• C'est avec l'impression qu'une enclume était posée sur sa tête que Zacharias ouvrir les yeux, non sans difficultés. Que s'était-il passé et où était-il ? Il se souvenait avoir mis à la porte, non sans talent, Théodore et Hermione. Il se souvenait avoir voulu fermer son réseau de cheminée pour la nuit. Il se souvenait avoir entendu la porte claquer. Puis le noir... total.

    Le garçon aux cheveux blonds regarda rapidement autour de lui. A première vu il devait être retenu dans une chambre dépossédée de toute décoration, de tous meubles. Une chambre impersonnelle en somme. L'homme tenta de se redresser en prenant appuie sur ses mains, ce n'est qu'alors qu'il remarqua qu'elles étaient maintenus dans son dos.

    Tant bien que mal, il parvint à se mettre en position assise. Se mettre debout aurait pu être appelé "exploit". Il n'avait qu'à voir la manière dont ses jambes tremblaient : il était terrorisé, mais il ne fallait en aucune façon le montrer.

    La tête appuyée contre le mur, Zacharias soupira. Il était évident que le retour de Théodore dans leur vie n'était pas étranger à tout cela. Ce n'était pas une coïncidence s'il était mêlé à tout cela. Mais s'il décidait d'en voir le côté positif, parce qu'il pouvait y en avoir un en creusant bien... Théodore se douterait rapidement de ce qu'il se passait et il n'aurait pas à poireauter trop longtemps dans ce trou à rat.

    Malgré ses espoirs, il espéra que Jones aurait l'idée brillante d'alerter quelqu'un en ne le voyant pas arriver. En vain. Cet espoir s'évapora aussi vite qu'il se rappela du nombre de fois où il avait manqué le travail sans explications.

    Harry regardait Théodore avec étonnement. Bien qu'il ait du mal à croire le brun, il ne voyait pour le moment aucunes autres pistes à creuser ; et il était vrai que cela collait plutôt bien.

    Quand le survivant questionna son ancien coéquipier sur l'identité des hommes qu'il soupçonnait derrière tout ça... il n'obtint pourtant pas la réponse souhaitée.

    - Harry, je ne devrais pas être officiellement avec toi, affirma-t-il se moquant de l'absence de rapport. Refaire come ça... irruption dans l'équipe après sept ans... Ca ne va pas le faire.
    - Ils seront tous content Théo, rassura le garçon à la cicatrice. Et pour ceux qui ne le seraient pas... ils connaissent la sortie il me semble, non ?

    Une porte qui claque. Des pieds qui tapent sur le sol. Une voix... moqueuse.

    - Enfin réveillé, ricana l'horrible voix. C'n'est pas trop tôt.
    - Je sais que je ne vous intéresse pas. Seul Théo a cet honneur. Je pourrais me vexer vous savez, ironisa le blond. Vous comptez l'atteindre par mon biais ? Et puis pourquoi moi ? J'ai bien quelques idées mais...
    - Ah ouai, se moqua le personnage. Que Smith nous éclaire de sa science.

    Le médicommage appuya sa tête contre le mur et la pencha un peu vers l'arrière. Enfin, il détaillait enfin l'homme qui lui faisait face. Il lui semblait le connaître. Mais oui, bien évidemment qu'il l'avait déjà vu. Terence Higgs, quelques années au dessus de lui mais bel et bien Serpentard.

    - Sois tu es trop crétin pour attraper Théophane, sois tu es galants et ne veux faire de mal à une femme, sois tu m'aimes bien et me voulais pour toi tout seul, énuméra Zacharias. Quoi que ces derniers points m’étonneraient. Bon, une chose est au moins certaine : tu n'es pas assez courageux pour affronter Théodore.

    La baguette magique du garçon glissa dans sa main. Sa haine parfaitement lisible sur son visage, fit ricaner Zacharias. Comme si le garçon allait toucher à un seul de ses cheveux. Il leur était bien trop utile.

    Le fameux garçon, pourtant, s'approcha de son prisonnier et colla sa baguette contre la tempe de ce dernier. Zacharias avala sa salive avec quelques difficultés. Autant quand il était loin de lui avec son bâton, il pouvait garder une certaine assurance. Autant maintenant c'était plutôt l'inverse.

    - Vois-tu, Smith... ici c'est moi qui fixe les règles, sourit-il. Et tu seras loin d'être le gagnant de notre grand jeu concours.
    - Qui dans ce cas ? Théo ?
    - Non. Nous serons les gagnants. Nott le grand perdant... tu n’est que le gros lot que le "gagnant" pense aller chercher... mais pan-pan... il trouvera autre chose... Une jolie surprise que nous lui avons concoctée.
    - Nous ? Releva Zacharias. Y a d'autres gars aussi fêlé que toi ?

    Un groupe bruyant entra dans la pièce dans laquelle se tenaient les deux sorciers. Toute l'assurance qu'il avait su garder s'évapora. Il était dans la merde. Jusqu'aux cheveux.
     


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  • Ce jour-là, Jones n'avait pas cessé de regarder successivement sa montre puis la porte du bureau de Smith. Pourquoi fallait-il que le blond soit si bon ? Qu'il ne puisse le renvoyer sans risquer de le regretter amèrement et d'avoir à aller le supplier de revenir par la suite. Et puis... pourquoi fallait-il que le garçon ne soit conscient qu'il ne risquait pas grand chose au final et ce malgré les menaces toujours plus poussées.

    En lisant son dossier et constatant dans quelle maison il avait fait ses études ; il ne s'était pas un instant attendu à un tel spécimen. Autant d'un Serpentard il se serait méfié mais d'un Poufsouffle ! Franchement. Jones ne doutait cependant pas qu'il fût un ami fidèle et un acharné du travail. Pour la seconde chose il en était certain.

    - Monsieur Jones, questionna un homme brun. Vous travaillez bien avec Zacharias Smith ?
    - Je suis son supérieur en effet, approuva-t-il. Vous savez pourquoi il n'est pas venu aujourd'hui ?

    Le nouveau venu le regardait comme s'il venait de dire une énorme bêtise. De toute évidence il ne savait pas que le blond s'était offert une journée de vacances.

    - Il ne vous a pas appelé, pas laissé de mot, insista l'homme. Rien pour justifier son absence ?
    - Rien. Remarquez ce n’est pas la première fois qu'il me fait ce coup-là, se souvint le médicommage. Mais cela faisait des années qu'il ne l'avait fait. Avant je pensais que c'était parce qu'il avait du mal. Il faut dire que perdre la personne qu'on considérait comme un frère c'est douloureux.
    - Vous connaissez le nom de cette personne ? Hasarda le brun.
    - Et pour sur ! Théodore Nott qu'il s'appelle. Le pauvre est décédé pendant une mission. Il était auror, le gaillard. Mais j'y pense... je ne connais même pas votre nom. Je pourrais lui dire que vous êtes passé quand il reviendra.

    A l'entente de son prénom, Théodore s'était figé. Foutu Smith. Ne pouvait-il pas parler et s'ouvrir plutôt que tout gardé pour lui ? Il n’était pas un "Draco bis" pour rien celui-là. C'était certain. Pourquoi ne lui avait-il pas dit que ça n'avait pas été ? Comment Blaise avait pu passer à côté de ça et ne rien lui dire quand il venait aux nouvelles ?

    - Je pense que... nous serons bientôt amenés à nous revoir Monsieur Jones, avoua Théodore. Dans d'autres circonstances.

    - Je suis occupé, passez voir ma secrétaire et prenez rendez vous déblatéra un homme penché sur un parchemin.

    Les cheveux en bataille et des lunettes sur le nez, l'homme n'avait pas trouvé utile de relever la tête. Probablement un homme qui voulait retrouver son ex, ou une vieille femme qui avait perdue son chat. Ce travail n'était plus ce qu'il avait été. Harry Potter en viendrait presque à regretter l'époque où il y avait encore des fidèles de Voldemort qui agissaient.

    Bien entendu, ils ne les avaient pas tous arrêtés et il était certain que des mangemorts vagabondaient encore dans la nature, Merlin sait où. Mais tant qu'ils ne faisaient plus parler d'eux ou que le Ministre de la magie ne rouvrait pas ce dossier, il ne pouvait rien y faire.

    - Je crains bien que dire mon nom n'arrangerait pas les choses, Potty.

    L'homme daigna enfin sortir la tête de sa paperasse. Il bougea les quelques cheveux qui le gênaient et remonta ses lunettes. Apparemment il n'en croyait pas ses yeux. Incroyable. Voilà qu'il devenait fou ! Ou était ce des remords ?

    Des remords ? Après sept ans passés ? Si Hermione ne l'en avait jamais tenue comme responsable. Si tout le monde s'était toujours évertué à lui dire qu'il n'était coupable de rien. Pourquoi regretter si longtemps après ?

    - Dites-moi que je rêve. Bon sang. Théo !

    Harry se leva enfin et contourna son bureau. Arrivé face à cet homme, il le regarda de haut en bas, un sourire béat sur le visage. Le meilleur coéquipier qu'il avait eu était face à lui et vivant. C'était plus qu'il n'avait jamais espéré. Il le prit dans ses bras et au diable le reste.

    - Tu me dois des explications toi, marmonna-t-il à son oreille. Si tu savais tous les abrutis que j'ai dû me trimballer avec toi six pieds sous terre.
    - Harry, souffla Théodore. Je pense que Zach à disparut. Par ma faute.

    Le garçon à la cicatrice s'éloigna du brun pour le regarder, interloqué. Zacharias Smith disparut en soi-même était assez aberrant. Qui serait assez fou pour vouloir de lui en tant que prisonnier, il était si agaçant. Mais alors que Théodore soit responsable était de l'inconcevable.
     


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  • - Comment as-tu osé ! Hurla soudain la lionne. Tu ne vaux pas mieux que ceux que tu traquais ! Aussi pitoyable... si ce n'est plus.
    - Hermione, appela le blond. Calme. Il a de bonnes raisons. Qui valent le coup d'être entendues. Qui tiennent la route.
    - Je me fiche de les savoir !

    Elle se dégagea de l'emprise de Zacharias, qui la tenait de peur qu'elle ne saute sur Théodore et ne décide de l'étrangler. Il aurait amplement comprit son geste, lui même en avait eu envie... mais là n'était pas la solution.

    La mère de Théophane allait partir quand elle revint sur ses pas. Jamais les deux hommes n'avaient autant bénis sa manie de toujours devoir tout savoir. Ce n'était pas par envie qu'elle voulait savoir, mais c'était une nécessité.

    Ils l'avaient souvent taquiné avec ça, mais toujours admiré aussi. Même quand elle savait qu'elle n'apprécierait pas ce qu'elle entendrait elle restait. C'était admirable, non ?

    - Expliquez-moi alors, mais faites vite. Théophane m'attends.

    Théodore et Hermione s'expliquèrent longuement tandis que Zacharias restait muet et réfléchissait à la situation. Il agrémentait régulièrement le discours de Théodore par des singeries, bien qu'il n'en écoute pas un mot : il avait déjà bien assez à penser tout seul.

    En toute logique, s'ils avaient été satisfait que Théodore n'ai coupé contact avec son ancienne vie et ceux à qui il tenait ; cela signifiait donc qu'il était surveillé. L'était-il encore après sept ans ? S’il avait été à leur place : oui, il aurait continué de vérifier. Il était donc probable qu'ils ne soient au courant pour ses retrouvailles imprévues.

    Ils étaient dans de beaux-draps. Très beaux. Très blanc. Impeccable. Il ne restait plus qu'à espérer que ces draps ne le restent. Longtemps. Très longtemps.

    - Pourquoi n'avoir rien dit ?

    Smith tapa soudain dans ses mains, interrompant les deux amants retrouvés. Il leur sourit, l'air de rien. Le blond inspira ensuite, il avait besoin d'un maximum de courage pour faire ce qu'il allait faire. Ce geste lui coutait... très cher. C'était douloureux à un point mais il le fallait.

    - Je suis médicommage je vous rappelle. Je n'ai pas encore décidé de me reconvertir et ouvert de salon de thé, plaisanta-t-il. Il est huit heures passé et y a un minitoys qui doit retrouver son "papounet".
    - Je ne suis pas sur que ça soit une bonne idée, tenta Théodore. Vraiment.
    - Mais siiiiiiii, insista le blond. Mais si, t'inquiète mon poulet.

    Les deux sorciers se retrouvèrent à la porte en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Pourtant, ni l'un ni l'autre ne protesta. Jamais ils n'avaient cru ce jour possible ; jamais ils ne l'avaient simplement imaginé. Et que se passait-il ?

    Nott en venait à en oublier les risques qui venaient de retourner à la vie. D'oublier les raisons qui l’avaient fait fuir, il y a quelques années. Parce que s'était Zacharias. Parce que s'était Hermione. Et parce que ça serait Théophane.

    Théophane. Etait-il en partie l'élément qui avait fait qu'il avait accepté plus facilement qu'il ne l'aurait cru... le retour du blond et de la brune dans sa vie ? Au fond de lui, n'avait-il pas toujours su qu'ils se retrouveraient... et que voir Théophane accélérerait la donne.

    - A plus les amoureux, lâcha Zacharias en fermant la porte derrière eux. Passez le bonjour à Messire Théophane.
    - Euh... tu viens Théodore, demanda timidement Hermione. Tu sais encore où c'est... je pense.

    Il hocha la tête et lui offrit un timide sourire. L'invitait-elle réellement chez elle, chez eux. Si vite. Parvenait-elle à réellement saisir ce qui l'avait motivé à partir ? Avait-elle déjà discerné les risques qu'ils encouraient tous, à présent ? Ou seul son retour comptait-il ?

    A dire vrai, il n'avait pas réellement envie de se pencher plus sur la question. Les ennuis arriveraient quand ils arriveraient. Mieux valait profiter de ce moment de bonheur tranquille.

    Zacharias s'apprêtait à fermer son réseau de cheminée pour ensuite faire de même avec sa porte d'entrée, quand il entendit cette dernière claquer. Surpris, le blond se retourna. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il s'écroulait : assommé.

    - On l'embarque, chuchota l'un des hommes. Et vite.
     


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  • Encore une journée épuisante, pensa Zacharias. Et encore une journée pendant laquelle il s'était tourné les pouces. Non pas que trouver la formule qui permettrait à cette pauvre femme de retrouver des pieds normaux l'enthousiasmait... mais cela l'ennuyait profondément.

    D'ailleurs il avait officiellement commencé son sondage. Et sur les trois personnes qu'il avait vues dans la journée, deux étaient d'anciens Serdaigle. Comme quoi il avait raison ; comme toujours.

    - Zacharias ? Appela une voix féminine.
    - Après avoir revu Théo je vais revoir qui, demanda-t-il sans se retourner. Hannah ?
    - Tu n'as pas revu Théo, trancha la femme. Il est mort. Abruti !

    Et dire qu'elle était venue pour voir comment allait le blond. Hermione le regrettait amèrement à présent. Zacharias n'avait donc pas encore admis qu'il s'était trompé ? Elle le savait sur de lui mais à ce point, s'en devenait presque de la provocation.

    Parce que c'était un fait : Théodore était mort sept ans plus tôt. Laissant derrière lui une femme et son fils. Son meilleur ami (Blaise ? Zacharias ? Lequel était-ce ?). S'il avait été en vie, elle l'aurait su tout de même. Sentie, n'est ce pas ? Et si véritablement Valens avait été Théodore, elle l'aurait reconnu. Obligatoirement.

    Non. Zacharias perdait les pédales, c'était un phénomène certain. N'est ce pas.

    - Tu viendras présenter tes excuses à Théophane quand tu auras retrouvé tes esprits, l'informa-t-elle. Et que tu avoueras que Théodore... n'était pas dans ce café.
    - Il y était Hermione ! J'te jure qu'il y était. Je...

    Sans réfléchir, en bonne Gryffondor qu'elle avait été ; Hermione s'avança vers le blond et sans remord le gifla. Elle avait presque oublié à quel point cela pouvait faire du bien.

