• Chapitre 10

    Théodore ne pu ouvrir la bouche, trop stupéfait par ces mots. N'était-ce pas un peu précipité ? Comment le mage noir pouvait-il avoir prévu de le marquer le lendemain puisqu'il venait à peine de rentrer ?

    Comme si Théophile avait su lire dans l'esprit de son bon à rien de fils il lui répondit. Sa main droite maintenant sa baguette cachée dans sa manche de robe de chambre, alors que la gauche serrait le poigné.

    - Sitôt étais-tu réapparus dans mon champ de vision... sitôt je dois t'amener au maître pour que tu ne reçoives la marque.
    - Et si je la refuse ? Demanda intrépidement Théodore. Si je ne veux pas l'avoir ?
    - Heureusement que ça n'arrivera pas, sourit l'adulte. N'est ce pas.

    Son interlocuteur n'eut d'autres choix que celui de hocher la tête. Quelles étaient ses chances de survie s’il essayait de se soustraire au nez et à la barbe du fou furieux ? Et s’il essayait simplement auprès de son père ?

    Pour aller où ? Retourner chez Blaise était bien trop risqué. Il mettrait Blaise et sa famille en danger (plus encore qu'ils ne l'étaient) et exposerait Draco aux autres mangemorts plus aisément.

    - Bien. Maintenant dors et ne fais plus de bruit.

    Sans une parole plus aimable que la précédente, Théophile daigna enfin tourner les talons. Machinalement le plus jeune se frotta le poigné.

    La trace rouge des mains de son père qui l'enserrait trop fort était toujours visible. Il attendit que la douleur ne s'estompe pour se rallonger et finalement se rendormir.

    Un seau d'eau froide le réveilla le lendemain. Théodore se redressa aussitôt et toussait, quelle surprise. Grelottant dans ses draps humides, il se décida à se lever.

    Le fils Nott se dirigea vers son armoire, notant l'étrangeté de la situation. Ce meuble lui semblait presque inconnu, après près de six semaines sans le voir. Encore un peu et il se serait cru de retour de Poudlard pour passer ses vacances au domaine familial.

    - Nous partons, appela Théophile.
    - Mais, je n'ai pas mangé, protesta le plus jeune. Pas encore.
    - Nous partons, insista l'adulte.

    Il lui attrapa alors le bras, comme il savait si bien le faire. Théophile tira ensuite son fils unique jusqu'à ce qu'ils ne franchissent les grilles. Dès lors il transplana avec ce bon à rien qui se disait son fils.

    La vision qu'ils eurent en arrivant ne fût guère différente de celle qu'ils venaient de quitter. Mis à part que ça n'était plus chez eux mais chez Lucius. Une boule se forma dans le ventre de Théodore, qui craignait de commettre un impair et trahir involontairement la position du blond.

    Théophile sonna et Peter Pettigrow vint leur ouvrir, sans oublier de se baisser légèrement devant le mangemort. Ce dernier ne prit même pas la peine de laisser son regard s'attarder sur ce rat, à tous les sens du terme. Théodore en revanche ne pu s'empêcher de le faire... mieux valait détailler cet être immonde que parcourir ce manoir qu'il connaissait presque comme sa poche.

    - Le maître vous attends, couina l'animagui. Si vous voulez bien me suivre.

    Théophile poussa Théodore vers l'avant et suivit son fils. L'adulte veillait à ce que le plus jeune n'ai pas l'idée de se cacher dans une des pièces du manoir, conscient que ce dernier avait l'avantage d'y avoir passé de nombreuses semaines.

    - Alors Théophile, tu as enfin retrouvé ton fils égaré ? Se moqua une voix froide. Approche Théodore. Plus près. Et donne-moi ton bras.

    Terrifié, l'idée de refuser ne l'effleura même pas. Adieu ses belles idées de rebellions et de fuites et bonjour marque et ennuis.
     


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