• Chapitre 11

    - Espèce de… j’suis gel…
    - Rh c’est bon ! Je suis pas le seul fautif ! Mais monsieur est parfait n’est ce pas !
    - Crétin ! Pourquoi tu t’es retenu à moi !
    - Un réflexe ! Tu sais ce que ça veut dire !


    A ce moment là, le hasard et la chance semblant être de leur côté, Pansy, Draco et Terence arrivèrent vers eux. Voulant les sécher, ils allèrent prendre leur baguette, avant de décider finalement de les emmener au chaud… c’était bien moins risqué, n’étant pas encore bien spécialisé dans ce sort, bien utile pourtant.

    - Qu’est ce qui c’est passé ?


    Les deux garçons se regardèrent, avant que Théodore n’ouvre finalement la bouche, et n’invente un mensonge bien utile pour Blaise.

    - Je suis tombé à la renverse, et il a voulu me retenir.
    - Tu vas essayer de me faire croire que t’avais assez de force pour le tirer dans ta chute.
    - Draco ! L’écoute pas Théo ! Tu sais qu’il est blond.

    Pansy se mit sur la pointe des pieds, leva le bras et ébouriffa un peu plus encore la tignasse de son ami. Elle leur rappela qu’ils avaient deux cinglés nageurs gelé et trempés sur le dos, et poussa tout le monde à l’intérieur. Où les attendaient Hermione… non mais quelle coïncidence.

    - Théodore?
    - Quoi encore?


    Il la vit froncer les yeux, pour le regarder, lui et Blaise, avant de sortir sa baguette et le sécher d'un sortilège... elle sembla hésiter à faire de même avec Blaise, mais finie par y consentir, légèrement à regret.

    - Qu'est ce qui c'est passé?
    - Rien Granger... alors du vent.


    Sous la surprise, elle recula... jamais. Ô grand jamais, elle n'avait était victime de méchanceté gratuite de la part de l'héritier Nott. Elle se reprit pourtant bien vite...

    - Théodore, je peux te parler?
    - N'es tu pas en train de le faire?


    Ses paroles prononcées eurent l'effet d'une douche froide sur la jeune fille, qui ne se laissa pas démonter, et qui malgré les regards courroucés des autres Serpentard, aggripa le poigné de son ancien petit ami pour le tirer à l'écart, loin de leurs oreilles parfois, et bien souvent, indiscrète... et puis, ils n'étaient en rien dans l'histoire, et ignoraient probablement tout.

    - Théo, ça fait des mois que j'essaie de te parler.


    Le brun ne su que dire. Il savait ce qu'elle lui dirait, il n'était pas encore dupe et encore moins stupide, il le savait parfaitement... mais pensait avoir été assez clair, la fois où ils s'étaient parlés dans l'infirmerie. Visiblement, ça n'avait pas était le cas.

    - Nous n'avons rien à nous dire Hermione.
    - Mais... ils le savent, il n'y a plus de raison à...
    - Je ne t'aime plus Hermione.
    - Redit le. Redit moi que tu ne m'aimes plus... mais en me regardant dans les yeux. Redit le, en ayant cette flamme de sincérité que tu as toujours... et alors j'arrêterait de t'embêter.


    Il redressa la tête, la regarda, et répéta mot pour mot ce qu'il venait de dire... tout en étant parfaitement conscient que cela ne résoudrait rien... conscient de ses sentiments, malheureusement, toujours présent.

    - Je le savait Théodore...

    Elle s'approcha de lui, lui attrapa les mains... il mit fin à la distance en l'embrassant, Merlin oui... il l'aimait toujours... comment était ce possible, après les difficultées qu'il avait eu à ce convaincre du contraire.

    - THEOOOO! NON, T'AS PAS FAIT CA!


    S'exclama Blaise, surpris. Visiblement, ils n'avaient pas étaient assez loin pour que les Serpentards ne soient pas tentés de les espionner. Pansy donna un grand coup derrière la tête de Blaise, lui intimant de ce taire, mais c'était déjà trop tard.

    - Théo! Pourquoi tu nous a caché ça, nom d'un sombral! C'est pour ça que tu nous fuyais, t'allait rejoindre ta Gryffondor... t'aurais dû nous le diiiiire... j'me serait pas énervé contre toi... et j't'aurais pas entraîné dans le lac.
    - Blaiiiiise... qu'est ce tu racontes!


