• - Zacharias ? Appela une femme. Descends s’il te plait.

    Un garçon blond comme les blés dévala les escaliers pour se poster au garde à vous face à sa mère. Qu’allait-elle encore lui demander ? Il en avait plus qu’assez. La veille il avait dû supporter les mamours piquants et désagréables de sa tante. De toute manière, le côté de son père était complètement taré… c’était pas mieux que celui de sa mère qui était essentiellement fou.

    Il était en toute logique : le seul être normal dans cette famille de dingue. Un évènement qui lui permettait de s’en rappeler était la fête des pères (pour la folie de sa mère) et la fête des mères (pour la folie de… son père, c’est gagné).

    - C’est la fête des pères bientôt, déclara-t-elle. Tu es au courant, n’est ce pas ?

    Il haussa simplement les épaules. Peut être qu’il l’avait su mais qu’il l’avait oublié.  Peut être aussi qu’il ne l’avait pas su et de ce fait… pas oublié. Ou alors peut être qu’il l’avait su et quand même pas oublié Mais là était tout le mystère… que se passait-il donc véritablement dans l’esprit tourmenté de ce blondinet ? Qui pouvait se vanter de le savoir était un beau parleur mais bien piètre menteur.

    - Tu sais déjà ce que tu veux lui offrir ? Questionna sa mère. Une idée ? Une certitude ?
    - Une cravate ? Proposa-t-il, peu sur de lui. Peut être.
    - Futile, d’un geste de la main elle chassa cette idée comme s’il n’eut s’agit que d’une mouche. Propose autre chose.
    - Une chemise ?
    - Inutile. Voyons Zach, je t’ai connu plus inventif.

    Le futur Poufsouffle avait beau se creuser la tête aucune idée « meilleure » ne lui venait. Son père ne manquait de rien… mis à part de logique ou d’un esprit « normal » mais ce n’était pas le genre de chose que l’on pouvait acheter dans une boutique.

    - Que dirais-tu d’un livre ?
    - Papa sait lire ? S’étonna-il à voix haute.

    Madame Smith éclata de rire et ébouriffa les cheveux de son garnement de fils. Qu’il pouvait être drôle… tout comme son père. Autant physiquement que mentalement.

    Alors que l’adulte semblait chercher un type de livre qui pourrait plaire à son mari. Zacharias passait sa main dans ses cheveux pour les replacer correctement. Encore un signe de l’évidente folie de sa mère : aucun respect pour les cheveux. C’était tout bonnement inadmissible de leur accorder si peu d’importance.

    - Oh mais je sais, s’exclama-t-elle. Tu peux remonter dans la bibliothèque Zach, je reviens.

    Quelques heures plus tard, la porte claqua enfin. Zacharias sursauta de son fauteuil, où il s’était endormi malgré lui et dans une position fort peu agréable pour le dos.

    Il détala encore une fois les escaliers pour rejoindre sa mère et découvrir ce qu’elle lui avait acheté. Lorsqu’il vit l’épais bouquin et le titre qui ornait sa couverture, il commença à regretter de ne pas avoir insisté pour l’accompagner.

    - « La richesse des Nations » par Adam Smith, lu-t-il. Papa à écrit un livre ?
    - Mais non Zach, rit sa mère en ébouriffant une nouvelle fois ses cheveux. Il ne serait pas capable d’aligner seulement trois mots. Et son auteur à vécu au XVIIIème siècle.

    Quand il disait ses parents fous, il était encore bien loin du compte. Un livre portant sur l’économie comme cadeau de fête des pères ! C’était pas croyable. Et l’homme serait encore capable de penser que c’était lui qui avait eu cette idée farfelue et serait fier de lui…

    - Ou pas, murmura-t-il.
    - Pardon ?  Il ne te plait pas ?
    - Non rien m’man. Tu peux l’emballer pour moi ?
     


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  • Molly regardait ses petits monstres s'affairer pour que leur cadeau de fête des pères soit le plus réussis possible.

    Bill et Charlie s'étaient mis en tête de trouver un objet typiquement moldu et en état de marche. Elle ne doutait pas qu’Arthur serait ravi de cette initiative. Ni même qu’il les réprimanderait pour avoir pris des risques inconsidérés : puisque ça touchait de près les moldus.

    Percy avait d'ores et déjà emballé le présent qu'il offrirait à son père le jour venu. Le garçon malingre et aux lunettes rondes se faisait pousser de tous les côtés par les jumeaux.

    Fred et George courraient dans tous les sens, l'air de penser que c'est ainsi qu'ils trouveraient l'idée. Parce qu'ils n'étaient pas n'importe qui. Fred et George. Gred et Forge. Les jumeaux. Les deux démons désobéissant. Deux génies du mal. Or, comme n'importe quel génie qui se respect, ils se devaient de trouver quelque chose qui les mettrait au dessus du rang du commun des mortels. Ils devaient sortir du lot.

    Ronald et Ginny, quand à eux, l'aidaient à confectionner un de ces succulents desserts dont elle avait le secret. Le premier cassait les œufs alors que la seconde versait la farine dans le saladier. Elle n’était là que pour superviser les opérations.

    Qu’aurait-elle pu faire de plus ? Quand l’avant dernier de ses enfants était à deux doigts de lui taper sur les doigts avec sa spatule quand elle voulait rectifier le tir et qu’elle avait ses monstres –non enfants- qui étaient aussi bruyant qu’un groupe de métal.

    - M’man ! P’pa il serait content avec une toiture, tu penses ?

    Molly ôta son regard des furies rousses qui montaient et descendaient pour remontaient ensuite et regarda les aînés. N’étaient-ils pas censés montrer l’exemple à leurs cadets ? Censés justement, parce que de ses sept enfants le plus calme était sans contester : Percy.

    - Mais nous en avons déjà une, gémit Molly. Bill, voyons.
    - Mais m’man, elle roule pas la notre.

    La femme aux cheveux roux haussa les sourcils. De quoi étaient-ils donc en train de parler. Ce n’était certainement pas d’une toiture. Qu’est ce qui ressemblait à « toiture », qui roulait et qui était moldu ? Ca y était, elle avait toujours su qu’elle avait bien fait de prendre option « étude des moldu » à Poudlard… et pas uniquement pour se rapprocher d’Arthur Weasley.

    - Une voiture ? Demanda-t-elle. Eh bien… non. Il aimerait quelque chose de moins encombrant, de moins bruyant et de moins…
    - Bah c’est dommage pour toi maman, ricana Charlie. Parce que c’est le seul truc qu’on a trouvé.
    - Vous avez trouvé… une voiture ?
    - Bah oui tu sais, les moldus les laissent trainer dans les rues… ils sont pas soigneux avec leurs affaires.

    La sorcière s’étrangla avec sa salive. Elle rêvait. Ses enfants n’avaient donc pas fait ça. Ils se moquaient d’elle, il ne pouvait en être autrement.

    Elle leva les yeux et aperçut un sourire vainqueur sur le visage de Charlie qui tendait la main en direction de son aîné. Le fameux aîné était en train d’y déposer une dizaine de mornille. Un pari ? Merlin, qu’elle était fière d’eux, comme jamais.

    - Non, on rigolait m’man, avoua Charlie en fourrant sa main dans sa poche. On a prit un truc utile…

    A l’air ravi de ses deux mômes elle eut comme un doute. Et si elle préférait la voiture au final ? Pouvait-on échanger ou le service après vente était fermé ?

    Lorsqu’ils lui montrèrent leur fameuse idée elle su… la voiture, qu’elle fut volée, empruntée, payée ou Merlin sait quoi encore… la voiture était mieux que ce canard et cette paire de menotte en velours.
     


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