• Chapitre 14

    Zacharias plongea, tête la première, dans la pensine. Pas besoin de réfléchir longtemps : oui c'était une mauvaise idée... mais une idée qui était également absolument merveilleuse.

    -_-_

    - Theo ?
    - Va te faire foutre Smith. Tu m'emmerdes.
    - Theo ! Il se... on a... mais écoute moi à la fin. S'il te plait.
    - J'ai pas envie, souffla le brun. Ou plus envie... au choix.

    Il se tourna, aussi théâtral qu'à l'ordinaire. Le serpent fixait le blaireau puis secoua la tête et soupira.

    - J'en ai assez de jouer, Zach. De souffrir. J'en peut plus.

    -_-_

    Les mains crispées sur le bord de la table, il respirait avec peine. La douleur était trop présente mais les souvenirs lui avaient parus si lointain. Ils semblaient presque venir d'une autre époque.

    -_-_

    - Non mais Zach-euuuuuuuuuh ! J'vais t'en coller une tu vas rien comprendre à ta vie !
    - T'oserais pas...

    Le jeune serpent sourit en coin, l'air de rien. Il leva la main et l'abattit sur son blondinet de petit-ami.

    - T'oserais, se reprit le blond en se massant.
    - Ouuuuuuuuuupps.

    Le grand sourire innocent qu'il avait et cette étincelle dans son regard... stoppèrent net Zacharias dans son désir de vengeance.

    -_-_

    Ses jambes cédèrent et l'auror se roula en boule au pied de la table où reposait la pensine. La tête entre les jambes que ses bras serraient, il pleurait.

    Et derrière, un pauvre elfe de maison qui ne savait pas comment réagir face à tant de détresse chez le Maître Zacharias Smith.
    Pauvre, pauvre maître.

    ______

    Adamson observait Liam allongé dans son lit depuis un moment déjà. Le meurtrier ne bougeait pratiquement pas. Le meurtrier ne bougeait pas. Le gardien hésitait à pénétrer dans la cellule.

    Si Sheep n'avait jamais semblé violent, s'il n'avait jamais occasionné le moindre doute dans son esprit : il ne fallait pas qu'il oublie qu'il avait une petite dizaine de meurtre à son actif. Dont celui d'un auror.

    L'homme était malin et rusé. Smith avait spécifié dans ses notes, avant le décès de son petit ami, que Liam était un homme qui se fondait dans la masse grâce à son apparence mais les choses devaient s'arrêter là. Il était réfléchit et logique, rien de ce qu'il faisait n'était fait à la légère.

    Cadwallader. Zabini. Granger. Nott. Si les premiers meurtres n'avaient eu de communs que leur meurtrier, ces quatre derniers étaient liés tel un noeud gordien que Smith avait tranché. Mais à quel prix.

    A ce qu'on disait l'auror avait complétement perdu les pédales.

    - Adamson, chuchota Liam. Vous... vous pourrez dire à Smith que... je regrette d'avoir tué Nott.
    - Que vous regrettez d'avoir tué ces gens ?

    Le prisonnier gémit alors qu'il se redressait sur son avant bras et se tournait de manière à voir le gardien. John fronça les sourcils. Il n'avait pas été chargé de faire sortir l'assassin de sa cellule pour qu'il prenne l'air... ni de le faire rentrer. A ce moment là il avait dû aller gérer une bagarre à l'opposé de la prison.

    S'il avait su que Liam avait de nouveau fait office de punching-ball à Nott, il n'avait pas cru que ce soit à ce point. Ses mots prenaient tout leur sens. Il avait peur pour sa vie et était convaincu qu'il ne reverrait plus son auror favoris.

    - Non. Juste Nott.
    - A cause de ce que son père te fait ?

    Le voilà repassé au tutoiement. Mais Sheep semblait tellement faible, tellement mal, tellement... humain. Il lui fallait vraiment prendre sur lui pour ne pas entrer dans cette cellule et lui prodiguer les soins les plus rudimentaires.

    - Non, souffla le prisonnier. J'aurais pas dû le tuer. Je voulais... ce que je voulais c'était... ridicule et inutile. Lui montrer que j'étais le plus fort ou me montrer que j'étais le plus fort. Au fond peu importe.
    - Pourquoi ?
    - Puisque j'ai tout de même perdu. Mais quitte à tout perdre... j'aurais aimé conserver l'admiration de Smith, plutôt que ne garder que son dégoût.

    Un vieux gardien qu'il avait connu à ses débuts avait coutume de dire "Les morts sont bavards, petit."... et ce n'était que maintenant qu'il comprenait cette phrase. Son sens.

    - Je resterais ici, Liam, promit-il et insistant sur son prénom.

    ______

    Harry avait laissé quelques jours à Zacharias. Qu'il s'habitue et accepte l'idée d'une nouvelle coéquipière. Qu'il ne comprenne que Mary n'allait lui laisser aucune chance et lui faire aucune faveur et que le moindre mot de travers qu'il lui dirait et Theodore risquait d'être mêlé à la conversation.

    Pourtant le blond n'était pas réapparut au bureau. Pas une seule fois. Même pour l'insulter. Ce qui n'était pas normal puisqu'il avait passé l'étape où il l'ignorait superbement pour entrer à pieds joints dans la suivante "Potter tu vas regretter d'être encore en vie"

    - Le maître est dans sa chambre, couina Dips.

    A grandes enjambées il alla jusqu'aux escaliers et quatre à quatre il monta les marches. Que Smith ait continué d'habiter au Manoir Nott était un mystère pour lui, tout devait lui rappeler Theodore.

    - Zach ? C'est Potter.
    - Potter le saint sauveur, lança un être sarcastique de l'autre côté de la porte. Dégage !
    - Ca concerne Sheep.

    Chose que ne comprendrait jamais l'homme à lunettes : la porte s'ouvrit à la volée sur une furie blonde. Les cheveux en bataille et une barbe de plusieurs jours, ses vêtements étaient tout froissés : comme s'il avait dormit avec.

    Au vu de ses pieds nus, du peu de bruit fait lorsqu'il avait traversé la pièce et du lit défait : c'était probablement le cas.

    - Qu'est ce qu'il a fait ? Qu'est ce qu'il a dit !


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