• Chapitre 08 - Explosion de début d'année

     Le ton enjoué et un brin envieux de Blaise ne me plaisait pas vraiment et me donnait plus envie de lui coller mon poing dans la figure qu'autre chose. Mieux valait, pourtant, ne pas le faire. Il me semblait, non seulement, plutôt clair que Zabini réussirait sans trop de mal à me rendre le coup (en frappant plus fort, qui plus est) mais aussi qu'il y avait mieux comme manière de démarrer une nouvelle année scolaire que se battre avec un ami.

     

    Ce qui avait l'art et la manière de m'agacer était qu'il savait. Il savait que je pouvais voir ces sales bêtes ! Tous les Serpentards le savaient par je ne sais trop quel miracle. En seconde année, plusieurs personnes étaient venus me demander confirmation. J'ignore pour quelle raison on le leur avait dit. J'ignore également qui aurait pu le faire même si, là-dessus, j'ai une petite idée quand au nom du coupable. J'ignorais énormément de choses, tout compte fait... mais je savais que n'importe quel serpent savait. Blaise, donc, le savait également.

     

    L'interrogation de Zabini n'en était probablement pas vraiment une mais resta tout de même en suspend. Lui répondre ? Certainement pas ! Qu'aurais-je à lui dire ? Un « oui, je les vois » était une réponse vide de tout intérêt et l'autre énergumène s'empresserait de me noyer sous ses questions... un « non, que me chantes-tu là » serait un mensonge. Autant garder le silence, non ?

     

    - Tu montes ?

    - Je monte, oui, confirmais-je, déjà fatigué de sa présence. Mais une fois au château... t'iras dans la Grande Salle sans moi... j't'y rejoindrais un peu après.

    - Laisse moi deviner, marmonna Blaise en levant les yeux au ciel. Tu retournes voir mini-blaireau.

     

    Je me contenta de hocher la tête. Le surnom que Blaise avait donné à Zacharias me faisait, pour une fois, plus rire qu'autre chose. J'imaginais déjà la réaction du premier en découvrant que le second n'avait plus rien d'un « mini-blaireau » comme il ne cessait de l'appeler. Ils faisaient probablement presque la même taille à présent ! S'en était fini pour Smith des nombreux surnoms en rapport avec sa taille et j'étais content pour lui.

     

    Un Zacharias content et un Zacharias moins chiant.

     

    - Mini-blaireau c'est pas un cadeau, lança mon camarade tout en m'attrapant pour me faire monter.

     

    Je pense que n'importe quelle personne un minimum censée serait descendue de la calèche afin de me secouer légèrement, de me donner un petit coup dans les côtes ou me tirer par le bras afin de me faire sortir de mes pensées et (enfin) monter dans la calèche qui se trouvait toujours face à moi mais... mais non.

     

    Visiblement je n'attirais pas vraiment les gens censés. Déjà que je n'attirais pas les gens d'une manière générale mais si, en plus, seuls les cinglés m'approchaient : ce n'était pas gagné ! James me tirait par l'oreille lorsqu'il voulait que je le suive, sans doute était-ce une habitude datant de l'époque où j'étais insupportable avec lui ; mon père, de son côté, préférait m'agripper par le col de ma chemise afin de me conduire jusque ma chambre et m'y enfermer ; quant à Blaise... et bien Blaise préférait attraper mes cheveux et m'attirer jusqu'à la porte de la calèche.

     

    - C'est ta faute ! S'indigna-t-il lorsque j'eus le malheur de me plaindre de sa manière de procéder. Ils offrent une prise parfaite... Puis je suis sur que tu dis rien à Smith quand il fait ça ! Ah non mais suis-je bête... Smith ne sait pas atteindre tes cheveux !

     

    Il fût seul à éclater de rire mais c'était au moins ça. À défaut de savoir faire rire les autres, Blaise avait au moins le don de s'amuser seul, ce n'était pas donné à tout le monde. Je préférais ne pas penser, ne pas m'imaginer, ce qu'aurait fait Zacharias. Comme James, Theophile ou Blaise il n'aurait pas agit comme un être censé mais n'aurait, je pense, rien fait de tout ça.

     

    - Theodore ? M'appela-t-il une première fois, tout sourire. Theodore, Theodore, Theodore ?

    - Quoi ? Grognais-je, ne supportant déjà plus son babillage incessant.

    - Pourquoi la calèche elle démarre pas ?

     

    Je ferma les yeux un bref instant avant de faire naître un sourire sur mon visage et tourner la tête vers mon voisin de banquette.

