• Chapitre 02

    Theodore se tendit avant de se renfermer telle une huître. C'était peut être Zacharias qui disait ça, il était sans doute le mieux placé pour dire ça... mais au fond il ne savait rien. Fermant les yeux deux secondes avant de les rouvrir, Nott se leva et tourna les talons.

    - Tu boitilles encore, releva Zacharias, se mordant les lèvres.
    - Et je boiterais encore quelques jours, je pense, répondit séchement Theodore. J'avais qu'à faire plus attention.
    - Tu n'as pas fais exprès de tomber dans les escaliers. Tu n'es pas responsable.

    Il grimaça et quitta la cuisine en claquant la porte. Sa chambre fût son refuge. Blottit dans son lit, les jambes ramenées vers lui, Theodore se remémorait quelques souvenirs enfouis... mais libérés grâce à son soi-disant meilleur ami.

    On toqua à la porte. On attendit pas sa réponse. On ouvrit.

    - Theo, souffla l'intru. Je suis désolé.

    IL entra dans la chambre. IL s'approcha du lit. IL s'arrêta devant la place que devait prendre Granger et IL fit finalement le tour. Plutôt que le surprendre par derrière, autant arriver de suite face à lui.

    IL s'accroupit et IL posa une main sur l'épaule de son ami, qu'IL serra.

    - Je suis désolé Ted', répéta le blond. Je ne voulais pas te... faire... du mal. Que tu... réveiller des souvenirs. Je te promets.

    Zacharias n'ajouta rien, se contentant de regarder Theodore trembler. Songeant que le brun lui en voudrait quelques heures (et il ne pouvait que le comprendre), le blond voulu se relever. Il voulu mais ne pu. Theodore le retenait fermement.

    - Pars pas, souffla-t-il avant de tirer sur le bras de son ami.

    Zacharias se retrouva assis sur le matela, et sourit. Theodore ne lui en voulait pas, de toutes évidences. Ou alors il lui en voulait mais ne se sentait pas capable de rester seul à remuer ses souvenirs. Plus que probable.

    Quelques minutes suffirent pour que Zacharias ne se retrouve allongé sur le lit à tenir et réconforter Theodore. Le brun ne le voyait pas, comment l'aurait-il pu, mais il souriait bien que la situation ne prête pas à rire.

    Depuis que Theo fréquantait Granger, Zacharias avait eu le sentiment désagréable de s'éloigner, lentement mais surement, de son brun favoris, ce qui n'était pas pour lui plaire.

    Granger et Smith ne s'étaient jamais entendus, mis à part quand il s'agissait de faire sortir Theodore d'Azkaban. Même quand il était entre la vie et la mort à St Mangouste, les deux avaient encore trouvé des excuses pour se disputer.

    Il serrait Theodore contre lui, comme lorsqu'il venait de quitter sa cellule et qu'il avait besoin d'être rassuré. Il serrait Theodore et sentait qu'il n'allait pas le lui reprocher.

    - Zach, appella enfin Theodore. Merci d'être là.
    - Theo ?

    Le brun ne répondait pas et ne répondrait probablement pas. C'était quelque chose qui avait toujours surprit le blond : la rapidié et la facilité avec laquelle il pouvait s'endormir. Génial. A présent il n'avait plus que deux options :
    Soit il réveillait Theodore et s'en voudrait de l'avoir réveillé. Après tout, le brun avait eu l'air bien fatigué lorsqu'il était arrivé. Soit il attendait qu'il ne se réveille de lui-même et là... aucun commentaire.

    Soit. Il attendrait.

    Ou pas.

    La porte de la chambre s'ouvrit et une abominable chevelure brune apparut dans la pièce. Zacharias resta silencieux et tenta, pour le bien de Theodore, de se cacher en s'éloignant de lui pour se glisser discrétement sous le lit. Et pour une fois : il ne fût pas blond et réussit. Tout en délicatesse et en silence.

    Granger attrapa une sacoche. Sans doute la sienne qu'elle avait oublié avant de partir. Ce qu'elle pouvait être gourde, quand même... ne même pas se rendre compte qu'elle l'oubliait. La jeune femme allait partir, quand elle s'arrêta et regarda le lit.

    - Dégage, connasse, murmura Zacharias.

    Elle retourna dans la chambre et s'approcha du lit. L'ancien Poufsouffle craignit un instant de s'être fait coincer... que nennie. La lionne allait simplement remonter la couverture pour couvrir Theodore. Mentalement : il l'insulta de tous les noms d'oiseaux possible et inimaginable... une fois de plus.

    - Je t'aime, lui souffla-t-elle.
    - Moi non plus, répondit le blond, un peu trop fort cependant.

    Hermione se redressa, sourcils froncés et oreilles tendues. Sans savoir pourquoi, elle alla vérifier sous le lit aussitôt...

    Zacharias, en voyant apparaître la touffe de l'ancienne Gryffondor, lui offrit le sourire le plus faux qu'il avait en magasin. Puis il sortit de sa cachette, fit semblant de retirer de la poussière et lui tendit la main.

    - Zacharias Smith, et vous êtes ? lança-t-il en tendant la main.
    - Smith, grinça Hermione. Que faisais-tu sous le lit ?
    - Theodore m'avait demandé de vérifier s'il n'y avait pas de monstres... j'en ai pas trouvé : sois sans craintes.

    La manière dont elle le regardait était parlante : elle le prenait pour un fou et était à deux doigts de l'emmener à St Mangouste. Il allait donc l'aider à prendre sa décision.

    - Mais je viens d'en trouver un horrible de monstre !
    - Qu'est ce que tu me chantes encore, Smith ?

    Et le dit Smith attrapa la brune par le bras, pour la guider jusqu'à la porte de la chambre qu'il ferma derrière elle... et bloqua d'un sort.

    Bon débarras. C'était son Theodore, pas le sien.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :