• Chapitre 23

    Alors que tous les autres ne furent que surpris, la panique s'empara de Theodore. Ses mains s'agitaient et il ne pouvait rien faire pour masquer leur tremblement, mis à part les cacher dans ses poches.

    Le brun souhaiterait, une fois de plus mais plus encore à présent, partir en courant. Partir tout simplement. Pour ne plus être près d'eux. Près de lui surtout. La peur, pourtant, le figeait sur place.

    Les doigts d’Hermione s'enlacèrent autour des siens. Son pouce caressait le dos de la main du brun dans l'espoir de l'aider à se calmer. L'initiative porta ses fruits. Theodore sourit à son amie en guise de remerciements et ne dégagea pas sa main de la sienne.

    - Si. Sirius. Remus, mes chers amis.

    Les deux amis en question se jetèrent d'un même élan sur le petit homme bedonnant et abject. Ils l'attrapèrent bien décidés, autant l'un que l'autre, à ne pas le lâcher de sitôt.

    - QU'est ce qui se passe ? Demanda un Harry dépassé par les évènements. C'est qui lui !
    - Harry, je te présente Peter Pettigrow, annonça Sirius, affable. L'homme que j'ai tué.
    - Ainsi que douze moldus, jugea utile de préciser le professeur de défense contre les forces du mal. Ne les oublis pas.
    - Ainsi que douze moldus, acquiesça le prisonnier. Officiellement, bien sur.
    - Mais Pettigrow est mort... on a retrouvé un.
    - Un simple doigt, acheva Theodore. Et pourtant qui as-tu sous le nez ?

    La douleur lancinante qu'il ressentait à la jambe semblait disparue, Ronald ne gémissait plus, ne se plaignait plus.... trop étonné qu'il était. Il devait nager en plein délire, il ne pouvait en être autrement.

    - Sirius, Remus, continua de couiner le rat. N’étions-nous pas amis, avant ?
    - Avant, répéta amèrement Black. Avant de rejoindre Voldemort, de devenir le Gardien du secret, de les condamner à mort, de me laisser pourrir en prison. Avant.
    - Je n'ai pas eu le choix. Il... il m'aurait tué, Sirius.
    - Et refuser de devenir le Gardien aurait préservé leur vie... ainsi que la tienne.

    L'échange d'accusation aurait pu s'éterniser s'ils n'avaient pas été de nouveaux interrompus par un Theodore de nouveau en crise de panique.

    Ses larmes coulaient abondamment. Le jeune Nott s'était allongé sur le lit et recroquevillé sur le matelas, tournant le dos aux autres.

    - Teddy, appela l'animagus. Calmes toi, ça va aller.

    Les trois amis du brun restèrent en retrait. Tous s'accordant pour dire que Black serait, étrangement, le meilleur placé pour le calmer. Ce qui ne manqua pas, bien entendu.

    Pendant ce temps, Remus n'avait pas lâché Peter. Les deux anciens amis semblaient même se disputer à voix basses. Leurs chuchotis ne parvenaient pas aux oreilles des autres mais leurs gestes parlaient suffisamment.

    Tant d'années à croire qu'un de nos meilleurs amis avait été tué de sang froid par un autre. Que le responsable méritait d'être à Azkaban. Pour voir toutes ces croyances voler en éclat après un simple coup d'œil sur une carte fabriquée par des étudiants, par eux. Tant d'années avant d'apprendre que personne n'avait été tué (mis à part les douze moldus), que ce n'était pas le bon qui se trouvait derrière les barreaux.

    Et Peter qui utilisait cette amitié passée pour les amadouer.

    - Bon sang Peter ! Assume tes actes !
    - Regardes Sirius. Il est le plus fort de nous trois et regardes dans quel état il est. Dans quel état serais-je, moi ?
    - Cela ne me regarde pas et ne m'intéresse pas, coupa Remus. Sirius, dès que monsieur Nott sera calmé : on l'emmène à Poudlard. Il est tant que la justice ne se montre.

    L'animagus chien passa le relais à Hermione, celle qui saurait le mieux maintenir le calme. Il avait fait le plus gros du travail mais sait-on jamais.

    - Et qu'est ce qu'on fait de Rogue ? Questionna Harry en fixant son professeur de potions, toujours au sol.
    - On le laisse ici avec Remus, non ? Sourit l'évadé. Ca me semble... bien.

    Ceux susceptible de comprendre le sous entendu de Sirius le réprimandèrent du regard. Ils ne furent qu'au nombre de trois. Remus lui-même, Theodore que Sirius avait mit au courant un peu par erreur et Hermione. Ronald et Harry, eux, ne voyaient pas bien le sens de la remarque. Rogue pouvait bien rester seul, cela ne causerait aucun problème à personne.

    - J'espère que tu n'as rien contre les petites cellules, Peter. Et contre le froid. Et contre les détraqueurs. Et contre les fous qui hurlent. Et contre le bruit permanant. Et contre un sol bien dur, bien froid pour dormir. Et contre une nourriture dégoûtante. Parce que si tu as quelque chose contre ça, ça serait dommage car c'est ce qui t'attends pour le restant de tes jours, vermine.

    Sirius et Remus tenaient Peter à deux, de nouveau. Harry aidait Ron à se tenir debout. Hermione et Theodore regardaient la scène côte à côte, à la droite du roux.

    - J’n’ai pas envie de retourner à Poudlard, souffla Theodore à Hermione.
    - Oh mais y en a plein qui seront rassurés de te revoir pourtant, sourit la jeune fille. A commencer par Seamus et Dean. Même Neville. Ginny et Percy s'inquiètent. Zabini je t'en parle même pas et... et Smith aussi a remarqué ton absence.
    - Mais...
    - Rogue et le professeur Lupin savent ce qui s'est passé, le rassura-t-elle toujours souriante. Tu ne crains rien.
    - Mis à part mon père.


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