à intervenir. Si?

    - Mains en l'air! Baguette à terre!

    Contournant son bureau, Blaise leva les mains, sans se démunir de sa baguette. Il se dirigea vers Théodore qui avait pâli comme un linge.

    __

    S'attendant à remplir de la paperasse toute la journée, le plus jeune chef des aurors, Monsieur Harry Potter, qui avait gravis les échelons à une vitesse fulgurante, comme jamais personne ne l'avait vu.

    Il entendit son alarme de bureau sonner, un appel provenant de Gringotts. Sans doute avaient ils un problème avec un de leurs dragons, ou quelqu'un avait une fois encore essayer d'entrer par effraction dans leurs coffres, en prenant du polynectar par exemple... comme lui et ses amis l'avaient fait plus tôt... Il n'envoya que deux aurors pour résoudre le problème, et se rendit avec, afin de superviser.

    En transplanant devant la banque internationalement connue, il eut soudain comme un doute, en voyant les portes hermétiquement closes. Le grand Harry Potter appela d'autres aurors en renfort, bien qu'ignorant le dramatique de la situation.

    Soudain, sans qu'aucun de lui ou de ses hommes ne s'y attendent, un hurlement s'échappa et leur parvint, tel un chuchotement.

    - TA BAGUETTE! SINON J'BUTTE TON POTE!

    Harry Potter avait eu bien raison d'appeler du renfort, cela ressemblait en tout point à un Hold Up... ni lui, ni ses hommes n'avaient jamais dû agir dans pareille situation, mais lui, fort heureusement, avisa rapidement. Et appela Hermione Granger en renfort.

    __

    Hermione Granger qui était au restaurant, en train de parler avec ses camarades. Seul un c'était désinvité, Théodore Nott... mais cela ne l'avait pas vraiment étonné. Si ils se supportaient bien à Poudlard, s'ils se parlaient à la Fac, le jeune homme avait toujours préféré gardé ses distances avec ses camarades, pour agir et apprendre en solitaire. Meilleur élève de leur promotion, Hermione essayait bien de le battre, comme elle l'avait fait sans gros efforts durant six ans... mais elle n'y parvenait pas. Son excuse sur un éventuel sentiment de mal aise, Hermione n'y croyait pas un instant.

    Recevant soudainement un patronus parlant de la part d'un de ses meilleurs amis, elle dû s'excuser et partir, suivit des autres curieux. Mangeant à proximité de la banque, ils y parvenir en un temps records. Priant les aurors de la laisser passer, Harry dut intervenir pour que cela se fasse, obligeant par contre, les autres à rester derrière la barrière de sécurité.

    - Hermione. Je pense qu'on à affaire à un Hold Up, et une prise d'otage.

    - Harry! Mais... il y a qui à l'intérieur?

    - J'ignore les effectifs, mais Bill y est... j'en suis sur.


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  • Chapitre 3 : Pendant

    - Blaise? Qu'est ce que tu fais là?

    Théodore regardait Blaise, effrayé. Il regarda ensuite la baguette qu'il tenait toujours caché derrière son dos. Le regard d'un des deux hommes s'arrêta soudain sur eux deux. Se mettant dans une colère noire, l'homme, le plus grand et le plus costaud des deux attrapa Théodore par le bras, et l'attira à lui.

    - TA BAGUETTE! SINON J'BUTTE TON POTE!

    Semblant réellement en colère, l'homme gardait le bout de sa baguette pointé sur la tempe de Théodore, qui ferma les yeux, et attendit la réponse de Blaise... il poserait sa baguette, n'est ce pas?

    - C’n’est pas mon pote, alors faite.

    Écarquillant les yeux face à la réponse de son meilleur ami, Théodore regarda Blaise, qui le fixait impassible. L'homme, le second, s'approcha d'eux, et lança un premier sort. S'écroulant sur le sol, Théodore gesticulait, se tordait de douleur... parcourut de spasme violent, il tentait de reprendre son souffle, sans y parvenir.

    - Ta baguette! Je ne le répéterais pas! Pote ou pas pote, tu ne le laisseras pas souffrir comme ça longtemps... c'est impossible.

