• Partie 07

    Pour une fois : la tente était étrangement silencieuse. Zacharias était affalé sur le canapé, une jambe tendue et la seconde reposant sur le dossier, et bouquinait (mais ne semblait pas être entré dans son livre). La veille, le blond avait donné une potion du sommeil à Theodore qui ne s'était pas fait prier avant de l'ingurgiter. Celui-ci passait donc une bonne nuit ... pour une fois. Et ce n'était pas du luxe.

    Sauf que : qui disait "Theodore endormit"... disait également "personne à qui parler ou à embêter." et ce n'était pas du goût de Smith ; qui n'avait pourtant pas le coeur d'aller réveiller l'ancien mangemort.

    Ni le courage. Parce que même s'il paraissait inoffensif, il n'en demeurait pas moins Theodore Nott ; et même lorsqu'il avait encore cette carapace et qu'il éloignait tout le monde... le brun avait déjà eu cet aspect fragile.

    Moins. Mais quand même.

    - J'ai faim, entendit soudain le blond. J'espère que t'as fait à manger, Zach. Sinon...
    - Sinon quoi ?
    - Sinon c'est toi que je mange.
    - Tu sais que c'est pas la première fois que tu menaces de me manger ?

    Pour toute réponse : Theodore grogna et enfoui sa tête sous la couverture.

    _____

    - Theodore ... Narcissa Malfoy et toi... est-ce que vous êtes...

    Occupé à métamorphoser tout ce qui lui tombait sous la main, Theodore arrêta son exercice pratique pour fixer celui qui venait de lui parler. Un sourcil haussé, il interrogeait silencieusement Zacharias.

    - Tu vois ce que je veux dire ou pas ?
    - Non, se contenta de dire l'ancien serpent. Je te prierais donc d'être un peu plus clair.

    Le blaireau soupira. Nerveusement il jouait avec ses doigts ce qui avait le don d'amuser l'autre sorcier.

    - Tu promets que tu vas vas pas t'énerver hein ? Ni mal le prendre ? Ni me menacer de me tuer ? Tu vas pas me faire de mal et tu vas continuer à bien m'aimer ?
    - Je ne promets pas de ne pas m'énerver, ni de ne pas mal le prendre, ni de ne pas te menacer, ni de ne pas te faire de mal et continuer à bien t'aimer va être difficile.

    Le Poufsouffle prit un air offusqué avant d'inspirer un grand coup, prenant son courage à deux mains pour poser sa question... et inquiétant plus que de raison le brun.

    - Y a un truc entre Narcissa Malfoy et toi, non ?

    Theodore resta figé sur place, hébété.

    - Pardon ?

    _____

    - Roooh, allez Theodore, gémissait Zacharias. Tu ne vas tout de même pas m'en vouloir pendant cent sept ans ! J'ai juste posé une question !
    - Si. Si je compte t'en vouloir aussi longtemps ! Claqua le plus jeune tout à fait sérieusement et croisant les bras sur son torse. Mis à part si tu te charges de faire le repas tous les jours.
    - Je fais déjà le repas tous les jours, marmonna le second.

    Assis sur le canapé, Theodore avait enfin daigné lever le nez du livre dans lequel il était plongé depuis des heures, mais ne s'était pas tourné vers son interlocuteur. Un léger sourire en coin, il poursuivit ce qu'il venait de dire faisant comme s'il n'avait pas entendu la remarque de l'autre.

    - Et que tu ailles risquer ton cul en ville tout seul ; et que tu ranges ; et que tu fasses le ménage ; et que...
    - Non mais... t'es conscient que je fais déjà tout ça, Ted ? Questionna Smith.

    Le mangemort tourna la tête en direction du blaireau. Un sourire jusqu'aux oreilles, la réponse était évidente.

    - Du coup tu conclus quoi ?
    - T'es con, sourit Zacharias en lui frappant le haut du crâne et prenant place à ses côtés. Et tu sais que tu ne m'as toujours pas répondu ?

    Le brun baissa les yeux.

    - Ted ?
    - Elle pourrait être ma mère, grogna Theodore. Elle a l'âge qu'aurait eu ma mère d'ailleurs... et a un fils de mon âge. Tu réfléchis parfois, Zach ?
    - Tu sais... l'un n'empêche pas l'autre. Certaines les aimes jeunes, et certains les préfères vieilles. C'est pas obligé que ce soit un homme et une femme du même âge.. t'façon quand on voit celles de notre âge ça a tendance à faire peur.
    - Si tu l'dis, répondit juste le serpent en haussant les épaules.
    - Tu oses mettre ma parole en doute !

    Le blaireau passa un bras derrière le cou de son voisin et le tira dans sa direction pour lui ébourriffer un peu plus les cheveux... comme si cela était utile.

    - Mais arrêteuh.. ZAAAACHEUH !


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