• Blaise réussit à convaincre Draco que l’absence de leur ami déchu était tout sauf normale et expliquée. Ils prirent tous deux une douche rapide, même si la définition de «rapide » restait à revoir pour le blond, qui était resté une bonne demi-heure sous cette dernière.

    Furax, le fils de Henry Zabini avait tiré son meilleur ami par le bras pour le traîner à la recherche du troisième membre de leur petit trio. Merlin ! Ce qu’il pouvait s’en vouloir d’avoir abandonné aussi lâchement le fils de Théophile. Combien de fois ce dernier n’avait-il pas dû être déçu de leurs actions, choix, comportements… et les avait-il rejetés pour autant ? Non. Parce que le petit serpent avait tout de suite compris qu’ils avaient tous besoin les uns des autres… Pourquoi on ne peut se rendre compte que l’on tient à une personne, à un ami… uniquement une fois qu’on l’a perdu ?

    - Draco, le somma Blaise. S’il te plaît.
    - Il doit simplement être en train de faire un compte rendu à Tu-Sais-Qui.

    Blaise s’arrêta et le regarda déçu. Draco et lui avaient pourtant toujours été sur la même longueur d’onde. Leurs projets s’emmêlaient en une parfaite symbiose. Et là toutes ses idées s’envolaient aussi vite que le vent… aussi rapidement qu’ils n’avaient rayé Théodore de leur vie.

    Draco dû le comprendre car il poussa un profond soupir en signe d’agacement et continua de chercher Théodore avec son ami. Lui par contre, n’était rongé ni par la culpabilité de son acte, ni par les remords de l’avoir abandonné : c’était un mangemort non ?

    - Draco ? Souffla Zabini. J’ai comme un… mauvais pressentiment.

    Le blond ne répondit rien, et n’osa pas admettre qu’il était dans la même situation. Merlin, mais qu’avait donc bien pu faire Théodore pour les mettre tous deux dans sa poche, et faire en sorte que même une fois qu’ils ne l’avaient quittés ils ne s’en inquiètent encore ?

    - Potter ! Cria Blaise. On a besoin de ton aide… tu sais où es Théodore ?
    - Théodore ? Répéta le Survivant intrigué. Euh… Nott c’est ça ?

    Blaise le pressa un peu en répétant sa question plus lentement. Le brun décoiffé, élève à Gryffondor s’excusa de ne pas avoir fait attention aux personnes qu’il croisait dans les couloirs. Abattus, les deux serpents poursuivirent leur recherche, mais rien à faire… c’était comme s’il avait disparu, comme s’il… n’était pas présent à Poudlard.

    Il n’avait jamais vraiment su comment ils avaient su accepter Théodore, comment il avait réussis à passer outre sa peur du petit brun, et pourtant les faits étaient là : il n’avait plus peur de lui mais toujours peur… de le perdre.

    - Théo j’t’en pris, supplia-t-il mentalement. Tu sais qu’on s’inquiète pour toi.

    Ils fouillaient inlassablement chacune des pièces du château sans pour autant parvenir à le trouver. Ce qui su mettre fin à leurs recherches acharnées est le bruit du ventre de Blaise, qui réclamait son dû du matin.

    - Allez Blaise, Draco essayait de raisonner son ami. Je doute qu’on ne le trouve maintenant… s’il ne souhaite pas être trouvé, Théodore réussira.
    - Mais… Draco, c’est notre faute hein ?

    Le blond ne prit même pas la peine de répondre à son ami, à quoi cela servirait-il… mis à part à faire grimper d’un degré supplémentaire leur honte commune. Si ils n’avaient pas été aussi stupides, aucuns doutes que le jeune Nott serait resté avec eux… et qu’ils n’auraient pas eu à le chercher à travers tout.

    En pénétrant dans la Grande Salle, Draco pu constater avec peine que Blaise avait encore de l’espoir, et pensait pouvoir voir Théodore attablé dans la pièce, seul en bout de table… triste que ses amis ne l’aient abandonné. Alors le scénario qui aurait suivi était clair comme de l’eau de roche : ils auraient demandés pardon au garçon et tout aurait été bien, comme avant.

