• 1_ Je t’échangerai jamais – Marc Antoine

    Un soupire. Un regard de travers. Un mot plus haut que l’autre lancé sur le coup de la colère. Un claquement de porte. Il était parti. Sans un regard en arrière. Sans un mot. Sans même claquer la porte. Une seconde. Deux secondes. Dix minutes Enfin il réagit. Zacharias sortit à son tour. Theodore !
    Le blond ne mit pas longtemps à trouver son alter ego, d’ores et déjà trempé. Theodore fixait le premier, les yeux grands ouverts et plus expressifs que jamais. Theo, rentres, tu vas attraper froid. Un haussement d’épaule en guise de réponse lui fit prendre conscience que, cette fois, il aurait à sortir toutes les armes.
    Soit : il les sortirait.

    2_ Hypnose – Jean Michel Jarre

    Cet homme était un charlatan de première catégorie, un homme qui mentait sciemment aux gens et leur faisait croire l’impossible et qui osait considérer ses crimes comme son gagne pain. Et Zacharias qui y croyait et qui osait justifier sa bêtise par un mauvais Si la magie existe, pourquoi l’hypnose serait une arnaque ? Il l’avait suivit. Bêtise que l’amour nous fait faire.
    Désormais plus rien n’existe. Rien si ce n’est cette envoûtante voix qui les pousse l’un vers l’autre pour ensuite les éloigner. Une voix le contrôle. Celles de l’imposteur ? Dites lui ce que vous ressentez.
    Le regard fixé sur le blond, Theodore obéit : J’ai jamais été aussi bien... je crois.

    3_ Maria – Joe Dassin

    Adossé contre le mur, les bras croisés, l’homme soupira. Attendre de Zacharias qu’il cesse de penser à ses ex, de regarder les filles dans la rue, c’était probablement trop demander. Il ne se rendait pas compte de son comportement, que personne n’était dupe. Machinalement, Theodore porta à sa bouche sa cigarette et détourna la tête. Le regard de l’autre était bien trop expressif et le dérangeait. A l’époque, tu sais, Je l’aimais, Theo. A l’époque. Et aujourd’hui ?

    4_ En plus de l’amour – Marie Laforêt

    Allongé dans le canapé, un bras passé derrière la tête et le regard attiré vers le plafond, son torse se soulevait au rythme de ses respirations. Dans la pièce d’à côté, Zacharias insultait les casseroles, les couteaux et les légumes qui refusaient d’être sauvagement coupés. Agréable routine dont il ne se passerait plus.
    Après un léger sourire, le garçon brun se leva pour lui fournir l’aide tant attendue.

    5_ Love story – Taylor Swift

    Soirée mondaine où apparence et laisser croire étaient les seuls maîtres. Les plus beaux vêtements et bijoux étaient, ce soir, de sortie. L’hypocrisie régnait. Mais eux s’ennuyaient. Assis à leur place respective, ils voyaient leurs voisins de tables partir les uns après les autres danser, parler, se faire une réputation axée sur du vent. Maintenant où jamais. Ce visage inexpressif l’intriguait, comme cette tignasse mal coiffée mais qui lui allait comme un gant.
    L’air de rien, il lui fit signe de le suivre à l’extérieur. L’air frais leur ferait du bien et leurs oreilles seraient libérées de cette musique datant d’un autre âge qui était en train de leur briser les tympans.
    Séparément, ils se levèrent et à quelques minutes d’écarts : quittèrent la salle de réception.

    6_ Good time – The Rolling Stones

    Courir. Sauter. Crier. Chanter. Rire aux éclats. Passer pour un fou. Rire aux éclats. Chanter. Crier. Sauter. Courir. La main autour du poigné de l’autre, il le tirait à sa suite faisant fie de ses protestations acharnées. Il voulait profiter de chaque instant. Lui se contenterait de profiter du premier.

    7_ Pour la vie – Patrick Bruel

    Pour beaucoup la fin des études à Poudlard sonnait comme une libération. Eux voyaient ça comme une condamnation. Leurs chemins se séparaient ici. Des familles et mode de vie trop opposé. Des projets d’études qui les sépareraient. Ils se promettaient qu’ils trouveraient bien le temps. Car tout avait été réel. Mais tout était-il aussi fort qu’ils n’avaient osé le croire et l’espérer ?
    Arrivée à la gare, l’un parti à droite pour quitter la gare, quand l’autre prenait à gauche pour rejoindre sa famille sur le quai. Trop différents. Mais tout de même un regard en arrière. Un unique.

