Aussitôt appelé, Blaise se précipita dans les "quartiers" de Théodore. La porte claqua, laissant apparaître le Serpentard essouflé, qui fixait avec incompréhension d'abord la scène, avant de comprendre... et d'en avoir peur.

- Théodore! Blaise le secoua. Nott! Il réitéra son geste un peu plus brutalement. Hey! On est là! Calme...

Blaise plaça alors ses mains sur chacune des épaules de son camarade, l'agrippa et recommença à le secouer dans tous les sens, espèrant que cela le fasse réagir... mais rien à faire, Théodore ne réagissait pas. Pas plus qu'il n'eut de réaction aux gifles administrée par les bons soins de son "ennemi"... enfin, les gesticulations incessantes de Théodore se firent plus rares, plus discrètes, jusqu'à devenir inexistante... Les deux furent rassurés, et crurent qu'était venu le temps de répis, probablement mérité... 

Or, Blaise, pour une raison qui lui échappait lui même, alla poser deux doigts dans le cou de son "ami", si l'on élargissait la définition de ce terme... avant de s'en éloigner, et balbutier, terroriser.

- Draco! J'l'ai pas tué! Dis moi que c'est pas ma faute! Je...

Le blond regarda Blaise, ne comprenant pas mots de ce qu'il disait... jusqu'à ce que la connection ne se fasse, et alors, ses yeux s'écarquillèrent de surprise... non, cela ne pouvait être qu'une nouvelle plaisanterie de Blaise, de mauvais gout... de très mauvais gout, oui... Et puis, il connaissait suffisamment bien son camarade de dortoir (quelques mois plus tôt, c'était encore vrai)

- Non, Blaise tu... tu plaisantes là. Mais voyant son air on ne peut plus sérieux. Hein que oui, tu plaisantes.
- J'l'ai tué. Je... je voulait pas Draco, j'te jure... c'était pas mon intention je...

Il se laissa tomber sur la chaise que Draco c'était fait venir un peu plus tôt dans la journée, tête entre les mains, répétant encore et encore... qu'il n'était véritablement pas prévu que le fils Nott ne réchappe pas à ce petit duel improvisé, qui avait... par malheur, dégénéré. Et provoqué une mort stupide.

- J'te l'jure Draco on... tant de détresse chez Blaise sans qu'il n'essaie de la masque, donnait un attrait effrayant aux choses. On s'entendaient pas mais, j'voulait... j'aurais jamais voulu le tuer. Il... J'aimais bien nos pics incessants, nos querelles stupides... au fond, j'pense que nos disputes, c'était parfois plus un jeu... qu'autre chose. A force que le temps soit passé.
- Il est trop tard Blaise. Le coupa brutalement et sans préavis le jeune Malfoy. Tu l'as tué, et remuer le passé, ne le fera pas revenir. T'auras juste tes remords pour le restant de tes jours.
- Ca te va bien de dire ça Draco... c'est pas moi qui ait la marque sur mon avant bras!

Les mots étaient lancés, et si en temps normal, Draco Malfoy, un Malfoy par excellence en fait... si en temps normal il n'aurait pas hésité à envoyer sur les roses son ami Zabini, dans ça situation, il préféra se contenter de relever la tête vers le propriétaire de ces belles paroles blessantes, et de lui jeter un regard qui en disait long.

- C'est ce qui aura couter la vie à Théo, alors que je n'était même pas là.
- Mais ça reste parce que tu l'as! s'acharna Blaise.
- Qui a proposé que je vienne vous rejoindre? Qui n'a pas demandé l'avie du co-propriétaire? Qui s'est battu avec Théo? Qui lui a lancé un impardonnable? Qui est ce Blaise? Est ce moi, et dans ce cas, je me rend coupable de tout de dont tu m'accuses... ou bien est ce toi?

Il baissa les yeux, vaincu...il voulait un coupable à cette mort stupide. Un coupable, qui aurait déjà eu un passé. Un coupable, qui risque déjà fortement de finir ses jours à Askaban. Un coupable, qui aurait des raisons d'en vouloir à Théodore Nott et de l'avoir épargné lui, Blaise Zabini. Il voulait un coupable... un coupable qui n'était pas lui. Hors, il n'y en avait aucun sur Terre. Personne de vivant, de mort, ou qui n'était pas encore né, ne sera jamais aussi responsable de cette mort que lui... son regard loucha un bref instant sur le corps de Théodore, avant qu'il ne se lève, et quitte la pièce. Il fût rapidement suivit de Draco Malfoy, étrangement conscient que ses paroles, quoi que véridiques, pouvaient être difficile à entendre et à accepter.

- Blaise. Blaise, il faut que nous le déplaçions. Murmura-t-il à son oreille. On ne peut pas le garder ici.
- Nous avons un jardin... chuchota d'une voix tout aussi basse que son ami, le coupable.
- Toi comme moi savons, qu'il mérite mieux que finir enterrer au fond d'un jardin... sans que personne ne sache jamais qu'il est mort... il faut que la population sorcière sache... que tous les fils de mangemort... ne le deviennent pas forcément, qu'ils ne sont pas tous foncièrement méchants, cruels et adepte de magie noire.
- Il en a usé... sur moi aussi. Enfin... essayé. Il les ratés tous.
- Ils ne sont pas obligés de savoir cela. Ce qu'ils doivent comprendre, en retrouvant le corps de Théodore, là où on l'aura laissé... c'est qu'il n'était pas l'un des hommes du psychopathe. Si ça mort, permet aux vivants de retrouver un mince espoir... enfin bref.
- Tu me dits qu'on doit l'abandonner comme un malpropre en plein milieu d'une rue, pour qu'on le retrouve mort... s'étonna Blaise, littéralement stupéfait.
- Blaise...
- Me demande pas ça Draco. Le supplia-t-il presque. Me demande pas ça, parce que je m'en veux déjà assez.

Le blond regard fixement son camarade, l'air de réfléchir à sa demande, qu'il pouvait essayer de comprendre, et dont il essayait de tenir compte dans ses calculs, néanmoins il dû se rendre à l'évidence... Théodore ayant disparut sans laisser de traces depuis de longs mois, si l'on retrouvait son corps abandonné au beau milieu d'une rue piétonne, cela suffirait à convaincre les gens que les mangemorts lui avaient réglés son compte, et Blaise ne risquerait ainsi rien, il le lui expliqued'une voix dure, ne laissant place à aucunes répliques.

- C'est le mieux à faire Blaise. Le mieux, insista-t-il. Alors aide moi à le porter!
- Tout de suite? S'étonna Zabini.
- Bien sur, plus vite on s'en débarasse, plus vite il est trouvé, gros bêta!

L'insulte était pour provoquer, et donner à Blaise l'occasion de s'énerver. Il lui avait tendu la perche, mais il la lui avait brisé entre les mains... il ne la saisit pas. Surpris Draco ne fit pourtant aucun commentaire ce qui rassura au plus haut point la personne en face de lui, que seul Théodore séparaient.

- Nàn Draco je... je peux pas l'abando...
- Tu n'as pas le choix Blaise! Alors tu m'aides ou j'le fait tout seul! S'énerva Draco.

Le brun était indécis, d'un côté il savait pertinemment que son ami avait raison, et qu'ils ne pouvaient garder le corps sans vie du troisième garçon indéfiniment, Blaise était aussi conscient que Théodore ne méritait pas de finir enterrer au fond d'un jardin, oublié de tous... car bien qu'une animosité sans pareille les liaient l'un à l'autre, il savait ce que valait le serpent, tout comme le contraire avait dû être valable... Mais d'un autre, l'abandonner en plein milieu d'une rue marchande n'était peut être pas non plus l'idée du siècle. Poussant un long soupir, Blaise passa un bras sous les jambes et un autre sous les bras du corps et le souleva.

- On y va... Plus vite ça sera fait et moins de temps j'aurait pour me convaincre que c'est réellement une mauvaise idée.

Draco regarda son ami d'un air compatissant, il comprenait les questions qu'il pouvait se poser, à lui aussi, cela ne semblait pas être une bonne idée... mais c'était la seule solution, bonne ou pas.

- Tu veux que je...
- Non! Je... je me débrouille.
- Bien donc euh... on y va? Demanda Draco, incertain.

Son interlocuteur acquiesa d'un simple signe de tête, tourna les talons et se dirigea jusqu'à leur partie commune, observant avec attention tous les recoins de ce lieu qui lui était normalement interdit. Une seule fois il n'y avait mis les pieds, au contraire de Théodore, qui devait connaître ses appartements (à Blaise) par coeur, à force d'avoir dû le réveiller pour qu'il fasse ses tâches, qu'il lave un peu, ou ne lui apporte un repas quand il était malade... comme lui l'avait fait la seule fois ou le fils Nott l'avait été.

A son parfait contraire, Théodore avait décidé d'obscurcir son côté, lui qui avait tout mis en blanc, gris, et vert pâle, avait ici affaire à des pièces et un couloir bleu nuit, et mal éclairé. Aucune décoration aux murs, contrasté avec ses photos à lui. En résumé, rien que la décoration des lieux montrait une nouvelle possibilité de conflits entre les deux garçons, puisque dans la partie commune chacun avait voulu faire taire le second, et imposer sa préférence... et la différence entre le salon et la salle à manger s'expliquait ainsi. La première pièce avait été faite par Théodore, et la seconde par Blaise.

Les deux ex serpents se jettèrent un regard réconfortant, levèrent les yeux vers le ciel que les premières étoiles commençaient à illuminer, puis montèrent leur baguette dans cette direction, pensant au chemin de Traverse, puis ils disparurent... peu de temps, vraiment très peu. Les trois sorciers se trouvèrent rapidement au beau milieu de l'allée déserte du la rue marchande.

Le blond n'attendait qu'une chose, que le fils Zabini ne daigne poser le cadavre au sol, pour quitter les lieux au plus vite: il ne s'agissait pas que quelqu'un ne les voient.

- Blaise! Tu te remues.
- Oui oui.

Il s'accroupit et déposa doucement son ennemi au sol, il ne détourna pas les yeux, fixant son visage serein, s'il n'avait pris son pouls et ne savait qu'il ne respirait plus, il aurait pu croire qu'il dormait... sauf que c'était une toute autre réalité.

- BLAISE! Le hâta le blond. Remue toi!

Il se releva, après avoir murmuré un "pardon" inaudible pour l'oreille humaine. Il rejoignit ensuite les côtés de Draco, le gratifia d'un signe de tête que c'était bon... et ils disparurent une fois encore. Au final, cela n'avait en fait duré que cinq minutes.
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Le lendemain, les premiers clients arrivèrent, les plus matinaux, mais aucun ne se doutait qu'ils auraient dû rester chez eux, et que cela leur aurait éviter une bien mauvaise surprise. Ce fût un cris qui alerta les autres... un cris perçant, et un doigt pointé dans une direction, que la sorcière ne regardait déjà plus.

Rapidement, une foule de badaut se forma autour du corps, chacun en allant de son commentaire... plus ou moins proche de la vérité.
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Le surlendemain, un article paraissait dans la Gazette, évoquant le meurtre du fils Nott de la main même d'un mangemort, il n'en fallait pas douter. Selon les médicommages, c'était une trop longue exposition au Doloris qui avait fait que son coeur avait lâché... au moins, les deux amis étaient ils éclairés sur ce fait, même si cela ne rassurait pas Draco qui se questionnait sur la durée réelle.

- Blaise. Demanda Draco, refermant le journal. Viens il faut qu'on parle.
- Draco? Qu'est ce qu'il y a?
- Combien de temps tu l'as...
- Trop longtemps Draco. T'as dû le comprendre par toi même non. Répondit il agressivement.
- Blaise... souffla le fils Malfoy. Tu t'en veux hein...
- Nooon, tu crois.

La tête bien droite, Draco Malfoy n'avait nullement changé, outre le fait qu'il avait sur son avant bras, un tatouage... une marque, qui faisait de lui un être à part, un être haïs. La marque des Ténébres, le signe distinctif pour reconnaître un mangemort actif. En ce moment même, le jeune homme s'apprêtait à rejoindre son père, Lucius Malfoy.  Toquant trois fois à la porte de son bureau, il y entra après en avoir obtenue la permission.

- Draco. Rien dans son ton, ne laissait transparaitre la gravité ou non de ses prochaines paroles. Assis.

Le jeune blond s'éxécuta, gardant la tête bien droite, ne clignant pratiquement pas les yeux, afin de garder un oeil sur sûr son géniteur. Un peu plus grand que lors de sa sixième année, plus sur et plus mur aussi... Les cheveux toujours aussi blond et court, il n'avait finalement pas réellement changé, en 2ans. Vécu oui, mais changé...
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Non loin, au sud de l'écosse, deux sorciers étaient en train de tenir une discution d'une rare violence, baguette brandie en avant, juste au cas où. S'ils avaient pris la fuite à deux, à la fin de leur sixième année, cela ne signifiait pas pour autant que leurs rapports s'étaient améliorés. Chacun pour soi, et temps pis pour l'autre.

Théodore Nott et Blaise Zabini n'avaient jamais réellement su s'entendre, c'était un fait. Le premier n'acceptant que rarement une compagnie quelconque, et appréciant plus celle de Draco Malfoy à celle de Blaise Zabini. Le second, justement, aimait être entouré, être le centre de l'attention, et si ce sentiment était par moment masqué par l'égo impressionnant de son ami: le jeune Malfoy... il était conscient du regard des autres posé sur lui... et ça lui plaisait. Les deux jeunes hommes étaient donc diffèrents, et peut être même trops pour savoir s'apprécier.

- Tu as fait quoi? S'étranglait Théodore pour la n-ième fois. Ne me dit pas que...
- Rooh c'est bon Nott, t'es ami avec lui en plus... c'est pas comme si c'était... Crabbe ou Goyle.
- Encore heureux Zabini! Encore heureux.

Et pour couper court à la conversation, afin qu'elle ne s'envenime pas encore un peu plus, Théodore tourna les talons, et partie rejoindre son côté de la demeure. Arrivé un peu par hasard devant cette vieille bâtisse, les deux compères l'avaient retapée de fond en comble, entre deux disputes. La demeure c'était ensuite vue divisée en trois partie. Une pour Blaise et entièrement lui, une seconde pour Théodore...et le reste était commun aux deux. Bien souvent, ils préféraient être séparés d'ailleurs
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- C'est une plaisanterie père? S'enquit Draco, surpris.
- Aucunement Draco. D'ailleurs, tu parts les rejoindre dans une heure. Acheva de l'informer Lucius Malfoy. Va faire tes valises. Tu as 1/2heure, après, je souhaite que tu me rejoignes ici même. Et ne soit pas en retard.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Draco quitta l'agréable présence de son paternel, pour aller remplir un sac avec le plus de ses affaires fétiches... ce qui ne fût pas long, à quoi bon s'attacher à de simples pbjets matériel... posséder oui, mais aimer sincèrement... quel beau flot de conneries.

Fermant la fermeture de son sac à dos, Draco le regarda satisfait, avant de le laisser traîner sur son lit, pour rejoindre une nouvelle fois son père... probablement ses dernières instructions, inutiles si il voulait son avis... mais il n'en avait que faire.
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- Zabini. Je te préviens... encore une connerie comme ça... et j'te fiche à la porte.
- J'suis autant chez moi que toi chez toi... Nott!
- Espèce de crétin! Tu penses que ça te donne le droit d'inviter n'importe quel fils de mangemort passant par là?
- C'est de Draco dont on parle là, Nott. S'exclama furax, Blaise. Pas d'un imbécile de chou fleur!

D'un geste rapide de la main, ils brandirent tous deux leur baguette, et la pointèrent l'un sur l'autre, et entamèrent un duel. Les sorts fusaient des deux côtés. Chacun étant bien décidé à ne pas flancher et ne pas laisser la victoire au second... armes égales, niveau égal... but égal. Tout était fait dans les règles de l'art.

Un éclair rouge, un vert, un nouveau rouge... violer, jaune, bleu... les couleurs, les sorts fusaient de tous côtés, détruisant, réduisant à néant leurs efforts passé pour faire de cette maison, un foyer agréable.

- Stupefix!

L'un des uniques sort que l'on pouvait considéré comme sympathique. Tous les autres étaient avant tout prédestiné à blesser... jamais tuer, non. Ils n'en étaient pas encore là, mais blesser, faire souffrir. Le combat de durait pas depuis bien longtemps, mais les deux serpents étaient déjà essouflés, et pour cause... ils étaient arrivés à l'autre bout, traversé les pièces, contourné les meubles en détruisant certaines babioles sans importances à leurs yeux.

Et plus les secondes passaient plus les sorts se faisaient violent, finis les "stupéfix" et les "Rictusempra". Enfin, ils entraient dans la cour des "grands" se lançant des sorts dont auraient été fier... son beau père pour Blaise, ou son propre géniteur pour Théodore... la magie noire dans toute sa beauté, dans toute sa puissance.

- Endoloris!

Le récepteur du sort s'écroula, laissant rouler sa baguette jusqu'au pied de son adversaire, qui s'en empara triomphant, la faisant glisser entre ses doigts... tout en savourant, et regardant avec délice, le spectacle délectable qu'il venait de s'offrir. Voir ce corps se tortiller au sol, entendre cette voix hurlait de souffrance. Savoir qu'il souffrait en son fort intérieur... Ce sort, il le connaissait, et l'ignorait en même temps. Ce sort le fascinait, tout en l'effrayant. Le doloris... c'est impardonnable de le lancer sur quelqu'un, qu'on l'apprécie, ou pas...
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Draco Malfoy transplana. Parce qu'un Malfoy devait forcément avoir son permis pour ses 17ans, et du premier coup, si possible... Surtout si l'on avait reçut l'intime honneur d'être nommé crétin du Lord noir. Il transplana donc à l'adresse donnée par son père.

Arrivé dans le hall, le carnage qui y régnait le fit légèrement paniqué. Connaissant l'état manique de Théo, qui n'acceptait pas que le chaos ne soit le propriètaire des lieux, quelque chose avait dû se passer. Et ce quelque chose n'était certainement pas une fête. Non, c'était grave. Il en était certain.

Un cri perçant lui parvint. Soit Blaise, soit Théodore, il ne saurait dire à cette distance, alors il s'en approcha. Traversant le salon ravégé... des plumes sorties des coussins traînaient partout, des morceaux de verres jonchaient le sol, et il était pratiquement impossible de faire un pas, sans marcher sur quelque chose. Il pénétra alors dans la salle à manger, tentant de faire abstraction du bazar ambiant.

Si l'état du salon avait quelque chose de préoccupant, la pièce du repas semblait encore pire. Les chaises étaient renversées, la table était probablement de travers, rien de bien grave jusqu'alors... mais les traces de sang par-ci, par-là, ne laissait aucun doute... ses doutes étaient bon. L'endroit sur de son père, avait été découvert par des mangemorts sans doute, qui étaient peut être encore présent, à torturer ses deux amis... ce qui expliquerait les cris entendus, et qu'il entendait encore... abominable, atroce. Cinq minutes déjà qu'il était présent dans le manoir retapé... et autant de temps qu'il entendant cette souffrance gratuite être offerte à l'un, l'autre, ou les deux.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh!

S'en était trop pour ses pauvres tympans, il accouru à l'origine des cris, et resta sous le choc... ses yeux se trompaient. Son cerveau traduisait mal ce qu'il voyait. Le désordre ambiant, serait donc uniquement dû à un duel entre les deux... les traces de sang, à des sorts un chouilla trop violent. Mais pourquoi en étaient ils venus à de telles extrémités.

Le sourire face à la souffrance endurée et offerte gratuitement le qu'il vit, fit revenir à un état normal, il se précipita sur Blaise pour lui faire lâcher sa baguette, tout en lui hurlant maintes et maintes injures. Ses blessures n'étaient rien, en comparaison au corps tremblant (et tout aussi blessés) du second, du plus jeune.

