• Chapitre 6

    - Je doute que vous n'acceptiez que je vous donne la béquée.

    La table désormais face à lui, il regardait le plat, méfiant. Il n'avait vraiment aucune envie de manger... sincèrement. Il ne s'en sentait pas capable. Ce qu'il avait dit à Hermione le tourmentait beaucoup trop.

    - Madame Pomfresh...
    - Oui Théodore?
    - Quand est ce que je pourrais sortir?
    - Comme je l'ai déjà dit à tes amis, lorsque tu auras repris des forces.
    - J'en ai repris.

    Il se leva rapidement, mais chancela aussitôt, et fut ainsi donc contraint de se rasseoir sur le lit qu'il venait à peine de quitter, la tête lui tournant. Légèrement amusé, mais aussi inquiète, elle rajouta.

    - Et que vous serez en état de tenir debout.


    Se renfrognant, il piocha une première fourchette dans son plat, la porta à sa bouche, et aurait tout recracher si son éducation n'aurait était été ainsi faite. Néanmoins, la grimace qu'il esquissa n'échappa pas à l'infirmière.

    - Que n'aimez vous pas? Si j'avais su je ne vous aurez pas ramené d'épinards. Que préférez vous? Les frites, une part de pizza?
    - Rien du tout... j'ai pas faim.
    - Taratata. Je ne quitterais pas cette pièce et vous non plus, tant que vous n'aurez pas mangé un minimum. Alors choisissez ce que vous préférez... et mangez.


    Résigné, il pris une petite part de pizza, et la mangea, sans grande conviction.

    - Vous voyez... ce n'était pas si difficile, si? Allez, reposez vous maintenant.


    Poppy Pomfresh s'éclipsa dans son bureau, remplissant de la paperasse. Allongé, Théodore ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Ce qu'il avait mangé lui pesait sur l'estomac. Vers deux heures du matin, alors qu'il avait trouvé le sommeil depuis peu, il fût malade durant la nuit. D'un récurvite, Pomfresh nettoya tout, et s'occupa de lui faire boire une potion.

    - Allez, allez... buvez.


    Il se sentait bête, ridicule et honteux, à trembler de la sorte dans son lit. La sueur perlait sur son front. Tant bien que mal il parvint à se rendormir, une petite heure à peine avant la sonnerie du début des cours soit, à huit heures.

    - Vous allez mieux monsieur Nott?


    Acquiescent, il se retrouva avec un bol de céréales sous le nez, et une cueillere. Relevant la tête, il s'attendait à être seul, mais non, l'infirmière restait là, à le surveiller. Il mangea donc, sans avoir réellement le choix.

    La première semaine se passa ainsi, aucun repas seul, chaque fois la vieille femme le surveillait. Plusieurs fois dans la semaine, il vit que Blaise était passé, vu la pile de livre et de parchemin trônant sur la table au pied de son lit. Il n'eut ainsi aucun retard, à part au niveau pratique. Elle l'autorisa enfin à sortir, mais pas avant que Blaise ne soit arrivé, à sept heure tapante, en route vers la grande salle. Le surveillant de très prêt, il semblait à l'affût guettant le moindre chancellement, le moindre geste de travers. Blaise semblait prendre sa tâche très au sérieux.

    - Tu nous as fait une sacrée frousse... à tous. Même Potter s'est porté volontaire pour transmettre les devoirs de runes de Hermione... même Potter tu te rends compte.
    - Pourquoi?
    - J'en sais rien... tu n'as jamais vraiment était désagréable avec lui, tu l'ignorais royalement...
    - Je ne parlais pas de ça.

    Blaise sourit, et s'amusa à continuer à poser ses questions inutiles. Ayant parfaitement compris la question. Mais voir Théodore Nott, LE Théodore Nott, muet et solitaire, commencer à se dérider, lentement mais sûrement lui faisait plaisir. Même si pour sa il avait fallu qu'il quitte sa petite amie, qu'il finisse sous alimenter à l'infirmerie, pâle comme un cadavre... plus encore qu'à son habitude.

