-
Chapitre 12
Zacharias était assis face aux aurors dans une pièce close. Il regardait, alternativement, les deux gargouilles qui l'interrogeaient.
- Que faisiez vous hier matin à neuf heures, demanda d'emblée le plus "Gargouillesque" des deux. Monsieur Smith.
- Je, je sais pas, souffla le blond sans rien comprendre. Vous savez : j'ai déjà du mal à savoir ce que je faisais ce matin à neuf heure alors hier... vous imaginez.
Le second claqua du poing sur la table, faisant sursauter l'étudiant en médicommagie. Le puzzle commençait à prendre forme et l'image ne lui plaisait pas. Non... pas du tout.
Pourquoi l'interrogeait-on dans une salle d'interrogatoire du ministère ? Pourquoi ne pas lui avoir posé les quelques questions à St Mangouste ? Pourquoi l'avoir obligé à poser ses fesses sur cette chaise... qui avait dû, sans doutes possible, supporter bien des criminels... et des vrais cette fois.
- Miss Granger, la petite amie de Theodore, dit que lui et vous... avez eu un léger différent Mercredi soir : soit la veille de son agression.
Tiens, la dernière pièce venait d'être placée. Granger. Granger allait lui payer cher ce coup de pute, et ce n'était rien de le dire.
- C'est ce qu'elle vous a dit ? Demanda Zacharias, conscient que la réponse serait positive. Et bien il faudrait revoir vos sources. Parce que ça ne s'est pas exactement... passé comme ça.
Les aurors se regardèrent, puis reposèrent leurs deux regards sur l'accusé. Le jeune garçon de dix neuf ans avala sa salive, respira un grand coup et tenta d'oublier la présence des deux aurors... qui pourraient faire de sa cervelle une omelette, en un seul coup sur la table.
Gloups.
- Theodore était chez moi mercredi soir. Hermione est arrivée et elle et moi nous nous sommes disputés. C'est habituel entre nous et ce n'est pas un jeu pour nous montrer à quel point on s'aime : on s'aime pas du tout, précisa Zacharias. Et... Theodore a pas aimé. Et... il a décidé d'aller dormir "ailleurs" et... voilà.
- Ca me semble précis pour quelqu'un qui dit ne pas se souvenir de ce qu'il a fait le matin même.
- C'était de l'humour, H-U-M-O-U-R... mais vous ne devez pas connaître ce mot, je pense. Si ?
Le second recogna sur la table, refaisant sursauter le futur médicommage. Zacharias ignorait ce qu'avait pu leur raconter Granger, jusqu'où elle avait poussé le vice... mais il n'avait pas besoin de le savoir pour être certain que, jamais plus, cette salope n'approcherait Theodore.
Elle ne lui ferait que du mal.
N'avait-elle donc pas vu à quel point Theodore avait souffert de son absence à Lui.
Ne l'avait-elle donc pas vu... qu'elle n'ai voulu mettre le blond hors de sa route en l'envoyant à Azkaban pour l'agression.
- Jamais je n'aurais fait de mal à Theodore. Ou alors... vous ne retrouveriez plus que mon cadavre, souffla enfin Zacharias. Je... l'aime.
Theodore ne répondait pas aux questions des aurors. Il ne s'en sentait pas la force. Si Zacharias était là, à la rigueur... mais seul il ne le pouvait, et ne le voulait, pas. Pourquoi le blond n'était-il pas là. Les médicommages qui l'avaient fait partir avaient dit qu'il pourrait revenir sitôt aurait-il fini de répondre aux aurors.
Et si Zacharias n'était pas là : c'est qu'il n'avait pas encore finit de leur répondre.
"- Monsieur Smith, vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous lors de votre procès.
Deux armoires à glaces relevaient Zacharias de la chaise sur laquelle il était assis et commencèrent à lui passer les menottes. Le blond avait son coeur qui battait la chamade et menaçait d'imploser.
- Je suis innocent, gémit-il. J'vous l'jure. J'vous l'ai dit ! Je l'aime !"
- Monsieur Nott, l'appelait-on. Monsieur Nott. Tout va bien ?
- Lestrange, dit-il aussitôt. C'est Lestrange qui m'a... fait ça.
- Rodolphus ou Rabastan ?
- Le... le plus vieux.
Ils notaient tout. Tout ce qu'il disait été retranscrit par cette plume, sur ce parchemin. Tout. Y comprit qu'il venait de mettre en cause Lestrange. Normal. C'était lui qu'il avait vu.
- Ca correspond avec ce qu'en ont dit les médicommages, souffla l'un des aurors aux autres.
- Mais pas avec ce qu'à supposé la petite amie.
- Je doute qu'elle n'ai raison, reprit un troisième. D'après Londubat et Potter, Smith et Granger ne s'entendent pas... elle aurait très bien pu tout inventer.
Ils regardèrent Theodore, et comprirent qu'il avait tout entendu. En même temps : à parler aussi ouvertement à ses côtés : pouvait-il en être autrement ?
- C'est pas Zach.
L'un osa remettre sa parole en doute et mit donc en marche la bombe à retardement "Nott". Theodore commençait à s'agiter, essayait de se relever, tout en continuant à dire que ce n'était pas Zacharias.
A ce moment là, Hermione arriva. Elle se figea sur place en voyant l'état dans lequel était Theodore... tout ça parce qu'il avait apprit que c'était Zacharias son agresseur.
Ou pas.
Il lui jeta un regard à glacer le sang. A tuer sur place. Digne d'un Serpentard.
Et à ce moment là elle ne douta plus : Theodore Nott avait été un Serpentard... et ce n'était pas sans raisons.
-
Commentaires