• Chapitre 29

    - Tu m'avais dit que Flint était là, accusa le blond. Et... et il est quand même dans cet état.
    - A Poudlard tu étais là pour lui et ça ne l'a jamais empêché de se battre avec Drago, répondit calmement John sans rebondir sur le ton agressif du premier. Flint ne peut pas tout lui éviter. Je pense que le fait que Theodore soit encore en vie actuellement... prouve qu'il est bel et bien présent pour lui.
     
    L'un était installé sur la chaise qu'il avait approché du lit, tandis que l'autre avait préféré s'asseoir sur la table auprès des flacons et autres affaires de son ami. Alors que le pouce de la main gauche de Zacharias caressait le dos de celle de Theodore, son autre passait et repassait dans les cheveux ternes du serpent. 
     
    Même s'il était encore loin d'être dans un état aussi déplorable que lors de sa première incarcération : Nott était tout de même l'ombre de celui qu'il avait été dans un passé qui paraissait aujourd'hui... bien trop lointain.
     
    Le Serpentard que Smith avait collé, connu et apprécié à Poudlard manquait cruellement au blaireau. Celui des premières années avait un petit quelque chose qui avait disparu au fil du temps et des épreuves. Rien qu'à dix-sept ans, lors de leur dernière année, il l'avait senti différent... à cause de cette marque qui ornait son avant bras et qui lui causait, cinq ans plus tard, encore bien des ennuis. 
     
    Theodore était là et pourtant... pourtant Theodore avait toujours manqué au blaireau.
     
    - Il a des traces au niveau du cou... et ce n'est pas le même genre qu'aux poignés et aux chevilles, remarqua le médicommage en caressant du bout des doigts les marques en question et s'en approchant. John, passe moi le baume s'il-te-plaît.
    - C'est quoi comme marques ?
    - Strangulation.
     
    oOo
     
    - Theo ? appella Zacharias en le voyant se réveiller. Comment tu te sens ?
     
    Une ride soucieuse se dessina sur le front du brun sitôt eut-il vu qui se trouvait à ses côtés. Que se passait-il donc pour que le blond soit présent ? Avait-il été libéré sans qu'il ne soit conscient de ce qui se passait ? Comme la première fois, mais le baiser en moins ?
     
    Pourtant, le soulagement qui aurait pu être le sien ne vint jamais. Certes il n'était plus attaché et était même allongé dans un lit digne de ce nom : mais il ne reconnaissait pas les lieux. Il n'était pas au manoir Nott, ni chez Zacharias et il doutait que St Mangouste ait pareille chambre pour ses patients.
     
    - Theo ? Insista le premier.
    - Qu'est-ce que tu fais là ? Interrogea le brun, la voix rauque. Pourquoi t'es... qu'est-ce que tu fais ici ?
     
    L'auror les observait. Il n'essayait pas de faire oublier sa présence mais il ne tentait rien non plus pour se faire remarquer. Brun et blond, de toutes façons, semblaient être seuls au monde.
     
    - Pourquoi tu ne manges plus ? Questionna Zacharias, réprobateur. Tu vas pas me faire comme la dernière fois !
    - C'est eux. Si. Je.
     
    Cadwallader ferma les yeux, ne comprenant que trop où voulait en venir son ami. 
     
    - Tu vas bientôt sortir, murmura le blond à l'oreille de celui qui était allité, ayant lui aussi comprit. Je te promets que tu rentreras bientôt à la maison.
    - Ton dossier est bientôt bouclé, confirma l'auror. Aucune piste n'a pu abouttir sur quelque chose de concret. C'est l'affaire de quelques semaines encore puis tu seras définitivement libre... 
     
    oOo
     
    - Où étais-tu ? Demanda Hannah, les bras croisés sur la poitrine, d'un air qu'elle devait vouloir autoritaire. Je te cherche depuis hier, Zach !
    - Et ?
    - Et tu n'étais pas là. Je n'ai pas fait remonter ton absence mais... tu sais ce que tu risques à faire ça et. Et tu n'étais pas là, Zach ! Je ne serais pas toujours là pour te couvrir.
    - Je n'étais pas là, confirma Smith. Sache aussi que l'idée que tu ne sois plus là pour "me couvrir" est loin de me déplaire et... que j'étais à Azkaban.
     
    Elle haussa alors un sourcil, ayant toute la misère du monde à imaginer le blond aller travailler dans ce sinistre endroit. Pourquoi diable irait-il s'embarrasser avec ce travail et ce genre de patients ? Le connaissant, il aurait normalement dû refuser de s'y rendre même en échange de tous les gallions du monde.
     
    Enfin... le connaissant, il était déjà étonnant qu'il ait voulu et pu devenir médicommage.
     
    - Et c'est... Azkaban qui te met de si bonne humeur ?
    - Theodore va bientôt sortir, prit-il plaisir à lui annoncer. Ils n'ont rien trouvé contre lui, non que ce soit une surprise mais bon... 
     
    La jeune femme s'arrêta net et cessa de le suivre. Zacharias venait-il de lui donner l'identité de la personne qu'il avait dû soigner tout en lui annonçant cette tragédie qui consistait à le voir de nouveau libre.  Probablement que oui... voilà qui pourrait réellement expliquer son étrange bonne humeur ainsi que le café qu'il tenait... en plus du chocolat.
     
    - D'ailleurs... il te passe le bonjour.
    - C'est pas vrai, souffla Abbot qui ne l'avait pas écouté ayant encore en tête ce qu'il venait de lui annoncer.
    - Nàn, c'est pas vrai, rit le blond. Il est trop gentil pour le dire et pour le faire mais il rêve de t'égorger pour que tu ailles rejoindre ton ami le diable.
    - C'est vous qui irez au diable si vous continuez ainsi.
     
    Smith leva les yeux au ciel. Il n'était pas un fervent défenseur des causes perdus. C'était là une occupation bien trop gourmande en matière de temps... et du temps : il n'en avait pas.
     
    - Dis-toi qu'ainsi : nous ne serons jamais séparés, se moqua-t-il, tournant les talons.

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