    - Tu sais. Draco aussi s'inquiétait. La s'maine dernière il a même faillis en venir aux mains avec Potty, pendant qu'j'étais parti t'emmener.
    - Sa ne veut rien dire. Tous les moyens sont bon pour ce battre avec lui.
    - Raaaaaaaaaaaa-louette.


    D'un geste brusque Blaise se retourna, et fit face à Théodore, qui recula d'un pas devant le regard noir lancé par Blaise.

    - Ne voit pas le mal partout. Hermione t'aime, tu l'envois balader. Draco te défend, tu trouves le moyen de casser son geste. Le monde n'est pas tout noir Nott!
    - Il n'est pas blanc non plus.
    - Vis la vie, ne la subit pas!


    Théo ne trouva rien à redire, et se contenta de suivre Blaise à travers les dédales du château, avant d'arriver à la Grande salle, enfin. Il poussa les portes et veilla à ce que Théodore le suive. Ils se dirigèrent vers Malfoy, assis en compagnie de Pansy Parkinson, Terence Higgs, Grégory Goyle, et Vincent Crabbe. Les deux derniers avaient une assiette plus que pleine à raz bord, qu'ils se dépêchaient d'engloutir, afin de la remplir de nouveaux.

    - Nott. Ravis de te revoir debout.
    - Salut Théodore... tu vas mieux?


    Il regarda Pansy Parkinson, cette jeune fille plus couramment appelé bouledogue ou sangsue, à cause de sa manie de ce coller de force à Draco Malfoy. Cette même jeune fille était en train de lui sourire. Il la salua à son tour. Avant que son regard ne s'échappe jusqu'à la table des rouges et or. Longuement il l'a regarda, mais le regard noir qu'elle lui lança le fit baisser la tête, et constater que son bol avait été rempli de céréales et de lait froid.

    - De rien Nott.
    - J'ai pas besoin de nounou à plein temps Zabini.
    - Si tu as besoin de parler, je suis là Théo.


    Mais que leur arrivait il donc, à tous? Draco Malfoy était gentil, Blaise Zabini jouait à la nounou, et Pansy Parkinson lui proposait une séance de psychologie avancée sur les sentiments... combien de temps avait il était absent du monde réel? Il était impossible que cela se résume à une petite semaine... si?

    - Merci... Pansy.


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  • Chapitre 5

    Elle lui fit avaler une fiole entière de potion du sommeil, il s'endormit aussitôt. Si elle ne pouvait le forcer à manger, plus qu'elle ne l'avait d'ores et déjà fait, si il ne venait pas à la nourriture, alors la nourriture irait a lui. Attristé par la situation, il n'entendit pas les petits pas lents arriver derrière lui. Une jeune fille se tenait à présent à ses côtés, et regardait le lit où était son ancien petit ami, dans le même état que Blaise.

    - Monsieur Zabini, vous revoilà... vous venez prendre de ses nouvelles j'imagine.
    - Euh, oui...
    - Bien suivez moi. Une seconde miss Granger, je suis à vous dans une seconde.


    Ennuyée, elle les regarda disparaître dans le bureau, s'approcha du lit du fond, tira la chaise jusqu'à elle, et y pris place. Elle le regarda. Repensa aux souvenirs qu'ils avaient. Repensa aussi à leur rupture, dont elle était seule responsable. Elle s'en voulait. Si elle n'avait pas eu aussi peur de la réaction de ses amis. Si elle avait eu confiance en eux. Elle sort un bout de parchemin de son sac, une plume et son pot d'encre, avant d'y inscrire de son écriture fine et appliquée.

    "Pardonne moi Théodore...
    Je t'aime encore
    Always and forever."

     
    Elle le plia, et le posa sur la table de chevet, se releva et s'éloigna, juste à temps lorsque Pomfresh ressorti avec Blaise, plongé dans ses pensées. Il parti rapidement, ignorant Hermione... ou peut être ne l'avait il simplement pas remarqué.

    - Je peux faire quelque chose pour vous, miss Granger?
    - Euh... oui... comment va-t-il?


    Montrant le lit où gisait un Théodore était endormi, encore pâle, le visage à moitié caché dans la couverture. L'infirmière la regarda, et s'excusa, pour ne rien pouvoir lui dire.

    - Mais... Blaise il...
    - Je l'ai chargé de surveiller son ami, lorsqu'il sortira.
    - Et il sortira quand?
    - Tout dépendra de lui.


    C'est ce moment précis que choisis Théodore pour commencer à s'agiter dans son sommeil forcé, grognant quelques paroles inintelligibles, pour se réveiller en sursaut.

    - Hermione.


    L'interpellée se retourna et le regarda. Leur deux paires d'yeux, l'une verte l'autre chocolat, se croisèrent. Le jeune Nott y mit fin, pour se concentrer sur l'étrange appareil à ses côtés. Pomfresh lui expliqua tout, et il se résigna... il acceptait de manger, pourvu qu'on éloigne ce "truc" de sa vue. S'éclipsant pour chercher un repas chaud au Serpentard, Pomfresh laissa les deux élèves seuls dans son infirmerie.

    Tout deux gardaient le silence. Si la parole est d'argent, le silence est d'or. Lentement elle s'approcha de lui, comme précédemment tira la chaise à elle, et lui prit la main. Lui, la retira, et détourna la tête.

    - Théo.
    - Non Hermione... tu as trop peur... encore, trop peur... toujours, trop peur.
    - Théo. Je n'ai plus peur de Harry et Ron... j'ai peur pour toi... peur de moi, qui suis la responsable, la seule et l'unique.
    - Non.
    - Si Théodore. Si tu savais à quel point j'ai eu peur, hier en cours, quand tu t'es écroulé, quant tu t'es cogné... lorsque tu as était emmené à l'infirmerie. Si tu le savais, tu comprendrais. Si tu savais à quel point je m'en suis voulu, lorsque Blaise à dû expliquer ton absence à Rogue. Si tu le savais, tu comprendrais Théodore.


    Ils continuèrent de se regarder, comme s'ils se découvraient pour la première fois... comme s'ils se redécouvraient. Retentant un geste à l'égard de Théodore, elle lui effleura sa joue, si pâle.

    - Pardonne moi...

    A la porte, Blaise regardait fier de lui la scène, pourtant lorsqu'il revit Théodore enlever la main douce de Hermione de sa joue, il commença à désespérer pouvoir réussir. S'il s'en était tenu au plan initial, dans lequel Théo ne cessait pas de manger, tout aurait fonctionné... ou pas.

    - Tu n'es pas prête. Tu auras toujours peur.
    - Bien sur que oui, j’aurais peur. Mais si pour que tu ne fasses plus l'idiot à ne plus manger, je doit leur dire que je t'aime à la folie... alors je le leur dirait.
    - Non Hermione... ça ne sert à rien, j'ai pris ma décision...celle qui est la mieux pour toi.


    Commençant à connaître le tempérament explosif de la jeune fille, Blaise su qu'une réplique cinglante allait survenir. Elle ne tarda d'ailleurs pas.

    - De quel droit sais-tu ce qui est le mieux pour moi! Théodore! Je TE veux! Toi! Pas un autre. Toi! Toi seul! Que me diras-tu, lorsque tu auras compris sa!
    - Je te dirait que je fais ce qui est le mieux pour moi... après tout, n'oublions pas que je suis un Serpentard, un ennemi...
    - Et le mieux pour toi est de te bousiller en ne mangeant plus rien! Sa aurait pu fonctionner! Sa aurait pu! Si tu n'avais pas des gens autour de toi, qui t'aime, qui tiennent à toi.
    - Et qui ça?
    - Moi... dans un premier temps. Blaise qui a promis à Pomfresh de s'occuper de toi...
    - Je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi.
    - ... Même Malfoy m'en veut, me considérant comme responsable... et il a raison.


    Blaise continuait d'épier leur conversation, le moindre de leurs faits et gestes étaient répertoriés dans sa mémoire. Si Théodore n'y mettait pas un peu du sien aussi... ils fonceraient tous droit dans le mur. Ce qui ne leur ferait sans doute pas du bien.

    - Théodore, je t'aime... encore.
    - Je... je ne suis plus sur que ce soit le cas pour moi, Hermione.


    Le ton semblait sans appel, et Hermione le perçut de la sorte. Triste, déçue, mais résignée, la Gryffondor quitta tête baissée le chevet de l'être aimé. Le Serpentard, la regardait quand à lui quitter les lieux, sans la moindre résistance. Le regret le rongé déjà, mais c'était le mieux à faire pour elle, et elle finirait par s'en rendre compte. Et le remerciera peut être un jour. Il pensait que le choix de la Gryffondor serait rapide et simple à faire, si une décision devait être prise, entre ses deux amis ou lui... la réponse lui paraissait évidente. Juste devant la porte, alors qu'elle avait une main posée sur la poignée, elle se retourna.

    - Peut être que tes sentiments ont changés, mais les miens sont restés intacts...


    Il grogna, et elle parti. Pomfresh ne tarda plus à arriver, avec un plateau plein de nourriture. En le voyant, il en eu mal à l'estomac. Elle s'avança, posa le plateau sur la table en bout de lit, et lui tendit une assiette.


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  • Chapitre 4

    Le lendemain matin, ils réveillèrent Théodore, attendirent qu'il se prépare, et le traînèrent de force jusqu'à la Grande Salle. Tous deux avaient l'impression de traîner un cadavre, tant il se laissait faire et n'opposer aucune résistance. Entrant, ils prirent place autour de Théo, afin d'être sur qu'il mangeait. Pourtant, malgré leur présence, son assiette demeurait la seule assiette encore vide à cette heure ci. Au loin, Hermione et Harry regardait cet étrange spectacle. Hermione pour ses sentiments, et Harry car il avait bien vu la veille en l'emmenant à l'infirmerie que le Serpentard n'allait pas bien.

    - Théo, mange, allez. Regarde là-bas, Hermione te regarde...
    - Mm, si elle veut...
    - Fais lui plaisir, elle aussi s'inquiète pour toi.
    - Grand bien lui en fasse.


    Il se leva, se dégagea de l'emprise de Blaise et Draco, et parti à grand pas de la salle, à peine sorti, il s'adossa contre le mur, fatigué de devoir vivre comme ça... Se laissant tomber contre le mur, les genoux repliés sur lui même, la tête dans les bras, Théodore Nott n'était plus que l'ombre de lui-même.

    - Nott... Ca ne va pas?


    La voix de Potter lui semblait arriver de très loin. Il releva la tête, et le regarda. Le regard vide, le visage pâle, la respiration lente... la réponse apparut comme une évidence.

    - Non, ça ne va pas apparemment. Pourquoi?


    Se relevant péniblement, Théodore se dirigea vers la salle de métamorphose, encore une matière qu'il continuait. A peine eut-il fait deux pas qu'il chancela et se rattrapa de justesse, foudroyant le Gryffondor qui avait oser esquisser un geste pour le rattraper;

    - Nott. Même si nous ne sommes pas amis, je peux peut être t'aider.
    - Non... Hermione.


    Il fut surpris d'entendre le prénom de sa meilleure amie sortir de la bouche du Serpentard, une main contre le mur, tentant de ne pas tomber. Aller deux fois à l'infirmerie en l'espace de deux jours n'était pas dans ses objectifs de la journée.

    - Quoi Hermione? Qu'est ce qu'elle a Hermione?
    - Je...


    Tout devint double face à lui, double et flou. Deux Potter, quatre bras, quatre jambes, vingt doigts, quatre yeux, deux nez, deux bouches.... Il se tint la tête, la secoua.

    - Nott? Ca va pas?

    Théodore recula, et se retrouva adossé au mur... tout n'était que double. Une fois encore il se laissa glisser le long du mur, et fixa le vide. Harry commençait à s'inquiéter, et à se demander ce qui était en train d'arriver au Serpent.

    - Nott. Qu'est ce qu'il y a?

    C'est à ce moment précis que Draco et Blaise sortirent de la Grande Salle, voyant Harry face à leur camarade à terre. Ils se précipitèrent sur lui, le relevèrent. Un bras autour du cou de Blaise, il semblait au plus mal. La tête basse, il était une véritable poupée de chiffon, pâle, beaucoup trop pâle.

