• Chapitre 2

    Au fil des jours qui suivirent son enfermement, Dips apporta chaque midi un repas à son jeune maître. Toujours à la même heure ; toujours à midi tapante. Un lit de bois, particulièrement inconfortable notons le, lui fût apporté généreusement, ainsi qu'un vieux livre.

    Un unique livre pour s'occuper, c'était se moquer du monde ; surtout lorsqu'on savait que Theodore adorait s'abandonner à ce passe-temps et lisait de ce fait particulièrement rapidement. D'autant plus que ce dernier était abimé et semblait dater du siècle dernier, au moins. Quelques pages manquaient, même si cela ne gênait en rien la compréhension de l'histoire particulièrement banale. Les insectes semblaient l'avoir, probablement furent-ils les seuls, apprécier la quatrième de couverture, au vu des bouts manquant. Pourtant, conscient qu'il n'avait rien d'autre à faire : Theodore le lu une première fois, puis une seconde et ainsi de suite.

    Lors de son quinzième repas, Theodore su donc conclure qu'il venait de passer un quart de ses vacances enfermé dans un abri en bois indigne de son nom. L'elfe lui laissa le couteau, au plus grand bonheur du brun qui décida donc de montrer à son père de quoi il était capable et qu'il ne le laisserait pas gagner aussi rapidement.

    Il fit quinze entailles dans le mur ; une de plus chaque jour.

    Lorsque la soixante et unième arriva, le ventre de Theodore se noua. L'inquiétude commençait à le gagner : la prochaine devrait, logiquement, signifier son retour à Poudlard. Retour qu'il manquera si son père ne revenait pas immédiatement à la raison.

    Le lendemain, jour de rentrée, Theodore entailla donc le mur d'un geste tremblant. Sa cinquième année ! Son père lui volait donc sa cinquième année.

    Une table et une chaise. Voila ce qui apparut dans l'espace restreint de la cabane. La circulation, déjà faible, devint presque impossible suite à cela. Théophile Nott entra et lui fit cours. Lui-même.

    Ainsi donc sa décision était celle ci. Il abandonnait son poste au ministère pour faire l'éducation de son fils à domicile... et s'assurer qu'il ne reverrait plus cette fille. Et donc qu'il finirait à l'oublier.

    A Poudlard, deux serpents regardaient le lit qui les séparaient l'un de l'autre avec inquiétude. Où était passé Theodore ? Leur intello favori. Comment le brun avait-il réussi à rater son train ? Et pourquoi, dans ce cas, n'avait-il pas ordonné à son imbécile d'elfe de l'emmener à Pré-au-lard pour qu'il n'y attende le train... ou bien à son père aussi !

    - Theodore a eu un grave accident cet été, expliqua Severus Rogue lorsqu'ils allèrent le voir. Il est en soin intensif à St Mangouste. D'après son père il ne reviendra pas de si tôt.

    Pourtant, les deux garçons ne crurent pas leur directeur : ce dernier n'avait rien fait pour non plus. L'homme aux cheveux gras n'avait fait que leur répéter la version officielle des faits. Officielle et non réelle, parce que lui n'y croyait pas.

    Quel genre d'accident pouvait être aussi grave que cela ? Au point que la victime ne reste des mois en soins ; et que le père, aussi Serpentard et mangemort fut-il, n'en ai pas eu l'air plus ébranlé que cela.

    - Mais, ajouta-t-il finalement, un rictus aux lèvres. Si, par hasard, vous connaissiez quelqu'un susceptible de vous donner de ses nouvelles... sachez que je serais ravi de savoir comment se porte mon élève. Blaise, j'ai cru entendre dire que votre beau-père y travaillait... justement.

    On lui avait interdit d'aller fouiller lui-même ; mais là, il ne faisait rien de mal, n'est ce pas ? Il proposait simplement à son élève de se rapprocher de son nouveau beau-père et de s'inquiéter pour un ami. Où était le mal ? Au contraire.
     


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