     

    - Peut-être pas que nous ne sommes que deux dans une calèche de six, proposais-je. On attend de nouveaux passagers, Blaise.

    - Le groupe de quatre blaireaux géants ferait l'affaire tu crois ? Parce qu'ils approchent là.

     

    A force, je commençais à connaître ma chance (ou mon absence de chance, d'ailleurs). Ce n'était pas juste un groupe de quatre Poufsouffle qui était en train de s'approcher de là où nous nous trouvions, c'était un groupe de quatre Poufsouffle de septième année dont Diggory faisait parti. En me reconnaissant il eut un petit sourire avant de me saluer poliment. Sans trop de surprises, il se contenta de superbement bien ignorer Blaise qui sembla peu apprécier ce geste.

     

    Mon voisin fusillait l'un des préfets de Poufsouffle et, une fois que la calèche eut démarrée et avancée de quelques mètres, se pencha vers moi. Un bras sur mes jambes, il me regardait avec un air sérieux qui ne lui allait vraiment pas au teint.

     

    - Tu me dois des explications, je pense.

     

    Techniquement je ne lui devais rien du tout : ni gallions, ni coups de poings, ni explications. Qu'y avait-il à expliquer ? Il savait déjà que j'avais de brèves connaissances, que des sorciers n'étant pas à Serpentard m'appréciaient probablement plus que les Serpentards eux-mêmes (ce qui, en soit, n'était pas bien difficile). Je suis poli avec ceux qui me respectent, c'est tout.

     

    - T'es ami avec tous les blaireaux du monde ou quoi ?

    - Juste Zacharias, soupirais-je (et je ne manqua pas le sourire moqueur de celui qui me faisait face, à savoir : Cédric).

    - Ouais ouais... Cadmadalamer, Diggory, commença-t-il à énumérer, écorchant le nom de John. Smith.

    - Ca ne fait que trois, Blaise... je pense qu'il y a un peu plus que trois Poufsouffle dans le monde... il y en a déjà quatre dans la calèche.

    - Trois c'est trois de trop. Smith c'est déjà trop, tu sais.

     

    Pour un Serpentard, parler à un Gryffondor, un Serdaigle ou un Poufsouffle a toujours paru relever de la plus haute trahison. J'ai jamais trop comprit pourquoi. D'accord ils aiment pas les Gryffondors, les Serdaigle et les Poufsouffle et certains le leur rendent bien mais justement !

     

    - Theodore... c'est en partie pour ça que tu as tant de mal à te faire ta place... tu fais n'importe quoi avec n'importe qui.

     

    Que l'on m'emmure vivant ! Qu'on oublie jusqu'à mon existence passée ! Que mon nom soit déshonoré et traîné dans la boue ! Que le prestige des armoiries Nott soit perdu à jamais ! J'ai trahi les miens ! J'ai osé être ami avec un Poufsouffle et me montrer courtois avec deux autres ! Pire encore... j'ai osé sympathisé avec Granger, celle qui est soit-disant « l'abominable sang-de-bourbe je-sais-tout amie avec Potter et indigne d'être une sorcière » ! Certes elle n'était pas encore tout ça à l'époque où nous nous sommes rencontrés mais puisque réfléchir ne semble pas plaire à ceux qui m'entourent.

     

    - Grouille toi Teddy ! S'impatientait-il déjà alors que nous venions tout juste de caler et de nous arrêter. Grouille. Toi !

    - J'attends Zacharias.

     

    Passant à côté de moi, Cédric Diggory éclata de rire. La mine choquée de Blaise avait, il est vrai, de quoi en amuser plus d'un. Yeux ronds, bouche entrouverte, il était difficile à ce moment-là de garder son sérieux si on avait le malheur de poser les yeux sur lui.

     

    - Zabini, tu t'étonnes vraiment de savoir que Nott attend Smith ou tu nous fais un petit numéro ? Interrogea le Poufsouffle, se moquant gentiment.

    - Dégage, on est pas amis, t'es qu'un blaireau.

     

    Le plus âgé leva les yeux au ciel. Il reprit ensuite sa route en compagnie de ses trois autres amis qui l'attendaient, un peu plus loin, tapant du pied par terre et regardant régulièrement l'heure qui tournait. Cédric ne fit aucuns commentaires, ne reprit pas Blaise pour ce qu'il venait de dire. Il su se montrer parfaitement indifférent et je me demandais si, réellement, ça ne l'avait pas atteint ou si tout ça n'était qu'une façade.

     

    Peut-être qu'après six années passées à Poudlard... peut-être qu'on parvenait enfin à s'habituer à cette gue-guerre incessante qui existait entre les maisons. Enfin surtout entre les Serpentards et le reste du monde. Il n'y avait bien que dans notre maison où se lier d'amitié avec les autres était si mal vu... en même temps : créer des liens entre deux serpents c'était déjà pas forcément bien vu donc bon.

     

    - Parce que tu ne rigolais pas quand tu m'as dit que tu attendais mini-blaireau ? Me demanda-t-il une fois les autres plus loin. Theodore, tu étais sérieux ?

    - C'est est mon ami, fût la réponse qu'il obtint. Je ne vois pas ce qu'il y a de si étonnant.

     

    Il secoua la tête de gauche à droite. Ce que je venais de dire, apparemment, le désolait au plus haut point. Il n'y avait pourtant pas de raisons à ça ! Smith était mon ami, c'était vrai et ce n'était pas nouveau de ette année. Depuis nos onze ans nous nous entendions plutôt bien et, même si l'année passée nous nous sommes légèrement éloignés l'un de l'autre à cause de l'arrivée de Blaise à mes côtés... ça ne changeait rien.

     

    - Non, refusa Zabini. Non ce n'est pas ton ami ! C'est un Poufsouffle. Poufsouffle n'est pas Serpentard... il n'y a rien en commun entre les deux à part un S et un E !

    - Et un P, remarquais-je en levant les yeux au ciel et me faisant secouer comme un prunier. Si tu pouvais me lâcher je pense que nous parlerons tout aussi bien.

    - Un P si ça te fait plaisir, soupira-t-il sans obéir à ma demande pour autant. Mais ça ne change rien. Poufsouffle n'est pas Serpentard. Ce qui n'est pas Serpentard est ton ennemi, point barre.

    - Et Malefoy ? Lui demandais-je. C'est quoi, Malefoy ? Un Gryffondor, un boursoufflet, un épingle à nourrice ?

     

    Il n'en fallut pas plus pour que Blaise retire, enfin, ses grosses mains de sur ma robe. Après l'avoir remise correctement au niveau des épaules et du col, marmonner quelqu'excuses pour m'avoir secoué comme il l'avait fait : il tourna les talons et s'en alla vers le château. De mon côté, je le suivis de loin afin d'attendre Zacharias au bas des marches.

     

    - Ted ! Appela-t-on de derrière moi. On est là !

     

    Le « On » de Smith incluait John et, apparemment, uniquement John. Pas de Finch-Fletchley à l'horizon, ni de McMillan à l'horizon... ni d'un autre Poufsouffle quel qu'il soit d'ailleurs et ce n'était pas plus mal. Il avait beau s'entendre avec Cadwallader et seulement lui, il n'était pas impossible qu'un beau jour : son cercle d'ami s'étende un peu plus.

     

    D'un bref signe de tête, je saluais celui que je n'avais pas encore vu, ou alors que de loin, et à qui je n'avais encore jamais pu parler à cause de notre seul ami commun qui avait la fâcheuse manie de toujours demander à son camarade de maison de s'en aller pour nous laisser seuls.

     

    - Bon voyage ?

    - Avec Blaise ? Demandais-je en haussant un sourcil. Je me demande s'il n'existe vraiment aucuns moyens pour le faire taire.

    - Ce serait trop facile, sourit-il. Dans mon dortoir y a Justin qui parle toujours... dans la calèche il a pas arrêté de nous parler des bêtises de Patate, son chat. Alors qu'il avait déjà passé tout son temps dans le train à en parler. Enfin il a aussi dit d'autres trucs mais là j'écoutais pas.

     

    A moins que je ne me trompe, ce qui était possible mais quand même fort étonnant : il n'y avait pas énormément de Justin à Poudlard. Et encore moins qui étaient de notre année ou à Poufsouffle. Sans réunir ces deux critères le résultat était le même : un seul. Justin Finch-Fletchley. Un né-moldu qui avait été stupéfixé en seconde année au plus grand bonheur de Zacharias qui ne l'avait jamais vraiment porté dans son cœur. C'était plus parce qu'il était ami avec Ernie McMillan qu'il ne l'appréciait pas mais bon...

     

    - Justin ? Répétais-je. Tu as fait le trajet avec... Finch-Fletchley ?

    - Et Ernie, Hannah et Susan aussi. Les autres ont pas voulu venir parce que j'étais là, sourit Zach. McMillan et Finch sont sympa en fait... quand le premier ne critique pas ma taille.

    - Il n'y a plus grand chose à critiquer en même temps.

     

    Un immense sourire apparut sur son visage. Les yeux plissés à cause de sa bonne humeur, je le regardais : médusé. Je savais, depuis le début, qu'il tenait absolument à grandir mais pas un instant je n'aurais cru que c'était à ce point. Il semble tellement heureux de ces centimètres supplémentaires qu'il avait prit... Exagérée ! Cette réaction était simplement exagérée ! Être grand pouvait être pratique, certes mais ce n'était pas le pied non plus.

     

    - L'année dernière il faisait la tête parce qu'il voyait que je grandissais mais là... tu savais que je dépassais McMi maintenant ? C'est marrant hein ?

     

    Sourire. Sourire. Toujours ce sourire si bizarre sur son visage. Sourire. J'aime bien le voir sourire, le voir de si bonne humeur fait plaisir à voir mais... je n'étais pas d'humeur à ça : depuis qu'il avait demandé à John de rejoindre les autres dans la Grande Salle, nous avions parlé de Blaise, de Finch-Fletchley et de McMillan mais c'était tout et ce n'était vraiment pas eux qui m'intéressaient le plus, d'ailleurs.

     

    - Vous êtes... amis ?

    - Amis c'est un mot de quatre lettre vachement long, murmura Zacharias. Mais... j'aime les longs mots. Je pense que oui. Enfin ça ne va pas m'empêcher de rester chiant avec eux hein.

    - Tu es ami avec Ernie McMillan... celui que tu as si souvent insulté, qui se moquait de toi et...

    - Tu es bien ami avec Zabini, riposta-t-il aussitôt, agacé. Celui qui t'a si souvent insulté, humilié et frappé !

     

    Bouche bée, je le regardais tout en restant silencieux. Incapable de dire quoi que ce soit, je me contentais de le fixer. J'attendais qu'il reprenne la parole. Il pouvait dire ce qu'il voulait, qu'importe, pourvu qu'il parle ! De la pluie, de la langue trop bien pendue de son Finch-Fletchley de malheur, des dernières bêtises qu'il a fait et dont il a fait porter le chapeau à Brian... ce qu'il voulait tant qu'il reprennait la parole le premier.

     

    - Ernie est un Poufsouffle, sourit Smith. Il est gentil.

    - Blaise est un Serpentard donc il est méchant ?

    - Bah, grimaça-t-il. Un peu, ouais.

     

    Les lèvres pincés, les sourcils haussés, j'essayais de prendre sur moi pour ne pas perdre mon calme. Je n'étais pas comme ça. Je n'étais pas le genre de personne à m'énerver pour rien et encore moins de ces personnes qui explosent et lavent leur linge sale en public.

     

    - Tu sais ce que Blaise a dit, tout à l'heure, un peu avant que tu arrives ? Lui demandais-je de manière réthorique. Ceux qui ne sont pas à Serpentard sont mes ennemis.

     

    Il se mordillait la lèvre inférieure. Je voyais qu'il m'écoutait et qu'il n'était pas prêt de m'interrompre à en croire ses sourcils levés et son air surprit. Il ne devait pas comprendre pourquoi je m'emportais ni même l'intérêt de ce que je venais de lui dire. Non qu'il soit bête, Zacharias était même très intelligent lorsqu'il s'en donnait la peine mais... il parlait sans réfléchir et n'avait pas dû mesurer l'impact que pouvait avoir sa réponse.

     

    - J'ai cru que cette habitude de penser que les autres maisons sont forcément nos ennemis existait que chez nous. Tu vas rire mais j'ai cru que vous, les Poufsouffles, mais aussi les autres maisons, vous pouviez vous mélanger aux autres sans trop de problèmes, sans avoir à craindre que vos camarades de dortoirs vous frappent ou vous insultent. Et vous le pouvez... sauf avec les Serpentards. C'est mal vu de sympathiser avec un serpent, hein Smith, continuais-je sans le quitter des yeux. J'ai aussi cru, et c'est là le plus triste je trouve, que nous étions les seuls à vraiment avoir des préjugés sur les autres maisons... mais non ! Non ! Vous vous permettez de critiquer les Serpentards et leur manière de fonctionner, leur état d'esprit presque sectaire mais vous êtes pareils. Vous êtes peut-être même pire que nous à ce niveau !

    - Pire ? Répéta le blond, sceptique. J'aimerais bien savoir comment on pourrait être pire que vous, Theodore. Eclaire ma lanterne parce que là... je comprends pas.

    - Est-ce que je suis méchant ?

    - C'est pas la question.

    - Si. Si c'est la question, Zacharias. La réponse se trouve dans ta réponse !

    - Tu n'es pas méchant, souffla-t-il.

    - Et tu vois quoi sur ma robe ! Un lion ? Un aigle ? Un blaireau ? Non ! Un serpent ! Tu vois un serpent !

     

    Nous nous faisions face et étions parmis les derniers à nous trouver dans le hall. Il fallait que cette discussion s'arrête rapidement sinon il n'y aurait véritablement plus personne et ce n'était pas envisageable.

     

    - Theodore...

    - Blaise est un Serpentard donc il est méchant et moi ? Je suis quoi moi ? Je ne suis rien ?

    - Dis pas ça, murmura-t-il.

    - Que veux-tu que je dise d'autre ? Lui demandais-je, sèchement. Smith !

    - Zabini est un Serpentard, c'est un connard, point ! Et tu commences à en être un beau de Serpentard toi ! Tu finiras ami avec Malefoy si tu continues ! Tu juges sans connaître... tu juges Ernie uniquement par rapport à ce que j'ai pu te dire de lui.

    - Je pensais sincèrement qu'un Poufsouffle et un Serpentard pouvaient s'entendre et être amis. C'est peut-être possible... mais... visiblement nous on ne peut pas.

    - Si tu étais un peu moins stupide ! Zabini se fou de toi et tu ne te rends compte de rien...Si tu n'es même plus capable de voir quand on s'inquiète pour toi... va crever, Nott !

     

    De nous deux, je fus le premier à abandonner. Je tournais les talons et me dépêcha de pénétrer dans la Grande Salle afin d'aller rejoindre Blaise qui devait, en toute logique, déjà m'y attendre depuis un moment. Zacharias n'avait pas le droit de dire tout ça, pas plus que je ne pouvais m'emporter de la sorte mais bon. Me faire passer pour le méchant de l'histoire uniquement parce que je suis le misérable Serpentard et lui l'adorable Poufsouffle ? Et puis quoi encore ! D'autant plus qu'il sait que c'est faux !

     

    Il m'avait dit, lorsque nous étions en seconde année, que le choixpeau avait failli l'envoyer à Serpentard, qu'il avait hésité entre sa maison actuelle et la maison aux couleurs vertes et argentés. A ce moment, j'avais simplement sourit. Je n'ai rien dit au sujet du vieil objet rapiécé qui avait, un bref instant, songé à m'envoyer à Poufsouffle.

     

    Les hésitations de l'item veulent bien dire ce qu'elles veulent dire, non ?

     

    - C'est ça, fuis ! S'énerva le blond en me voyant partir. Ça ne m'étonne même pas de toi d'être aussi lâche ! T'es comme ton p...

     

    Je pense qu'il arrêta de parler et laissa sa phrase en suspend. Je pense... mais je n'en donnerais pas non plus ma main à manger aux acromentules ! La fin du mot « père » aurait dû être au moment où je fermais les portes derrière moi et il restait tout à fait possible que je n'ai simplement pas entendu la suite. Ce qui n'aurait pas été pour me déplaire.

     

    Smith entrerait quand il entrerait, peu importait.

     

    Ce qu'il avait pu dire dans le train, avant que celui-ci démarre... ce n'était rien de plus que des mots. Des mots vidés de tout leur sens ! Qui mots qui, une fois mis bout à bout, signifiaient quelques choses mais ce n'était rien de plus qu'un malheureux coup de chance. Il aurait tout aussi bien pu dire « Chouette on tiroir pied tu ranges salades bleues ». A ce niveau : ça revenait au même.

     

    Je me laissa tomber auprès de Blaise qui s'était installé en bout de table comme d'habitude. Un peu en retrait, nous étions pourtant parfaitement bien placés : ce n'était pas trop bruyant mais nous avions tout de même accès aux plats et (surtout) à leur contenu.

     

    - Ca ne va pas ? Remarqua-t-il aussitôt. Theodore ?

    - Blaise ? Tu peux te taire, s'il-te-plait ?

    - Regarde la table des Gryffondor, sourit-il. Ça va te détendre un peu.

     

    Nous nous trouvons juste en face de Potter et ses amis, même si nous sommes à des tables différentes. Potter, Weasley et Granger riaient. Elle riait avec les deux autres. De plus en plus agacé, de ne pu ni m'empêcher de cogner du pied sous la table ni cesser de pianoter sur la table du bout des doigts.

     

    Oui ça me détendait, pour sur !

     

    - Pourquoi voir Granger comme ça ça te met autant en rogne ? Demanda Zabini proche de mon oreille. Je pensais que c'était pour Smith que tu en pinçais...  


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