• Chapitre 20

    Chapitre 20 : Incrédulité

    Incrédule, Théodore ne savait que penser. Il décida de patienter quelques minutes, le temps nécessaire pour qu'il ne soit entièrement réveillé... pourtant il n'avait pas conscience de s'être endormi. Que l'espèce humaine pouvait être bizarre par moment.

    Pourtant, il fût forcé de se rendre à l'évidence, et de reconnaître qu'il était bel et bien réveillé et réellement en face de Hermione et d'un satané Zacharias, manipulateur à souhait. Satané blond, il avait bien calculé son coup celui-là.

    - Non, chuchota-t-il. Cela ne ce peut.
    - Mais qu'y-a-t-il de si dur à croire dans ce que je viens de dire?
    L'interrogea la jeune femme. Dans le fait que je t'aime.
    - Tout. Comment suis je supposé pouvoir y croire?


    Dans le dos de Hermione, se trouvait encore et toujours Zacharias. Ce dernier faisait des grimaces, pour faire perdre cette mine affreuse de cadavre à son ami, mais montrait aussi toute son exaspération à coups de grands soupires, d'yeux levés vers le ciel, et autres mimiques. Sans réel succès quand à son souhait premier. Mais quel idiot ce Théo. Il l'aimait! Il en était tombé amoureux des années plus tôt... et quand elle lui disait que c'était réciproque... il faisait l'idiot. Quel idiot!

    - Avec ton coeur Théodore.
    - Ca risque d'être compliqué dans ce cas présent,
    maugréa le propriétaire des lieux.
    - Tu en as un Théo, sourit Hermione. Tout le monde en a un... enfin, en de rares exceptions faites, bien entendu.
    - Ou pas.


    Aucun des deux ne manqua d'ignorer le grognement intempestif de Zacharias. A croire que ce garçon là ne savait ce que signifiait le mot discrétion. Or, il fût vite excusé, de par son sourire angélique qui se voulait aussi innocent, et le fait qu'aucun d'eux n'avait jugé utile de le renvoyer d'ici, et qu'ainsi ils n'avaient à critiquer sa présence.

    - Heureusement que tu te trompes, rit-elle.
    - Pourquoi ? Il expliqua mieux une fois qu'elle n'eut répété le mot incrédule. Pourquoi tu m'aimes? Pourquoi maintenant... maintenant que je m'en vais?
    - Mais parce que je suis sur de mes sentiments, idiot,
    souffla-t-elle, choisissant avec soin chacun de ses mots, afin de ne pas lui autoriser la moindre question ayant pour but de la mettre mal à l'aise. Je tiens à toi. J'ai faillis te perdre tant de fois... que je ne veux plus que ça se reproduise.

    Clignant stupidement des yeux, Théodore Nott, la vingtaine, droit comme un i à l'embrasure de la porte. Il fixait la jeune femme avec ébahissement, perdant complètement ses mots, incapable de dire une seule parole censé...

    - Théodore, soupira-t-elle. Pourquoi tu ne me crois pas?
    - Mais c'est...
    souffla-t-il. Impossible.
    - Vrai Théo.


    Voyant son trouble, elle avança doucement, voire même prudemment vers le garçon, et le ramena délicatement vers elle la silhouette anguleuse de Théodore, de telle sorte qu'il ne se trouvât être emprisonné dans son étreinte. Elle passa sa main dans son cou, et attira sa nuque vers son épaule, la différence de taille semblait ne pas exister entre eux deux.

    - Hermione?
    - Théodore? Demanda-t-elle,
    souriante et heureuse de constater qu'il ne partait pas.
    - Tu m'aimes? C'est vrai?

    Zacharias partit sur la pointe des pieds, et gagna le salon, où il se laissa tomber mollement pour ensuite commencer à regarder les mouches voler... si encore il y en avait eu.

    - Crois moi Théo, murmura-t-elle doucement. S'il te plaît.
    - Je... j'arrive pas,
    avoua-t-il. Je sais pas.

    Elle s'éloigna doucement du brun, brisa cette étreinte qui aurait pu durer bien plus longtemps encore. Hermione ne comprenait pas ce qu'elle devait faire, dire de plus. Pourquoi diable n'était il pas capable de croire en ces mots, sincères et réels. Ce n'était pas des paroles en l'air, chacune de ses paroles étaient murement pesées, et ses actes murement réfléchis.

    - D'accord, souffla enfin l'ancien Serpentard. D'accord, j'y crois.
    - Non tu me ment Théodore.
    - Hermione. Laisse moi le temps de m'y faire, s'il te plaît.


    La brune baissa la tête afin de ne plus voir la moindre parcelle de Théodore, pas même un simple bout de vêtement. Elle sentait que si elle ne le faisait pas, ce dernier se sentirait mal à l'aise, et se trouvait bien là sa dernière envie.

    Quelques minutes s'écoulèrent, aucun d'eux n'osa compromettre le silence qui régnait actuellement. N'entendant plus aucunes paroles de l'un, ou de l'autre, le blond un peu squatteur se leva du sofa, et les rejoignit de nouveau.

    Une envie de meurtre s'invita en lui, quand il vit Hermione et Théodore l'un en face de l'autre, à se fixer en chiens de faïences. Le blond fronça les sourcils quand il vit Théodore tanguer, et le vit s'effondrer à distance, sans rien pouvoir y faire.

    - Théodore, l'appelait doucement Hermione. Zacharias, qu'est ce qu'il lui arrive?

    L'ancien Poufsouffle fit signe qu'il l'ignorait, ce qui n'était malheureusement pas faux. Qu'avait donc bien Théodore, pour tomber de la sorte, sans préavis, alors qu'il paraissait ce porter comme un charme un instant plus tôt?

    Le transportant doucement, Zacharias alla le déposer à la place qu'il occupait un instant plus tôt, et l'y allongea. Tous les deux attendirent, perdus dans leurs pensées et dans leurs craintes, ignorant de la marche qu'ils devaient suivre.

    Fort heureusement, leur état de panique ne dura pas bien longtemps.

    - Qu'est ce que j'fou là moi?


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