• Chapitre 24

    Paniqué à l'idée d'être livré à la justice après tant d'année de fuite, Peter chercha le plus vite possible une alternative. Lorsque ses petits yeux sournois croisèrent le regard ravis ou plutôt rassuré de Theodore, l'homme ventripotent sourit mécaniquement : une idée venait à lui.

    Avec une agilité que ni Remus, ni Sirius, ni aucun autre n'aurait pu soupçonner ; le rat contourna le reste d'un meuble brisé et attrapa avec force le brun qui se trouvait aux côtés de ses deux anciens amis.

    Ensuite, il sortit la baguette dérobée quelques jours plus tôt au même garçon. Le bout de bois fût glissé lentement sous la gorge de Theodore, de son autre main il s'empara du bout : aucuns gestes ne pouvait être tenté par l'adolescent, c'était chose certaine.

    - Peter, appela calmement Sirius. Lâche Theodore.
    - Pas sans rien en échange, non, refusa d'une voix hystérique le véritable criminel. Je veux que vous me juriez ne rien tenter contre moi. Promettez-le et je le lâche.

    Inquiet quand au sort que réservais Peter à Theodore, Sirius refusa pourtant l'aimable proposition de son camarade. Jamais ils ne pourraient accéder à une telle demande, c'était inimaginable et Sirius était certain que Peter savait que jamais il n'aurait su donner son accord. Il avait beau tenir à Theodore, ne vouloir que son bien malgré le peu de temps qu'il avait passé en sa compagnie... il ne pouvait pas.

    - Sirius, appela néanmoins Theodore. Professeur Lupin ?

    Les deux amis qui venaient de se retrouver ne disaient mots. Tous deux étaient bien trop occupés à chercher une solution pour le sortir de ce guêpier. Au point même d'oublier de fournir une réponse à leur ancien camarade maraudeur.

    - Vous ne m'en croyez pas capable, demanda, convaincu à tord, Peter. Vous ne pensez pas que j'oserais lui faire du mal.
    - Tout ce dont je suis sur, Pettigrow, c'est que tu es prêt à t'attaquer à quelqu'un d'endormit pour parvenir à tes fins. Que tu es prêts à t'en prendre à plus jeune, à plus faible, avança Sirius, méprisant. Que tu es prêts à trahir tes amis pour un peu de pouvoir. Voilà tout ce dont je te crois capable.

    Ses yeux se plissèrent jusqu'à ne plus former qu'une simple fente. Il fixait, analysait de son mieux son ancien ami. Pensait-il réellement ce qu'il venait de dire ? Ces mensonges avaient-ils un sens aux yeux du chien ? Il n'osait le croire.

    Lorsqu'il avait prit Theodore par surprise, il l'avait réveillé puis assommé : donc il ne s'en était pas prit à sorcier endormit. Il en allait de même au propos du plus faible, Theodore Nott pouvait-il être considéré comme plus faible que lui, alors qu'il n'était "que" Peter Pettigrow et désarmé de surcroit. Pour conclure : jamais, Ô grand jamais il n'avait trahit ses amis. Non. Ce n'était que foutaises.

    - Tu mens Sirius, souffla enfin Peter. Tu mens ! Comme toujours. Tu n'as jamais eu de cesse de me mentir, te jouer, te moquer du pauvre et misérable Peter. Je t'ai toujours fait pitié...
    - Il fût un temps où tu étais mon ami. A cet instant en effet... tu me fais pitié.

    Le souffle erratique, les mains tremblantes, les gestes peu précis, Peter éloigna Theodore. Ce dernier, comme tous les autres, cru que cela s'achevait ici, que les paroles de Sirius avaient fait mouches dans son esprit et qu'il acceptait d'ouvrir enfin un peu les yeux et d'accepter la réalité telle qu'elle était.

    Ils déchantèrent vite tous lorsque Theodore fût, de la même manière que son professeur de potion un peu plus tôt, envoyé au loin. A la seule différence que cette fois ci, le but réel du lanceur était de blesser et non pas de stopper. Cela ne faisait que le rendre un peu plus dangereux encore.

    - Theodore ! Cria Sirius et Hermione d'une même voix.

    Ronald, qui était le plus près de l'endroit où avait atterrit son ami se tira jusqu'à lui. Non sans difficultés certes, Sirius ne l'avait pas loupé pour tout dire. Il ne pu cependant pas rester bien longtemps, même s'il ne l'avouait pas à voix haute : la vue de son ancien rat sous forme humaine l'effrayait. Surtout après avoir apprit ce qu'il avait fait. Peter s'approcha, lentement mais surement et donna un coup de pied, non sans plaisir, en plein visage. De douleur : il gémit pathétiquement. Amusé : il recommença pour enfin se souvenir qu'il avait entre ces mains sa baguette.

    Sirius regardait l'homme faire, sans savoir comment réagir. Le voir ainsi malmener Theodore était douloureux, des images de sa mère le regardant se faire malmener par son oncle avaient tendances à lui revenir en mémoire. Douloureux souvenirs qu'il avait eu tant de mal à oublier.

    - Petrificus totalus, entendit-on soudain.

    Peter tomba, pétrifié, vers l'avant et écrasa sa victime au passage. Cette dernière eut le souffle coupé et dû attendre qu'on ne vienne bouger l'encombrant bonhomme avant de pouvoir de nouveau avoir une respiration plus ou moins normale.

    - Merci professeur, sourit sincèrement Theodore avant d'enchaîner sur une grimace.
    - Merci Sniv, marmonna Sirius à contre cœur.

    Remus Lupin et Severus Rogue fixèrent, la bouche légèrement ouverte dû au choc, l'évadé de la prison sorcière. Venait-il réellement de remercier son ancien ennemi ? Son ancienne victime favorite lors de ses années d'études. Sirius lui-même semblait ne pas en revenir.


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