• Chapitre 19

    - Cela va prendre un peu plus de temps que prévu, messieurs, alerta l'homme aux cheveux gras. Tout va bien, vous êtes donc sur ?

    Il n'eut pas de réponse et nul besoin d'aimer ou détester Potter pour comprendre la signification de cette absence de réponse. Potter avait bel et bien continué à tracer sa route, sans prévenir et sans obéir.

    Et le pire c'était que cet imbécile heureux de Poufsouffle n'avait pas dû se faire prier pour le suivre. Aussi enquiquinant l'un que l'autre.


    - Smith ? C'est une porte sans poigné. Comment tu comptes l'ouvrir, dis-moi.
    - Toute porte est faite pour être ouverte, Potter, répondit du tac au tac le blondinet. Reste à trouver comment.

    Les yeux du blaireau passèrent successivement de la porte à Potter et de Potter à la porte. Ils pouvaient l'ouvrir, de cela il en était convaincu... restait à trouver comment. Quels étaient leurs atouts ?

    Si l'on suivait un raisonnement logique, pour entrer ici Potter avait eu à parler fourchelangue. Il était évident que cela ne serait pas suffisant pour ouvrir cette porte là, porte qui était sans doute la dernière avant La Fin. Le brun n'avait pas l'air d'autant se creuser la tête que le blond, et commençait déjà à parler fourchelangue à la porte. Avant qu'une vacherie moqueuse ne puisse être lancée contre lui... cette dernière s'ouvrait.

    - T'as eu du bol, Potter.

    Sur cette phrase unique, Zacharias poussa Harry sur le côté et prit les devants. La pièce dans laquelle il pénétrait été sombre. Cruellement sombre. Mais le blondinet ne pouvait s'empêcher d'être émerveillé.

    La chambre des secrets. Ce n'était qu'un mythe. Jamais personne n'avait su mettre la main dessus et lui... lui s'y trouvait. Debout dans l'entrée. Il y était.

    Tout en longueur, l'allée été décorée par des têtes de serpents, gueule ouverte. Il aurait pu trouver cela trop "Serpentard" pour le pauvre blaireau qu'il était... mais il ne pu voir que la beauté des lieux. La beauté avant la réalité des faits. Et au bout du chemin, une tête. Une tête, ou plutôt un visage, était bien moins "classe" que les serpents qu'il avait à ses côtés, simple avis personnel.

    - Jedusor ! Cria Harry, en se dirigeant d'un pas assuré vers le visage.
    - Potter ? On s'en fou de lui... On a Nott.

    Le brun semblait être sourd, ou se moquait éperdument des propos du blond, c'était au choix. Les deux solutions étant aussi probable l'un que l'autre, la seconde semblait pourtant un chouilla plus réaliste. Le garçon à la cicatrice continua donc à avancer de son satané pas assuré, sa baguette de seconde année en main. Aussi Potter ne soit l'Elu, aussi Elu que ne soit Potter... face à un élève plus expérimenté que lui et qui avait pratiquement tué Theodore : Zacharias n'irait pas parier sur Potter.

    Leur route se sépara donc ici. Harry continuait d'avancer, rapidement et sur de lui quand Zacharias se dirigeait doucement et hésitant vers Theodore.

    Il aimait pas ce brun là (ce brun là non plus, puisque Potter et lui ce n’était pas non plus de l'amitié avec un grand a... ou même un a minuscule) ; en fait ils se chamaillaient souvent. Mais des chamailleries ce n’est pas bien méchant, en général. Ce n'était jamais méchant. Pas comme Nott avec Malfoy.


    - Weasley, écartez vous... Aux grands maux, les grands remèdes.

    Ronald préféra ne pas désobéir. Être coincé (même si c'était du côté de la sortie) avec son professeur de potion qu'il aimait tant était déjà une plaie. Mais depuis qu'il avait réalisé que Potter et Smith avaient osé partir à l'aventure il n'en était que pire et plus effrayant encore, dans la mesure du possible.

    - Ils vont m'entendre ces deux là... grogna-t-il avant de regarder Ronald, méprisant. Et vous aussi. Quelle idée ! Pourquoi ne pas l'avoir empêché de quitter votre dortoir.
    - On s'inquiétait pour Theodore, avoua à voix basse le rouquin. Donc on... est parti
    - Vous avez prévenu quelqu'un de votre... escapade ? Que je sache si vos professeurs risquent de trouver d'autres Gryffondor idiot dans les couloirs.

    Ronald se retint une remarque. Dire à un homme, de fort méchante humeur, que "Gryffondor" et "idiot" aurait dû être, à ses yeux, un pléonasme semblait tout... sauf judicieux. Et ayant un minimum de réflexion personnelle, le rouquin se tût.


    - Nott, appela Smith en secouant le brun. Hey Nott ! Nott ?

    Du haut de ses douze ans, et même s'il n'avait été plus âgés sa réaction n'aurait sans doute que peu différée, le petit jaune et noir ne pouvait croire ce qu'il croyait. Nott était vivant. Nott n'était pas mort. Déjà parce qu'il avait douze ans, et qu'on ne meurt pas à douze ans. Si ? Ensuite parce que c'était Nott, justement, et qu'il ne pouvait pas ne plus l'embêter dès qu'ils se croisaient dans un couloir.

    Il secouait le brun aux cheveux emmêlés. Il le secouait de toutes ses forces. Il le gifla. Le pinça. Se tenta de l'insulter, lui, ses amis, son père. Pour autant, il ne parla pas de la mère Nott, par respect.

    Mais rien. Le brun restait amorphe. Et même pire : inconscient. Et cela : Zacharias n'aimait pas. Même pas du tout.

    - Nott, si t'es mort... je te tue.

    Voilà une menace qui risquait d'être efficace. D'autant plus qu'il croyait de plus en plus à ses mots : le corps étant froid.


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