• Chapitre 17

    Lorsque Theodore ouvrit les yeux ce matin là, qu'il tourna la tête en direction de son réveil pour regarder l'heure : il sursauta et manqua de tomber du lit.

    - Bah dis donc... je pensais pas te faire cet effet, sourit l'intru.
    - Qu'est ce que tu fous là ?
    - Je passais dans le coin et...

    Et l'oreiller qu'il reçut en pleine figure le fit taire. Faussement outré, il renvoya le projectile sur son ami qui se baissa au dernier moment provoquant le tragique décès de sa chandelle de chevet.

    - Bien maintenant c'est qui qui ramasse, lança le brun, moqueur. C'est Zach ! Au boulot !

    Râlant plus pour la forme qu'autre chose, le blond quitta la chambre pour aller récupérer sa baguette abandonnée dans la cuisine. Theodore pu donc profiter de ce moment pour se glisser dans son fauteuil et aller se barricader dans la salle de bain.

    _ _ _ _

    Theodore courrait d'un bout à l'autre de la cuisine. Attrapant un bol dans un placard, puis le lait à l'opposé de la pièce pour revenir au niveau du premier placard et ouvrir un tiroir pour en sortir une cuillère. Il posa le tout sur la table de la cuisine et repartit à l'action pour prendre le sachet de pain dans une armoire, un couteau à l'autre bout de la pièce et la confiture... au niveau du placard à pain.

    - Theo, si je ne te l'ai pas dit mille fois je ne te l'ai pas dit une fois de ne pas...
    - Te mettre debout car tu fais des efforts inutiles et ça ne t'aidera pas pour ta rééducation contrairement à ce que tu pourrais penser, termina l'ancien serpent, railleur. Je sais.

    Agacé, Zacharias fusilla son camarade du regard. Qu'il ait aussi bien retenu son discours moralisateur le mettait d'autant plus en rogne qu'il montrait clairement n'en avoir rien à faire.

    Aaah ! S'il avait pu, il l'aurait volontier ligôté dans son fauteuil. Et peut être bailloné au passage. Ca pourrait être une bonne idée, non ? Une idée même géniale ! Merlin mais pourquoi n'y avait-il pas songé avant ?

    - Je sais pas à quoi tu penses, Zach... mais oublie.

    Oh oui le bailloner. A défaut de lui couper la langue. La lui couper serait bien trop radical. Et puis c'est utile une langue. Très utile même. Que celui qui oserait toucher à la langue de Theodore n'ose le faire : et il mourrait aussitôt.

    - Tu penses à quoi ? Demanda tout de même le brun, trop curieux.
    - A ta langue.
    - Quoi ?
    - Que tu ne sais pas tenir.

    _ _ _ _

    - Theodore ! Appella-t-on en entrant. Theodore ?

    L'intru pénétrait dans l'appartement sans y avoir été convié. En raison du manque de réponse, l'inquiétude pointa son nez : son ami pouvait se montrer si malchanceux (et c'était bien peu dire) qu'il ne pouvait que s'imaginer le pire. Il sortit sa baguette et entra dans le salon.

    A l'affût du moindre bruit, il observait alentour. Comme lors de la bataille finale.

    "La baguette en main et les doigts bien serrés autour du bout de bois, il se tenait près à attaquer pour se défendre car il était bien connu que la meilleure des défenses était l'attaque et qu'il était à cheval sur ce proverbe.

    Des bruits de pas venant de derrière lui se faisaient de plus en plus forts. De plus en plus proche. D'un bond, il se retourna pour enfoncer l'extrémité de son arme dans la gorge de l'individu.

    - Cad, souffla-t-il.

    John Cadwallader offrit un sourire, quelque peu crispé, à l'attaquant. Lui désignant du bout de doigt ce qui était en train de lui faire un mal de chien il sortit :

    - Si tu pouvais baisser ça : ça ne serait pas de refus."

    Sauf que lors de la bataille finale il ne s'était pas autant inquiété de ne pas voir Theodore, qu'il pensait à ce moment là en train de se battre quelque part ailleurs dans le château. Ou dans le parc.

    Parce que cette tête de mûle n'était pas partie malgré le fait que si un mangemort tombait sur lui : il se ferait une joie de lui couper la tête pour l'enfoncer sur un piquet et la brandir telle un trophée.

    Mais il s'égarait. Tout ça pour dire qu'il n'avait pas passé son temps à s'en faire pour Theodore alors qu'il aurait dû : ne l'avait-on pas ramené à moitié mort ? Même plus qu'à moitié puisqu'aux yeux des médicommages, qu'il ne s'en sorte relevait du miracle.

    Comme toujours.

    Lorsqu'il quitta la cuisine qu'il venait de vérifier, l'intru se retrouva au sol écrasé par une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien.

    Et pour laquelle il s'était inquiété.

    A tord apparemment. Une baguette figée près de son cou et une main sur sa gorge : Theodore savait visiblement prendre les gens par surprise.

    - T'es hors de ton fauteuil, fût pourtant la seule chose qu'il su articuler.
    - Et toi t'es pas en cours, lui reprocha le brun en retour et en se relevant.

    Zacharias se frotta le dos en grimaçant : sa chute n'avait pas été un moment de plaisir quoiqu'on puisse en penser. Il foudroya sa brute de meilleur ami, adossé contre le mur et s'appuyant (un peu trop) sur un meuble.

    - Tu devrais pas sortir de ton fauteuil.
    - Je sais, s'exaspéra Nott. Mais je pensais qu'il y avait un imbécile dans l'appartement et qu'il voulait me tuer. Apparemment y avait juste un imbécile.
    - Je t'aurais pas tué. Pas avant de...
    - Avant de quoi ? S'intéressa le serpent. Zach ?
    - Avant de t'avoir obligé à retourner dans ton fauteuil.
    - C'était pas à ça que tu pensais, grogna-t-il.


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