    La dernière fois qu'elle avait eu autant besoin (car oui c'était un besoin) de gifler c'était Draco Malfoy, un ami de Théodore. Et maintenant qui était ce ? Zacharias Smith, un ami de Théodore, encore.

    Soudain, on frappa à la porte. Intrigué, Zacharias alla ouvrir. Qui pouvait bien venir en frappant à la porte ? Généralement on entrait chez lui comme dans un moulin.

    Blaise et sa foutue manie de considérer appartement ou maison de la sorte pouvait s'expliquer. Amy aussi : elle avait aidé à payer cet appartement et ils étaient restés en bon termes donc cela pouvait s'expliquer. Au moment de leur rupture, la jeune femme était retournée dans le manoir familial, vide depuis le décès de ses parents.

    - Zach, j'suis désolé de faire irruption comme ça chez toi mais...
    - Comment t'as su où me trouver ?
    - J'ignorais que tu étais médico-malade mais tu n'as pas déménagé je te rappelle.

    Un sourire manipulateur et fin heureux apparut chez Smith. Parfait. Le brun ne pouvait mieux tomber. Il l'agrippa par le poigné et le tira à l'intérieur. Stupéfait par cette initiative, le brun ne trouva pas raison de protester.

    Il aurait dû.

    Hermione se retourna, afin de commencer un sermon bien mérité quand elle aperçut le nouvel arrivant. Nouvel arrivant qui avait les yeux écarquillés, la bouche entrouverte de stupéfaxion et une jolie grimace qui refusait de partir.

    Le traître.

    - On s'est déjà vu non ? Demanda Hermione, surprise. Vous êtes... le serveur ! Valens, c'est ça ? Enfin... je pense que c'est votre nom plutôt que votre prénom, non ?
    - Hermione ? Appela Zacharias. Tais toi tu te rends ridicule là.
    - Moins que toi blondinet, rétorqua-t-elle. Qui a cru voir en lui son ami qui est mort, rappelons le.

    Théodore tout autant que Zacharias, soupira. Son meilleur ami l'avait reconnu mais même pas Hermione. S'en était presque déprimant. Le blond n'était pas loin d'en venir à la même conclusion. Autant dans un café elle pouvait avoir des doutes mais là !

    Il ne le connaissait pas l'avant veille encore, de toute évidence. Alors pourquoi serait-il venu chez lui, si ça n'avait été Théodore. Franchement : un sosie de Théodore Nott, chez le meilleur ami de Théodore Nott, quand Théodore Nott n'est pas réellement mort... cela faisait quand même un peu... beaucoup. Non ? Parfaitement, si.

    - Bonjour, tenta-t-il discrètement. Comment...
    - C'est une blague ? Demanda Hermione, pas du tout amusée. Rassure-moi.
    - Ok ok, j'avoue, sourit Zacharias, laissant espérer la femme qu'il avouerait en effet. C’est une blague… ou pas.
    - C'est impossible. J'ai identifié son corps.
     


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  • - On s'en fou de ma mort, avoua Théo. On voulait me faire souffrir. Ceux en première ligne de mire étaient donc Hermione, Théophane et mon meilleur ami.
    - Pourtant Blaise était au courant, souffla Zacharias.
    - Et moi qui pensais que tu étais un génie.
    - Théo, tu comptes le dire à Hermione.

    Le dit Théo mit quelques secondes avant de réagir. Même Blaise avait pris l'habitude de ne plus l'appeler par son prénom ; enfin, il fallait dire qu'il n'avait pas eu beaucoup de mal ayant toujours préféré le "Nott" ou "Ted".

    - Elle me tuerait de ne pas être mort, souligna Théodore. Et je la comprendrais.
    - Aussi loin que me le permet ma loyauté de blaireau, s'agenouilla Zacharias. Je mets ma baguette magique au service de la votre messire Théo-des-bois et vous protégerez à la vie, à la mort.

    Il haussa un sourcil avant de finir par éclater de rire.

    - Mais t'es taré toi.
    - Y parait oui, mais je suis un génie et tous les génies sont un peu fou... mais tous les fous ne sont pas des génies ; y a qu'à voir Blaise.
    - Blaise est un ami fidèle.
    - Un emmerdeur surtout oui, contra Zacharias. Il aurait dû te faire comprendre que tu étais stupide à vouloir te faire passer pour mort ! Et puis qu'est ce que tu avais foutu pour qu'on t'en veuille au point de Nous tuer Nous ?
    - Pas maintenant Zach, pas maintenant. Jamais.

    Zacharias et Théodore restèrent un moment muet. Chacun espérait secrètement que l'autre ne prenne les devant et ne parle. Zacharias voulait que Théodore ne parle de lui même ; quand Théodore attendait que Zacharias ne pose ses questions pour parler.

    - Ils savent que tu n'es pas mort, avança Zach. Mais estiment que le fait d'avoir dû refuser à tout ce qui faisait de ton ancienne vie un petit rêve... suffit comme vengeance. C'est ça ?
    - Au moins vous êtes tous en vie.
    - Mais à quel prix Théo ? A quel prix ?
    - Tu devrais rentrer chez toi.

    Zacharias soupira mais acquiesça. Maintenant qu'il savait Théodore en vie, il n'allait plus le lâcher. Ah ça non ! Il en était hors de question.

    Il rentra chez lui, attrapa la bouteille d'eau qui trônait sur la table et bu au goulot. A quoi bon salir un verre ? Il était le seul ici ?

    Aucune femme n'avait tenue longtemps avec son caractère désagréable et imbu de lui. Oh, il y avait bien eu Amy Villers mais... elle restait une ancienne Serpentard et amie de Théodore. Ils avaient rompus juste après sa mort.

    Il était éreinté. Ca n'était probablement pas sa journée de boulot qui l'avait mit dans cet état, non. Il accuserait plutôt Théodore.

    Tiens, il devrait songer à remercier le supérieur du brun. Sans sa mauvaise foi et sa beuglante, Théodore ne se serait probablement pas servi de lui pour partir.

    - Tut tut tut tut tut
    - La ferme !

    Il se saisit de son réveil et l'envoya valser contre le mur. Ce dernier explosa à son contact et s'éparpilla au sol. Les yeux mi-clos, le blond regarda les restes de ce gêneur et se rendormit pour quelques heures.

    C'est les mains dans les poches et en poussant la chansonnette qu'il mit ses clés dans sa porte. Il allait les tourner dans la serrure mais s'aperçut bien vite que c'était déjà ouvert.

    - Savez vous quelle heure il est, Smith ?
    - Midi, répondit-il tout à fait serein. Ah oui, en effet... c'est l'heure de ma pause.
    - Savez-vous à quelle heure vous commenciez ?
    - Sept heures, si mes souvenirs sont exacts... et ils le sont. Mais je ne vois pas où est le problème. Jones ? Dites-moi.
    - Vous avez CINQ HEURES de retard, rugit Jones. Cinq...
    - Heures de retard, acheva Zacharias, blasé. Voyez le bon côté des choses. J'aurais pu en avoir six.

    Jones donnait l'impression de faire un effort surhumain pour ne pas fracasser cette jolie tête blonde contre un mur. Le blond avait le DON de le faire sortir de ses gonds s'en était effarant et pourtant... malgré tout il appréciait cet homme.

    Il osait lui désobéir et ne prenait pas ses ordres comme des paroles provenant d'un dieu ; s'il estimait avoir mieux à faire, alors il ferait ce qu'il avait décidé et tant pis pour lui. Bon, ce côté là l'agaçait en fait. Mais il l'avait vu tellement défait, sept ans plus tôt... quand il venait d'arriver dans son service.

    C'était un mort vivant qu'on lui avait offert en guise de nouvel élément. Les cernes sous ses yeux lui avait, pendant quelques temps, mit une boule au ventre : et s'il s'écroulait de fatigue ? Et s'il faisait empirer les choses sur un patient ? Ca n'avait jamais eu lieu.

    - T'as de la chance que tu me sois trop utile pour que je ne te vire, grinça Jones. Mais je te préviens Smith : si tu me refais un coup pareil, utile ou pas... j'te vire.
    - Vous savez, tout autant que moi, que vous ne le ferez pas. Economisez votre salive Jones.
     


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