• Chapitre 27

    Quand Rogue entra enfin dans le bureau de Dumbledore avec à sa suite le corps toujours figé de Pettigrow, le vieux directeur comprit enfin le sourire de Black.

    - C'est pas vrai. C'est... Peter Pettigrow ?
    - En chair et en chair. Avec peut être des bouts d'os par-ci, par-là.

    Albus quitta son siège et contourna son bureau. Arrivée à la hauteur du corps statufié de l'homme supposé mort, il humidifia ses lèvres et se tourna vers les deux autres.

    - Il faut appeler le ministre de la magie.
    - Fudge ne comprendrait rien à la situation, grognèrent les deux ennemis. Autant le mettre devant le fait accomplis.
    - Ce qui serait un mauvais calcul pour la libération de Sirius. Messieurs, asseyez vous, je reviens dans un instant.


    Theodore avait simplement eu à boire une potion calmante et vu ses poignés être bandés. Les liens que Pettigrow avait serré autour de ces derniers les ayant marqués.

    - Vous allez bien tous les deux, n'est-ce pas ?
    - Mis à part que mon rat est un assassin ... ça va très bien.

    L'infirmière ne comprenait toujours pas l'histoire du rat qui revenait pourtant à chaque fois que le garçon aux cheveux roux n'ouvrait la bouche. Le jeune Nott ne parlait pas, lui, privilégiant le silence à la bêtise.

    - Monsieur Nott, tout va bien ?
    - Oui madame, sourit-il enfouis sous les draps.
    - Vous voulez que je fasse venir vos amis ?

    Le brun tourna les yeux vers elle, entrouvrit la bouche et la referma de suite. Il souhaitait dire oui mais ne le pouvait. Poppy Pomfresh sourit à Theodore, l'incitant à lui donner un nom.

    - Blaise.
    - Je vais le faire venir.

    Ronald s'était tourné et regardait Theodore. Il fronça les sourcils en le voyant ainsi. Nott avait vraiment des hauts et des bas qu'il ne parvenait à expliquer.

    - Madame Pomfresh ? Seamus aussi pourrait venir.


    Dumbledore verrouilla la porte de son bureau, empêchant ainsi quiconque d'entrer ou de sortir. Cornelius Fudge se tenait, droit comme un i, face à lui et attendait qu'on ne lui explique la raison de sa venue ici.

    - Cornelius, je ne vous présente pas le professeur Rogue, ni Sirius Black, je présume ?

    Le ministre sursauta à l'entente du patronyme du fugitif et se tourna dans la direction indiquée par la main du vieillard. Même s'il lui avait été annoncé, le voir le stupéfia.

    - Mais je crains que nous n'ayons un second problème, Cornelius.
    - C'est... Sirius Black ! Albus... vous avez retrouvé Sirius Black !
    - Rectification monsieur le ministre, intervint Sirius. Personne ne m'a retrouvé. Je suis venu ici de mon plein grès.
    - Dans le but d'être innocenté Black, se moqua Rogue. Ce qui sera le cas normalement.


    Blaise et Seamus se retrouvèrent à deux devant la porte de l'infirmerie. Ils se regardèrent, se sourirent et ensemble : entrèrent.

    - Theo ! Virent-ils immédiatement et se précipitant sur lui.

    Theodore regarda alors Ron, qui lui fit un clin d'œil. Ca l'avait étonné aussi que le jeune Weasley ne demande à voir Seamus.

    - Ca va ? T'étais où ? Tu n'as rien ? C'est quoi à tes poignés ? Teddy !


    - Peter Pettigrow, répéta pour la énième fois le ministre. Vous avez trouvé... Peter Pettigrow.
    - Black l'a trouvé, intervint Severus une nouvelle fois en faveur de Sirius.
    - Le meilleur moyen de prouver notre innocence est bien souvent... de trouver le vrai coupable, se justifia le fugitif.


    Une fois encore ce fût une fin d'année à l'infirmerie que passa Theodore. Jamais deux sans trois, comme il ne l'avait craint l'année précédente, et il espérait que cette trilogie s'arrêterait là et resterait une trilogie.

    Harry venait souvent lui parler, contrairement à ses habitudes des derniers mois, voire dernières années. Le garçon à lunettes lui demandait des explications, s'intéressait à qui était Sirius pour ne pas avoir à totalement découvrir cet homme qui lui était inconnu voilà un an. Cet homme qu'il détestait un mois plus tôt.

    Sirius lui avait proposé de venir vivre chez lui sitôt serait-il réhabilité et si les Dursley étaient d'accord. Aucun des deux ne doutait que la famille moldu le serait : se débarrasser d’Harry devait être leur vœu le plus fort.

    Seamus et Blaise passaient le plus de temps possible en compagnie du brun qu'ils essayaient de faire rire, ou au moins sourire. Mais les seuls moments où Theodore semblait capable d'avoir l'air vivant était lorsqu'il se prenait la tête avec Smith.

    Cela n'avait rien de méchant, ça semblait même presque amical, mais aucun des deux n'irait le dire à voix haute. Ils tenaient à leurs prises de becs, à leurs insultes pas méchantes.

    Alors le lion et le serpent faisaient de leur mieux pour que l'autre lion ne croise le blaireau. C'était peu, mais mieux que rien.

    - Tu sais Nott, j'pense qu'au fond... j't'apprécie, lança soudain Smith. T'es marrant.


    Le trajet dans le Poudlard Express, celui qui les ramenait chez eux le temps d'un été, sembla bien court pour tout le monde.

    Ron qui riait à gorge déployée avec Harry et Seamus. Dean qui lisait un roman moldu dont il n'avait cessé de bassiner le blond toute l'année scolaire. Hermione qui commençait déjà ses devoirs de vacances.

    Theodore n'était pas avec eux.

    Assis dans le couloir, la tête appuyée sur la paroi coulissante du compartiment de ses amis, le brun regardait le paysage défiler.

    - Nott, relèves toi. Regardes droit devant toi. Tue les gens du regard et dis leur "Je suis un Nott et je vous emmerde".
    - Smith, souffla Theodore. Je suis un Nott, et je t'emmerde. Maintenant dégage.

    Souriant, le blaireau reprit sa route à la recherche du chariot de friandise.

    - Bonnes vacances quand même, Nott.


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