    Le ton de Pansy n'avait rien de rassurant, sans contestation possible sa voix était froide, à glacer le sang même. Gêné, et sentant qu'il avait une fois de plus, dit plus qu'il n'en fallait.

    - Blaiiiiise... j'attend une réponse.
    - Laisse Pansy, Blaise est un peu stupide.
    - Terence, je te prierait de ne pas insinuer ce genre de chose.
    - Je n'insinue pas mon cher, je constate. Là ce trouve toute la différence.


    Blaise se tourna vers son camarade, toujours aussi trempé que lui-même, car... bien qu'étant à l'intérieur, ils ne s'étaient pas trouvés sous une simple averse, mais bel et bien DANS le lac.

    - J'ai froid.
    - Oh Théo! Excuse moi.


    Hermione pointa sa baguette sur son "petit ami?" et le sécha en une incantation, aussitôt ses vêtements furent vidés de l'eau... sous les regards légèrement boudeur de Pansy, Draco et Terence, qui auraient préférés que ce soit eux qui ne séche leur ami.

    - Et moi Hermione?
    - Je sais pas Blaise... tu le mérites?
    - J'ai essayé de te recaser avec Théo.


    Aussitôt, les autres Serpentards le regardèrent, le fixèrent, d'un air hagard, bien que Théodore ait l'air d'être le plus surpris de tous... quoi de plus normal après tout.

    - Et ce n'est pas le cas... Théo?


    Le regard emplis d'espoir qu'elle lui lança, l'acheva complètement, il lui répondit d'un sourire. Aussitôt, le visage de Hermione s'éclaira, et elle sécha Blaise.

    - Je t'aime Théo.
    - C'est mignon, mais si on allait ailleurs... il ne faudrait pas qu'on nous voit en compagnie de miss-sang-de... Granger.


    Terence c'était rattrapé de justesse en voyant le regard déçu de Théodore.


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  • Chapitre 10

    - Théo?
    - Bah y est où?
    - Toujours à terre?


    Alors que Terence contourna le lit, son ami préféra le chevaucher, malgré ses chaussures toujours lacées. Le jeune Zabini se laissa tomber comme une masse sur le matelas froid.

    Assis à même le sol, la tête de Théodore sur ses genoux, la main sur son front, lorsque Terence releva la tête, Blaise n'eut pas besoin de mot pour deviner que rien n'allait mieux... pourtant il mangeait. Il le jurait devant Merlin qu'il mangeait. La respiration haletante, comme s'il venait de courir un marathon.

    - Théodore, réveille toi... allez... ouvre les yeux... t'peux l'faire...

    Gesticulant comme un asticot dans les bras de Terence, l'"héritier" Zabini eu enfin une réaction. Après avoir jeté une couverture fine sur son camarade, sauté au bas du lit, puis dévalé quatre à quatre les marches, et avoir détalé de la salle commune comme un lapin poursuivi par un chasseur. Il se précipita à l'infirmerie, sans prêter attention aux regards outrés des autres élèves, qu'il bousculé en passant.

    - MADAME POMFRESH!

    Les réprimandes passées, les explications terminées, la vieille femme accepta, à contre coeur, de quitter son antre pour le suivre, et "vérifier" l'état de son ancien patient. Lorsqu'elle pénétra dans le repaire des verts, elle ne fut pas accueillie très chaleureusement, mais plutôt par des regards noirs. Draco lui, regardait l'étrange duo d'un oeil intéressé. Se levant gracieusement,

    - Qu'est qui se passe Blaise?
    - Théo...
    - Il s'est passé quelque chose? C'est grave? Il va bien?
    - Il, je sais pas.


    Il le laissa planté en pleine salle commune, sous les regards de tous les occupants... Que se passait il dans le dortoir des septième année, qui pouvait donc nécessiter l'intervention immédiate de la vieille femme? Pourquoi n'avaient ils pas pris le soin d'emmener leur camarade à l'infirmerie?

    - Il a juste de la fièvre... nul besoin de vous inquiéter.
    - Il gigotait dans tous les sens.
    - Un cauchemar... rien d'autre.
    - Il avait du mal à parler tout à l'heure...
    - Sa gorge est juste irritée...
    - Vous allez encore nous fournir cette explication quand on dira qu'il n'a presque rien mangé...


    Relevant la tête vers Blaise, son regard marron le perçant et le mettant à nu. Néanmoins, elle acquiesce. Terence se porta volontaire pour accompagner Pomfresh et prendre quelques potions... ne songeant en aucun cas à la questionner sur cette petite entorse aux habitudes. Pour une simple migraine, il était "obligatoire" d'aller chercher une potion en main propre.

    Endormi et emmitouflé dans sa couverture, Théodore se tenait tranquillement allongé sur son lit. Ignorant tout de la présence de Pansy aux côtés de Blaise, qui attendaient pour le forcer à avaler une potion pour sa fièvre.

    - Pans', j'ai la dalle moi.
    - Et bien va manger Blaise. Et ramène à manger pour moi et l'moineau.


    Sans se faire prier, la joie incarnée quitta la chambre. Seule en compagnie du dormeur, Pansy attrapa d'une main agile le livre abandonné sur la table de chevet de son camarade. Plus les minutes passaient, plus l'incompréhension s'installée... où était donc l'intérêt d'un tel livre. En quoi l'art romancier moldue était il intéressant pour un sorcier?

    - J’ne le comprendrais jamais!
    - Qui?
    - T'es réveillé? Tiens bois sa...
    - J’n’ai pas soif Pansy.
    - Je ne te demande pas si tu as soif... tu dois boire sa. S'il te plaît.


    La Serpentard l'aida à se relever, son teint pâle l'inquiétait mais elle n'en dit rien...  après tout, ce n'était pas comme si il n'avait pas toujours ce petit teint maladif. Débouchant le petit flacon, et le porta à ses lèvres, et l'obligea ensuite à se rallonger... comme une véritable mère poule, malgré les protestations de sa "victime".

    - CSa va mieux Théo? Théo? Répond quand je te parle...
    - Pans'... il dort, arrête de parler seule.
    - Blaise... tu ne le trouves pas plus pâle que d'habitude? Tu ne crois pas qu'il serait mieux à l'infirmerie?
    - Non, je ne pense pas.


    Pansy acquiesce et repris place sur le fauteuil qu’ils avaient métamorphosé aux côtés du lit, lui caressant les cheveux. Blaise lui, souriait à côté. Les deux amis se fixèrent un bref instant, avant de se lever et quitter les lieux, laissant leur nouvel ami se reposer tranquillement.

    Il ne mit guère plus de trois jours à se sentir mieux, et recommença à suivre les cours. Le fait que les autres soient continuellement sur son dos à l’énerver, l’agacer et regarder ce qu’il avait dans son assiette… c’était privé ça, nullement besoin qu’un fouineur vienne lui rajouter une cuillère de pâte, ou une saucisse en plus. Cela contribuait à ce qu’il s’isole un peu plus, de nouveaux.

    - Pourquoi Théo ? Tu n’aimes pas notre compagnie ? T’es trop bien pour nous…
    - Blaise… je te doit beaucoup mais.
    - Mais quoi… monsieur n’a plus besoin de nous, alors… tchao bonsoir ?


    Ils se fixèrent longuement tous deux, avant que le plus grand ne baisse les yeux… Blaise pouvait être tellement convaincu par ses dires parfois, que s’en était troublant…Théo en recula

    - Regarde moi quand je te parle !

    Blaise s’était rapproché d’un pas, rendant plus faible encore la distance les séparants. Reculant une fois encore d’un pas, ce petit jeu continua plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’ils atteignent le bord du lac. Perdant l’équilibre, Blaise s’agrippa à la manche de Théodore, l’entraînant dans sa chute. Ils en ressortirent trempés, frigorifiés, gelés, à peine quelques minutes plus tard… mais c’était suffisant pour les refroidir considérablement.


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  • Chapitre 9

    La journée se passa normalement. Et le temps passaient, les mois s'écoulaient tranquillement et Théodore s'intégrait pas à pas, les appréciant à leur juste valeur. Draco changeait lui aussi, il paraissait plus humain aux yeux des autres élèves dorénavant, venant de prouver qu'il pouvait s'inquiéter pour quelqu'un d'autre que lui même. L'ancien "exclu" avait bien quelques difficultés à se faire à ce groupe dont il semblait maintenant faire partit... et où avait il dû en arriver... les aléas de la vie.