    - Mais sa va pas Potter! Tu ne vois pas qu’il ne va pas bien en ce moment!
    - Calme toi Malfoy, j'lui ai rien fait à ton Nott. J'lui ai simplement demandé si sa allait, il avait vraiment l'air mal. Et puis il a commencé à être bizarre, et c'est laissé tomber le long du mur. J'lui ai rien fait.
    - Tu ne pouvais pas l'emmener à l'infirmerie, le faire aller prendre l'air ou venir nous chercher? Nooon. Après tout, c'est un Serpentard!


    Le blond et le brun se toisaient du regard. Chacun se considérant dans son bon droit. Le blond défendant son camarade. Le brun défendant ses intentions, loin d'être mauvaises.

    - Mais va ch*er Malfoy. C'est la première fois que je te voie aussi protecteur envers quelqu'un. J'suis pas censé savoir que t'étais son garde du corps.
    - Garde un oeil sur ta Granger, ou je te jure que je ne me contenterais pas uniquement de lui rallonger les dents cette fois ci.
    - Que vient elle faire là-dedans?
    - Draco... je... je l'emmène hein...


    Blaise s'éclipsa, son fardeau à ses côtés. Il le traîna jusqu'à l'infirmerie, mais ce dernier sembla reprendre légèrement ses esprits, et parvint à marmonner un "non pas là", que Blaise n'écouta pas, trop inquiet. Aussitôt la porte poussée, Pomfresh leur retomba dessus.

    - Encore. Vous n'avez pas suivis mes conseils monsieur Nott;
    - Quels conseils?
    - Se nourrir, monsieur Zabini.
    - Nous avons essayé hier soir... mais il a tout refusé. Ce matin encore... et c'est là qu'il... voilà quoi.


    Elle l'installa sur un lit, au bout de l'infirmerie, lui fit boire une potion, et se redirigea vers Blaise. Elle le fit entrer dans son bureau, puis asseoir.

    - Bien, il restera quelques jours, le temps de reprendre des forces. Je compte sur vous pour l'aider, pour veiller à ce qu'il ne prenne pas de retard, et pour qu'il mange lorsqu'il sortira.
    - Comptez sur moi madame.


    Ils parlèrent encore un peu, puis Blaise parti rejoindre son cours de DCFM. Donna son mot pour excuser son retard à Rogue, et expliqua la raison de l'absence de Théodore. Hermione se sentait coupable, horriblement coupable, et les regards noirs de Malfoy ne faisaient rien pour arranger les choses, Blaise tenta de la rassurer, mais Rogue l'envoya travailler avec Draco, afin de laisser Pansy Parkinson travailler tranquillement avec Hermione. Harry lui, semblait abasourdi par l'amitié naissante semblant lier Blaise Zabini avec sa meilleure amie, et se promis d'en découvrir la raison, ainsi que la réponse aux menaces de Malfoy, qui semblait avoir une dent plus forte encore contre la jeune fille depuis la veille.

    Le soir, une fois encore Blaise se dirigea vers l'infirmerie, ouvrit la porte, et découvrit l'infirmière faire des pieds et des mains pour lui faire avaler un simple quartier de clémentine. Quartier qu'il refusait catégoriquement, prétextant, une fois encore, de ne pas avoir faim.

    - Vous ne me laissez pas le choix monsieur Nott.


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  • Chapitre 3

    Draco et Potter furent chargés de l'emmener à l'infirmerie. Rogue ne pouvant laisser sa classe sans surveillance surtout une classe de Serpentard/Gryffondor. Poussant tant bien que mal la porte de l'infirmerie, ils posèrent Théodore sur un lit, et alertèrent Madame Pomfresh, surprise de voir les deux pires ennemis ensemble pour accompagner Théodore Nott, Serpentard de son état. Elle les fit retourner immédiatement en classe, et s'occupa du cas "Nott".

    Lorsque le cours fût terminé, et comme aucun ne suivait, Blaise se dirigea immédiatement vers l'infirmerie, souhaitant avoir des nouvelles de son camarade. Il poussa la porte, et fût surpris de constater qu'un seul lit était pris, et que les rideaux étaient tirés. Il s'y dirigea immédiatement, mais regretta bien vite en remarquant que ce n'était qu'un élève de quatrième année de chez Serpentard qui y était installé, blessé lors d'un cour de botanique, après avoir mal suivit les instructions.

    - Vous cherchez quelqu'un monsieur Zabini?
    - Théodore Nott?
    - Je l'ai fait autorisé à retourner dans votre dortoir.


    Il l'a remercia, et s'y dirigea aussitôt; remerciant intérieurement le ciel de ne pas l'avoir gardé à l'infirmerie, sans quoi il aurait tout de même eu du mal à expliquer sa venue. Blaise le trouva encore une fois endormie sur son lit, un bandage autour du crâne, et l'air un peu plus maladif encore que d'habitude. Il décida de ne pas le réveiller, pris place sur son lit, et attendit.

    Lorsque l'heure du dîner sonna, il regarda son camarade, mais ne le réveilla pas, considérant qu'il avait bien le droit de dormir un peu, et que sauter un repas n'était pas trop grave.

    Blaise n'avait pas prévu de s'attarder trop longtemps à table, seulement, lorsque Malfoy lui fit remarquer l'absence devenue désormais habituelle, de leur camarade, ils se mirent d'accord pour oublier la solitude du Serpentard, et de lui apporter malgré tout de quoi manger.

    Se fût donc avec les bras plein qu'ils quittèrent la Grande Salle, et qu'ils furent arrêtés par un Severus Rogue, avide de connaître leurs explications quand à leur gourmandise nouvellement découverte.

    - C'est pour Nott...
    - Ne pouvait il pas venir de lui-même s'il avait faim?
    - Il dormait.
    - Ne pouviez vous pas le réveiller, pour qu'il descende.
    - Professeur. Il s'agit de l'un de vos élèves. S'il vous plaît.
    - Soit, cela va pour cette fois, mais que je ne vous y reprenne plus.


    Ils acquiescèrent, et continuèrent leur trajet, jusqu'à leur dortoir. En y entrant, ils pensèrent alors au problème qu'ils auraient pour lui faire avaler quoi que se soit, s'il ne descendait pas, ce n'était sans doute pas pour que les autres lui apportent de quoi manger.

    Entrant, ils le découvrirent encore allongé sur son lit, emmitouflé dans ses couvertures, gigotant dans tous les sens, murmurant quelques mots dans son sommeil. Laissant tout en plan sur le lit de Blaise, ils s'approchèrent et écoutèrent. Le jeune Malfoy n'y comprenait rien, au contraire de Blaise, qui s'enquit de le réveiller, en le secouant violemment.

    Blaise l'obligea à s'asseoir, tandis que Draco allait chercher ce qu'ils avaient abandonné sur le lit. Théodore ne fit rien, ne tenta rien, ne dit rien, se contentant de les supplier du regard.

    - C'est encore à propos de l'autre fois, quand tu t'es fait larguer?


    Théodore n'ayant rien démenti, Draco avait fini par accepter cette possibilité. A l'entente de ça, Blaise donna un bon coup de pied dans le tibia du blond, le fusilla du regard sans que celui ci ne comprenne pourquoi.

    Blaise tendit un bout de pain à Théodore, qui le refusa poliment. Il lui tendit alors un sandwich, qui fût lui aussi refuser. Et ainsi de suite, néanmoins Blaise ne se laissait pas abattre. C'est ainsi qu'il donna un coup de poing assez fort sur le nez de Théo, qui surprit, ouvrit la bouche se refusant de laisser sortir le moindre son. Blaise lui mit donc de force un bout de pain dans la bouche, qui fut recraché.

    - Théo, ne fais pas ton gamin. Mange.
    - Fou moi la paix Zabini. Et toi aussi Malfoy. Je n’ai pas faim. Voilà tout.
    - Te fou pas de moi Théo, on est tous inquiet de te voir comme ça. T'était déjà pas gros avant mais r'garde toi. T'es plus maigre encore, t'es plus pâle, et tout à l'heure t'a fini à l'infirmerie. Alors faim ou pas, tu vas manger ce qu'on te donne.
    - Zabini.


