• Chapitre 16

    - Potter, si je t'attrape... je te mange !

    C'est en entendant ces étranges mots que Liam arriva ce matin là au bureau. Il retira sa veste et s'installa, comme si de rien était, au bureau de John. Ensuite, le criminel se contenta de poser ses mains sur le bureau et observa ses pouces : qu'il tournait adroitement sans jamais toucher sa main. Des heures de travail acharné pour en arriver à pareil résultat.

    - Potter. J'ai envie d'un petit pain à la cannelle !
    - Il se sent bien ? Commença, enfin, à questionner Liam en regardant son supposé supérieur regarder le blond d'un air effaré. Il... il a quoi ? Theodore est retrouvé ?
    - J'aurais préféré, soupira l'homme à lunettes. Il est arrivé comme ça ce matin...
    - Potter... tu connais le coiffeur ! Sinon je t’emmène chez Rogue, lui il est doué en coiffure.
    - J'ai été voir chez lui, du coup... il s'est "soulé" aux potions tranquillisante.

    Sheep observa sa cible de premier choix courir à travers tout l'espace de travail. Il le regardait escalader les bureaux, sauter par dessus les chaises, se cacher au moindre bruit. Au final, il ne pouvait se faire à l'idée que cet homme soit l'agent Smith qu'il méprise et admire tant. Et alors qu'aucun des deux autres agents ne s'y attendaient, l'homme aux cheveux paille s'effondra.

    - Il en a prit combien ? S'inquiéta, sincèrement ou non, Liam en allant le voir. Pour en arriver à ce résultat il doit...
    - Il a vidé la réserve de Theodore, confessa le Survivant. C'est étonnant qu'il soit arrivé jusqu'ici en un seul morceau.


    - Zacharias ne va plus tarder, annonça, calmement, Liam en entrant. Ce soir j'ajoute ma touche finale et d'ici la fin de la semaine... il pourra pleurer sur ton corps.
    - D'ici la fin de la semaine il voudra encore plus votre peau, énonça Theodore. Vous êtes, vous aussi, un homme mort.
    - Non mon grand. Je ne compte plus fuir. Ce sera mon œuvre finale.

    Assis dans la poussière. Adossé contre le mur. Fatigué d'espérer l'impossible. Perdu face à cette assurance qui ne semblait pas feinte pour une mornille. Theodore perçait, au fil des jours, un peu Liam Sheep.

    - Ravie d'être votre coup final, ça me touche.
    - Tu seras le bouquet final, souffla le brun. Une affaire qui hantera pendant des années les esprits. "Aurait-on pu arriver à temps et sauver, au moins, Theodore Nott ou était ce une cause perdue d'avance ?" "Comment pouvons-nous éviter ce genre de choses de se renouveler ?".
    - Non... et non.


    - Que voulez-vous ? Demanda une voix féminine, complètement paniquée. Si c'est mon sac je... vous le donne.
    - Rien à foutre de ton sac, Granger, susurra-t-il à son oreille, tout en lui tordant son bras derrière son dos. Ce que je veux... c'est ta vi-i-i-ie.

    Son ton, si enjoué, fit frissonner d'effroi la femme aux cheveux touffus. Après avoir survécue à tellement d'atrocité, était-ce vraiment ainsi qu'elle allait finir ? Tuée par un psychopathe. Sans raisons.

    - Oh mais si ma grande, il y a une raison, s'amusa-t-il à lui apprendre en lui tirant la tête en arrière. Tu vas m'aider à ruiner la vie de... Zacharias Smith.

    Elle fronça les yeux. Ce fût là sa dernière action. Elle n'eut même pas le temps de penser qu'elle vivait là ses derniers instants, que Sheep venait de l'égorger, purement et simplement.

    Aussitôt qu’Hermione Granger n'opposa plus aucune résistance, qu'il lâcha son corps. Liam s'agenouilla à ses côtés et l'admira un instant. Morte : elle devenait sublime. Son moment de sentiment ne s'éternisa pas, fort heureusement. Il se mit à la fouiller, à la recherche de sa baguette. Une fois fut-elle entre ses mains, qu'il planta le bout dans la terre, légèrement humidifiée.

    Liam prit ensuite une feuille, dans sa poche arrière de pantalon, et s'amusa à recopier l'adresse de l'entrepôt où il retenait Theodore et où il dissimulait le corps de Cadwallader. Il écrivait sur un linge blanc qu'il enroulerait autour de sa victime. Il s'était déjà tout imaginé, encore et encore, et trouvait cette mise en scène... adéquate.

    Potter prendrait enfin la peine de faire bouger les choses, puisqu'il aurait perdu un être cher à ses yeux. Après tout, ce n'était pas juste si Monsieur la Balafre ne souffrait pas un peu, lui aussi.


    - Monsieur Potter ? On a... on a trouvé un nouveau corps. Personne n'y a touché, on attend votre accord ou votre venue.
    - Pourquoi. Sheep aurait un quelconque lien avec ?
    - Nous n'en savons justement rien.

    Après un soupire, Harry se leva et, suite à un regard vers son canapé, s'arrêta. Zacharias se réveillait, ce qui ne risquait pas d'être de tout repos. D'emblée, il était impensable qu'il ne le laisse seul au bureau, pas après sa petite folie, même si les effets devaient être atténués voire terminés. Laisser John seul avec ce désastre était, là encore, impensable. Ne restait donc plus qu'à le prendre... lui aussi.

    - Zach, on a un corps. Tu viens. Mais tu restes à l'écart.
    - Moins fooooort, grimaça-t-il en guise de réponses.


    De nouveau seul, Theodore louchait avidement sur la porte laissée grande ouverte. Sheep le testait. Il voulait voir ce qu'il ferait de cette opportunité. Savoir s’il la saisirait ou s'il laisserait la perche se perdre au large.

    Prit d'une envie de vivre. De revoir Zacharias. Pour vivre ou pour revoir Zacharias ? Pour lui revoir Zacharias, ou pour ne pas l'abandonner ? Ces questions pouvaient se poser, mais la réponse n'importait, au final, que très peu : que ce soit pour lui-même, ou pour le blond : toujours est-il que c'était la vie qu'il lui fallait, ici, choisir.

    Il glissa jusqu'à elle. Il se traina jusque la porte. Une fois l'eut-il atteint, qu'il s'offrit une pause. Les choses se corsaient à présent : se mettre debout pour mieux fuir. Fuir combien de temps ? Jusque où ? Il ignorait où il était, complètement abandonné. Mais il savait que s'il restait il mourrait, Liam ne lui avait que suffisamment répété.

    Doucement et tout en prenant le mur comme appuie, l'ancien serpent, temporairement infirme, su gagner la porte suivante. Les mains tremblantes d'espoir, il tourna la poigné et se figea de peur : Zacharias était en train de se tordre de douleur, là, juste au milieu de la pièce !

    Harry et Zacharias observaient la mise en scène, interloqués. Juste derrière eux, John faisait semblant de les imiter, dissimulant adroitement son immense sourire. Le premier s'abaissa, attrapa un bout du drap... et tira dessus.

    Un corps en tomba, tout le monde s'y était attendu. En revanche... son identité en frappa plus d'un.

    - Hermione...
     


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