• Chapitre 12

    Une nouvelle dispute éclatait encore dans le dortoir des Septièmes années de Serpentard, opposant encore et toujours les deux amis de toujours : Draco Malfoy et Blaise Zabini, pour ne pas changer là non plus, le motif des cris été Théodore. Théodore que Draco refusait d’avoir dans le dortoir, et pourtant Merlin savait que Blaise était au courant de ce qu’il pensait du garçon. Le blond culpabilisait à mort, mais son arrogance et son égo dépassait l’amitié qu’il éprouvait envers l’autre.

    - Mais il a la marque…

    C’était la énième fois que cet argument tombait pour atterrir dans les oreilles de Zabini. Comme s’il l’ignorait franchement mais lui, contrairement au jeune Malfoy, lui tenait à Théodore, plus qu’à sa fierté mal placée.

    - Et alors… si je l’avais tu me laisserais tomber, demanda Blaise les sourcils froncés.
    - Tu sais très bien que non, protesta le blond. Je… tu es mon meilleur ami. Et… je sais que tu ne lui serais pas fidèle. Contrairement à lui.

    Blaise n’avait pas été sourd au bruit de la porte qui claquait, et avait su que Théodore venait d’entrer dans la pièce. Tout autant qu’il su qu’il venait de la quitter, quand un second claquement résonna. Comment Draco avait-il pu ne rien entendre ? Ou alors… faire comme si il n’avait rien entendu.

    - Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ?

    Draco acquiesça, même si lui-même n’en revenait pas de ce qu’il venait de prononcer. Il n’en pensait pas un foutu mot, pas un seul instant il ne considérer ses paroles comme réelles, fondées, censées… lui-même ne se croyait pas, pourquoi Théodore lui… si ?

    - Draco ! Pourquoi tu lui fais consciemment du mal ? Demanda le second. Pourquoi ?
    - J’ai peur Blaise, chuchota Malfoy.

    Blaise Zabini se laissa choir sur son matelas, il ne comprenait plus rien. De quoi cet idiot pouvait il bien avoir peur ? De Théodore ? Mais il était aussi inoffensif qu’avant, le brun n’avait pas changé pour une mornille. Quoi que si en fait. Théodore Nott avait changé durant les deux mois de vacances, bien trop pour être dénigré. Le jeune homme était devenue plus vulnérable et plus exposé qu’il ne l’était déjà à la folie destructrice de Lord Voldemort : son maître.

    - Peur de quoi ?
    - Si Théo n’a pas eu le courage nécessaire pour refuser, s’il n’a pas eu la force de s’opposer à Tu-Sais-Qui… comment puis-je l’avoir moi ? Il a toujours été cent fois plus fort et courageux, expliqua le blond. Si même lui ne possède pas ce courage… je suis réellement dans la merde Blaise. A ce rythme je suis mangemort à Noël… et je ne le veux pas. Je veux pas être ainsi, je ne souhaite pas participer à cette guerre… ce n’est pas la mienne.
    - Personne ne le veut Draco… mais personne n’a le choix, chuchota Blaise. Et si réellement tu ne veux pas le devenir… viens chez moi pour Noël… ainsi donc ton père ne pourra rien faire et Edmund saura le dissuader de le faire.
    - Le penses tu réellement Blaise, ou dis-tu simplement ça dans l’espoir de m’en convaincre ?
    - Apparemment j’n’ai pas réussis Draco, plaisanta en vain Zabini. Mais je pense sincèrement qu’Edmund parviendrait à empêcher ton cinglé de paternel de te faire marquer.

    Les deux amis de toujours se regardaient, le souffle coupé. Tous deux aimeraient pouvoir y croire, mais aucun n’y parvenait… parce que même si  Blaise parvenait à convaincre Edmund (ce qui serait très certainement le cas), ce dernier ne réussirait en revanche jamais à dissuader Lucius de faire quoi que se soit sur son fils.

    Blaise finit par mettre fin à cette conversation qui commençait à s’éterniser. Si Théodore avait surpris la mauvaise partie de leur discussion, il doutait fortement que de banales excuses ne lui conviennent.

    Ce ne fût pas bien compliqué de le trouver, il lui avait suffit de sortir et de baisser la tête, pour le découvrir assis sur les marches devant la porte, la tête baissée. Sans hésiter un instant, Blaise s’approcha de son jeune ami et fit bien attention à ne faire aucun bruit. Il s’assit ensuite à ses côtés et le regarda, ignorant la marche à suivre. Une main sur son dos, se simple geste souhaité être suffisant pour le consoler.

    - T’es pas bien Théo de sortir par ce temps ? Tu vas être malade.
    - Si tu savais à quel point je m’en fiche Blais,  avoua Nott. Si tu le savais…
    - Viens... on rentre.
    - Sans moi, j’ai besoin de prendre l’air ainsi que d’être seul, s’il te plaît.

    Déçu par son échec, le métis acquiesça malgré tout et parti. Depuis quand Théodore agissait-il ainsi ? Aussi solo. Ils avaient pourtant toujours tout fait à trois, jusqu’à Septembre. Trois mois et demi étaient ils suffisant pour réduire à néant plus de six années d’amitié ? Il n’osait croire que se soit le cas.

    - Tu sais que je suis là si tu veux parler, n’est ce pas ?
    - Blaise… du vent. Je ne veux plus entendre parler de vous… Ni de toi, ni de Draco, souffla-t-il. Vous n’êtes que deux idiots, incapable de penser à l’avenir, qui croyez  que tout vous est dû… et vous avez la bêtise de vous attacher à vos amis… c’est pathétique, cracha Théodore.
    - Théo, tu te sens bien ?
    - Très bien Zabini, maintenant du vent.
     


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