• Chapitre 8

    - Tiens matelot, sourit Adrian en tendant un balai à Theodore. Et n'oublie pas... Rogue, en tutu... dansant la macarena.

    Le plus jeune des deux serpents regarda son aîné de travers ; Non, il n'avait pas peur de ce fou... pour tout dire, ce fou le terrifiait. C'est tout.

    - Et puis si ça fonctionne pas, imagines Mcgo sous le bureau de Dumby, euh... non oublie ça, t'es un peu jeune et puis... oh dégueu, grimaça-t-il. En fait c'est carrément dégueulasse ça. Faudra que je le retienne pour aller faire un tour chez "Poire fraiche" le jour d'un exam.
    - Adrian, appela Theodore. Ca t’arrive de te taire ?
    - Si tu veux vraiment une réponse ne te bouche pas les oreilles, sinon bah... bouche les, il constata que le brun ne se les boucha pas. Et bien non. Je ne me tais jamais. Mais en même temps quand tu vois les gus qui m'entourent.

    Theodore commençait à se demander ce qui était mieux : laisser Adrian parler jusqu'à ce qu'il ne devienne fou ; laisser Adrian parler jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard pour l'obliger à monter sur un balai ; ne PAS laisser Adrian parler et rentrer sans enfourcher le balai ; ou bien ne PAS laisser Adrian parler, enfourcher le balai et voir ce qui arrivera.

    - ... rryne lui il est trop "pululut" tu vois ce que je veux dire ? Il n’est pas assez crriic et... Miles par contre et trop pouf, enfin il patatrate toujours et... et après y disent que c'est moi qui suis trop pfiiiiout ce qui est faux n'est ce pas ? Oh et puis après y a aussi Rogue, qui trouve que je suis trop grrrrraouaaarrr et ne devrait pas être dans...

    Les deux premières solutions venaient d'être rayées : hors de question qu'il ne laisse cet idiot parler plus longtemps.

    Au même titre qu'il était hors de question qu'il n'essai pas au moins une fois de monter sur un balai... seul. Peut être que Pomfresh s'était trompée, ou lui avait dit ça pour le tromper et éviter d'avoir encore à le soigner.

    - Alors là j'me suis dit : "Ouuuh la vilaaaaaine".

    Le première année enfourcha donc son balai et commença à s'élever dans les airs. Il fût rapidement à bonne hauteur du sol ; il décida alors d'appeler Adrian, juste histoire qu'il ne se rende enfin compte que plus personne ne l'écoutait.

    - Ah bah t'es là-haut toi, sourit Pucey. Tu te sens bien ? T'as pas peur, t'as... hey mais.

    Il voyait Theodore chanceler sur son balai et son corps passer par dessus le manche. Le poursuiveur réagit au quart de tour et se précipita pour le récupérer.

    Une fois à proximité, Adrian lâcha son balai et attrapa son cadet par la taille. Aussitôt le plus jeune fût il certain de ne plus pendre dans le vide, qu'il lâcha le balai et s'agrippa de toutes ses forces à celui qui venait de le récupérer. Et tant pis s'il l'étranglait.

    En fait, s'il venait à assassiner "Pupuce", Theodore était certain que pas grand monde lui en voudrait sur le coup : il les aurait débarrassé du plus grand bavard qu'il connaissait. En effet, Theodore Nott était un garçon adorable qui pensait toujours à aider son prochain (ou pas).

    - Lâche moi Theodore, demanda gentiment Adrian. Je dois aller ranger les balais.
    - J'm'en charge Adrian, sourit alors Terence. Ramène notre ex-futur-attrapeur au dortoir.
    - A vos ordres monsieur notre futur-ex-attrapeur, répondit alors Adrian à son meilleur ami.

    Il aurait aimé pouvoir se mettre au garde à vous, juste histoire d'exaspérer un peu plus encore Terence. Pourtant il en fût incapable. Ses bras étaient toujours enroulés autour de Theodore qui, quand à lui, s'accrochait désespérément à son cou.

    - Tu vas nous rendre chèvres, avoua Adrian au plus jeune. T'es en train de nous rendre ridicule aux yeux des autres maisons.

    Adrian Pucey décida donc d'écouter Terence, pour une fois, et raccompagna le garçon dans leur dortoir. Le plus jeune semblait terrorisé et incapable d'accepter de remettre pied à terre. Ses bras restaient fermement serrés autour du cou du bavard enquiquineur.

    Lequel qui se hâtait de regagner les cachots (puis accessoirement sa salle commune), dans la crainte de faire une rencontre désagréable. Par cela il entendait : un autre élève. Autant un professeur, Adrian s'en moquait éperdument, mais un élève. Qu'un Poufsouffle, un Serdaigle ou pire encore : un Gryffondor, ne l'aperçoive aussi "protecteur ?" vis à vis d'un élève... et ça serait la fin des haricots ("et de Pupuce").

    Le poursuiveur eut à peine prononcé le mot de passe et attendu que le tableau ne pivote que son capitaine lui bondit dessus. Et dire qu'il avait un jour fait partie des seuls à affirmer que Flint n'était pas fou... il revenait immédiatement sur ses affirmations : Marcus Flint était irrémédiablement fou... assurément.

    - Qu'est ce qu'il a ? Qu'est ce que tu lui as fait Adrian ! Réponds-moi ! Ordonna Marcus. Immédiatement.
    - Il, on...

    Le regard glacé de son coéquipier le faisait bafouiller et perdre ses mots (choses excessivement rare chez Adrian Pucey, vous l'aurez compris). Merlin. Le petit leur avait tous jeté un sort de magie noire avancée durant la nuit, là se trouvait la seule explication plausible. Sinon : comment aurait-il fait pour parvenir à "Gryffondorisé" Marcus Flint en personne ?
     


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