    Blaise la fit alors roulé, et reçut en guise de récompense, un Théodore tremblant dans ses bras. Le faisant s'asseoir contre un guichet, il regrettait déjà de ne pas avoir obéis aussitôt.

    Les deux hommes ramassaient les baguettes sur le sol, ignorant les gobelins, pourtant propriétaires des lieux. Ils prirent cinq sorciers, et cinq gobelins, et laissèrent ressortir les autres.

    Blaise et Bill soutenaient tous deux Théodore, qui peinait encore à tenir debout. Les effets secondaires du doloris n'étaient jamais très agréables à vivre. L'un des gobelin regardait son employés, l'étudiant et le client, les autres eux, essayaient de trouver une échappatoire.

    __

    A l'extérieur, Harry eu la joie immense de voir sortir une quarantaine de personne, sorciers et gobelins. Les interrogeant, ils apprirent qu'il restait dix otages, car c'était certainement de cette manière que l'on appelait des personnes retenu de forces, en guise de chantage, plus les deux braqueurs.

    Hermione eut un petit sursaut, en entendant les noms des sorciers, retenus à l'intérieur. William Weasley, si il venait à lui arriver quelque chose, sa famille risquait bien de ne pas s'en remettre, la perte de Fred était toujours bien trop présente.

    Blaise Zabini, qui elle le savait, était le meilleur ami de Théodore, qu'elle sera sa réaction, quand il apprendra quelle aventure horrible il est en train de vivre... et s'il lui arrivait malheur, il aurait tendance à culpabiliser, pour rien.

    Robbie Vane, le père sans doute de Romilda, qui avait manqué de faire boire un philtre d'amour à Harry.

    Albert Vandebout, elle ne pu alors que penser à Buck, et son nouveau nom, un vieux sorcier octogénaire. Mais le dernier nom la fit bondir.

    Théodore Nott était à l'intérieur, venu faire un retrait, il se retrouvait mêlé à de beaux ennuis en perspective.

    S'excusant auprès d'Harry, elle demanda à ses amis, d'aller vérifier chez Théodore si celui ci y était bel et bien... ne pouvant croire qu'il était effectivement à l'intérieur.

    __

    D'un sort inconnu de par tous les sorciers et gobelins retenus, ils se retrouvèrent tous retenus contre le mur, comme collé. Cependant, dès qu'un des deux hommes s'approchaient, et en tirait un jusqu'à eux, ce dernier n'opposait aucune résistance. Un sortilège très pratique.

    Prenant un gobelin, le plus grand, le plus fort, que le second avait appelé Tom, ordonna à chaque sorcier de donner nom, prénom, âge, et travail, et snoba les gobelins, qui ne s'en plaignirent pas, ormis celui qui était maintenu par Tom.

    * William Weasley, 31 ans, employé à Gringotts.

    * Blaise Zabini, 24 ans, étudiant en comptabilité, en stage à Gringotts.

    * Robbie Vane, 58 ans, employé à Gringotts.

    * Albert Vandebout, 86 ans, retraité, ancien auror.

    * Théodore Nott, 24 ans, étudiant en droit.

    Charlie, le second braqueur, avait pris note de chacune des informations. Il fit ensuite apparaître des caméras, magiquement modifié, que l'on trouve désormais dans le commerce, et fit en sorte de faire apparaître un écran au dehors, transmettant en direct ce qu'il se passait à l'intérieur. Apparemment, les deux hommes n'étaient pas des quiches en matière de magie. Ils avaient une baguette, et savait s'en servir.

    Remettant le gobelin contre le mur, Tom prit Albert par les épaules, et le tua, d'un Avada bien senti.

    __

    Harry regarda avec horreur le corps du vieil homme s'écrouler contre le sol. Une victime, déjà, ainsi qu'un blesser apparemment, Théodore ne semblait en effet, pas au mieux de sa forme.

    - Harry! Tu dois réagir! Tu ne vois pas qu'ils sont prêts à tuer!

    - Hermione, j'en suis conscient... crois moi, mais... si l'on agis trop rapidement, cela pourrait être l'hécatombe.

    Hermione regarda son meilleur ami, peinée, mais savait qu'il avait raison.

    __

    Tom se tourna vers la caméra, donnant un coup de pied au passage au cadavre, et s'adressa à elle.

    - Potter. Nous voulons 10 000 gallions, chacun. De la poudre de cheminette. Des vêtements de rechange. Et la certitude que vous ne nous arrêterez pas une fois parti.

    - Je regrette! Mais nous ne pouvons accéder à votre demande.

    Furieux, Charlie apporta un second otage, un gobelin cette fois ci, et le donna à Tom. Tom qui mit sa baguette sous le cou de la créature, et menaça de le tuer. Sitôt la menace lancée, il l'exécuta.

    __

    - Harry! Ils ne sont plus que huit! Qui sera le prochain? Bill? Théodore? Blaise?

    Le sauveur du monde sorcier ne faisait pas attention aux remarques désagréables de sa meilleure amie. Le cerveau en ébullition, il essayait de trouver un compromis quelconque.

    - LIBEREZ LES OTAGES, ET VOUS AUREZ CE QUE VOUS VOULEZ. Annonça un Harry, certain que cela fonctionnerait.

    - Vous nous prenez pour des idiots Potter. Nous en libérons, mm... disons, cinq autres. Puis vous nous donnez ce que nous demandons... et peut être nous vous rendrons les autres. Marchanda Tom, le chef visiblement.

    Réfléchissant une fois encore, Harry demanda conseil à ses hommes, restés sur le côté, à Hermione aussi, et ses camarades... après tout, ils devaient avoir travaillé sur une pareille situation, eux. Du moins l'espérait il.

    - Accepte Harry. Mais demande à choisir. Conseilla Eddy, un camarade de Théodore et Hermione. Prend ceux qui ont l'air les plus faible. Prend Théodore, qui est déjà affaiblis, le gobelin qui regarde partout autour de lui. Le père Vane aussi... Le Weasley je suppose.

    - J'ACCEPTE, MAIS VOUS NOUS LAISSEZ LES CHOISIR.

    Pourtant, les quatre gobelins survivants, et le père de Romilda Vane sortirent, sans qu'Harry n'ait pu émettre ses choix. La communication fût coupée, de même que la transmission extérieure. Désormais, ce qui se passait à l'intérieur de la banque n'était plus que supposition.

    __

    Tom avait laissé le choix à son ami, il pouvait prendre un sorcier de son choix, et s'amuser avec. Prenant Blaise, la tête brûlée du début. Néanmoins, il se lassa rapidement de son jouet, et laissa tomber Blaise, allant le recoller contre le mur. Coupé par endroit, il regarda Bill, qui fixait Théodore, l'air réellement mal en point, entre les mains de Tom. Roué de coups, ils ignoraient pourquoi cet homme prenait un malin plaisir à toujours choisir Théodore comme victime. Peut être parce qu'il s'était juste trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.

    - Laissez le. Vous allez le tuer! S’exclama l’ex serpent.

    Tom regarda alors les deux corps, regroupés dans un coin de la banque, les uns sur les autres. Le braqueur ricana alors... comme si cela le dérangeait d'en tuer un de plus ou un de moins. Si il s'amusait, n'était ce pas là l'essentiel... et s'il obtenait satisfaction aussi.

    - Mais foutez lui la paix! Qu'est ce qu'il vous a fait, par Merlin! TOM! VOUS ÊTES MALADE!

    Un écho des cris de Blaise arrivait jusqu'à l'extérieur. Les choses semblaient allée mal à l'intérieur. Harry se rongeait les ongles, se n'était décidément pas un bon jour. A choisir, il aurait préféré la paperasse plutôt que ça. Se lançant un sonorus, il parla calmement, dans sa baguette, qui amplifiait sa voix.

    - D'accord, d'accord. Libérez Théodore Nott, et nous vous fournirons tout ce que vous vouliez!

    Sortis alors Blaise Zabini, qui continuait de pester corps et âme. Hurlant qu'il préférait être à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur, il dû être immobilisé par Harry, pour être tenu éloigné des portes.

    Au moins à l'intérieur, savait il ce qu'il se passait. Être au dehors était tellement pire. Et Bill, et Théodore. Toujours coincés à l'intérieur. En sortiraient ils debout, ou allongé, mort? Il ne voulait y penser, tant ce qu'il voyait le dégoûtait.