- Théodore? L'appela-t-il. Théo. Mer* Théo. Arrête un peu de trembler... Blaise! T'es fou!

Lançant un sortilège de lévitation, il le fit voleter suivant Blaise, qu'il foudroyait du regard... il le déposa sur son lit, et le soigna de son mieux... nonobstant Blaise sans difficulté, puisque ce dernier était partit préparer un repas pour trois... emplis de remords. Mais il était peut être un peu tard pour ce fait.
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- Pourquoi Blaise? Que c'est il passé pour que...Draco hésita un bref instant, avant de poursuivre. Tu prennes plaisir à le faire souffrir de la sorte? Ca te plaisait, je le voyait. Qu'a-t-il dit, ou fait... qui t'as déplut au point de lui infliger...ça.

Il préféra lui tourner le dos, et admirer ses fourneaux, plutôt qu'avoir à répondre à de tels chef d'accusation, complètement accablant pour sa personne. Théodore n'avait rien dit, rien fait de mal à proprement parlé, sinon critiqué le fait d'avoir permi à Draco de venir se cacher ici même... peut être que s'il le lui disait, cela le blanchirait un peu aux yeux gris du blond. Ou pas... qui sait ce qui se passe dans la tête d'un mangemort.

- A table.

Il posa le plat sur la table de la cuisine, la pièce adjacente étant encore légèrement... encombré. Draco remplit une assiette avant de fausser compagnie à son camarade et voir si Théo était réveillé, sans succès... il revint donc avec la vaisselle pleine, et se chargea de la vider lui-même. Et si il s'avoua intérieurement que Blaise savait au moins faire une chose de ses deux mains: cuisiner, il fût bien avare de compliments... il n'en méritait pas tant. Même si: duel et cuisine étaient deux occupations bien différentes.

- Et si tu m'expliquais Blaise... pendant que TU ranges. Et il insista bien sur le pronom. Que je comprenne.
- Il m'en voulait d'avoir pris une décision seul. Dit comme ça, la raison semblait particulièrement stupide.

Draco ne pu réprimer ses rires. Il s'était attendu à tout... enfin,  apparement, à peu près tout, parce que cette éventualité lui était passée à trois mille lieu de ses idées... un simple désaccord sur une décision... il se moquait de lui là...

- Non sérieusement Blaise...
- J'ai pas à invité, attention je cite "n'importe quel fils de mangemort" chez nous.
- Et c'est pour ça que vous vous êtes battus? Railla-t-il alors.

C'était complètement stupide comme raison. Jetant la baguette de Blaise qu'il avait confisqué le temps de tout remettre en état, il abandonna cette idée, et la rendit donc à son propriétaire. Avant de retourner au chevet de Théodore.

- Alors on voulait pas de moi? Plaisanta-t-il, seul. Tu sais, ça pourrait presque me vexer. Bon, allez... tu te lèves?

Mais rien, il restait là, sans bouger... Le blond insista un peu plus, espèrant que Théodore ne fasse qu'une comédie, qui lui ressemblerait bien peu... afin de ne pas avoir à tout réparé suite à leur petit duel improvisé.

- J'suis sur que Blaise sera d'accord pour te laisser tranquille et ne pas te réquisitionner... J'lui ai rendu sa baguette tu sais, donc ça sera facile et puis... il marqua une pause. Il s'en veut, t'sais. Aussi étonnant que cela puisse paraître.

IL vit Théodore bouger, d'espoir il se redressa... mais paniqua totalement lorsqu'il le vit gesticuler, se tortiller dans tous les sens... comme une nouvelle fois aux prises d'un doloris... mais c'était impossible. Pas ici, ils étaient toujours en sécurité (bien que les deux semblaient se détester plus encore qu'à Poudlard), caché des autres mis à part de Lucius Malfoy... et il était seul dans la chambre, si l'on excepté Théodore bien entendu.

- Théo! Théo! Paniquant, il commença à hurler. BLAISE!