• Partie 05

    Theodore n'était plus directement menacé par la baguette ennemi. Lors de la chute de son adversaire, cette dernière avait roulé quelques mètres plus loin. Mais même si tel n'avait pas été le cas : avec un propriétaire mort, elle ne représentait plus grands risques.

    Le seul sorcier encore debout se trouvait être Smith. Leurs ennemis étant soit stupéfixés, blessés et inconscients ou mort dans le cas du dernier. Nott, pourtant, restait adossé contre le mur et ne cessait de fixer un point imaginaire, son bras gauche toujours ramené à lui.

    Prudemment, Zacharias s'approcha de Theodore. Il avait baissé son arme, persuadé de ne rien craindre pour l'heure. Tous leurs adversaires étaient au tapis, après tout.

    - Theo ? Demanda-t-il doucement en se baissant afin d'être à sa hauteur. Ca va ?
    - Hypocrite, murmure l'ancien mangemort. T'es un putain d'hypocrite Smith.

    Plus le temps passait et moins le blaireau avait l'impression d'avoir affaire à Theodore Nott. Il était bien trop différent de celui avec qui il avait quitté le manoir Malfoy. Le premier était froid, moqueur, ne montrait aucunes de ses faiblesses. Jamais il ne se serait laissé allé de la sorte.

    Et il ne savait pas ce qu'il préférait. Un Nott froid et fort. Ou un Nott plus ouvert et qui ne paraissait plus aussi fort et intouchable qu'autrefois.

    - Theodore...
    - T'as... t'as osé me reprocher d'avoir tué quelqu'un. Juste parce qu'il allait te tuer, commença le brun. T'avais pas le droit de le tuer à ton tour. Tu. Tu te contredis tout le temps. Je sais plus quoi penser, je sais plus comment agir, Smith. Quoi que je fasse... ça n'ira quand même pas.

    L'ancien Poufsouffle prit, à son tour, place contre le mur. Peu importe qu'un mangemort ne gise, raide mort, à quelques mètres d'eux. Peu importait que les autres puissent reprendre connaissance (ce n'était pas comme s'ils représentaient un quelconque danger après tout). Peu importait.

    - Je ne sais pas non plus, Theodore, avoua l'autre à voix basse. Je ne sais pas si j'ai raison de penser que tu as changé. J'ai envie d'avoir raison mais j'ai peur d'avoir tord. J'ai appris à t'apprécier, je tiens à toi et... et j'ai pas envie de me rendre compte que j'avais tord. Pas envie de regretter de t'avoir soigné, de t'avoir fait confiance, de t'avoir aidé. J'ai pas envie de regretter tout ça par la suite ; et le fait que tu ais tué cet homme... au fond... ça m'arrangeait.

    _____

    Zacharias avait fini, contre l'avis de l'autre, par prendre sa baguette et les faire transplaner. Theodore, son bras toujours contre lui, avait posé sa tête sur son épaule et avait les yeux mi-clos. Ne sachant si c'était dû à la fatigue ou sa blessure, Smith avait préféré ne pas rester près des hommes de Voldemort et aller planter la tente au plus vite.

    Lorsqu'il eut trouvé un endroit qui lui convenait, et qui saurait convenir à l'ancien mangemort (ce qui était le plus compliqué) il l'adossa contre un arbre et se dépêcha à monter leur abris.

    - Theodore ? Tu viens ? J'vais m'occuper de ton bras ?

    La tête appuyée contre le tronc, les yeux réellement fermés cette fois, le brun semblait calme. Bien plus calme que quelques minutes auparavant.

    - Theodore ? Réitéra-t-il son appel tout en s'approchant de lui et s'abaissant. Theodore ?
    - J'ai pas envie que tu regrettes de m'avoir soigné, claqua à voix basse le brun. Fou le camp Smith.

    Sans réfléchir, sans se soucier du fait qu'il le regretterait peut être (probablement, sans doutes, à n'en pas douter ...) il passa un bras derrière les épaules du mangemort... de l'ancien mangemort et l'attira vers lui.

    - J'suis censé faire quoi là ? Te faire confiance ? Demanda froidement Theodore. J'te l'ai déjà dit Smith : fou le camp.
    - Je suis désolé.
    - Tu crois pas que c'est un peu facile d'être désolé ? Saleté de blaireau ; j'aurais dû te laisser crever... j'aurais eu la paix. Et j'me serais pas senti MAL simplement parce que j'ai tué quelqu'un.

    Malgré ses paroles dures, l'ancien serpent n'avait pas bougé et n'avait rien fait pour s'éloigner de l'autre.

    - T'as le droit de m'en vouloir.
    - Encore heureux ! Parce que j'vais pas m'gêner.


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