    - Allez quoi, t'as quasi rien mangé...
    - Mais je n’ai pas faim Blaise...
    - Tu vas pas  nous r'faire le coup...
    - Nan mais c'est vrai... si j'mange plus j'pense qu'j'vais être malade...
    - On prend l'risque


    Pourtant, aucune nourriture de plus ne passa la barrière que formait la bouche de Théodore, qui commençait à connaître suffisamment les autres pour pouvoir dire que...
    * Blaise était capable de tout, même du pire
    * Pansy serait sans doute prête à l'aider, et l'a démontré la veille lorsqu'elle l'avait pincé pour qu'il ouvre la bouche et que Blaise lui enfourne de la purée.
    * Draco... restait un mystère
    * Terence... était étrange...

    Soupirant, il se leva, avant même qu'ils n'aient eu le temps de dire quoi que ce soit... pestant, Blaise regardait son "protégé" partir, sans avoir rien avalé... ou presque.

    - Il va pas r'commencer.
    - Blaise, t'inquiète pas, il est grand... il sait ce qu'il fait...
    - Y a intérêt... Pomfresh me tuerais.


    Au bout d'une quinzaine de minutes, ils quittèrent la grande salle, pour retourner à leur dortoir récupérer leurs affaires avant de commencer une pénible journée de cours. En pénétrant dans leur sanctuaire privé, Blaise n'y vit aucune trace d'un quelconque passage... mais il n'était guère de nature observatrice, était pressé et avait sitôt saisit son sac par la bretelle, quitté les lieux à grandes enjambée.

    Draco, lui, n'avait même pas balayé la pièce du regard, et c'était contenté de prendre son sac de cours, le mettre sur son épaule puis partir le premier.

    Terence, plus observateur, moins pressé d'aller en cours de potion, avait fait le tour de leur "domaine". Contournant le lit, vide, de Nott, il le retrouva allongé à même le sol... pâle.

    - Ca va pas recommencer Théo... rassure moi.
    - N... non, t'inquiète.
    - J'dit qu’tu ne t’sentait pas bien?
    - S'il... te plait, oui...


    Faisant un sourire compatissant, Higgs fit le même geste que ses deux amis peu de temps avant, et quitta la pièce. La main sur la poignée, il se contenta de rajouter

    - Tu serais mieux sur ton lit tu sais...


    Sans doute avait il raison, mais il ne s'exécuta pas... préférant un sol dur et froid, plutôt que son matelas confortable, mou et une couverture bien chaude. Il s'endormit sans s'en rendre compte, et la matinée s'écoula ainsi... le mensonge de Terence n'intrigua personne, ni même les autres serpentards.

    Midi sonna, chacun alla se remplir l'estomac, oubliant qu'un de leurs amis manquait à l'appel... peut être n'étaient ils pas encore assez proche, peut être étaient ce simplement une erreur, que leurs cours leurs avaient fait oublier la présence d'une huitième personne...

    - Tu vas où?
    - Récupérer mon bouquin de bota', j'l'ai zappé ce matin...


    Un mensonge... Un petit mal pour un bien. Jamais il ne pourrait oublier une chose aussi futile qu'était un livre, et quand bien même serait ce le cas, il n'aurait pris la peine de ce déplacer pour le chercher. Prononçant d'une voix agacée le mot de passe, Ô combien stupide, au tableau, y pénétrant, grimpant quatre à quatre les marches, il ouvrit la porte à la volée, laissant aussitôt son regard perçant dévier sur la couchette, vide, de Nott.

    - Mer*e, y est où?


    Un doute le pris soudainement. Il l'aurait écouté, après tout, ce n'était pas comme si Théodore Nott était stupide. Il était clair qu'il savait qu'un lit, était plus confortable que le sol... surtout chez les Serpentards, dont rien en apparence n'était chaleureux -ce n'était d'ailleurs pas que des apparences-

    Le découvrant allonger sur le sol, endormit, son "coeur" -en admettant qu'il puisse en avoir un- se serra. Il avait l'air d'un gamin de 5ans, chétif au teint maladif, qui se serait endormie au pied d'un sapin de Noël, en attendant la venue du gros bonhomme rouge, généreux et un peu stupide. N'ayant pas le coeur de le réveiller, il s'en alla sur la pointe des pieds.

