• Chapitre 3

    - Maman ? Appelle doucement un petit brun. Maman, quand est-ce qu'on rentre ?
    - Bientôt, je te promets.

    Soudain, la porte de la boutique s'ouvrit avec fracas ; tous les visages se tournèrent vers les deux nouveaux arrivants, mais aucun sorcier ne comprit immédiatement ce qui était en train d'arriver. Ils auraient pourtant dû : ça n'était pas tous les jours que deux hommes entraient chez un apothicaire, une cagoule sur le visage.

    L'un d'eux s'occupait de boucler toutes les issus, quand l'autre ordonnait aux clients de la boutique de se regrouper au fond de la pièce. Amy Nott regarda en hâte sa montre et songea qu'à cette heure ci : son mari débutait sa réunion.
     
    Combien de fois ne lui en avait-il pas parlé ? Théophile attendait avec tant d'impatience ce jour, que si elle venait, de quelques manières que ce soit, à la gâcher : elle s'en voudrait éternellement. Mais elle n'avait pas à s'en faire : tout serait rapidement terminé et tout irait pour le mieux.

    - Vous ! Cracha un homme. Debout.

    L'homme, le gérant de la boutique, s'exécuta et fit face au criminel qui lui flanqua une droite sur le nez : pour l'exemple, expliqua-t-il.

    L'un continuait à effrayer les quelques otages, tandis que l'autre vidait la caisse, s'emparait des Gallions qu'avaient les sorciers sur eux et vidait les stocks.

    - Maman, souffla Theodore tout bas. J'ai peur.
    - Chut, tout va bien se passer mon ange, je te le promets.

    En disant cela, Amy n'avait cessé de caresser les cheveux de son fils unique, les ébouriffant au passage. Pour ensuite appuyer ses dires, elle lui embrassa le front... sans se douter un seul instant que ça serait peut-être là... son dernier geste d'affection à l'égard de l'enfant.

    - Tout va bien se passer ? Répéta-t-il tout sourire. Oui c'est cela.

    Theodore fût attrapé d'une main ferme par l'inconnu, aux cheveux brun, puis tirée jusqu'au centre de la pièce. Tous les clients regardaient la scène se dérouler avec une certaine appréhension.

    Appréhension qui ne tarda pas à se révéler juste. L'homme osa lancer un des trois impardonnables sur le garçonnet de huit ans. Un autre enfant, d'une dizaine d'année cette fois, serrait la main de son père de toutes ses forces.

    L'enfant se tordait et hurlait de douleur. Jamais encore il n'avait tant souffert et pourtant il avait eu mal lorsqu'il était tombé de son balai mais, à cet instant, Theodore était près à recommencer plusieurs fois pourvu que cela s’arrête.

    Sa mère n'osait regardait son fils souffrir, sans pouvoir rien y faire c'était trop dur pour elle : ses yeux demeuraient donc clos. Elle songeait à Théophile et commençait à regretter son absence. A regretter ne pas avoir accepté sa proposition qui consistait à ce qu'ils n'attendent le lendemain pour se rendre au chemin de traverse pour être tous les trois.

    Enfin, elle n'entendit plus Theodore crier. Amy osa ouvrir les yeux, sans doute n'aurait-elle pas dû.

    - Je confirme m'dame, ricana l'homme. Tout se passe bien.

    Il obligea l'enfant à se remettre debout, malgré ses tremblements, puis le jeta sans compassion dans le tas de sorciers... mais certainement pas vers sa mère. Il fût récupéré par un homme aux cheveux roux.

    Un enfant l'accompagnait, la vue du plus jeune ainsi malmené le fit lâcher son père afin de lui laisser plus de liberté dans ses mouvements. Tout tremblant, complètement apeuré, Theodore ne chercha même pas à se défaire de cette prise inconnue.

    Arthur Weasley, car c'était lui, gardait fermement le petit contre lui... malgré les nombreuses différences entre le brun et son dernier fils : il ne pouvait que faire un parallèle.

    - Avada Kedavra.

    Tous regardèrent avec effroi le corps de cette mère de famille s'affaisser. Après avoir torturé un enfant, ce monstre venait de tuer sa mère.

    L'enfant enfouit sa tête dans la cape de l'inconnu et laissa quelques vaillantes larmes couler. Il n'essayait même pas de les retenir, ou d'entendre dire le roux que ce n'était rien et qu'elle allait bien : il savait la vérité.

    Theodore savait ce qui venait d'arriver et ce que cela signifiait. Il savait que rien ne serait jamais plus comme avant.
     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :