• Chapitre 1

    Debout dans la salle de réunion, Théophile se rongeait les ongles. Ce n'était pas le "trac" qu'aurait pu avoir certain avant une réunion aussi importe que celle-ci... c'était d'un banal d'avoir peur pour si peu. Son problème était plus profond, il angoissait à propos de quelque chose... qui n'avait pas même eu lieu.

    "Reprends-toi Théophile. Ils vont bien". Et comme à chaque fois que le ministre des affaires étrangères sorcières se rappelait à l'ordre : cela fonctionnait.

    On entra. On prit place. On commença. Et il oublia tout ce qu'il avait craint. Théophile Nott parlait avec une assurance certaine et parvenait à leur faire partager ses idées d'un bon tour de force.

    Il était étrange de constater que c'était souvent les anciens Serpentard qui réussissaient en politique. Manipulateur, il l'était. Tout comme il avait le don de faire croire aux autres qu'ils avaient eu une idée de génie... alors que c'était la sienne. N'oublions pas non plus que Théophile Nott était un beau parleur. Tout ce que le ministère de la Magie recherchait en somme.

    Rien n'aurait pu le perturber dans son travail. Rien, si ce n'est trois petits coups tapés contre la porte. Agacé par cette arrivée imprévue, il regarda le nouveau venu comme de la vermine.

    - Monsieur Nott ? Demanda, légèrement hésitant, le jeunot.
    - Je suis en réunion, chassa-t-il sèchement. Plus tard.
    - Mais, tenta vainement le benjamin.
    - Plus tard, coupa Théophile. Maintenant j'aimerais pouvoir continuer.

    Il le vit quitter la salle de réunion infiniment soulagé. Cet imbécile avait su faire réapparaître son inexplicable angoisse et cela... l'angoissait. Bien que conscient que personne n'aurait osé le déranger si ce n'était pas de la plus haute importance... qu'est ce qui pouvait être plus important que les relations amicales entre la Russie, l'Italie et l'Espagne, de toute manière ? Il l'ignorait et ne préférait pas le savoir.

    Deux petits coups furent alors frappés et dérangeaient une fois encore cette réunion. L'homme à la stature importante et imposante se tourna vers le parasite et le foudroya du regard. L'avantage d'être l'homme qu'il était, c'était qu'on lui pardonnait tout. Tout de suite. Tout le temps.

    - Monsieur Nott, appela doucement le nouveau venu.
    - Je suis en réunion, s'il vous plait, rappela inutilement le politique. Ne m'interrompez pas sans cesse.
    - c'est que... c'est important.
    - Et bien "important" attendra, arrêta Théophile. Je suis... en réunion.

    Sa manière de hacher ses propos. De gesticuler sans cesse. De regarder autour de lui. Quiconque était présent dans la pièce, connaissance ou non de Théophile, pouvait le savoir stressé et tendu.

    Quand la porte se referma enfin derrière le gêneur numéro deux, Nott soupira de soulagement. Il avait cru qu'il allait exploser tant sa peur prenait le dessus. Qu'est ce qui pouvait bien être si important, pour qu'on ne le dérange deux fois... rien que ça.

    Il tapa dans ses mains, inspira un grand bol d'air... lança un "bon où en étions nous" et reprit. Si Lucius avait été présent, il aurait aussitôt comprit que son "ami ?" n'était pas dans son état habituel. Et pour cause : jamais, en temps normal, Ô grand jamais il n'aurait pu oublier où il s'était arrêté.

    On frappa. Une fois seulement puis on entra sans même attendre son consentement. Le regard noir qu'avait prévu de jeter Théophile s'estompa aussitôt aperçut-il les cheveux blanc ("blond voyons, tu sais bien qu'il a horreur qu'on dise qu'ils sont blanc... même s'ils le sont" se morigéna-t-il rapidement) de Lucius.

    - Théophile, commença aussitôt le Malfoy. Écoute-moi...
    - Je suis en réunion, coupa-t-il une nouvelle fois, ça en devenait une habitude. C'est donc si dur à comprendre pour que même toi tu ne viennes me déranger ?
    - Théodore vient d'être admis aux urgences, poursuivit le blond sans se laisser intimider.

    Russes, Italiens et Espagnols eurent l'air de comprendre plus rapidement que l'Anglais. Ou alors, le fait que ce dernier ne reste figé sur place, sans mouvements ni paroles était justement sa réaction.

    - Théophile, réagit s'il te plait.
    - Amy ? Demanda-t-il inquiet. Ils... ils étaient au chemin de traverse.
    - Théodore est aux urgences, répéta Lucius.
    - Amy, répéta l'homme en réunion, oubliant les étrangers. Amy ?
    - Théodore est aux...
    - Je sais ! Hurla-t-il enfin. J'ai compris... mais Amy.
    - Vas rejoindre Théodore, conseilla Lucius. Il a besoin de toi... il est blessé. Il a perdu sa mère. Il l'a vu mourir.

    Le visage de son ami se décomposa. Amy était... impossible. Que s'était-il donc passé ? Il l'ignorait et préférait cela à la limite.
     


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