• Chapitre 2

    Théophile arriva en trombe dans le hall de St Mangouste. Sans même passer par la case "accueil". Il se jeta sur l'ascenseur, sans prendre la peine de présenter la moindre excuse aux sorciers qu'il bousculait.

    Lorsqu'il arriva à l'étage voulu, ce n'était pas sans avoir gêné tous les autres passagers de l'ascenseur. Il tapait du pied, sa langue claquait sur son palais, il soupirait sans cesse et adressait un regard noir à quiconque le regardait de travers. Mais il était Théophile Nott et emmerdait ceux que cela gênait.

    L'étage était étrangement animé. Enfin peut être était ce normal, puisque c'était justement des cas "urgent" mais par rapport au calme qu'il venait de quitter au Ministère (calme qu'il avait peut être un peu... gâché avec ses éclats de voix contre Lucius qui "n'aurait pas pu venir plus tôt imbécile va")

    - Monsieur, il est interdit de cou, commença une infirmière.
    - Je veux courir, donc je cours, coupa-t-il (décidément c'était la journée).
    - Si tout le monde faisait comme vous ça n'irait plus.
    - Alors heureusement que tout le monde ne fait pas comme moi, répliqua-t-il aussitôt. Théodore Nott, je cherche. Vous...
    - Un petit brun, d'une huitaine d'année ? Enonça la femme.

    Theophile acquiesça vivement, impatient d'enfin pouvoir en savoir un peu plus quand à l'état de son fils. Lucius aurait probablement été capable de l'éclairer davantage mais il ne lui en avait laissé le temps. Sans compter que le blond semblait particulièrement pressé de le voir partir.

    Il fût conduit jusqu'à une chambre, l'unes de celles qui étaient au fond du couloir. L'adulte savait, malheureusement, ce que cela signifiait. Au temps du règne de Voldemort, qu'il avait rejoint peu de temps avant sa chute, les médicommages y soignaient généralement les sorciers victimes d'impardonnables. Histoire de toujours les avoir à l'œil.

    - Il aurait, à première vu, reçu un impardonnable, l'informa inutilement la femme. Sans doute de courte durée, mais assez fort pour l'affaiblir et... il est assez jeune. C'est pourquoi nous préférons le garder à l'œil.

    Debout devant la porte, Theophile n'osait poser sa main sur la poignet pour la tourner et entrer. D'un côté cela prouverait que c'était bel et bien Theodore qui se trouvait là.

    Pouvait-il en douter ?

    Ces cheveux noirs comme la nuit et cette bouille angélique ; ce visage pâle, cette mâchoire crispée, cette manière de gigoter entre ces draps trop blanc, ce fin sourire qu'il avait chaque fois qu'il dormait... ne pouvait qu'appartenir à son fils. Aucun autre enfant ne pouvait sembler si fragile, sans l'être réellement. Brave petit futur Serpentard... déjà apte à tromper son monde.

    - Pardonnez-moi de vous déranger encore mais... je cherche aussi une femme.
    - Aucune femme n'a été admise à notre étage, monsieur, s'étonna l'infirmière. Seul votre fils et deux autres hommes...
    - Mais... ma femme.
    - Doit être dans une salle d'attente au rez-de-chaussée, sourit-elle. A attendre qu'un médicommage ne l'examine rapidement.

    "- Vas rejoindre Théodore. Il a besoin de toi... il est blessé. Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir."

    Théophile regarda une nouvelle fois son fils, dont les sourcils venaient de se froncer... formant une petite ride sur son front. De toute évidence il était contrarié, ou rêvait de quelque chose qui ne lui plaisait pas.

    - Et... personne n'est... décédé durant l'incident ?

    L'instant de vérité était tout proche. Ne restait plus qu'à espérer que la femme ne réponde par la négative. Dans le cas contraire, il était évident qu’Amy serait parmi les victimes.

    Il avait déjà de gros doute. Lucius, dans un premier temps et son "Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir"; ensuite son absence : son épouse serait, en toute logique, restée aux côtés de leur fils. Et pour finir : ce vide au fond de lui.

    - Il y a bien eu une femme, admit la jeune médicommage. Nous n'avons encore su l'identifier.

    Si personne ne l'avait identifié, comment diable Lucius avait-il su ? Peut être en utilisant la même logique que lui : si elle n'était aux côtés de l'enfant, ni dans les autres victimes... ou dans ceux qui attendaient un diagnostic (qui se finirait par un "vous n'avez rien"... chose que tous avait su dès le départ).

    - Je... je peux la voir ? Demanda-t-il en bégayant. S'il vous plait ?
     


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