    - T'en as mis du temps.
    - Occupe toi de tes chaudrons et fou moi la paix, Blaise...


    Haussant les épaules, ils se dirigèrent silencieusement vers la serre numéro 7, où ils furent accueillis avec chaleur, par leur professeur. Terence sorti une fois encore son mensonge.

    - Il ne va pas mieux d'puis ce matin?
    - Non Blaise.
    - Tu le couvre pas par un quelconque mensonge?
    - Non Blaise.
    - Jure le moi.
    - Je le jure Blaise...


    Deux heures. Son calvaire dura deux heures. Tout du long, il avait dû promettre Merlin sait quoi à son camarade. Puis vinrent les deux heures d'arithmancie, pour Draco et Blaise... libéré, et seul, le Serpentard restant se rédigea vers sa salle commune, mais préféra rester au coin du feu travailler, plutôt que monter. Grand mal lui en pris.

    A l'étage, Théodore n'avait de cesse de gesticuler, il semblait en proie à d'horribles cauchemars, et la sueur perlait sur son front.

    - 'Tence. Théo va mieux?
    - J’ne sais pas.
    - T'as pas était voir?
    - Blaise, on est pas ses nourrices, s'il n'allait pas bien, il irait à l'infirmerie... il est grand par Merlin!

    Debout, Terence Higgs avait lâché sa plume et faillis renverser son pot d'encre, en s'emportant de la sorte contre Blaise. Néanmoins, un déclic avait eu lieu en lui. Une sorte de mauvais pressentiment, sorti de nul part. Laissant tomber sa plume sur le sol, il se précipita à l'étage, sous l'oeil avisé des autres Serpentards, Blaise à sa suite.


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  • Chapitre 8

    - Uhf... excusez moi les garçons... c'était... trop dur, à avouez.
    - C'est bon Granger! C'est pas comme si tu confessais un meurtre, tu sortais juste avec Théodore...
    - ... à qui tu devrais aussi des excusez! Pour ce que tu as dit tout à l'heure! Je ne le répéterais pas Granger.
    - Higgs! Pas de menaces dans ma classe.


    Marmonnant des insultes à l'encontre du professeur, Terence se calma, et écouta... toujours dans l'attente des excuses qu'elle devait à Théodore. Lorsque enfin le Véritasérum vit ses effets se dissiper, toute la classe restait muette. Théodore foudroya Blaise du regard, qui lui, se contentait de lui sourire à pleine dents.

    - Ne me remercie pas Théodore.
    - Je ne comptais pas m'y attarder.

    Bien que la cloche sonna plusieurs fois, aucun ne bougea, trop attentif à ce qui pouvait arriver à tout instant. Au diable le cours de sortilège, ils arriveraient en retard, grand bien en fasse.

    - Allez. Allez. Tout le monde dehors. Vous avez cours il me semble.


    Satané morse, songea Blaise. Ils se levèrent, les Serdaigle quittèrent le cachot les premiers, suivit de près par Ernie McMillan. Gryffondor et Serpentards s'attardaient. Ron et Harry sortirent, obligeant ainsi leur amie à faire de même, ils avaient beaucoup de question à lui poser, et bien trop peu de temps pour le faire. Draco et Terence sortirent, pour attendre les deux autres à la porte.

    - Allez, cette fois j’ne te laisse pas le choix.


    Blaise attrapa le sac de son camarade par la bandoulière, et se mit à courir en dehors de la classe, poursuivi par son camarade. Draco et Terence sourirent, enfin Théodore agissait normalement.

    - ZABINI! MON SAC!
    - Hein hein. Viens le chercher.


    Sortant sa baguette, il fit revenir son sac à lui d'un coup de "accio". Fier de son sort, il se dirigea vers la classe de Flitwick. Blaise râlant à sa suite. Malfoy et Higgs amusés. N'importe qui aurait trouvé ce cortège étrange, eux les premiers.

