• Dialogue - 02


    - T'as mal où ? Demanda simplement Zacharias.
    - Nulle part, grimaça le brun, souffrant. Alors dégage.
    - Si tu me laissais utiliser ta baguette et te toucher, j'pourrais t'aider.
    - Tu peux tuer Voldemort pour faire cesser la douleur ? Tu peux faire disparaître la marque des Ténèbres ? Tu peux faire ça Smith ? Alors fais le !
    - Je... euh... non.
    - Tu n'es qu'un incapable donc : tu ne touches pas ma baguette.

    - Smith ? Pourquoi tu m'as jamais cogné ?
    - Pourquoi cette... question ?
    - Je sais pas... je suis chiant, je me fou toujours de toi, je te rabaisse continuellement, je t'humilie, je me sers de toi, je t'embarques dans mes "crimes" comme tu dis... j'serais toi j'me serais déjà tabassé.
    - Tu n'en vaux pas la peine, avoua le blond. C'est aussi simple que cela.
    - Ah...

    - Pourquoi tu es comme ça, Nott ?
    - Beau, intelligent, génial, parfait ? Parce que je suis un Nott... sois pas jaloux.
    - J'aurais plutôt opté pour des mots tels que : arrogant, détestable, sans morale, cruel et sadique.
    - Parce que je vie dans le monde réel. Toi tu vies dans tes rêves.

    - Smith ... tu as déjà détesté quelqu'un, sans vraiment le détester ?
    - Oui. En l'occurence toi.
    - Pourquoi moi ? Tu devrais me détester tout court.
    - Parce que malgré tous tes défauts, et ils sont nombreux... je n'oublie pas que sans toi je serais mort.
    - C'est amusant... tu n'arrêtes pas de me traiter d'assassin et tu viens d'avouer que tu me dois la vie.

    - Tu rêves de me voir mort, hein Smith.
    - Je rêve surtout de te voir payer tes crimes.
    - Mes crimes... est-ce un crime de vouloir survivre ?
    - Tu m'as dis te moquer de mourir. Et rien ne t'obligeais à te ranger du côté de Tu-Sais-Qui.
    - Tout m'y obligeais, au contraire. C'était ça ou la mort, et ne me dis pas, commença à crier Theodore. Ne me dis pas que l'Ordre était une possibilité... Ce n'est pas vrai. Pas en étant un Serpentard, fils de mangemort, Nott.
    - On a toujours le choix, Nott.
    - Donc c'est par choix que tu restes en ma compagnie. Par choix que tu t'es retrouvé au Manoir Malfoy. Par choix que tu as été malmené pendant des jours. Par choix que tu as enterré Esther dans le jardin. C'est par choix que tu as fait tout ça, Smith ?
    - Non.
    - Donc ne vient pas me dire que l'on a toujours le choix, claqua l'autre.

    - Je peux lire ce que tu as écris dans le carnet que je t'ai offert ? Demanda Zacharias en le voyant bouquiner le fameux cadeau.
    - Tu me verrais comme une larve, un être faible et humain... tu serais déçu.
    - Ou ravi, au contraire.
    - Tu verrais un mythe s'effondrer... et crois-moi : c'est pas beau à voir. Alors non : tu ne liras rien. Sale fouineur.

    - Lequel de nous est le plus courageux, à ton avis, Nott, hein ? Demanda, moqueur, le jeune homme aux cheveux blonds. Toi ou bien moi.
    - Moi. Moi j'ai le courage de regarder le monde tel qu'il est. Le courage d'accepter mes actes et non de les nier. Le courage de ne pas chercher à paraître pour une personne que je ne suis pas. Le courage parce que je regarde la vérité en face et que je ne me blottis pas dans le mensonge que sont mes illusions.

    - Au fond, j't'aime bien Nott.
    - Au fond... j't'aime pas Smith. Désolé.

    - On se barre d'ici. On abandonne la baraque et on se casse.
    - Tu rigoles ? On est bien ici.
    - On est resté bien trop longtemps au même endroit, triple abruti. Bien trop longtemps : ça en devient dangereux.
    - Parce que tu es présent. Si tu n'étais pas là y aurait aucun danger.
    - Oui mais je suis là, c'est dommage hein.

    - La prochaine fois qu'on se retrouve face à des mangemorts : je t'assome et j'te laisse avec tes petits copains.
    - Et moi je te tue ; comme ça on accusera les autres et pas moi.
    - Tiens, tu ne revendiques plus tes meurtres.

    - Smith ? J'ai froid.
    - Ca me fait de belles jambes tiens.
    - C'était toi qui était chargé de mettre des couvertures dans le sac, s'expliqua le brun en éternuant. Alors files m'en une autre.
    - Le mot magique ?
    - Ou je te tue.

    - Endoloris !
    - Nott ! Cria Smith, choqué, en le voyant se tordre de douleur au sol. Foutez lui la paix ! ajouta le blond en se jetant sur l'agresseur.
    Theodore se releva, difficilement car tremblant, et alla chercher Zacharias qui en était arrivé aux mains avec l'agresseur. Il y mit toutes les forces qu'il pouvait trouver pour l'éloigner de son ancien collègue et transplaner loin.
    - Merci Smith... tu m'as... tu m'as sauvé.
    - T'aurais fait pareil pour moi.
    - Non... j't'aurais regardé souffrir et crever.
    - Non : parce que tu veux que ça soit toi qui me tue, et non une autre personne.

    - Laisses moi voir ta tête.
    - Non, refusa le mangemort. J'm'en occupe.
    - Mais t'y connais rien !
    - Je te dois déjà la vie... c'est déjà trop. Alors non.

    - Nott ? Tiens une couverture supplémentaire, et le repas.
    - Pas faim, dégage, répondit simplement Theodore en se tournant dans son lit. Smith... du vent !
    - Soit tu manges, soit je te donne la becquée.
    - J'veux du chocolat. Si c'est pas du chocolat, je ne manges pas.
    - Soit, soupira le blond, amusé tout de même. J't'en apporte.

    - Smith ? C'est pas parce qu'il y a eu une trêve de quelques jours que nous sommes devenus les meilleurs amis du monde. T'es toujours aussi moche, con et chiant.
    - Et toi toujours aussi sympathique à ce que je vois.
    - Il m'a torturé ! Il m'a pas emmené au club Med.

    - Smith... faut que je t'avoue quelque chose.
    - Pourquoi je sens que je ne vais pas aimer ?
    - Parce que je viens te parler ; et que j'ai utilisé le verbe avouer, expliqua le brun, avant de reprendre. Pendant que tu étais dans la cave, au manoir Malfoy... Voldemort a ordonné une attaque chez... chez toi. J'en ai fais partie.
    - Qui as-tu tué ? Demanda Zacharias, d'une petite voix cassée. Qui...
    - Ta mère. Et ton père... et ton frère aussi. J'aime bien diriger les opérations... avoir le plaisir de voir la dernière lueur de vie s'éteindre dans leur regard et... et je suis désolé, Smith.
    - Je sais pas pour quoi je dois pleurer. Parce que mes proches ne sont plus ; parce que tu me le dis maintenant, alors qu'on commençait à s'entendre... ou parce que tu dis être désolé alors que tu ne peux pas l'être.
    - Crois-moi bien... c'est la première fois que je regrette.
    - Trop d'honneur.

    - Pourquoi ?
    - Pourquoi les avoir tué ? Questionna Theodore. J'aime ça. Enfin j'aimais je... ne suis plus sur maintenant.
    - Non : pourquoi me le dire maintenant ! Alors qu'on commençait à se supporter ! Tu prends plaisir à tout gâcher !
    - Mais t'es jamais content toi ! Je te le dis t'es pas content ; mais je t'aurais rien dit, t'aurais fini par l'apprendre et t'aurais pas été content non plus ! Qu'est ce que j'aurais dû faire hein !
    - Ne pas les tuer.
    - C'est facile à dire ça !

    - Smith ? Appela Nott.
    - Dégage Nott, te voir est bien la dernière chose que je souhaite.
    - Et je n'attends pas pareil effort de ta part, répondit aussitôt le brun. J't'ai apporté à manger, j'laisse le plateau devant ta porte... manges.
    - Comme si t'en avais quelque chose à foutre.
    - J'm'en fou, en effet. Mais quitte à ce que tu meurs : autant que ça soit parce que je ne t'avada kadavérise... qu'autre chose.

    - J'ai tué ta famille, j'ai tué ta famille ! Tu vas pas m'en vouloir pendant cent sept ans non plus !
    - Non ! Cent huit ans me semble être un minimum.

    - Nott. Tu sais pas cuisiner.
    - Si, si. C'est juste que j'me suis dis que si c'était dégueulasse tu te gênerais pas de me le dire... alors que si c'était bon, tu serais resté muet.
    - T'es con Nott.
    - Je suis con, idiot, sans coeur et... mangemort. Je serais toi je partirais en courant.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :