• - Harry ! On nous signale un duel au niveau du croisement Chemin de Traverse et Allée des Embrumes.
    - Voit ça avec un autre service, chassa Potter. Ces cas là ne nous regardent pas.
    - De nombreux impardonnables sont lancés et des témoins affirment avoir vu Nott.
    - Théophile ou Theodore ? Questionna Harry, plus intéressé tout à coup. Père ou fils ! Jeune ou vieux ?

    Alvin regardait son supérieur, n'y comprenant plus rien. Au final, Theodore était de quel côté donc ? Des aurors ou des mangemorts ? Voilà une question qu'il serait intéressant d'approfondir.

    Quand le responsable de cette équipe d'auror comprit véritablement l'ensemble des faits, son sang se glaça. Theodore était-il un imbécile pour agir de la sorte ? Il courrait droit à sa perte et le savait, pourquoi ne leur avoir rien dit ?

    Zacharias avait été jeté de la zone de duel sitôt arrivé dedans. Higgs semblait plutôt pressé de se débarrasser de lui pour le remplacer par le plus intéressant à ses yeux : Theodore.

    En parlant du loup, il l'avait aussitôt repéré. Malheureusement, les autres aussi. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'ils se mettent tous à l'attaquer de toute part.

    Aussi brillant soit-il, pour n'importe quel sorcier (Potter mit à part, peut être) il était impossible qu'il ne remporte la victoire à un contre dix. Impossible. Ca n'était bon que dans les livres et encore.

    Le combat devait bien avoir début depuis une dizaine de minutes, lorsque le blond recommença à respirer tranquillement. Enfin, ils avaient pris le temps mais enfin Potter et sa clique arrivaient en renfort. Theodore était déjà au sol depuis quelques minutes à subir les idées farfelues de ses assaillants.

    Avant que les sortilèges des aurors ne commencent à être lancés. Terence remarqua qu'ils paraissaient tous chercher quelqu'un des yeux : que cette personne ne soit Theodore ne fit aucun doute. Il se précipita donc jusqu'à celui-ci et transplana. Les regards étaient tous tournés vers eux cela n'avait pas d'importante : il avait Nott.

    Blaise avait été chargé de conduire Zacharias à St Mangouste. Cela avait été la seule possibilité pour que Potter ne cède à son caprice et ne le laisse l'accompagner.

    Pourtant, il sentait qu'il s'était fait avoir. Il n'avait pas pu participer aux festivités et avait tout de suite dû transplaner avec Smith.

    Un Smith qui délirait.

    - Higgs est assez marrant mais Amy est une petite pétasse, avoua-t-il à Blaise. Elle est de leur côté. Mais Malfoy va aider Theo, faut pas s'en faire. Il va l'aider et le. Mais aie, j't'ai déjà dit que ça faisait mal quand tu frappais là.
    - C'est justement pour ça que je le fais, répondit simplement Blaise, agacé par cette pipelette. Evite de parler de Draco face à moi.
    - Il s'en veut tu sais, il aimerait changer les choses, renchérit Zacharias. C'pour ça qu'il m'avait aidé à m'enfuir... on n’a pas réussis mais c'est l'intention qui com-mais tu le fais exprès ma parole !
    - Pour quelqu'un qui vient de se faire torturer et séquestrer pendant plusieurs jours par des mangemorts vengeur ; tu m'as l'air bien en forme, Smith.
    - Oooh, tu sais, je te supporte bien depuis plus d'une décennie... alors quelques mangemorts ne vont pas me tuer.
    - Ils auraient pu.
    - Amy la pétasse l'a voulu. Malfoy non.

    Blaise ne pu s'empêcher de tiquer une fois encore. Tout ce que pouvait dire le blaireau était cohérant dans l'ensemble, sauf cette fameuse partie. Lorsqu'il disait qu’Amy avait voulu le tuer, mais que Draco s'était montré miséricordieux. Là cela manquait de logique.

    - Tu divagues.
    - J'aimerais bien tu sais. J'suis pas sur que t'aimerais que l'une de tes ex n'essaie de te tuer.

    Blaise commença alors à douter ; le blaireau semblait si sur de lui, sur de ce qu'il avançait. Se pouvait-il qu'il n'ait raison ?

    - Ou alors t'es bizarre, proposa Zacharias. Enfin, plus bizarre encore que je ne le pensais... si possible.
    - Bon, on le prend en charge ou quoi, s'impatienta Blaise. Cela fait vingt minutes qu'on poireaute pour qu'il ne se fasse soigner.
    - Vous n'êtes pas seul ici, monsieur.
    - Les aurors vous l'auraient escorté qu'il serait déjà sur un lit à se reposer et déjà soigné.
    - Vous n'êtes pas auror, justifia l'hôtesse. Donc faites comme tout le monde.

    Zabini se tourna vers Zacharias, qui restait muet depuis quelques minutes. Des minutes de silence, voilà qu'il n'aurait jamais espérées tant. Le blond avait la tête posée sur son épaule et marmonnait dans sa barbe.

    - Allez Smith, l'encouragea-t-il. Potter va venir ici sitôt auront-ils finis et peut être bougeront-ils un peu plus leurs fesses !
    - Melinda ? Appela une voix masculine. Qui fait donc tant de grabuge ?

    La femme désigna le métis et le blond du bout du doigt.

    - C'est pas vrai, cria Jones en se précipitant vers les deux. Ils ont retrouvés Smith.
     


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  • - Zabini ? S'étonna Harry. Je pensais que c'était Theodore qui travaillait dans mon service.
    - A croire que l'ordre des choses est fait pour être chamboulé, ricana Blaise. On peut parler en privé, mon cher Potty ?

    Intrigué, le survivant fit signe à l'ami de Theodore de le suivre jusqu'à son bureau. Assis de son côté, il désigna un siège à Blaise qui y prit place sans hésitations. Toujours aussi à l'aise que ça soit chez un ami que chez son ancien ennemi, Zabini était même plus affalé qu'assis.

    - Je t'écoute ?
    - Draco Malfoy est impliqué là-dedans, avoua Blaise. Il a écrit à Théo qui... a fait une crise hier soir.
    - Il va bien ? S'enquit aussitôt l'homme à la cicatrice.
    - Il dort encore, mais oui. En revanche, j'espère que tu as une piste sérieuse concernant Zacharias. Ou une cellule pour enfermer Teddy.

    Un vieil homme à la mine imposante poussait violemment Terence sur le côté, pour passer devant lui. Il lui suffit de trois pas pour être tout proche de l'occupant de la pièce, à savoir : Zacharias.

    - Relève-le Higgs, ordonna sèchement l'ancien. Allons, allons. Je n'ai pas toute la journée.
    - Je sais me lever, répondit aussitôt le blond. Mais je ne le ferais pas. Rien que pour vous emmerder.

    L'homme âgé pourtant obtint finalement gain de cause et eut Zacharias debout face à lui. L'homme plus jeune et blond chancelait et semblait peiner à rester debout. Être droit paraissait avoir déjà été une alternative abandonnée.

    Terence fronça les yeux. Comment avait-il fait pour fuir la veille au soir s'il n'était pas capable de rester droit. Draco l'avait mené en bateau.

    Pourtant, la seule raison qui puisse expliquer était qu'il savait qui avait aidé Smith à partir et souhaitait le couvrir ; mais qui pouvait tant compter aux yeux de Malfoy ? Qui plus que lui-même.

    - Une cellule ? S'intrigua Harry. Théo n'a rien fait de mal.
    - Lis la lettre en entier. Elle est intéressante ma foi mais... si je tiens Draco sois sur que je l'étrangle ; et je suis prêt à prendre la peine qui serait mienne, s'énerva Blaise. Il ne peut pas s'empêcher de foutre sa merde ! Tu ne lis pas ! T'en as rien à faire de ce...

    Harry dû calmer Blaise pour ensuite lui dire qu'il n'avait pas la lettre. Ce dernier se confondit en excuses et lui tendit le responsable de tant de malheurs.

    - Mais je vous connais vous, cria Zacharias tout heureux. Vous êtes... j'sais plus mais je vous connais.
    - On a souvent dit que j'étais le père de votre meilleur ami, avoua le vieil homme. Ceci est peut être vrai, mais l'inverse ne l'est pas : il n'est pas mon fils.

    Zacharias se fit encore plus petit qu'auparavant. La réputation de Monsieur Nott avait parlé avant lui, elle n'avait rien de rassurant. Le plus âgé sortit sa baguette de sa manche, de la même manière que le faisait Theodore.

    - Il est au courant pour...
    - Nous étions amis avant et puis... il en est l'unique responsable.
    - Oui oui en effet, se rappela Harry. Theo a dû me l'énoncer vite fait, la fois où on en avait parlé.

    Théophile Nott, car tel était son nom, stoppa son sort. Le médicommage qui trainait à ses pieds se dépêcha de reprendre une respiration normale et de calmer ses tremblements. Au moins savait-il ce qu'il devait faire.

    - Terence. Relève-le et aide le à avancer, ordonna-t-il finalement. Nous nous rendons au point de rendez vous.

    Theodore ouvrit les yeux et regarda autour de lui ; sa surprise en reconnaissant l'appartement de Blaise s'estompa bien assez vite : il avait plus intéressant à penser. Comme se rendre au point de rendez vous que lui avait donné Draco dans une lettre plus officielle que la première ; Zacharias n'avait déjà que trop payer pour des erreurs qu'il n'avait pas faite.

    L'auror rentra donc chez lui, par voie de cheminée puisque celle de chez Blaise et la sienne étaient reliées depuis le premier jour. Même avec un réseau général fermé, Zabini pouvait se pointer chez lui à toutes heures du jour ou de la nuit ; travailler dans le milieu aidait : les combines, les ficelles... il les connaissait.

    -Bo, souffla-t-il pour se donner du courage. Quand faut y aller... faut y aller.
     


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  • Draco entra doucement dans la chambre où était enfermé l'ami de Théodore. Il ne ferma pas la porte, cela l'aiderait à minimiser les bruits. C'était nécessaire que personne dans les chambres alentours ne soient au courant. Sinon quoi il n'y aurait probablement pas qu'un seul cadavre blond.

    L'homme secoua ensuite Zacharias qui dormait à point fermé. L'ancien serpent grimaça : la position ne devait pas être des plus agréables, cela se voyait sur le visage du blond.

    Au fil de ces visites, il avait remarqué que le blaireau n'avait toujours pas trouvé comment dormir tranquillement. Assis, adossé contre le mur et les mains derrière le dos semblait être la position la moins agréable ; celle de cette nuit, en revanche... allongé, recroquevillé sur lui-même, les mains toujours liées entres-elles le laissaient supposer qu'il commençait à avoir peur.

    - Smith, insista-t-il. Réveille toi, on n’a pas toute la nuit.

    Malfoy soupira de soulagement lorsqu'il le vit enfin ouvrir les yeux. Voilà qui n'était pas trop tôt, depuis combien de temps était-il là ? Il aida l'homme à se lever et passa son bras autour de lui pour l'aider à avancer. Pour autant : il ne lui détacha pas les mains.

    - Pourquoi tu fais ça, Malfoy ?
    - J'ai quelque chose à me faire pardonner auprès de Théo, expliqua-t-il inutilement.
    - Oui, je sais. Tu l'as bien emmerdé avec ton sort.
    - Je ne connaissais pas ses effets, protesta-t-il. Si j'avais su jamais je n'aurais.
    - J'espère bien, tête d'âne, s'offusqua Zacharias. Mais maintenant qui essaie de réparer tes conneries ?

    Draco plissa les yeux pour regarder son fardeau avec surprise. Qu'était-il en train de lui chanter là ? Comprenait-il correctement lorsqu'il s'imaginait que Smith était cette fameuse personne ? Tenait-il donc tant que cela au brun ?

    - C’n’est pas par altruisme que je suis devenu médicommage, ni une coïncidence si je suis spécialisé dans les sortilèges, apprit Zacharias. Tous ces manchots qui se métamorphosent ne m'intéressent pas. Mais cela me permet au moins d'avoir accès à la bibliothèque de St mangouste et d'avoir une formation en sortilège.

    Des bruits de pas firent pourtant taire Zacharias. Enfin, Draco avait plutôt obligé le premier à se taire en plaquant sa main sur sa bouche. Il l'attira jusque dans un coin sombre et regarda Terence passer devant eux sans les voir.

    Malgré tout, Malfoy n'était pas soulagé. Il le sentait mal sur ce coup là. A croire qu'il avait sentit les ennuis arriver. Aussi rapidement que possible, le fils de Lucius Malfoy sortit sa baguette de sa cape et la plaqua sur la gorge de Zacharias. Ce dernier le regardait, n'y comprenant plus rien.

    - Oh le, jura Terence en faisant demi-tour pour donner l'alerte.

    Il criait pour réveiller les occupants des chambres voisines, quand Draco apparut soudainement devant lui. Chose étrange, Zacharias était avec lui. Pourtant, la baguette braquée sur l'ami de Nott le rassura ; un instant il avait cru avoir affaire à un traître. C'était tout autre.

    - Je l'ai trouvé en train de fuir en courant, annonça Draco. Je l'ai rattrapé et je comptais te le ramener. J'en fais quoi ?
    - Remet le dans la chambre, attache le bien, ordonna-t-il. Je m'occupe de punir le responsable de cette évasion puis je me charge de lui.

    Draco le traîna en direction du chemin qu'ils venaient à peine de faire. Et dire que si Terence n'avait pas cette tendance étrange de dormir le jour pour vivre la nuit, ils auraient pu fuir en paix. Etait-ce son destin, à Zacharias, de mourir ici ? Ou d'être le sorcier responsable de la perte de Théodore ?

    Le plus âgé regarda les deux s'éloigner de lui. Une chose le turlupinait. Draco lui avait menti, c'était certain. Smith n'était de toute évidence, pas apte à marcher, encore moins à courir. Donc soit Zacharias partait en marchant ; soit Draco l'avait aidé.

    Pourquoi aurait-il fait ça ? Aidé Smith à fuir, c'était se montrer allier à Theodore. De la part de Draco, c'était étonnant.

    Blaise sentait que quelque chose n'allait pas. C'était comme un sixième sens chez lui. Il enfila donc en quatrième vitesse ses chaussures, sa baguette qui trainait sur la table de la cuisine et transplana.

    Arrivé chez Théodore, il fouilla chacune des pièces, à commencer par la chambre. Suivie la salle de bain, la cuisine et enfin le salon. Il se précipita jusqu'à son ami et le secoua.

    - Inspire, expire... douuuuucement.

    Il l'attrapa ensuite par les épaules pour transplaner et fourra la lettre que tenait son ami dans les mains, au fond de sa poche. Si ce parchemin était le responsable de tout cela, il se devait de savoir.

    Une seconde plus tard, Blaise allongeait un Théodore haletant sur son lit et partait s'installer dans la pièce voisine pour lire la lettre en paix.
     


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  • C'est un homme furieux qui entra cette fois-ci dans le bureau de Jones. Ce nouvel arrivant n'avait pas prit la peine de frapper avant de pénétrer les lieux. Sa colère envers cet homme n'était que trop forte. Comment se permettait-il d'intercepter son courrier ? Si on lui demandait de lui remettre une lettre ce n'était certainement pas pour qu'il ne la garde en sa possession.

    - Où est-elle ? Rugit-il. La lettre ! Où es la lettre.
    - Quelle lettre ? Demanda innocemment Jones. Monsieur Nott.
    - La lettre qu'on vous a remise et qui me revient de droit ! Savez-vous ce que vous risquez pour avoir lu du courrier qui est le mien ?
    - Et quoi ?
    - Mon père vous retrouvera, annonça-t-il. Et voudra vous tuer... vous aussi. Parce que vous saurez. Ma lettre alors.

    Tremblant, Jones ouvrit son tiroir et donna l'objet de ses craintes. Le visage sévère de Théodore Nott redevint le visage amical et aimable qu'il avait ordinairement. Comme ça. En un clin d'œil il était en mesure de retrouver son calme Olympien.

    Etrange spécimen.

    - J'aimerais que vous veniez avec moi. Pour faire le croquis de l'homme qui vous a remit cette lettre.

    - Terence, s'avança Draco. Smith est mal en point.
    - Prends-le en photo dans ce cas. Et envoie un double à notre cher Théodore.

    Draco acquiesça et accepta, quelque peu à contre cœur, l'appareil que lui tendit Higgs. Non pas qu'il tenait à Smith, que le garçon ne meure ou ne vive il en avait véritablement rien à faire. Simplement Théodore tenait à lui et lui tenait à se faire pardonner de Théodore. Et tout aussi pitoyable qu'il pouvait être, Draco Malfoy doutait que laisser le meilleur ami d'une personne mourir sans rien faire ne lui permettre d'obtenir le pardon de cette fameuse personne.

    - Je te déteste Higgs, souffla-t-il. Je te déteste.
    - Je pense néanmoins que tu détestes plus encore Nott, se moqua l'autre. Au vu de ce que tu lui as fait. Donc en m'obéissant, tu le blesseras plus encore. C'est du bénef pour tout le monde.

    Le garçon aux cheveux blond baissa les yeux. Tout le monde autour de lui pensait comme Terence : qu'il haïssait Théodore pour ce qu'il était, ce qu'il avait choisit et ce qu'il avait réalisé. Pourquoi personne ne se souvenait de Blaise ?

    Lui aussi avait fuit. Lui aussi les avaient "trahis". Lui aussi. Sauf que lui n'était pas devenu auror. Qu'il n'avait pas sympathisé avec un blaireau. Qu'il n'avait pas eu d'enfant avec une sang de bourbe. Qu'il n'avait pas eu d'enfant avec Granger.

    Theodore désigna une chaise à Jones et alla ensuite chercher Alice pour qu'elle ne l'aide à faire le portrait. Non pas qu'il craignait d'avoir perdu son coup de crayon : il ne l'avait jamais eu. Et puis, il lui fallait lire cette fameuse lettre.

    Sitôt le médicommage commença-t-il que le brun en oublia sa lettre. Sans doute pouvait-elle attendre encore une dizaine de minute ; personne n'allait en mourir. Il écouta donc les descriptions, jeta par moment un coup d'œil appréciateur en direction du résultat et écoutait la manière du vieil homme de reprendre sa collègue.

    - Non pas comme ça, stoppa Jones. Il...
    - Plus clair les cheveux, expliqua Théodore. Et... le visage est moins arrondi. Il a plus un visage comme... le mien.

    Il détourna honteusement les yeux. Les deux pouvaient aisément comprendre qu'il connaissait ce visage. Que l'inconnu à la lettre ne l'était pas tant ; d'un côté il l'était.

    Il fût un temps où Theodore et Blaise considéraient Draco comme un ami. Un bon ami. Malfoy, certes, mais agréable à supporter (sauf pendant ses crises). Pourtant, près de dix ans plus tôt... tous deux en étaient venus à changer d'avis à son sujet.

    - Draco Malfoy, expliqua-t-il donc, les prenant de cours. On a... fait nos études ensemble. Et avions été amis... il fût un temps.

    Alice acquiesça, se contentant de cette réponse ce qui soulagea infiniment Théodore. Il n'aurait su plus parler du blond. Si vraiment il se trouvait être obligé d'en parler, alors Theodore demanderait à Blaise de le faire pour lui.

    Jones en revanche, tentait de reconstituer le puzzle. D'après ce qu'il avait lu dans la lettre et les dires de l'auror, que pouvait-il conclure ? Que l'homme blond lui avait jeté un sort et qu'ils étaient en froid depuis ? Quel sort ? Il avait aussi parlé de sa respiration. Le blond était un Malfoy. Il écarquilla les yeux. Malgré ses pensées confuses, voire même brouillonne : il était certain d'avoir compris.

    - Avez-vous des problèmes de respirations, Monsieur Nott ? Questionna-t-il.
    - Cela ne vous regarde pas, répondit sèchement Theo.

    Il quitta alors le bureau et les deux sorciers qui s'y trouvaient. Au passage, sa main droite s'empara de la lettre, devenue soudain plus intéressante mais aussi source de crainte. Pourquoi Draco lui écrirait-il après tant de temps ?
     


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  • - Comment ça il n'est pas là ! Mais bien sur que si, idiote ! Où veux-tu qu'il ne soit ?

    On frappa à sa porte. Jones soupira. Jamais encore il n'avait été si souvent dérangé pendant son service. A cas exceptionnels évènement exceptionnels. Il autorisa l'entré, pensant déjà avoir affaire à l'un de ses médicommages ou auror.

    - Que puis-je pour vous ?
    - J'aimerais que vous ne remettiez ceci à Nott, annonça l'homme. Au plus vite si vous souhaitez que Smith ne finisse pas à la morgue.
    - Qui êtes- vous ?

    La porte de son bureau claquait déjà. Jones parlait déjà seul. Un instant la lettre l'attira. Et s'il la lisait avant de la restituer à son destinataire légitime ? Il n'en saurait rien, et lui un peu plus. Cela ne fera de mal à personne.

    Doucement, il décacheta le parchemin et le déroula. Celui qui l'avait écrite semblait connaitre Nott personnellement : il l'appelait par son prénom et le tutoyait. Mais aussi, et surtout, il semblait savoir des choses ; beaucoup de choses.

    Théodore, s'il te plait, lis cette lettre jusqu'au bout.

    Je ne suis guère doué pour les blablas en début de lettre, mais je ferais de mon mieux.

    Je suis ravi que ais repris contact avec ta vie passée : Granger, Smith... Ton fils (Théophane, il me semble), Potter et tous les autres. J'en suis ravie oui, car tu n'as que trop longtemps retardé l'inévitable. Même disparus, un jour ou l'autre... ils t'auraient fait payer.

    En revanche, tu en as oublié certaines. De personnes de ton passé. Tu connais l'ordre des choses ici, un traitre reste un traitre : on ne le pardonne pas. Sais-tu pourquoi ? Parce qu'ici c'est la loi du plus fort ; le traitre à prouvé qu'il savait penser par lui-même, changer s'il le souhaitait... on le craint, le traitre. En fin de compte. On l'admire à l'en haïr. Mais certains te haïssent tout simplement.

    Je sais où se trouve ton blaireau d'ami. Je ne doute pas que tu saches qu'il n'est pas... au top de sa forme (ce n'est rien de le dire). Il faut aussi s'avouer qu'ici, il n'y a que des imbéciles, qui ne sont pas foutu d'obéir à des ordres aussi simple que "pas de doloris". Enfin, tu vois le genre... les punitions que tu connais sont toujours d'actualité.

    Théo, si tu ignorais ce qui va suivre, je te présente mes plus plates excuses, puisque ça ne te fera pas plaisir. Tu risques de vraiment pas apprécier. A dire vrai, même si ce n'était pas (plus) un secret pour toi : j'espère que Potter, Blaise ou n'importe qui soit près de toi. Tu en auras besoin pour respirer.
    Enfin... passons.

    Il te reste deux jours. Deux. Passé ce délai, ils te proposeront un échange. Tu n'as plus beaucoup de temps, Théo, si tu souhaites que vous n'ayez tous les deux la vie sauve : deux jours. Pas un de plus. Peut être un de moins.

    Mais je doute que tu ne puisses être le gagnant Théo. Dans votre camp, il n'y en aura pas. Sais-tu pourquoi ? Parce qu'ici, c'est "La vie de Smith contre celle de Nott". Tu as une valeur sure à leurs yeux. Tu es celui qui fera leur fortune.

    Tu sais qui se cache derrière tout ça. Au fond de toi, tu le sais. Je le sais. Mais crois-moi bien : tu lui accordes plus d'importance qu'il n'en a. Tu n'es rien pour lui... si ce n'est l'auror à éliminer. Tu es l'auror à 10 000 Gallions. Vois-tu ce qu'il est prêt à offrir à celui qui te donnera ta tête. Et 5 000 supplémentaires si tu es encore en vie et en état lorsqu'on te livrera à lui.

    Merlin Théo ! Laisse-les tuer Smith et fiche le camp d'ici.

    Mes propos ne doivent avoir que très peu d'importance à tes yeux. Et... je te comprends en fait. Même si je te présentais mes excuses les plus sincères, et t'avouerais que je ne pensais pas que ce sort avait pareil effet... je ne pourrais me faire pardonner. En fait, je crains même que t'avouer que je ne savais pas ce que cela faisait t'énerverais plus qu'autre chose. J'aurais probablement droit à "Quand on ne sait pas, on en fait pas" ; tu as raison.

    Je sais qu'on se reverra bientôt.
    La fouine.

    Jones termina ici sa lecture. Tout chamboulé qu'il était, il ne pouvait pas aller donner cette lettre maintenant ; il serait trop flagrant qu'il l'avait lu.  Demain semblait être le meilleur moment.

    Pourtant "La fouine" avait bien dit qu'il restait moins de deux jours avant que l'auror ne se sacrifie pour sauver le médicommage. Le vieil homme n'avait aucun doute : le brun se sacrifierait pour le blond. Et s'il ne le faisait pas : il l'y obligerait.

    Tout ceci était la faute d'un seul et même homme en fait : Nott. Zacharias lui était trop précieux pour qu'il ne le sauve pas. Tant pis.

    Il referma la lettre et admira le résultat : un vrai travail de professionnel. Il la rangea ensuite dans son bureau. Il ne fallait pas qu'on la voie.
     


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