    - Tu triches Nott.
    - Pas du tout.
    - Si, tu triches. Tu n’avais pas à récupérer ton sac de la sorte.
    - Tu n'avais pas à me le prendre non plus...


    Ils arrivèrent devant la classe, la porte était fermée, le cours avait commencé. Théodore la regarda, effaré. Tout guilleret, Blaise baissa la poignée, et entra. Tirant Théodore par la manche, suivit par les deux autres. La petite voix aigue du professeur leur parvint aux oreilles.

    - Pouvez vous justifier votre retard?
    - Euh... non professeur.


    Théodore et Filius faillirent s'étouffer en entendant cette réponse. Blaise était un incapable. Un abrutis. Un idiot. Ne pouvait-il pas prévoir quoi que se soit. Merlin soit béni, Malfoy et Higgs trouvèrent une réponse.

    - Pour la même raison que Potter, Granger et Weasley...
    - ... et nous n'osions pas aller trop vite...
    - ... Théodore n’aurait pas dû tomber une fois encore.


    Il les regarda un moment, puis son regard se posa sur Théodore. Il passa l'éponge pour cette fois, et les fit s'asseoir. Le cours se passa normalement, une heure étant brève, lorsque l'on faisait des travaux pratiques. Leur heure de libre qui suivit ne fût guère facile à gérer. L'un voulait aller aux cuisines, l'autre dans le parc, le troisième dans la salle commune, seul un restait muet, se sentant tout à coup de trop.

    - Bon, alors Nott, qu'est ce que tu veux faire?


    Pourquoi était il obligé de trancher? Il haussa les épaules et marmonna un petit "salle commune", lui même peu convaincu. Terence prit un faux air fier de lui, et imbus de sa personne, remettant quelques une de ses mèches brunes derrière ses oreilles, songeant qu'il devrait sérieusement les faire couper.

    - Bon, bé... alors... On y va.
    - Blaise...

    L'interpellé se retourna aussitôt, et fixa dédaigneusement la Gryffondor. L'amitié qui les avait lié un temps semblait bien loin, lui n'ayant digéré sa remarque lors du cours avec Slughorn.

    - Granger.

    Son ton rogue était à couper le souffle.

    - Euh... je... pourrais parler à... Théodore?
    - C’n’est pas à moi de te répondre. Demande le lui...  je ne peux décider à sa place.
    - Théodore?


    L'hésitation était à son comble. Une partie de lui, hurlait d'accepter, car il ne saurait se pardonner le contraire. Tandis que l'autre, souhaitait le faire tourner pour aller à la salle commune, sachant qu'il se saurait la repousser une troisième fois.

    - Euh... peut être pas maintenant Granger. On va dans notre salle commune. On te dira quoi.


    Terence avait parlé d'un ton plus poli qu'à l'accoutumer. Déçue, elle repartie rejoindre Harry et Ron, qui l'attendaient au loin.

    - Merci Terence.
    - Est ce que tu accepteras un jour qu'j'porte ton sac!
    - Non.


    Oui, Théodore Nott avait bien changé depuis quelque temps. Ils entrèrent dans la salle commune, Blaise racontant une ânerie, Terence riant de bon coeur, Draco souriant et Théodore surpris de se sentir aussi bien en leur compagnie... comment se faisait il qu'ils ne soient jamais apparus comme des personnes normales de leur âge... il avait l'impression de les rencontrer pour la première fois.

    - Vous voilà enfin! J'ai faillis vous attendre.
    - Alors ta botanique Pansy?
    - Sa allait... c'est la prof qui allait pas... alors tu arrives à t'intégrer Théodore?


    Surpris qu'elle se soit adressée directement à lui, il releva la tête, et acquise d'un mouvement positif. Elle sourie.

    - J’ne vais pas t'manger. Aux dernières nouvelles, je ne suis pas cannibale.
    - Sait on jamais.
    - Arrête Blaise! Tu n’es pas drôle.

    Le sourire qu'elle affichait affirmer pourtant le contraire. Théodore monta dans le dortoir, seul. Il s'assied sur son lit, et regarda l'état de la pièce. Il s'allongea, passant un bras derrière la tête, et s'assoupie rapidement...

    - THEODORE! DEBOUT! TU VAS ALLER TE REMPLIR LA PANSE!
    - Tu connaît pas le mot "délicatesse" Blaise, ou quoi?
    - Pas le matin... ni le midi... et l'soir chui trop fatigué.
    - Raaa.

    Pansy s'assis sur le lit, et secoua gentiment Théodore. Il se réveilla, sous le regard narquois de la jeune fille à l'adresse de son ami Zabini.

    - Tu vois Blaise...


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  • Chapitre 7

    Elle lui sourit, alors qu'il regardait son bol, encore plein... il n'avait pas vraiment faim, comme depuis près d'un mois... pourtant, il mangea tout.

    - Allez. Maintenant, on va cherchez nos affaires.
    - Pourquoi?
    - Parce qu'on en a besoin pour aller en cours.
    - C'est inné chez toi, de répondre à côté de la plaque? Pourquoi tu fais tout ça... pour moi...? Je n'en vaux pas la peine... Vous auriez dû me laisser me morfondre seul dans mon coin... avec la stupide illusion de ne pas l'avoir perdue pour de bon.
    - Et te laisser mourir peut être. Non Nott. Jamais. Nous aurions dû nous en rendre compte plus tôt, pas une fois que tu t'écroules en plein cours. Surtout que tu semblais encore moins bien qu'à l’accoutumer.
    - Pourquoi? Je suis faible. Les plus faibles partent les premiers. Les plus fort restent. C'est la loi du plus fort, comme dans la jungle.
    - Voilà pourquoi nous ne pouvions t'abandonner Théodore... tu n'es pas faible.


    Il continua son chemin, suivis par Nott. Entrèrent dans la salle commune, saisirent leur sac, et sortirent presque aussitôt.

    - Passe le moi.
    - De quoi?
    - Ton sac. Allez Nott. Je veux ton sac et que sa saute.
    - Pourquoi?
    - Tu vas t'casser en deux si tu le gardes.


    Pourtant, Théodore garda son sac, bien décidé à ne pas flancher, pour se diriger vers son cours de potion. Il pris bien évidemment place en bout de table, en compagnie de Malfoy, Higgs et Zabini, sauf que ceux ci décidèrent d'un petit changement, et mirent Blaise au bout pour que Théodore soit entre Terence Higgs et lui même.

    - Mais c'est bon quoi. J’ne suis pas en sucre! Arrêtez d’âme saoulé avec vos manières de "j'te remplis ton bol", "passe moi ton sac" "laisse moi t'aider", si vous voulez vraiment être utile: foutez moi la paix!
    - On s'est tous inquiétés pour toi, tu ne peux pas comprendre sa, Nott?
    - Non, justement, je ne peux pas. Comment voulez vous que j'y arrive, si de plus de six ans d'indifférence, vous vous retrouviez soudainement dans mon cas! Vous ne seriez pas mieux. Je veux me débrouiller, seul! Je peux me débrouiller seul.
     

    Le cours commença, peu après, une fois que les Gryffondor furent arrivés. Leur place n'avait pas changé. Toujours Ernie, Hermione, Ronald puis Harry en bout de table.

    - Ravis de vous revoir monsieur Nott.
    - Mm, il l'avait cherché. C'est lui qui a décidé de plus descendre manger, pourquoi tout le monde le plaint-il?


    Cette voix, celle de Hermione Granger, surpris les deux autre Gryffondor, les quatre Serdaigle ainsi que le Poufsouffle. Mais ces paroles eurent aussi le don de mettre les Serpentard en colère. Même Blaise.

    - Et à qui la faute Granger! Hein! A qui la faute!
    - Monsieur Malfoy! Assis et taisez vous!
    - Si la courageuse Gryffondor n'avait pas aussi peur de ses amis, THEODORE n'en serait pas là!
    - Monsieur Higgs, la remarque est valable pour vous aussi. Asseyez vous! Zabini aussi.


    Ils s'exécutèrent tous, foudroyant la Gryffondor du regard, elle même surprise par ses paroles, qui avaient dépassées le fond de sa pensée, et de très loin. Harry et Ron eux, étaient resté bloqués sur la remarque de Terence. Ce pouvait-il que le Serpentard venait de proclamer soit la vérité? Et qu'elle leur ait cachée des choses...

    - Bien... nous allons donc travailler aujourd'hui sur la fabrication du Véritasérum. Oui monsieur Zabini?
    - Et nous pourrons la tester à la fin du cours?
    - Heu... pourquoi pas, oui.


    Blaise Zabini jeta un étrange regard calculateur à Théodore, qui ne le remarqua pas, toujours chamboulé par la remarque de Hermione, et surpris de la réaction des trois autres Serpentards, très fortement surpris. La liste des ingrédients s’inscrivit au tableau, tous se levèrent pour prendre les ingrédients dont ils auraient besoin, avant de retourner à leur place. Et la préparation débuta.

    Lorsque le dernier quart d'heure débuta, Slughorn passa dans les rangs, constater la réussite des potions. Une fois ceux des Serdaigle passaient, et félicités, il s'attaqua à ceux des Gryffondor.

    - Très bien Potter, comme d'habitude. Vous y étiez presque Weasley. Comme toujours miss Granger. Bien McMillan.

    Hésitant, il se dirigea vers les Serpentards, qu'il n'avait pas beaucoup vu travailler, trop occupés qu'ils étaient à guetter le moindre mouvement de leur camarade. Pourtant, quelle ne fut sa surprise lorsqu'il pu clamer haut et fort.

    - Et bien, et bien... j'ai comme qui dirait l'impression que Harry vient de se faire battre aujourd'hui, à plat de couture. Très bien... très bien. Monsieur Zabini, à qui souhaitez la faire boire?
    - Théodore.
    - Votre... voyons, monsieur Zabini, ne pouvez vous pas choisir quelqu'un d'autre?
    - Théodore.
    - Bien.


    Il parti chercher un verre minuscule, y versa quelques gouttes, et le tendit à Théodore. Théodore le prit, hésita un instant, puis le bu, prouvant ainsi l'entière confiance qu'il était prêt à attribuer aux questions de Blaise.

    - Bien monsieur Zabini... euh...  sortez tous de la classe.
    - 'tendez professeur. Théo, est ce que sa te dérange s'ils restent tous?
    - Non.
    - Vous voyez. Alors. Est ce que tu l'aimes toujours?
    - Oui. Always and forever.


    Personne si ce n'est la première concernée, et les Serpentards ne comprenait le sens de la question. A cette réponse, la rouge et or se sentie honteuse, mais heureuse, qu'il se soit souvenue de la phrase écrite sur son bref mot.

    - Est ce que tu regrettes de l'avoir quittée?
    - Oui. Bien évidemment
    - Est ce que tu regrettes d'avoir douté de ses sentiments?
    - Oui. Tu ne peux l'imaginer.
    - Est ce que tu souhaites toujours que cela soit révélé au grand jour.
    - Oui et non.
    - Est ce que tu as confiance en elle.
    - Je suppose que oui.


    Les questions concernant la Gryffondor s'arrêtèrent là, et Blaise se dirigea vers un côté qui le concernait.

    - Est ce que tu as confiance en moi?
    - Oui.


    A cette réponse il se senti mieux. S'il faisait tant d'effort ce n'était pas pour que l'indifférence reste seule maîtresse de la situation.

    - Est ce que tu as confiance en Draco?
    - Sa commence.
    - Et en Terence?
    - Je... ne sais pas.
    - En Pansy?
    - Sa proposition m'a surprise, mais elle ne semble pas être la cruche que tout le monde prétend qu'elle soit.
    - C'est peut être bon monsieur Zabini? Ne croyez vous pas?
    - Est ce que... tu es fier d'être à Serpentard.
    - Plus que tout autre. Si je n'avais était là, jamais je n'aurait pu faire la connaissance, bien que peut être trop tardive, de Draco, Terence, Pansy, toi...
    - M'en veux tu de t'avoir posé toutes ces questions, peut être un peu indiscrète?
    - Oui.
    - As-tu quelques choses d'autre à dire, à Hermione par exemple.
    - Je t'aime.
    - Ca a le mérite d'être clair.


    Harry et Ron regardèrent leur meilleure amie, dans le blanc des yeux. Comment avait-elle pu leur cacher ça? Elle avait dû se sentir terriblement coupable, de ne pas avoir eu confiance en eux.


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