    Un cri puissant retenti. Il n'avait rien d’étouffer, il aurait pu provenir de l'extérieur même de la banque, tant il était parfaitement audible.

    - HARRY! C'EST THEODORE! FAIS QUELQUE CHOSE! MERLIN HARRY! TU ES LE CHEF DES AURORS OU LE MINISTRE DE LA MAGIE!

    - Bien trouvé Hermione, dommage que tu n'ais de l'humour qu'en de telles circonstances.

    Ronald venait d'arriver, et elle se jeta dans ses bras. Rose était chez ses grands parents maternels, ce n'était décidément pas un endroit pour un bébé.

    - D'accord! D'accord! Ouvrez les portes, je vous apporte la poudre de cheminette, l'argent et... vos vêtements.

    Les portes s'ouvrirent sur Harry Potter, tenant plusieurs sacs à la main. Bill était accroché au mur, et regardait horrifié Théodore se tordre de douleur sur le sol. Il hurlait comme si on était en train de le démembrer. Du sang s'écoulait de derrière sa tête, et de nombreuses blessures parsemaient son corps et son visage.

    - Posez tout ça là. Ordonna Tom, sans pour autant abandonner son « joujou ».

    Il désigna un coin sombre de la banque, Charlie mit ensuite Potter à la porte. Harry voulu bien rassurer Hermione lorsqu'elle lui demanda pour Théodore, mais aucun son ne pu sortir. Si c'était pour lui mentir, autant ne rien dire.

    Tom et Charlie c’était changé. Bill devait vérifier qu'il y ait bien 20 000 pièces d'or dans les sacs, tandis que Tom maintenait son doloris. Plus le rouquin prenait de temps pour compter, plus les séquelles de Théodore seraient conséquente, et pourquoi pas irréversibles.

    Il fallut près de trois heures pour Bill, pour vérifier que le compte était bon. Il aurait bien menti sans scrupule, jurant avoir tout compté, pour abréger les souffrances de Théodore, mais Charlie le regardait par derrière, et comptait les pièces en même temps que lui.

    - C'est bon Tom, le compte est bon. On peut les relâcher.

    - Non Charlie. On décampe, ile viendront bien les chercher par eux même.

    Prenant la poudre de cheminette, ils allèrent ce cacher au manoir Sheep, oubliant que Bill était tout à fait conscient et en état de les entendre.

    __

    Se relevant aussitôt qu'ils fussent partis, Bill alla ouvrir les portes de la banque, et appela Harry, lui ordonnant de faire venir des médicommages en urgences. Ce qu'il fit bien entendu.

    Les médecins prirent en charge Théodore, et le firent transporter à St Mangouste, accompagné de Blaise, sur ses deux jambes, le bras simplement en écharpe. Le coeur battant la chamade, il admira les médicommages pour leur sang froid, et leur savoir faire. Il le vit faire tous les efforts possibles pour soigner son meilleur ami.

    Il ne pu cependant pas les suivre plus longtemps, une fois qu'ils eurent franchis les portes du bloc opératoire.

    __

    - Monsieur ? Vous êtes ici pour Monsieur Nott. Je présume.

    Une jeune femme, la trentaine à tout casser, regardait le plus jeune, l'air peinée. Petite blonde, elle avait l'air d'être une femme pétillante de vie, sachant la croquer à pleine dent. Pourtant, son regard indiqué le parfait contraire à l'instant même.

    - Nous avons su le soigner mais... il y a de forte chance pour qu'il finisse sa vie sur un...

    - Fauteuil roulant? Ses jambes ont reçut de nombreux chocs. Mais je suis prêt à le prendre en charge! Se précipita à dire Blaise.

    - Je n'en doute pas mais... oui, il y a de forte chance pour qu'il termine sa vie ainsi mais aussi... au service psychiatrie.

    - Non, vous vous trompez. Nous parlons bien de Théodore Nott là? Vous en êtes sure?

    - Sure et certaine, monsieur Zabini... Je suis désolée. Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que de nombreux doloris peuvent provoquer des dégâts irréversibles sur l'état mentale des gens... et à en croire ses séquelles, et les dires de monsieur Weasley, qui était présent du début à la fin dans la banque... il l'a reçut des heures durant.