    8_ Dreamers and Renegades – Milow

    Tous les soirs, Zacharias le voyait rentrer et s’effondrer aussitôt sur le canapé où il passait souvent la nuit. Tous les matins il l’entendait promettre qu’il reviendrait moins fatigué. Pour constater l’inverse.
    Il aimerait juste que tout redevienne avant que Theodore ne décroche son diplôme. Qu’ils se remettent aux nuits blanches. A picoler dans le canapé l’un dans les bras de l’autre. A se moquer des rejets et des insultes.
    Ce train-train était loin de lui plaire. L’autre était censé rêver éveiller. Et non rêver de se coucher.

    9_ Encore un matin – Jean-Jacques Goldman

    Zacharias ouvrit les yeux et trouva le lit vide. Tout ce qui traînait dans un désordre parfait avait disparu. Il se leva et parcourut son appartement. Tout était à sa place. Dont la petite feuille avec un simple « Merci pour la nuit ».
    Theodore avait fermé la porte, doucement et sans bruit. Ses chaussures à la main et la cravate dénouée, il n’avait pas osé rester jusqu’au réveil du blond. La nuit il n’était plus cet employé du ministère anonyme. La nuit il était Theodore Nott. Il était lui-même. Il existait.

    10_ You Kind of Olver – Freddie Mercury

    Il l’avait regardé partir. Il n’avait pas bougé. Il n’osait pas s’imaginer que tout était vrai. Que toutes ses affaires étaient rangées dans des valises et des cartons. Que l’autre était en train de mettre les voiles. Que c’était terminé.
    - On peut en discuter, non ?
    - Pour dire quoi ? Tu vas me demander de rester, je te dirais que ce n’est pas possible et que je suis désolé… et tu me répondras quoi !
    Ils se regardèrent et déclarèrent en même temps : pas autant que moi.
    - Mais tu sais que ça ne peut pas marcher, nous. On le savait depuis le début mais on a voulu y croire.
    - Si jamais tu changes d’avis. Je serais là.
    - On sait très bien aussi que je ne changerais pas d’avis, Zacharias.


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  • 1_ Goodbye My Lover – James Blunt.

    Hannah regardait Zacharias, profondément désolé. Les mots du blond elle les avait entendu des dizaines de fois et n’y croyait plus. Au fond : n’avait-elle pas toujours su que l’autre ne saurait jamais oublier son satané Theodore. Après avoir attendu qu’il ne se remette de la disparition du jeune garçon, il avait attendu… toujours attendu qu’il l’oublie. Pour enfin se rendre à l’évidence. Etait-elle étonnée ? Assurément non.
    Pourquoi était-elle donc assise là, à pleurer. Tandis que Smith s’était une fois encore rendu au cimetière.
    Parce qu’elle l’aimait d’un amour non réciproque.

    2_ Seamus O’Shanahan’s Jigs – Altan

    Clairement il lui fallait arrêter de suivre aveuglément toutes les idées tordues de son ami. Par quel miracle avait-il réussit à l’entraîner dans un bar irlandais ? Et su lui faire goûter chacun des alcools présents dans le pub ? Et glisser sur le chemin dangereux des Leprechauns.
    Theodore voulait bien croire en l’existence des dragons, des géants et des gobelins puisqu’il en côtoyait depuis toujours. Mais pas en celle de ces petits hommes sortis de contes pour enfants. Jamais. Oui Zach, les Leprechauns sont trop mignon. L’amour rend bête.

    3_ Commun accord – Jean Louis Aubert

    L’amour est une chose douloureuse et sublime. Une chose qui fait souffrir mais dont personne ne peut se passer. L’amour est un sentiment qui nous rend malheureux et heureux. On vit nos pires tout comme nos meilleurs moments lorsque l’on vivait d’amour. L’amour on vit avec, mais ça finit toujours mal.
    Pourquoi alors l’être humain ne pouvait-il se passer d’Amour. Pourquoi le cherchait-il avec tant d’ardeur ?
    Je t’aime, Ted. Mais tu te poses trop de questions parfois.

    4_ Lost without you – Roch Voisine

    Les rues sont vides. Froide. Sans couleurs. Comme le reste. Les passants sont sans visages, sans identités, sans passé ni futur. Il erre sans but. Il ne sait pas où il va. Ses pieds décident pour lui ce qui n’est pas la meilleure idée qu’il ait pu avoir.
    Aussi mauvaise que d’envoyer Theodore du côté moldu alors qu’il n’y connaissait rien. Que le laisser partir quelques minutes pour faire une course alors qu’il ne savait rien du danger que cela représentait.
    Mais son brun n’était pas idiot. Il l’avait su. Forcément. Son visage pâle perdit un peu plus de ses rares couleurs.

    5_ Qui de nous deux – M

    Certains maniaient la baguette avec brio. D’autres étaient considérés comme costaud. Certains ne sont bons à rien. Et d’autres usent des mots comme d’une arme. C’est leur arme la plus fiable.
    Tous sont pesés, pensés et juste. C’est pourquoi jamais Theodore ne doutait des Je t’aime de Zacharias. Et il avait bien besoin de ça pour pouvoir y croire.
    Pourquoi lui refuser un plaisir si simple ? Je t’aime était une mélodie si douce à l’oreille et si facile à fredonner.

    6_ Glissons – Jean Louis Aubert

    Ils étaient deux entités contraires. Deux êtres que tout opposé. Mais ils s’étaient croisés, rencontrés, trouvés, appréciés, aimés.  Ils avaient été menacés, insultés, humiliés mais s’en étaient moqués. Ensemble, main dans la main, ils avaient mené leur petit bonhomme de chemin sans accorder une importance quelconque à tous ces gens étroits d’esprits. Les critiques glissaient et leur vie s’écoulait paisiblement.

    7_ Ariane – Jean Ferrat

    Passes me chercher au boulot. Zacharias pestait de cette proposition alléchante à la base mais qui s’était révélée être un véritable attrape-nigaud de première catégorie. Comment pouvait-on se retrouver dans le dédale des couloirs qu’était le ministère ? Tout se ressemblait mais rien n’était pareil. Et sois à l’heure, Zach. Theodore était-il vraiment sérieux quand il avait exigé ceci ?

    8_ Un violon, un jambon – Serge Gainsbourg

    Le pub était miteux. Les autres clients des ivrognes invétérés. Le barman un homme des plus douteux avec sa chèvre qui le suivait partout. En temps normal les deux garçons se seraient méfiés des verres dans lesquels ils étaient, chacun de leur côté, en train de noyer leur chagrin. Mais le chagrin était là et leur embrouillait les idées, plus encore que l’alcool. Allez faites pas c’te tête les mômes, lança joyeusement le vieil homme en essuyant ses verres, qu’est ce qui se passe ? Avaient-ils envie de répondre à ce curieux ?
    Les filles sont toutes les mêmes : des salopes. Exprimèrent-ils simultanément avant de se regarder avec curiosité.

    9_ Who gets the love – Status quo

    Dos au mur, il se laissait mollement tomber au sol. Son cœur qui battait à cent à l’heure, les larmes qui menaçaient de couler, ses mains qui tremblaient… et ce sentiment de trahison pure et parfaite. Depuis combien de temps s’envoyait-il en l’air sitôt, lui, avait-il le dos tourné ?
    Cela faisait des mois déjà qu’il avait senti le vent tourner ; les gentilles attentions s’étaient faites plus rares, les réunions et dîners d’affaires plus fréquents. Lui avait simplement cru qu’une routine agréable s’installait entre eux, que la carrière de Theodore décollait enfin.
    Il y avait sincèrement cru, et aurait préféré garder ses illusions un moment encore. Tout, même passer pour un con plutôt qu’entendre ce Je t’aime qui lui est réservé.

    10_ Don’t try suicide – Queen

    Pourquoi ? Tout acte avait-il donc son pourquoi ? Chaque geste était donc motivé par quelque chose ? Du bout des doigts, Theodore effleurait la joue du garçon alité et réitérait sa question. Encore et encore. Et encore. Jusqu’à ce qu’une réponse ne lui soit fournie.
    Le brun s’inquiétait, voulait comprendre. Pas uniquement pour diminuer sa culpabilité en cherchant d’autres responsables. Zachy, souffla-t-il d’une voix lasse. Pourquoi ? Les larmes qu’il voyait au coin des yeux du brun le fit se sentir fautif.
    Mais Theodore ne pourrait comprendre. Donc il ne saurait rien.


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