• Chapitre 18

    - Zach ? marmonna Theodore. Puis-je savoir ce que tu fous dans ma chambre alors que je dors ?
    - Je squatte ta chambre alors que tu dors, répondit le blond d'un air innocent.
    - Et pourquoi ? Ca fait une semaine que t'es là dès que je me réveille.

    Zacharias sourit et tendit un bol de lait à son ami qui soupira mais accepta le récipient... seulement une fois s'être redressé sur le matelas pour se mettre en position assise.

    - T'es sympa quand tu dors, expliqua juste le blaireau. Tu marches pas, tu râles pas... tu m'engueules pas.

    L'air scandalisé du serpent était exactement le résultat qu'avait espéré obtenir l'autre. Recevoir le lait en pleine figure ... un peu moins mais tels étaient les aléas de la vie.

    - Je dois aller à St Mangouste, t'es chiant Teddy !
    - Au moins je ne marchais pas, ne râlais pas et ne t'engueulais pas.

    1-0 pour Theodore. Saleté. Comment osait-il ! C'était honteux. Inadmissible. Scandaleux même.

    - Tu me refais un chocolat ? Osa enfin demander Nott d'un air innocent. Je pense que j'en ai plus et...

    Et Zacharias se jeta sur son ami pour le tuer à coup de chatouilles. Theodore riait et c'était parfait. Rares étaient les moments où il se laissait autant aller, où il s'autorisait à en montrer autant.

    Ils n'entendirent pas la porte d'entrée de l'appartement s'ouvrir. Ni se refermer. Ils n'entendirent pas les appels de l'individu qui venait de faire irruption entre les murs de l'appartement sans y avoir été convié. Pas plus qu'ils ne l'entendirent ouvrir la porte de la chambre.

    - Arrête de gesticuler Teddy.

    Ils n'entendaient rien.

    - Je sais pas comment j'dois comprendre ce que je vois là, commenta une troisième voix. Smith sur Nott. Dans un lit. Nott à moitié à poil... Smith tout débraillé et trempé. C'est pour ça que vous voulez pas que je passe le matin ?
    - Dégage Potter ! Pesta le fameux Smith en lui lançant une chaussure de Theodore. Dégage !
    - Hermione vous avait trouvé parfois dans cette position ou ...

    Zacharias vit Theodore pâlir. Oui elle les avait trouvé plusieurs fois dans une situation similaire, parfois même où ils étaient parfaitement calme, où il n'y avait rien à cacher mais où il aurait été préférable qu'elle n'en sache rien. Granger et ses conclusions hâtives.

    [ Zacharias était allongé sur le matelas, Theodore dans les bras. Ce dernier avait mal dormi et passé la moitié de la nuit à bouquiner dans le salon en attendant le départ du castor et l'arrivée du blaireau.

    Quand celui ci avait fait son apparition, les habituels tasse de café et le chocolat chaud furent oublié. Smith préférant envoyer dormir son ami quitte à lui faire boire de force une potion du sommeil.

    - Theodore, j'viens d'y penser mais si tu ne sais pas dormir tu peux prendre une...

    La jeune femme qui venait de pénétrer dans la chambre laissa sa phrase en suspens. Son interlocuteur étant actuellement allongé et endormi près de Zacharias qui la fixait d'un air entendu.

    - Moins fort Granger, il dort. Et sans potions.

    Les deux se toisèrent un moment. Silencieux toutefois. Theodore se rapprocha un peu plus de Zacharias qui ne fit rien pour l'éloigner, bien au contraire.

    L'ancienne Gryffondor mourrait d'envie de réveiller le brun, de l'éloigner du blaireau, de cet enfoiré. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient si bien s'entendre. Comment Theodore pouvait apprécier Zacharias qui était son antithèse presque parfaite. Elle ne comprenait pas comment Zacharias pouvait s'être attaché à Theodore.

    Si elle avait acceptée d'être honnête elle aurait reconnu que Smith avait toujours semblé intéressé par Theodore. Que dès le départ il avait tenté de l'approcher, de s'en faire un ami. Que sans lui, le serpent serait dans une cellule à Azkaban privé de son âme. Ou privé de sa vie, tout simplement

    - Quand nous laisseras tu en paix, Smith, demanda-t-elle. On est heureux à deux.
    - Non Granger, refusa de croire l'autre. Tu ne sais rien de lui. Tu ne le connais pas.
    - Toi non plus.

    Zacharias regarda le brun endormi contre lui pour ensuite offrir sa plus belle grimace à la femme.

    - Si.
    - Si on lui demandait de choisir, qui choisirait-il à ton avis, Smith ?
    - Le truc, Granger... c'est que je ne lui demanderais pas de choisir.
    - Tu as peur qu'il ne te choisisse pas ?
    - Non, sourit-il parfaitement en confiance sur la question. Mais jamais je n'irais lui imposer un tel choix.

    Adossée contre le mur, la lionne ne semblait pas pressée de repartir. Les bras croisés sur sa poitrine, son sac à main à ses pieds et ses cheveux tirés en arrière en un chignon serré... Zacharias aurait presque l'impression de se retrouver face à une épouse bafouée.

    - T'as pas autre chose à faire, Granger, que regarder Theodore dormir ?
    - Et toi ?
    - Je trouve que le regarder dormir collé contre moi et calme est une occupation tout à fait passionnante et à faire passer avant tout le reste.
    - T'es vraiment un petit con, cracha-t-elle. Je n'ai qu'une seule envie : que Theodore ouvre les yeux.
    - On a la même envie alors. Reste à savoir ce qu'il verra. Ma cruauté ou ta bêtise
    .]

    Les deux amis avaient perdus tout leur enthousiasme. Zacharias, assis sur le bord du lit, foudroyait l'intru. S'il avait pu le tuer d'un regard : Potter ne serait plus que bon à être enterré.

    - Excuse j'aurais... j'aurais pas dû dire ça.
    - En effet t'aurais pas dû, confirma Zacharias. Je suppose que tu connais la sortie...

    Le survivant acquiesça et ne s'attarda pas pour demander son reste. Smith n'était pas à prendre avec des pincettes ce matin, pire encore que d'habitude. Lui qui pensait que le blond se levait tous les matins du pied gauche : apparemment il avait tord.

    Comme souvent.
     


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