    - Il n’est pas là, parla inutilement Blaise. Il est où ? Draco ?

    Le fils de Lucius secoua la tête de droite à gauche, s’il l’avait su Théodore serait déjà avec eux, retrouvé et aurait d’ores et déjà accepté leurs excuses.

    Ils prirent place au même endroit que la veille au soir, sans entrain. L’absence du brun se faisait réellement ressentir à présent, ainsi que les remords et la honte de leur comportement. Sans grands convictions, ils remplirent leur assiette et commencèrent à manger : mais le cœur n’y était pas.

    - Draco ? Pourquoi Dumbledore vient de partir avec Rogue et Pomfresh ?
     


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  • L’arrivée à Poudlard était censée être magnifique et digne de nos plus beaux rêves, que l’on soit en première ou en dernière année, malheureusement pour certain ce ne fût pas le cas.

    Blaise était rongé par les premiers remords ; Draco perdait peu à peu patience et souhaitait trouver le moyen de faire taire son meilleur ami ; Théodore lui était seul… pour la première fois en sept ans, Draco et Blaise n’étaient pas avec lui.

    Ils prirent place à table, à leur table. Malfoy et Zabini au centre, comme tous les ans, à la seule différences que la place habituellement occupée par Nott était à présent prise par un troisième année quelconque. A cette constatation le cœur de Théodore se serra, alors qu’il partait prendre place en bout de table près des quelques parias de leur maison, notamment les sang-mêlé.

    C’est d’une oreille distraite que les trois écoutèrent le traditionnel discours de début d’année de leur directeur. Ils avaient bien mieux à penser, tous autant qu’ils étaient.

    Bien droit sur le banc, Draco donnait tout de même l’impression d’écouter le vieil homme. Non par respect envers Dumbledore, mais plus pour prouver aux autres élèves qu’il prêtait attention à ces paroles, aussi ennuyantes soient-elles.

    Blaise était tout à fait l’opposé du blond, un jambe de chaque côté de son siège, il lui arrivait souvent de regarder en l’air, flâner… mais écoutait le vieux parler franchement… c’était d’un barbant.

    Théodore était accoudé sur la table, après avoir poussé son assiette restée propre sur le côté. La tête posée dans celle-ci, il préférait fermer les yeux pour ne pas avoir à supporter la vue de ses deux soi disant ami, situé quelques mètres à peine plus loin. Ils ne lui adressaient même pas un coup d’œil. Enfin, le pensait-il.

    En effet, régulièrement, la tête de Blaise ou de Draco déviait pour regarder leur ami. Et chaque fois ils crevaient d’envie d’aller le voir et s’excuser… impossible. Déjà parce qu’il était marqué à présent, mais aussi par fierté. Ils ne pouvaient y aller aussi vite, et puis il semblait aller très bien… fatiguer peut être mais quel mangemort ne le serait pas ?

    - Je vous souhaite une bonne nuit à tous

    Dans un boucan incroyable, tous les étudiants se levèrent et quittèrent peu à peu la Grande Salle, pour rejoindre leur dortoir. Draco et Blaise ne différaient pas des autres, et entamèrent donc le trajet habituel jusqu’à leur cachot.

    - Blaise ? Appela Théodore. Draco ? Qu’est ce que j’ai fais ?
    - Dans le dortoir… imbécile.

    L’agressivité dans la voix du blond choqua autant l’un que l’autre. Jamais encore Draco n’avait parlé ainsi à l’un d’entre eux.

    - J’ne voulais pas l’être, murmura Nott. J’vous promets que je ne voulais pas.

    Draco le regarda, méprisant.  Blaise n’en revenait pas, ce n’était plus Draco. Le blond n’aurait jamais agit ainsi avec Théodore, il l’aurait écouté parler, et très certainement cru… Malfoy était le moins irréfléchis d’eux deux. Pourquoi le l’était-il plus maintenant ?

    - Draco, crois moi… s’il te plaît.
    - Non. Je regrette mais non.

    Le jeune homme poursuivit sa route, accompagné de Blaise qui sourit tristement à Théodore. Quitte à choisir l’un des deux, Zabini choisissait Draco, c’était malheureux à dire mais lui au moins n’était pas mangemort.

    - Il ose encore venir nous voir ! S’offusqua Draco. C’est fou ce qu’il est culotté.
    - Draco, pourquoi tu le laisses pas s’expliquer ?
    - Sinon je n’arriverais pas à tenir… et j’irais m’excuser auprès de lui.
    - T’excuser ? Répéta-t-il surpris. Parce que tu sais faire ça toi ?
    - Blaise.
    - Tu préfères le laisser comme ça… seul ! Mais… je pensais qu’il était ton ami.

    Tout en poursuivant leur conversation, ils entrèrent dans leur salle commune et prirent aussitôt la direction de leur dortoir, où chacun pourrait parler sans problèmes.

    Au final, les deux s’endormirent rapidement, sans même remarquer que Théodore n’avait pas pris place dans son lit de la nuit… ce n’est qu’au petit jour qu’ils commencèrent à s’en inquiéter.

    - Il a dormis où ? C’est pas possible ça.
    - Nott  sait qu’on va s’inquiéter et espère que cela l’aidera, expliqua Draco sur de lui.
    - Pas Théo.
     


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  • Les années s’étaient écoulées, Poudlard avait finalement rapproché Draco, Blaise et Théodore, même si les deux premiers ne parvenaient toujours pas à considérer le dernier comme quelqu’un de normal.

    Tous trois avaient changés. Tout d’abord, ils avaient bien grandis avec une mention spéciale pour Théodore, qui étaient maintenant le plus grand de ce trio étrange. Ils ne se quittaient plus, ou le minimum vital et faisaient presque tout ensemble.

    Aujourd’hui c’était la rentrée, et les trois amis en étaient ravis, non pas pour les cours mais de se revoir enfin après deux mois.

    - Draco !

    C’était Blaise, à n’en pas douter. Impassible, le garçon dont le nom venait de résonner sur le quai se retourna et reconnu Blaise et Théodore.  Merlin, et cela faisait à peine deux mois qu’ils ne s’étaient vu ? Il aurait dit tellement plus, à la vue du visage tellement changé de Théodore.

    - Qu’est ce que t’as fait cet été Théo, s’inquiéta Draco. Tu fais presque peur là.
    - Jouer au Quidditch avec les cognards, quand y a personne pour faire le batteur ce n’est pas spécialement une bonne idée.
    - Tu ne veux pas nous le dire, compris Draco. Mais si tu changes d’avis.

    Les trois amis montèrent pour la dernière fois dans le Poudlard Express, non sans une vague de nostalgie à cette pensée morose. Que deviendront-ils après ça ? Théodore n’aurait d’autre choix que de rejoindre Voldemort, qui le voulait à tout prix dans ses rangs, Blaise prendrait sans doute la fuite avec sa mère, qui irait refaire sa vie il ne savait où, et lui dans tout ça ?  Son père souhaitait une chose, sa mère en voulait une autre… et tous les deux avaient un certain don de persuasion et de fabuleux moyens de pression.

    - Il dort tu crois ? S’interloqua Malfoy, en montrant d’un signe de tête Théodore endormis, la tête appuyée contre la vitre. J’ai un truc à vérifier.

    Il l’avait trouvé tellement changé qu’il en avait eu des doutes. Draco n’aimait pas avoir de tels soupçons envers Théodore, ou même Blaise, parce qu’il avait confiance en eux, et qu’ils avaient toujours prôné la confiance entre eux.

    Doucement, il alla prendre place sur la banquette d’en face. Avec une once d’hésitation et de crainte il leva sa manche droite, pour y découvrir un bras vierge de tout tatouage mangemoresque, soulagé il allait retourner à sa place quand Blaise lui signifia que Voldemort marquait sur le bras gauche. Alors il n’eut d’autre choix que de revérifier, au bon endroit cette fois.

    A ce second essai, il se figea. Il venait de découvrir l’impensable sur le bras de son ami. Draco se remémorait sans problèmes les débuts difficiles, et tout le mal qu’ils avaient eu pour passer outre les différences du petit (à l’époque)…

    - Blaise, gémit Draco. Il…

    Sans avoir à se consulter, les deux amis de toujours se levèrent, prirent leurs affaires et abandonnèrent Théodore dans ce compartiment… seul. Ils se savaient idiots de réagir de la sorte, mais c’était plus fort qu’eux. Nott aurait eu la force de supporter cette découverte, peut être aussi parce qu’il l’aurait prévu… pas eux.
    Ils avaient trouvés refuge dans le compartiment des filles de leur année, ils n’étaient plus à un sacrifice près… tous deux venaient d’abandonner l’un de leurs meilleurs ami. Et pour quelle raison ? Parce qu’il avait la marque, si on ne parvenait pas à les comprendre c’était qu’on ne faisait pas d’effort. Pourtant, une petite voix résonnait dans leur tête qui leur disait qu’ils venaient de faire une erreur grossière sans même essayer de comprendre.

    - Draco, appela Blaise. Et s’il n’avait pas eu le choix ?
    - On a toujours le choix Blaise.
    - Même quand on s’appelle Théodore Nott et…

    Pansy tendait l’oreille d’une manière fort peu discrète, tant et si bien que les deux garçons l’avaient remarqués sans même accorder leur attention à la jeune fille.

    - Enfin tu vois quoi, acheva Zabini. Théo est notre ami non…
    - Je ne sais pas. L’a-t-il jamais été ?
    - Bien sur que oui Draco… s’insurgea Blaise.
    - Oui… mais… non. Je ne sais pas. Je sais plus.

    Tous deux continuèrent de bavarder, après avoir rangé Théodore, son sourire et sa marque dans un coin sombre de leur tête. Le fait qu’il soit en train de se réveiller dans un compartiment à présent vide semblait passer vingt mille lieux au dessus de leur tête.
     


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  • Le repas avait été si calme, que Henry se serait cru dans un autre monde, dans une famille qui n’était pas la sienne. Les cris de son épouse ne résonnaient pas à travers toute, et Blaise ne ronchonnait pas et restait en place. Il devrait réellement songer à payer plus souvent un voyage à Eladora et inviter plus souvent Draco.

    Le stoïcisme de Théodore était stupéfiant. La tenue de Draco surprenante. Le calme de Blaise étonnant. Ces trois gaillards là avaient tous quelque chose à apporter aux autres, ils se complétaient. Draco et Blaise s’étaient déjà trouvés, il ne restait plus qu’à les convaincre que Théodore n’était pas aussi différent qu’eux, que seul l’héritage Nott l’avait suivi. Si Théophile avait su s’intégrer, pourquoi pas son fils ?

    Il pria les deux invités de les excuser, et invita son fils à le suivre. Il avait à lui parler, c’était important.

    - Blaise, fais un effort nom de Dieu, râla Henry. Ne laisse pas Théodore seul. Jouez donc à trois.
    - Mais p’pa, il fait peur. Il sait toujours tout ce qui va se passer. Il… il n’est pas humain, s’exclama Blaise.

    Dans la pièce adjacente, une chaise se traînait doucement et sans bruit au sol. Théodore disparut, tête baissée. Il n’y arriverait pas, son père aurait beau dire ce qu’il voulait, croire en lui tant qu’il voudrait… il ne parviendrait pas à être accepté. Théophile avait peut être réussis à l’être, mais lui était trop faible.

    Il monta jusqu’à sa chambre, et pria sa chouette d’envoyer une lettre à son père, pour qu’il ne vienne le chercher au plus vite. Même deux petites semaines lui semblaient déjà trop, s’il se savait indésirable.

    Ce n’était même pas la venue de Draco qui venait tout « gâcher », puisque même quand le blond n’était pas là, Blaise se fichait de sa présence. Il se savait trop étrange, et trop différent pour être apprécié par le garçon. Dès le départ il s’en était douté, pourquoi n’en avait-il donc rien dit à son père ? Probablement pour ne pas le décevoir. Désespéré, il se laissa choir au sol, adossé au lit qu’il occupait.

    - Entre Malfoy, permit-il avant même que le garçon n’eut fait le moindre geste.

    La porte s’ouvrit donc sur le fils de Lucius qui le regardait. D’une demi-tête plus grand, Draco regardait Théodore à terre. Déjà que debout il ne lui paraissait pas bien grand, mais maintenant il était carrément minuscule.

    - Théodore ? Comment tu fais pour… demanda-t-il d’emblée. Pour tout savoir ?
    - Je lis beaucoup.
    - Je ne parlais pas de ça Nott, la voix de Draco se faisait plus agressive. Tu le sais très bien.
    - Oui.  Oui je sais de quoi tu parles. Mais je fais « flipper » les gens…
    - Tu ne me fais pas peur, affirma Malfoy, un rictus aux lèvres.
    - On dit ça… mais.

    Draco s’approcha, surpris de ce si brusque arrêt de la part du petit. « Non pas petit, il a ton âge … mais il est quand même vachement petit ». Sa tête penchant lamentablement vers l’avant, et ses yeux clos inquiétèrent le blond. Il s’autorisa à le secouer doucement, mais Théodore ne répondait pas.

    Ses yeux s’écarquillèrent soudainement, ce qui soulagea Draco à un point non imaginable.
    - Tu m’as fais peur, idiot.

    Le brun baissa les yeux et murmura un petit désolé, qui sonnait bien trop sincère dans la voix du futur Serpentard. Ce n’était pas normal, il en verrait des vertes et des pas murs s’il ne grandissait pas un peu, et semblait si gentil, calme et réservé.

    - Tu sais quoi Nott, commença le blond. Tu es officiellement étrange.

    Non, ce n’était pas ça qu’il voulait dire, ni qu’il devait dire. Son interlocuteur se figea, son regard se refroidit d’une dizaine de degré en moins d’une minute et semblait le foudroyer sur place.

    - Non tu crois ? Personne ne le savait, ironisa-t-il. Si t’as que ça à dire autant retourner voir Blaise… lui au moins il m’ignore bien.
    - C’est pas ce que je voulais dire, plaida Malfoy. Je voulais te demander si tu voulais jouer avec Blaise et moi.
    - Les paroles expriment la pensée. Tu l’as pensé.
    - Soit pas idiot Nott. Soyons amis plutôt qu’ennemis.

    Leurs deux regards se croisèrent et se défièrent, sans qu’aucun n’obtienne gain de cause. Au final, la réplique de Lucius se défila et abandonna le combat. Il adressa un regard méprisant au second et quitta la pièce, laissant un Théodore désemparé.

    - Malfoy, l’appela-t-il. Attend je… je suis désolé.
     


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  • Dans la chambre de Blaise, les deux enfants jouaient et parlaient d’ores et déjà. Le premier n’était pas sans connaître la présence du fils Nott, bien évidemment qu’il le savait. Or, il en avait un peu peur, non pas qu’il soit couard même un futur Serpentard ne pouvait craindre un être aussi petit, mais il était si étrange.

    - Blaise, s’arrêta soudainement le blond. Y a quelqu’un dans le couloir.

    Son ami ne fit rien pour retenir son rire moqueur, lui par contre qu’est ce qu’il était peureux, mais c’était son Draco, son ami, son seul et unique ami. A quoi cela servait d’en avoir des quantités folles, si l’on en avait un sur qui l’on savait pouvoir toujours compter ?

    - Ca doit être Théodore, répondit-il simplement. Mais laisse, il en vaut pas la peine.
    - J’suis sur du contraire Blaise.
    - Mais non, contredit le premier. Et puis il est flippant.

    Cet aveu eut au moins le don de laisser Draco sans voix un court instant ; pourtant il n’était pas Malfoy pour rien et repris bien vite pleinement possession de sa voix. Le fils de Lucius et Narcissa posa au sol ce qu’il tenait entre les mains et s’approcha de la porte, avant de l’ouvrir et ne trouver que du vide.

    - Bah mince, je… bafouilla-t-il. J’étais persuadé d’avoir entendu du bruit. Ce n’était pas lui derrière la porte ?
    - Bien sur que si… mais même sans faire de bruit il savait que tu te dirigeais vers la porte.

    Draco en demanda plus, bien intrigué par cette étrange annonce. Comment Blaise pouvait-il être en train de dire la vérité ? Il se moquait de lui, forcément.  Au final, les deux compères reprirent leurs activités et oublièrent complètement le troisième enfant présent dans le manoir.

    Les heures s’étaient écoulées à une vitesse impressionnante. En effet ni Draco ni Blaise ne les avaient pas vu passer, trop occupés à rire et s’amuser ensemble. Théodore non plus n’avait pas eu conscience de l’heure déjà tardive qu’il était, plongé dans ses pensées.

    Le repas était achevé, et ils allaient passer à table. Henry décida d’aller chercher les trois garçons. L’homme entra sans frapper dans la chambre de son fils et éclata d’un rire bruyant en les découvrant : Blaise était sur le dos de Draco, et lui tordait le bras dans le dos, lui dictant ses droits. Aucuns doutes : ils jouaient à « l’auror et au mangemort », pas sur que Lucius ne bondisse au plafond en l’apprenant, merlin soit loué, il n’était pas obligé de le lui dire.

    - Théodore n’est pas avec vous ? S’étonna Henry. A moins que monsieur l’auror ne l’ait déjà arrêté et jeté à Azkaban.
    - Non non, il ne joue pas papa, contredit Blaise sans honte.

    Il perdit son sourire à cette annonce. Théophile l’avait supplié de le garder afin qu’il puisse sympathiser en avance avec Blaise et à la place qu’est ce qu’il obtenait ? Les deux zigotos s’évitaient comme la Dragoncelle.

    - Blaise. Viens avec moi on va chercher Théodore.

    Il fût imperméable à l’air boudeur de son fils et l’attrapa gentiment par l’épaule pour le mener jusqu’à leur second invité. Le troisième énergumène de la pièce fixait attentivement ses pieds, dans l’attente d’une instruction le concernant.
    - Draco, tu peux descendre si tu veux, proposa gentiment Zabini. Ou nous accompagner.

    Le fils de Lucius eut l’air d’hésiter un bref instant avant de rejoindre Blaise et offrir un franc sourire à Monsieur Zabini. Ce qu’il pouvait être gentil cet homme, par rapport à son père… on ne pouvait pas oser une telle comparaison, ce serait un total manque de respect vis-à-vis de son hôte.

    Ils furent à peine devant la porte de la chambre occupée par Théodore Nott, que celle-ci s’ouvrait et laissait sortir le garçon. Pas très grand pour son âge, il était nettement plus petit que Draco, et forcément de Blaise qui était étonnamment grand pour son jeune âge.

    - Tu m’étonneras toujours Théodore, sourit Henry, sans accorder la moindre attention aux paroles de Blaise qui chuchotait à Draco que le petit brun le faisait « flipper ». Tu es comme ton père… stupéfiant.
    - Merci monsieur Zabini, répondit lentement le petit. Bonjour Malfoy.
    - Nous allons passer à table Théodore, appris l’adulte juste pour la forme.

    Le petit cortège se dirigea silencieusement vers la salle à manger. Enfin silencieusement… si l’on oubliait les bavardages et les cris des deux compères, que Théodore observait d’un air complètement affligé… et son père voulait qu’il sympathise avec « ça ».
     


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