• Chapitre 25

    Théodore baissa la tête, ce qui apparut comme une réponse évidente aux yeux de l'infirmier qui en resta coï. Il ne su que dire face à cette vérité. Albus Dumbledore était il au courant? Vraisemblablement, de telles blessures ne pouvaient être dissimulées... enfin par blessures, il imaginait ce qui avait pu provoquer de telles cicatrices, aussi longues, aussi nombreuses...

    - Théodore? Quelqu'un est il au courant? Il poursuivit sa tirade suite à l'acquiesement. Qui?
    - Les professeurs de Poudlard, mon père... les élèves de Poudlard aussi et...
    - Et...
    - Vous...Vous-savez-qui.

    Ses paroles moururent dans sa gorge, alors que des larmes commençaient à couler sur ses joues pâles et encore rougies par les coups qu'il avait reçus la veille.

    - Pourquoi vous a-t-on fait subir cela Théodore? Qu'aviez vous fait qui semblait mériter cela?
    - Mon père n'obéissez plus aux ordres de son maître... il m'a pris et offert à mon prof de potion pour le punir.
    Expliqua-t-il entre deux sanglots.
    - En avez vous déjà parlé à quelqu'un?


    Le regard qu'il reçut parla pour le fils Nott, signifiant clairement un non, non-négociable. Voyant qu'il ne parvenait pas à ce calmer, probablement plongé par sa faute dans ses souvenirs visiblement guère réjouissant, il lui fit avaler de force une potion de sommeil sans rêve et le regarda s'affaler inconscient dans le matelas, disparaissant une nouvelle fois.

    - Tu crois qu'il dort?
    - Tu crois qu'il l'a drogué lui aussi avec sa potion du sommeil sans rêve?
    - Pourquoi en aurait il eu besoin?
    - Ces cicatrices... il s'est fait attaqué dans les couloirs... y a peut être un lien, non?
    - Eve... je... j'ai été stupide n'est ce pas...
    demanda la première voix, tremblotante.
    - Nooon, tu crois? Juste un peuu... ironisa la seconde.
    - Chhht! Il bouge Evy!

    Et en effet, Théodore commençait à gigoter, et ouvrit les yeux pour les refermer, les rouvrir, et poursuivit son manège quelques minutes avant que Ronald n'éclate d'un rire sonore et ne lui fasse remarquer qu'il avait deux visiteurs et qu'ils pourraient finir par le prendre pour un cinglé.

    - Ronald... tu...
    - Je te fais confiance Théodore... mais maintenant, j'pense que c'est Piers qui doute
    . Avoua le rouquin. Mais t'en fais pas, il réfléchis plus que moi.
    - C'est pas bien compliqué de toute façon...

    Théodore peinait à en croire ses yeux, un tel changement de comportement avec lui.

    - Bon! Tu lui donnes ou t'attend que l'autre gaga anglais vienne ici et ne nous torture? Théodore se tendit à cette phrase.
    - Evy... j'pense que tu devrais t'abstenir à l'avenir... et oui, je lui donne, minute.

    Ronald mit alors sa main dans son sac, et fouilla longuement dedans, avant d'en retirer un parchemin chiffonné mais toujours scellé. Il tendit le parchemin en hésitant légérement, mais en adressant malgré tout un sourire à son ancienne bête noire.

    - Le hibou t'as cherché partout... expliqua le roux. C'est fou ce que ça peut être violent un hibou... continua-t-il, sans remarquer le regard soucieux de Théo. Ba t'ouvres pas?
    - Qui... qui as envoyé?
    - Baa, c'est toujours fermé... on a préservé ton intimité.
    - Comment était le hibou?
    - Le hibou. Ca... crois moi... je le sais.
    S'exclama-t-il. C'est une grande bestiole marronâtre, qui pince, et qui doit pas avoir été repris en étant oisillons.

    Eve rit à cette remarque et Théodore surpris les deux en souriant. Fait en effet relativement rare pour qu'ils n'y soient pas habitués. Lentement, il ouvrit son courrier, craignant ce qu'il y lirait. La description de l'animal n'était pas sans lui rappeler Lavette, le hibou de Blaise, mais c'était... difficile à croire.

    Théoo!
    Pourquoi tu réponds pas.
    Tu nous aimes plus? Le blond,
    Draco! Je m'appelle Draco, Blaise n'est qu'un idiot, bon, Draco puisqu'il y tiens tant, et moi on s'inquiète de ne pas avoir de réponse. J'espère (On espère, Blaise à tendance à tout ramener à lui)... et bien que je proteste (je ne ramène pas toujours tout à moi) j'en convient qu'il espère aussi que tu n'as pas d'ennuis, et qu'à Durmstrang ils sont moins stupides que nous. Que Blaise surtout hein, j'suis un Malfoy après tout donc je ne peux être bête.
    J'espère que tout vas bien. Que tu t'intègres mieux qu'ici... à Poudlard et que si t'as un problème, tu nous le dises... Blaise a tendance à réfléchir après avoir écris, parce que me dire "Mais qu'est ce qu'on pourras faire, juste monter ma culpabilité" montre son QI élevé, non? Bref... on viendra démolir ceux qui s'en prennent à toi. On s'en veut hein, on veut se rattraper.
    Ici? Ba tout est de nouveau comme avant, sauf que... c'est fou, on as pas fait attention à toi pendant 5ans, pendant 8mois, voir moins, tu es notre ami qu'on veut protéger (bien qu'on ai pas très bien réussis) et là... ça fait vide sans toi. Bon, on fait pas encore dans le mélodramatique mais... si tu voulais revenir à Poudlard
    Blaise et Draco.

    - C'était qui? C'est grave? C'est une mauvaise nouvelle. Théo... tu peux tout nous dire, si ça va pas.
    - Evy... j'croit qu'il va pas bien... r'garde, il est tout blanc.
    - Fais lui boire une potion du sommeil... on s'en fou de ce que diras le schtroumpf grognon... il a...


    A ce moment là, la porte de l'infirmerie claqua, pas fort non, mais suffisament pour faire sursauter les deux élèves qui n'auraient jamais dû se trouver ici, pas si tôt en tout cas... L'homme, qui semblait lire un parchemin particulièrement intéressant releva la tête, et porta son attention au seul lit occupé. Ce qu'il avait appris par la bouche de cet élève un peu plus tôt dans la journée le tracassait encore.

    - Kopf. Wass. Vous ne m'obéirez donc jamais. Souffla-t-il.

    Il se dirigea à grandes enjambées vers eux deux, comptant bien les faire sortir de son infirmerie au plus vite, mais l'air profondément surpris de Théodore détourna son attention.

    - Que ce passe-t-il? Monsieur Nott... quémanda-t-il. Expliquez moi.
    - Rien monsieur.
    - Il est fatigué et il semble avoir été surpris par un truc dans sa lettre et...

    La porte s'ouvrit et se claqua brusquement, faisant sursauter les quatre personnes présentes alors dans l'infirmerie. Deux yeux marrons accompagnés de cheveux bruns s'arrêtèrent sur Théodore, lui faisant un mince sourire, que l'on pourrait qualifier de timide, voir d'hésitant. Le récepteur de ce sourire ne le remarqua pas, enfouis de nouveau dans son oreiller moelleux. Le brun s'approcha donc et esquissa une nouvelle fois un sourire, probablement plus sur qu'un peu plus tôt.

    - J'imagine que... que j'aurais pas dû...
    Commença-t-il. Ca va?


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :