• Chapitre 19


    Ils firent irruption dans la salle à manger alors que la plupart était déjà attablés. Bien entendu, certains traînaient à venir se restaurer, mais c'était tout de même minime. Les regards se tournèrent d'eux-mêmes vers les nouveaux arrivants.

    Vite fait, Zacharias et Hermione perdirent de leur intérêt. Non pas que Théodore en avait particulièrement mais son écharpe si.

    - Voyons mon cœur, l'apostropha Molly. Retire-moi cette écharpe, tu vas étouffer sinon.

    La surprise d'une pareille appellation le laissa sans voix et sans aucune réaction. La femme d'Arthur se mit donc sur la pointe des pieds pour ôter le vêtement de trop. A peine eut-elle défait le nœud et aperçut le cou du brun qu'elle eut l'air de changer d'avis.

    - Oh après, je pense que tu sauras toi-même si tu a trop chaud ou pas, tenta-t-elle de sourire bien qu'on voyait que c'était forcé. Tu peux t'asseoir... il y a de la place à côté de Remus.

    Théodore regarda le responsable de cette cicatrice, qui lui semblait ne pas savoir faire le même geste. Il fuyait son regard. Son maraudeur d'ancien professeur fuyait le regard d'une ex-jeune recrue mangemort. Cherchez l'erreur. Vous l'avez ? Bravo.

    Le brun se dirigea donc vers la place désignée par la femme rondelette et tira la chaise avec timidité. Il se sentait comme de trop dans ce groupe. Tout le monde se connaissait, se parler, se mélangeait. Même Blaise parlait avec d'autres membres de l'Ordre... tous sauf Zacharias qui était droit sur sa chaise et regardait d'un air dégoûté les autres.

    Ce n'était pas la première fois que Théodore se faisait cette comparaison mentale mais Zacharias et Draco avaient bon nombre de points communs. Bien plus qu'ils ne voudraient l'avouer.

    Remus parlait avec sa voisine de gauche qui n'était nulle autre que Tonks. Il snobait de son mieux celui qui était à sa droite tant les remords le rongeait. Bien que ça n'avait pas été de sa faute.

    - Merci madame Weasley, arrêta poliment Théodore alors que Molly s'apprêtait à lui remettre une cuillère.
    - Tu ne vois donc pas à quel point tu es maigre, s'exclama-t-elle choquée. Si j'en ai ajouté à Harry, je t'en ajouterais à toi aussi.

    Il leva la tête et s'apprêtait à voir un visage moqueur. Qu'elle tende la main et ne lui retire son assiette pleine pour la donner à un autre ne l'aurait pas plus étonné. En revanche, son sourire maternel et sa cuillère qui versait une nouvelle portion dans l'assiette de l'ancien serpent le surprenait. Oh ça oui.

    Elle passa à Remus et lui ébouriffa les cheveux au passage d'un geste presque maternel. Théodore se surprit à apprécier ce genre d'affection, voire même à en redemander. La rousse lui offrit un sourire et lui demanda s'ils pouvaient parler après... quand ils auraient finis de manger. Il n'osa refuser.

    - Tout va bien Théodore ? S'inquiéta soudain Remus, qui lui parlait pour la première fois de la soirée. Vous n'avez plus... on ne voit pas trop la...

    Le garçon comprenait où voulait en venir le plus âgé et haussa les épaules, ce qui était loin de rassurer le lycanthrope. Il lui attrapa alors les mains et lui demanda de lui montrer. Théodore Nott hésitait, conscient que ça n'aiderait pas Lupin à culpabiliser moins.

    Il hésita avant de finalement desserrer l'écharpe. Pourtant au moment critique, quand il allait la retirer entièrement, il eut comme un blocage.

    Théodore le renoua à la va vite, présenta ses excuses et quitta la table précipitamment. Il regagna la chambre qu'il occupait avec Zacharias.

    - Il n'a même pas touché à son assiette, remarqua Molly. Je vais la lui apporter.

    De la part de la femme, un tel comportement n'étonnait même plus. Au contraire, c'était si elle avait été distante et méfiante que des interrogations auraient fusées de tous côtés.

    Elle frappa et entra sans demander son reste. La femme rondelette posa l'assiette sur la table de chevet la plus proche de la porte, soit celle de Zacharias.

    A pas de loups, Molly s'approcha de l'adolescent. Théodore était allongé sur son lit, la tête enfouie dans son oreiller et les bras qui serrait ce dernier. L'écharpe qu'il avait eue un peu plus tôt traînait maintenant sur le lit du blond. Elle posa sa main sur son dos et commença à le lui frotter avec douceur.
     


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