    Blaise se laissa mollement tomber sur une chaise à proximité. Effaré, il regardait la jeune femme qui lui annonçait sa... comme sa... une semaine seulement après le drame.

    - Comment pouvez vous en être sure? Comment pouvez vous être sure qu'il ne s'agit pas seulement de l'après coup? Vous ne le connaissez pas! Théodore n'est pas quelqu'un de faible.

    - Même des aurors peuvent ne pas résister monsieur Zabini. Je suis navrée.

    - Non. Non vous ne l'êtes pas. Vous ne faite qu'annoncer sa, comme si vous disiez à un gosse que le lendemain il pleut, donc que la journée à la plage initialement prévue, se passera plutôt dans un musée. Vous prenez un air navré, mais au fond... qu'est ce que cela change pour vous? Vous ne le connaissiez pas! Qu'est ce qui me dit que...

    - Vous voulez aller le voir? Vérifier par vous même? La femme gardait son calme, malgré les accusations de Blaise.

    - Oui! Je veux le voir!

    Elle l'emmena jusqu'à l'étage et lui montra la porte...


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  • Chapitre 4 : Futur

    Quelques années plus tard, Hermione Granger venait pour la seconde fois dans la chambre de Théodore Nott. La fois précédente datait de deux semaines après qu'il fût admis à St Mangouste. Ce jour-ci, elle s'en souvient encore aujourd'hui. Son air absent, ses paroles sans queue ni tête... lui qui avait une si agréable conversation.

    Elle n'avait su rester bien longtemps dans la même pièce. Elle s'était précipitée en dehors, le saluant d'un regard. Elle n'avait pas vu son regard, qui lui serait alors apparu comme peiné.

    Quiconque serait entré dans la pièce, à cet instant, aurait réussi à se demander ce que faisait le jeune homme enfermé ici.

    Et voilà qu'aujourd'hui, elle revenait. Cinq ans c’était écoulé. Cinq longues années, pendant lesquelles elle avait continuée d'étudier, Eddy aussi... Mike et Sophie, Samantha... toute leur année avait continuée, et la plupart obtenue leur diplôme. Seul Théodore n'avait pu le faire.

    Aujourd’hui, elle travaillait à son compte. Blaise avait changé de voie, et c'était tourné vers la médicommagie. William avait continuait de travailler à Gringotts, où des aurors étaient désormais continuellement de garde.

    La population sorcière n'était pas sans connaître les dommages de ce braquage. Deux morts, et un étudiant qui finirait sa vie à St Mangouste. Si pareil évènement c'était passé une fois, autant prévenir pour éviter une seconde. La communauté magique avait su apprendre de ses erreurs passées.

    Poussant la porte, elle y trouva deux vieilles personnes, un homme et une femme. Les parents de Neville, ils seraient sans doute fier de ce qu'est devenu leur fils. Lockhart, aussi, continuait inlassablement de signer tout ce qui lui tombait sous la main, vivant ou non. Et enfin Théodore, assis auprès de la fenêtre, il regardait au dehors. Il regardait la vie. Il se tourna alors vers elle, et fronça les sourcils.

    Aussi étrange que cela puisse paraître, Hermione avait l'impression qu'il était capable de la reconnaître, qu'il savait qui elle était. Mais c'était impossible. Si il était en état de la reconnaître elle, il saurait reconnaître Blaise, ou même Draco Malfoy. Pourquoi elle, plus qu'un autre.

    Il détourna les yeux, et fixa la porte. Blaise venait de pousser la porte, pour lui rendre sa visite quotidienne. L'un des avantages de travailler ici, c'était bien d'avoir accès sans cesse à cette chambre... surtout qu'il s'en occupait personnellement. De ses quatre occupants.

    - Hermione?

    Les années passées, la jeune femme avait demandé à Blaise de lui parler de Théodore, plus en détail. Ils avaient étudiés 7ans à Poudlard, 6ans à la Fac de droit... soit plus de la moitié de leur vie passée à se côtoyer, sans pour autant se connaître.

    Elle appris qu'il était réservé en public, mais un joyeux luron en privé. Qu'il pensait aux études avant tout, mais qu'il savait tout de même décompressé quand il le fallait. Qu’il avait une drôle de phobie envers les serpents… cela l’avait fortement surpris, de la part d’un Serpentard, pourtant, c’était une idée préconçue… elle était certaine que face à un lion, elle ne ferait pas la fière.

    L'enfermement à Askaban de son père, l'avait à peine ébranlé... il savait qu'il méritait sa peine. Mais savait aussi qu'il ne méritait pas d'être seul, et continuait à lui rendre visite, de temps en temps... L'homme avait parlé avec tant d'acharnement de Théodore, qu'elle avait la certitude qu'ils avaient été des amis extra, l'un envers l'autre.

    - Blaise... j'aurait dû m'en douter.

    - Tu es enfin revenue le voir....

    - Oui, mais... j'ai une question Blaise...

    Il fit signe qu'il l'écoutait, tout en s'occupant de se défaire de Gilderoy, qui essayait de signer sa blouse. Depuis le temps qu'il s'occupait de lui, qu'il le désarmé de son stylo, ou de sa plume, immanquablement ce dernier parvenait par il ne sait quel moyen, à en trouver une nouvelle. Comment? Il ne le saurait probablement pas.

    - Blaise, est ce que tu crois que... qu'il puisse se souvenir. Retrouver la mémoire. Proposa la brune.

    - Si il était amnésique, je t’aurais répondu oui. Mais, le problème est plus profond Hermione. Tu le sais.

    Blaise c'était tourné vers elle, et la regardait droit dans les yeux. Cela faisait un moment déjà, qu'il s'était résigné à l'idée de ne plus revoir le Théodore qu'il avait toujours connu... tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, il y a un temps où il avait cru à ce proverbe, mais maintenant... cela semblait si loin. Si un quelconque espoir existait encore, ne se serait il pas manifesté? Depuis le temps.

    - Blaise. Il est ton meilleur ami.

    - Il était... ce n'est plus le même. Jamais. Comprends tu?

    L'homme s'occupait à présent de séparer Frank Longdubat de sa lampe de chevet, qu'il câlinait comme s'il s'agissait d'une poupée. Avec le temps, il les trouvait de plus en plus maboule... peut être était ce à cause du calme dont faisait toujours preuve Théodore. La seule chose qu'il avait gardé de son ancien lui.

    - Je ne comprend pas non. Comment peux tu avoir arrêter d'espérer? Comment est ce possible? S'il s'était s'agit de Harry ou de Ron, j'aurait continué d'espérer... même si cela ne servait à rien!

    - Mais il n'est ni Harry, ni Ronald... et je ne suis pas toi. Trancha Blaise, méchamment. Je ne vais pas passer ma vie à espérer un miracle, merde. Ils l'ont rendu maboule... ils nous ont épargnés. J'ignore pourquoi ils se sont tant acharné sur Théo... mais c'est un fait, qu'on ne peut pas changer. Alors admire le résultat, et va-t-en... ce n'est pas un endroit pour toi.

    Hermione se détourna du médicommages, nouvellement formé. Sans doute avait il raison. Mais plus elle le regardait, plus elle trouvait qu'il n'avait rien à faire dans cette pièce. Il semblait si calme, si posé... loin d'être le fou qu'était son ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal, qui avait dédicacé l'oreiller de tous ses camarades de chambre.

    Théodore la regardait, droit dans les yeux. Il ne détournait pas la tête, non... ils restèrent ainsi cinq bonnes minutes, avant que Hermione n'abandonne la partie, et dévia son regard.

    - Théodore? Tu... ça va?

    Il la regardait intensément, comme si une troisième oreille venait de lui pousser au milieu du front. Le brun fronça ensuite les sourcils et acquiesça. Ce simple geste étonna Hermione.

    - Tu... me comprends?

    La situation lui paraissait tellement incroyable... il n'avait peut être pas tout perdu de sa santé mentale. Pourtant, au regard qu'il lui adressa, ses doutes premiers revinrent aussi vite que l'éclair... si les Longdubat, sorciers et aurors aguerris n'avaient pu y résister, comment aurait il pu, lui? Néanmoins, le hochement de tête imperceptible qu'elle cru voir, la chamboula une fois encore. A quoi jouait il? Pourquoi fixait il Blaise, et attendait qu'il ai le dos tourné pour répondre par geste à ses questions.

    - Arrête Hermione. Tu te fais du mal.

    - As tu déjà essayé de lui parler Blaise?

    - Je ne tiens pas à souffrir plus que nécessaire. Les médicommages ont étaient formels se jour là. Pourquoi espérer, pourquoi douter de leurs paroles?

    - Mais... et s'ils s'étaient trompés?

    - Alors Théodore ne serait plus là depuis longtemps, il m'aurait démontré le contraire.

    - S'il croit que tu abandonnes tout espoir... il ne le fera pas. Tu es la seule personne à qui il tenait! Tu es son meilleur ami! Par Merlin Blaise! Espère un peu. S’énervait-elle.

    - Espérer quoi! Le ton montait dangereusement, et la colère était palpable dans les deux camps. Peut être que toi, espérer ne te fait pas souffrir et te permet de tenir, pour ma part... C’est le contraire.

    - Il comprend. Il nous comprend. Il répond peut être par de simple signes de tête! Mais il nous comprend!

    - Tu as dû mal voir. Il arrive que l'on croie dur comme fer que quelque chose arrive, alors qu'en fait, il n'en est rien.

    - Je SAIS ce que j'ai vu! s'exclama Hermione, furax. Si tu ne crois pas en lui! Je comprends qu'il n'en montre rien!

    Elle se détourna de lui, et recommença à parler à Théodore. Lui posant des questions simples, auxquelles il semblait répondre par de simple hochement de tête. Théodore oubliait de restait stoïque, même s'il sentait un regard persistant sur son dos. Blaise était le spectateur silencieux, de ce qui se déroulait sous ses yeux exorbité.

    Théodore semblait si fragile, dans son lit blanc. Les quelques cicatrices sur son visage, étaient les seules traces visibles par tous, de ce qui c'était passé ce jour-là. Il était la seule victime encore vivante, à en porter les marques. Les autres n'en gardaient que des souvenirs... et un vide, pour leurs ami, collègue, client... décédé ou torturé ce fameux jour.

    - Tu vois Blaise. Si tu montres que tu y crois... que tu y crois réellement... un miracle peut toujours avoir lieu.

    Hermione partie, se jurant de revenir le plus tôt possible. Le médicommages, ami de longue date d'un des quatre occupants de la chambre, regarda le dit ami. Avalant difficilement sa salive, il s'approcha, passa sa main devant les yeux de Théodore, avant de s'asseoir, enfin.

    - Théo? Tu comprends réellement?

    L'instant d'hésitation qu'eut Théodore acheva Blaise, qui se retourna, n'espérant plus rien d'autre que ne plus avoir à s'occuper de ses patients, lors d'une visite de Hermione... ses idées farfelues ne le faisait que plus souffrir. Peut être devrait elle songer à se faire examiner par le médicommages en chef de son service... si elle commençait à avoir de telles hallucinations, ce n'était pas bon. Vraiment pas.

    Pourtant, lorsqu'une main lui agrippa le poignée. Se tournant vivement vers lui, Blaise eut comme une réminiscence... cinq ans plus tôt, il avait cru, lui aussi... que tout n'était pas perdu pour Théodore... pourquoi avoir cessé d'espérer?

    - Hermione aurait raison? Marmonna-t-il, plus pour lui même, que comme une question à

    Théodore, bien qu'il l'ai regardé droit dans les yeux. Une lueur éclaira ses yeux, et un petit sourire s'afficha sur son visage... l'ancien Théodore semblait refaire surface.

    Se traitant d'idiot trop sentimental, Blaise se gifla fortement... faisant reculer son ami, au sourire évanoui.

    - C'est pas possible... je rêve.

    Blaise se jeta sur Frank Longdubat, qui commençait à s'assommer avec la lampe de chevet, lorsqu'il entendit un faible.

    - Non.

    Il se tourna vers la porte, restée close, regarda toute la pièce, dans l'espoir vain de voir quelqu'un, avant de ce tourner vers Théodore. Théodore qui le regardait tout sourire, l'air bien trop normal, pour être normal. Blaise eut un ricanement, il manquait sans doute de sommeil. Oui, c'était cela. Il devrait prendre une semaine de congé, son chef comprendra.


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