    Le regard suppliant, les yeux ternes, la voix faible, Blaise ne pu résister, et enleva le sandwich qu'il n'avait cessait de tendre juste sous le nez de Théodore. Pareil pour Malfoy. Respirant enfin normalement, et non étouffé par la présence des deux autres, il se rallongea normalement, remis ses couvertures correctement sur lui. Les deux autres redescendirent

    - Mm, c'est pas gagné.
    - Zabini, explique moi, t'as l'air de savoir ce qui s'est passé.
    - Promet de ne pas crier, de ne pas t'indigner, de rester stoïque comme tu en as l'habitude... et pourquoi pas de nous aider.
    - Mouai.


    Blaise lui expliqua donc tout en détail, de ce qu'il avait surpris, à ce que Hermione avait raconté pour l'aider dans la recherche du plan parfait. Comme promis, il ne s'indigna pas, même si ce qu'il venait d'apprendre le surprenait fortement.

    - Et c'est à cause de Granger tout ça, donc...?
    - Mouai, en quelque sorte
    - Non, pas en quelque sorte... elle est responsable, si elle n'avait pas eu si peur de Potter et Weasley... Théodore ne serait pas dans cet état lamentable.
    - On dirait que tu t'inquiètes.
    - Je ne suis pas dépourvu de coeur Zabini. Même si nous ne sommes pas vraiment amis, nous avons partagé ensemble ce dortoir pendant plus de six ans, il est normal je pense, de ne pas vouloir le voir toucher le fond du gouffre.
    - Je pense que pour ça, c'est trop tard, mais il ne faut pas qu'il continu de creuser encore plus profond.


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  • Chapitre 2

    Tout apparaissait comme une évidence. La tâche de Blaise serait sans doute plus aisée qu'il n'avait osé le supposer. Maintenant qu'il y pensé, il était logique qu'elle en veuille au Serpentard, tout autant que le contraire l'était. Il s'assied, aux côtés de la jeune fille, qui le regarda, surprise.

    - Qu'est ce que tu fais Zabini.
    - Je viens t'aider.
    - M'aider? M'aider à quoi?


    Il était évident aux yeux de la Gryffondor qu'il n'était pas assis à côté d'elle pour l'aider à compter le nombre d'idiot passant par ce couloir, qui faisait un détour effroyable pour aller vers n'importe quelle classe.

    - A te remettre avec Théodore.
    - Comment tu sais ça toi?
    - Un magicien ne révèle jamais ses secrets.


    Elle sourit. Les Serpentards auraient décidément toujours le don de la surprendre. Nott, le bon élève discret et solitaire s'était trouvé être des plus attentionné. Et maintenant Zabini, le joyeux lurons de service, Serpentard de haut vol, souhaité l'aider, elle.

    Malheureusement pour tout le monde, Théodore était revenu. Restait dans un des couloirs adjacents, il avait réfléchis à ce qu'il venait de faire, et le regrettait d'ores et déjà. Il l'aimait, il ne pouvait la laisser lui filer entre les doigts, il ne se le permettrait pas. Tant pis pour l'avenir. Si elle souhaitée garder le silence un peu plus longtemps, alors soit... Si elle devait partir un jour, pour aller avec un autre, il ne serait pas celui qui l'y aura poussé, se sera sa décision, à elle. Il s'était donc remis en marche, vers la cachette.

    - C'est vrai?
    - Oui, je révèle tes sentiments Hermione...
    - Mais nous sommes si différent.
    - Les contraires s'attirent.
    - Mais qui se ressemble s'assemblent... Zabini.


    Arrivé en cour de route, Théo ne su comment comprendre le dialogue. Ce pouvait il qu'il l'avait déjà perdue? Que Blaise l’a choisie comme prochaine proie... Il soupira, et parti immédiatement, ne voulant en entendre d'avantage... considérant le peu comme suffisant et très amplement.

    Il entra dans le dortoir, sans faire attention à Draco qui y était déjà. Sans non plus remarquer que se dernier avait remarqué qu'il était sur les nerfs. Ainsi il ne pouvait prévoir que l'une des personnes qu'il avait le moins envie de voir aller venir à sa rencontre, pour connaître les raisons qui l’avaient poussée à être à bout.

    - Nott. Que se passe-t-il?

    Il le foudroya du regard. IL avait horreur des curieux, horreur de Malfoy aussi.

    - Rien qui ne soit en mesure de t'intéresser Malfoy.
    - On dirait que tu viens de te faire larguer.


    Il ricana, comme si cette simple idée lui paraissait absurde. Ce qui était le cas aux yeux gris du blond, pour qui il semblait impossible que Théodore ne soit avec quelqu'un, lui le solitaire.

    - Du vent.

    Il ferma les rideaux de son lit, sans aucune cérémonie, laissant un Malfoy furibond. Non mais pour qui se prenait il, de quel droit envoyait il balader un Malfoy de la sorte? Les sangs purs, de nos jours...

    Les heures s'écoulaient, Hermione et Blaise mettait un plan en marche, bien malgré la jeune fille, qui doutait des talents d'entremetteurs de Blaise. Théodore était resté allongé dans son lit, à réfléchir à sa terrible erreur, et n'entendit pas lorsque Malfoy lui ordonna de sortir manger.

    - Je ne veux pas retrouver ton squelette affamé tout à l'heure en rentrant Nott. Alors tu te ramènes et que sa saute.


    Tout ce dont à quoi il avait eu droit sur le coup, fût le silence. Il parti, haussant les épaules, en se disant qu'il n'était pas la nourrice de l'héritier Nott. Ce dernier s'assoupis, le ventre vide. Ce fut ainsi durant plus de deux semaines. Il se levait le matin, passait sous la douche, s'habillait, filait immédiatement en cours, et retournait dans le dortoir sitôt une heure de libre, ou les cours terminés, pour s'endormir, toujours le ventre vide. Et ainsi de suite, chaque matin. Justement ce jour là, il avait une fois encore potion.

    En entrant dans le cours de Slughorn, il s'asseye à sa place habituelle, en bout de table avec Malfoy, Higgs et Zabini. Il constata que Hermione avait elle aussi pris place aux côté de Harry, Ronald et Macmillan. Théodore ne fut pas aveugle face aux petits regards que se lançaient Blaise et Hermione, et fulminait intérieurement. Néanmoins il ne tenta rien, et se contenta de faire sa potion, en suivant bien toutes les instructions retranscrites sur le livre, tout en sachant que se serait Potter le meilleur.

    Lorsque les deux heures furent terminées, tous les élèves allèrent en sortilège avec Flitwick, pour une heure seulement. Une fois terminée, un quartier libre d'une heure avant le repas leur était attribué. Théodore alla donc se reposer dans son dortoir, tandis que les deux autres continuaient le plan proposé par Blaise, qui n'était toujours pas vu d'un bon oeil par la Gryffondor. Le repas fût servis, sans que Théodore ne prenne une fois encore, la peine d'y aller, endormi sur son lit, seul la cloche annonçant le début des cours parvînt à le réveiller

    Tous les septièmes années de Serpentard et de Gryffondor se dirigèrent vers la Défense Contre les Forces du Mal, avec Rogue, une classe beaucoup plus complète que la douzaine d'élève en potion.

    - Aujourd'hui, travaux pratiques. Sortez vos baguettes.


    La tête graisseuse de Rogue venait à peine d'entrer dans la salle, que déjà les ordres fusaient. Duel en un contre un. Blaise se mit avec Hermione se qui énerva Théodore, au plus haut point, Harry avec Ron, et ainsi de suite. Seul Malfoy restait, et attribua le droit à Théodore de voir un de ses sourires en coin  qui avait le don de l'exaspérait. Les duels commencèrent.

    - T'es pas v’nus manger aujourd'hui encore, Nott.


    Quelle remarque intelligente. Les sorts fusaient entre les deux. Tous deux bons élèves, et aucun ne voulant s'avouer vaincu face à l'autre.

    Au fur et à mesure que le temps passait, la vision de Théodore se troublait, le bruit occasionnait par les duels, ainsi que les cris lui paraissaient de plus en plus lointains. Puis plus rien. Il s'effondra subitement, inconscient, tombant à terre et se claquant la tête contre un rebord de table, un peu trop pointu, sous les regards éberlués de tous, surtout d'une Gryffondor et de son adversaire.


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